Le plan de guerre contre les emballages plastiques non conformes a été dévoilé le 14 décembre 2018.
La Communauté urbaine d’Ebolowa dans le Sud, envisage avoir recours à des équipes dont la mission sera d’investir les quartiers et les marchés pour rechercher les emballages plastiques non biodégradables qui sont nocifs pour l’environnement, la nature. Les équipes seront constituées de plus de cent jeunes. En plus d’eux il y aura aussi une équipe constituée entre autres du Délégué départemental du Commerce de la Mvila Eric Paul Esso et de Baré Salihou de l’Environnement, de la Protection de la nature et du développement durable. Cette dernière équipe aura le soutien des bureaux des commerçants et les régisseurs des marchés pour plus d’efficacité. François Jackson Obam le secrétaire général (Sg) de ladite Communauté a expliqué «l’opération de cette année comporte trois principales actions à savoir: la sensibilisation des populations, la collecte des emballages proprement dite et la répression».
C’est donc une opération qui va se dérouler durant ces fêtes de fin d’année, cette période de congés d’élèves. L’objectif est de débarrasser de la ville d’Ebolowa des plastiques non bio dégradables. «Il est prévu dans la stratégie que nous avons mise sur pied, une vaste sensibilisation à travers les médias et les jeunes qui vont descendre sur le terrain pour collecter les emballages jetés dans la nature. Après viendra la répression», précise André Oyono Ele, le point focal de l’unité opérationnelle contre les plastiques dans le Sud.
A titre de rappel, grâce à une opération de ce genre, en 2017 à la même période, la brigade anti plastiques d’Ebolowa avait collecté plus de 108 Kg de déchets plastiques. Cependant le refus d’usage de ce produit n’est pas encore bien partagé dans la ville. Toute la raison de cette autre chasse. «La ville d’Ebolowa reçoit beaucoup d’emballages non conformes importés en raison de sa proximité avec le Gabon. Nous comptons sur la délégation du commerce pour sortir ces emballages du circuit de commercialisation», ajoute André Oyono Ele.
A titre de rappel l’utilisation des plastiques non bio dégradables est interdite au Cameroun depuis le 24 octobre 2013. Il convient de préciser que l’interdiction qui est formelle, porte sur la fabrication, la détention, la commercialisation et même la distribution des emballages plastiques non biodégradables sur l’ensemble du territoire. Cependant le constat qui est fait, est que ces produits continuent de faire la résistance dans les marchés, les quartiers. On les retrouve bel et bien dans les déchets ménagers. En interdisant l’usage de ce produit, le Ministre de l’Environnement avait apporté comme solution l’utilisation des plastiques bio dégradables aux commerçants et acheteurs.
Cependant du fait de son coût qui n’est toujours pas à la portée de tous les commerçants, ils n’ont pas apprécié la mesure palliative. «Ils nous parlent d’emballages biodégradables qu’on ne voit même pas sur le marché. Même les lieux d’approvisionnement ne sont pas connus. Vous voulez qu’on fasse comment ? Interdisez, mais proposer une autre mesure le tout n’est pas seulement d’interdire. Nous même cela ne nous plait pas d’utiliser ces emballages parce qu’ils sont un danger pour l’environnement, mais on n’a pas de choix», lance Hélène, commerçante.
Liliane N.