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Un mois après la création du comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR), dont mission principale est d'accueillir, et de désarmer les ex- combattants ambazoniens, des redditions n'ont véritablement pas encore été observées dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest.
 
 
Les sécessionnistes  anglophones poursuivent leur activisme sur le terrain. Ce qui suscite des interrogations sur la pertinence de ce comité.
 
En mettant sur pied le comité de désarmement, le 30 novembre 2018, le Président Paul Biya est passé à une étape supérieure dans la lutte pour la sécurité du Cameroun. Une véritable main tendue aux combattants séparatistes qui tardent à saisir cette opportunité de sortie de crise. Les exactions sont chaque jour un peu plus violents sur les différents champs de bataille, semant terreur et désolation .
Tibah kennedia est une mère de famille qui a dû fuir la zone anglophone pour se retrouver à Yaoundé. C'est en larme qu'elle  implore les séparatistes de déposer les armes : 
 
"J ai perdu des gens que j'aime, des amis, des frères. Des familles qui n'ont plus des maisons, qui vivent dans la peur, qui sont frustrées. Même moi je ne sais pas si je vais vivre mais je demande la paix, je ne veux plus de tout ça... Regardez cet homme qu'on a tué, qui va s'occuper de ses enfants ?"
 
Le CNDDR, à part accueillir et désarmer les ex-combattants, a le devoir de collecter et de stocker les armes et munitions, ne s'est pas encore déployé dans la l'étendue des missions à lui dévolue en un mois d'existence.
 
Julien Roland Ntsa est chercheur et expert en questions de sécurité, une telle initiative prend du temps à se mettre en place.
"En un mois vous pouvez pas résoudre les problèmes qui durent depuis 2016.
Il faut d'abord assoir les mécanismes pour qu'au delà de ce qui est officiel, que l'officieux puisse faire le travail et que l'officiel ne vienne déclarer que, quand le processus a commencé à éclore. Et puis avec ce genre de processus,dites vous bien qu'il n'est pas bon de faire du bruit "
 
Le 31 décembre 2018, lors de son adresse à la  nation, le president camerounais a rappelé que la situation a trop duré. Paul Biya disait précisait que,
"Si l'appel à déposer les armes que j'ai lancé reste sans réponse, les forces de défense et de sécurité recevront instructions de les neutraliser. Je suis bien conscient en effet de la désolation que ces insurgés infligent aux populations de ces régions. Cette situation ne peut plus durer."
 
 
Un propos qui démontre que le Chef de l'État est conscient de la difficulté à ramener en si peu de temps les séparatistes à la raison, au point d'attendre d'eux qu'ils déposent les armes. D'où la nécessité soit d'accélérer le processus en cours en renforçant les moyens financiers et humains mis à la disposition des responsables de cette commission afin d'effectuer un plus grand déploiement de la commission. Soit trouver d'autres stratégies pour amener une véritable accalmie dans la région.
 
Il est donc urgent d'engager des discussions d'un cessez-le-feu ou d'un arrêt définitif des hostilités, préalables à la réussite de la mission du CNDDR.
 
 
Stéphane Nzesseu
 
C'est l'une des plus grande, sinon la plus importante surprise parmi les entrants de ce gouvernement du 04 janvier 2019. Jean de Dieu MOMO aura "mouillé le maillot" à fond pour la réélection du Chef de l'État. Et même s'il est difficile de mesurer avec précision sa part dans le fruit du sâcre du 07 octobre, il faut reconnaître que c'est une récompense bien méritée.
 
 
 
Décidément, le mois de janvier sera un mois inoubliable pour Jean de Dieu MOMO. Car aussi un jour de janvier 1960 à Bassa, qu'il a vu le jour. Issue d'une grande fratrie, Jean de Dieu prendra vite conscience de la signification de son nom. Très jeune il sera souvent taquiner dans les cours d'école par ses camarades qui l'appelerons parfois "Jean De "satan"" à la moindre pecadille. C'est alors qu'il va se doter d'une rectitude morale et une rigueur comportementale qui va porter ses fruits plus tard, dans le parcours de sa vie.
 
 
Très brillamment, il obtiendra son Baccalauréat. Habité par cette habitude à la rigueur et habité par le désir de défendre les faibles, il va opter pour des études de droit à l'Université de Yaoundé 2, Soa. Dans la foulée, il est reçu au barreau en 1992.
 
 
Il exercera avec bravoure, au Cameroun et l'international. Au Cameroun, il est devenu célèbre à la suite de ses actions de défense des droits familles dans l’affaire des 9 disparus de BÉPENDA à Douala. C'est à cet époque que l'opinion publique nationale découvre l'homme corrosif, dénonciateur de la violation des droits de l’homme, et grand influenceur politique. Ces événements se déroulent en 2001.
 
 
Ce polygame et père de 10 enfants est depuis peu notable à la chefferie Bafou. Où il est anobli avec pour titre de notabilité : "Fo'o Dza'ah Nk'euh Ntong Pouh". Un nom qu'il arbore fièrement.
 
 
Sur le plan politique, Jean de Dieu Momo est le président du PADDEC, le parti politique les Patriotes Démocrates pour le Développement du Cameroun ( PADDEC) crée en mars 2010.
En 2011 il est candidat à l’élection présidentielle. Il terminera la course 8e sur 23 candidats. Mais dès cet instant, il va occuper de manière permanente la scène politique camerounaise. Prenant parfois les premiers rangs des pourfendeurs des initiatives du Chef de l'État. 7 ans plus tard, retournement de stratégie politique, Jean de Dieu MOMO se repend et décide de soutenir la candidature de Paul Biya au sein d'une coalition de 20 partis dénommé le G20.
 
 Du haut de ses 1 mètre 90 et de ses 110 kilogrammes, l’avocat au barreau du Cameroun, après son soutien critiqué dans les médias aux côtés du RDPC durant la présidentielle du 7 octobre dernier ; s’est vue primé à 20 jours de son anniversaire. Par cet acte de nomination, Paul Biya lui offre, pourrait on dire, une nouvelle naissance.
 
Jean de Dieu MOMO au cours de cette élection présidentielle, se sera présenté comme un défenseur acharné de la politique du chef de l'État. Poussant parfois ses positions jusqu'au ridicule des fois, il sera parvenu à batailler pour faire exister la voix de Paul Biya dans cette campagne fortement dominé par la jeunesse et l'ardeur des adversaires. Au finish, il obtient en 6 mois ce qu'il n'a pu avoir en 7 ans.
Un vrai politicien.
 
 
Stéphane Nzesseu
 
 
L'actuel Maire de la Commune de Bangante dans la région de l'Ouest Cameroun est depuis le soir du 04 janvier 2019, ministre de l'habitat et du développement urbain. Un champ qu'elle a toujours su cultiver avec bravoure.
 
 
"Ma'a Veun" comme on l'appelle en langue Medumba est une digne fille du pays. De par sa trajectoire, elle est l'incarnation de l'unité nationale.
C'est le 13 octobre 1964 qu'elle pousse son premier cris dans un centre de santé de la ville de Maroua, dans l'Extrême Nord du Cameroun. La fille de Ketcha Étienne et de Wamen Ketcha Pauline va suivre un cursus normal qui va aboutir à un Baccalauréat A4. Déjà sûr de ce qu'elle attendait de la vie, femme d'affaires dans les gènes, elle va opter pour des études supérieures en commerce. Ainsi elle obtiendra un Brevet de Technicien Supérieur en Techniques commerciales et un diplôme d'Études Supérieures de Commerce et d'Économie. Elle intègre par la suite les Cimenteries du Cameroun comme cadre commercial et marketing. Après quelques années de rodages elle sera convaincue du moment pour elle de prendre sondestin en main et de lancer ses propres affaires. Elle quitte les cimenteries du Cameroun pour s'adonner exclusivement aux affaires. Elle démarre alors une carrière d'opérateur économique dynamique et prospère.
 
Sur le plan politique, Célestine Ketcha épouse Courtès est militante du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Dynamique et entreprenante, elle va se démarquer tres rapidement et à chaque étape, elle sera dans le top management des sections du partis où elle milite. Elle fera ses classes jusqu'à devenir présidente de l'OFRDPC - organisation des femmes du RDPC dans la commune de Bangangté.
Fort de ses exploits, elle briguera la Mairie de Bangante et sera plébiscité par ses congénères. Depuis 2007, c'est avec Maestria qu'elle dirige la ville qu'elle va progressivement transformer en un paradis de beauté. 
 
Son dynamisme et son engagement pour les causes du développement va faire d'elle une pièce incontournable pour toutes les communes environnantes. Très vite, Célestine devient la plaque tournante du développement des actions de développement dans le grand département du Nde et une voix qui compte dans la région de l'Ouest en général.
 
La jalousie et la calomnie étant très encrée dans le milieu politique au Cameroun, "Ma'a Veun" n'en sera pas épargnée. Elle va subir plusieurs fois des situations de contestation illégitime de ses actions sur le terrain. L'equipe de football local en sera l'un des terrains illustratif. La panthère du Nde paiera les frais des guéguerres intestines dans la commune de Bangante.
Son dynamisme sur le plan politique lui vaut de nombreux procès dont l'un l'opposant à Célestin Ketchanga dans l'affaire Queen Fish.
 
En effet, en juillet 2011, lors de l'affaire Queen Fish, Célestine Ketcha Courtès est condamnée par le tribunal de grande instance du Wouri à un an d'emprisonnement avec trois ans de sursis et à plusieurs amendes au trésor public ainsi que son frère, le député Célestin Ketchanga. Reconnue non-coupable d'usage de faux en écriture de banque, Célestine Ketcha Courtès est toutefois jugée coupable d'abus de biens sociaux et de crédits. Ses avocats, qui ont fait appel, entendent se pourvoir en cassation. Renvoyée au 23 décembre 2014, la sentence de l'affaire Queen Fish est rendue le 8 janvier 2015 à la Cour d'appel de la Littoral. Les juges condamnent Célestine Ketcha à payer à Célestin Ketchanga des dommages et intérêts.
 
Femme d'affaires devant l'éternel, la  Maire de la commune de Bangangté est depuis décembre 2015, la présidente du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA) représentant l'Afrique centrale. Elle est également présidente de la section REFELA-CAM.
 
Sur sa poitrine, l'Etat du Cameroun a déposé plusieurs distinctions honorifiques. Notamment, Officier de l'ordre national de la valeur; Chevalier de l'ordre national de la valeur; Officier de l'ordre national du mérite; Chevalier de l'ordre national du mérite; Chevalier de l'ordre national du mérite sportif.
C'est cette digne et distinguée camerounaise qui prend les rênes du ministère de l'habitat et du développement urbain.
 
 
Stéphane Nzesseu

Les défis qui attendent le nouveau ministre de la santé

 

Manaouda Malachie est le nouveau ministre de la  santé publique. Il devient ministre de la santé publique, au moment où le Cameroun doit faire face à de nombreux défis, dans le domaine sanitaire.

 

Nommé le 04 Janvier, le nouveau patron de la santé publique est appelé à mettre en place, un système d’assurance de santé universelle, à renforcer le système sanitaire qui existe déjà, ouvrir de nouveaux hôpitaux et, mettre en place un dispositif de sécurité sociale efficace.

 

Couverture de santé universelle

 

Le Cameroun aura besoin de 1.300 milliards de francs CFA pour mettre en place son système de la Couverture santé universelle (CSU). Pour mobiliser cette enveloppe, en dehors de la contribution de chacun, le pays va devoir compter sur ses partenaires institutionnels et financiers. Cette enveloppe va permettre de satisfaire les divers domaines de la médecine interne, la chirurgie, la gynécologie obstétrique, la pédiatrie, la stomatologie, l'otorhinolaryngologie, la vaccination et divers services communautaires.

 

Pour avoir accès à la CSU, chaque citoyen camerounais devra disposer d'une carte de couverture en santé avec un numéro d'identifiant unique. Il pourra de cette façon, recevoir des soins et services de santé. La mise en place de cette procédure requiert l'immatriculation biométrique de chaque citoyen. Le but de la couverture universelle en matière de santé est de faire en sorte que tous les individus aient accès aux services de santé sans encourir de difficultés financières.

 

Pour cela il faut : - un système de santé solide, efficace et bien géré – Des soins à un coût abordable- L’accès aux médicaments et technologies médicales - Des personnels de santé en nombre suffisant, bien formés et motivés.

 

L’ensemble des pays et la communauté internationale possèdent l’information, les politiques, les capacités, les pratiques et l’accès aux ressources, aux compétences et aux réseaux nécessaires pour tenir les populations informées et les protéger des risques, dangers et urgences importants pour la sécurité sanitaire et y contribuent activement.

Mise sur pied d’une riposte efficace en cas de nouvelle épidémie, pandémie ou risque majeur de sécurité sanitaire lié aux aliments. Établissement durable par tous les pays des principales capacités nationales au titre du RSI.

 

Élaboration d’un plan stratégique mondial contre la résistance aux antimicrobiens définissant clairement les rôles des principaux secteurs et de l’OMS et mettant en œuvre les principales fonctions de l’OMS. Application du Codex Alimentarius et du Cadre de préparation en cas de grippe pandémique (PIP). Une approche plus résolue et plus efficace de la surveillance mondiale des risques majeurs d’épidémie ou de pandémie de maladies infectieuses.

 

Assurance maladie

 

L'assurance maladie est encore très rare au Cameroun. Selon une étude réalisée en juin 2016 par l'équipe d'appui technique du Bureau international du travail (BIT) pour l'Afrique centrale, il y a moins de 2% de la population camerounaise qui bénéficie d'une assurance maladie. Et, jusqu’en 2018, rien n’a véritablement évolué. Selon cette étude, la majeure partie de la population n'a pas accès aux soins de santé, 37% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté monétaire, selon l'enquête camerounaise auprès des ménages (ECAM) 2014).

 

Construction des nouveaux hôpitaux

 

Le Cameroun dispose de nombreux hôpitaux de référence, malheureusement qui ne se trouvent que dans les villes principales et, quelques unes dans les chefs lieu de département. Quand bien même ils existent, les médecins spécialisés sont obligés de quitter les deux principales métropoles, lorsqu’ils sont sollicités. Les populations les moins nanties, ne peuvent donc bénéficier des soins de qualité et, en temps réel. Les centres de santé n’ont pas toujours le plateau technique indiqué, pour soigner leurs maux. Les soins de santé, en plus des longues distances qu’ils sont obligés de parcourir, demeurent hors de portée, pour cette tranche de la population.

 

Il est par ailleurs important de relever que Manaouda Malachie, en plus de la construction des hôpitaux de référence, va devoir affecter des médecins spécialisés sur l’ensemble du triangle nationale et, veiller à la mise en place d’une politique afin que, ces derniers ne passent plus trop de temps dans leurs cliniques privées et accordent à tous les malades, la même attention qu’à leur clientèle…

 

Les défis qui interpellent Henri Eyebe Ayissi, Ministre du domaine, du cadastre et des affaires foncières

 

Le ministère du domaine, du cadastre et des affaires foncières est l’un des départements qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, depuis de nombreuses années.

 

C’est l’un des ministères dont les plaintes de corruption ont atteint un niveau tellement élevé que nombreux sont les camerounais qui ont résolu de passer par des voies peu orthodoxe, pour obtenir satisfaction. Ne possédant aucune notion de cours de droit foncier, ils ont perdu d’énormes sommes d’argent, en plus de leurs terres.

 

Il ne se passe pas un seul jour, sans que l’on ne vive, aussi bien dans les villes que dans les campagnes, des points de divergences liés aux litiges fonciers. D’autres pommes de discorde sont dues aux atteintes à la propriété foncière et, ces dernières, peuvent aussi conduire le titulaire d’un titre foncier à se plaindre contre l’exploitation de son terrain par une tierce personne sans son autorisation. Ceci parce que le titre foncier est la seule preuve officielle de la propriété immobilière.

 

Le Mindcaf renseigne par ailleurs qu’en plus du nombre important des affaires, le contentieux foncier et domanial occupe environ 85% du rôle des juridictions administratives et 65 % de celui des juridictions judiciaires. D’où l’organisation, à de nombreuses reprises, des assises dans la capitale politique camerounaise,  orientées vers des solutions liées à la gestion des conflits fonciers.

 

Les principaux chantiers qui interpellent le nouveau ministre du domaine, du cadastre et des affaires foncières

 

La complexité des procédures et des régimes juridiques applicables en la matière, le défaut de mise à jour des dossiers administratifs et techniques, et le non-respect de la réglementation en matière de bornage, sont autant de manquements remis en cause par tous et dont il aura à s’atteler à plus ou moins long terme.  

 

En plus, Il est plus qu’important aujourd’hui, de réduire de manière significative, le volume des affaires, les Procédures d’obtention du titre foncier, la mutation du titre foncier, la redevance foncière, les coûts et délais des procédures et, d’améliorer la qualité des décisions rendues.

 

L’apport des partenaires au développement

 

Au Cameroun, l’Union Européenne a réaffirmé il y’a quelques mois à Yaoundé, sa détermination à financer la réforme foncière à travers le projet «LandCam »  à hauteur de 2,1milliards de FCFA. Ce projet vise entre autres, à sécuriser les droits liés aux terres et aux ressources et améliorer la gestion des zones forestières du Cameroun. Il est aussi question de contribuer aux efforts actuels du Gouvernement visant à améliorer la gestion des terres et des ressources naturelles, par la promotion d’une gouvernance plus efficace.

 

En plus de l’Union Européenne, l’Institut International pour l’environnement et le développement (IIED), le Centre pour l’environnement et le développement (CED), le Réseau de lutte contre la faim (RELUFA), sont des parties prenantes à ce projet et leurs partenaires. Tous entendent mettre leur expérience à contribution pour œuvrer à la gestion inclusive et transparente des régimes fonciers, garantissant la coexistence pacifique de tous les détenteurs de droits sur les terres et les ressources naturelles ».

 

Pour Samuel Guiffo, secrétaire général du Ced, « le projet LandCam, va également promouvoir, la bonne gouvernance foncière pour éviter que les questions foncières continent d’être mal gérées et entrainent des conflits entre communautés ».

 

Bassilekin III Achille est le nouveau ministre des petites et moyennes entreprises.

 

Parmi les chantiers qui l’interpellent, l’amélioration de l’accès des PME aux TIC avec la multiplication des formations, la sensibilisation et la formation des PME à la préservation de l’environnement. Il sera ensuite interpellé dans le cadre du renforcement du dialogue public-privé, le soutien des PME aux procédures des marchés publics.

 

Pour atteindre ces objectifs, ce département ministériel aura à mettre l’accent sur la promotion des missions de l’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises.

 

Le Cameroun a marqué depuis 2016, son accord pour l’entrée en vigueur des APE ainsi que la libéralisation effective de la circulation des biens entre les pays CEMAC. Cela a fléchi de 5,3%, sa croissance, à cause de la baisse de la production pétrolière. Face à cette situation, le gouvernement a dû prendre des réformes, afin d’inverser la tendance, d’autant plus que la majorité des PME utilise les fonds propres pour se lancer.

 

En général, les dirigeants des PME, les promoteurs eux-mêmes, estimés à 82, 5%, se situent dans la tranche d’âge de 35 ans plus. Et en majorité, c’est des Camerounais à 96, 4%, soit 54, 5% ayant un niveau supérieur. Plus de 60% des PME expriment leur satisfaction quant à leur capacité de production. Cependant 15% d’entre elles, jugent leur niveau de production faible, et près de 46% la trouvent moyenne. Dans ce tableau, plus de 58, 4% n’ont pas de capacités matérielles et financières pour stocker les matières premières.

 

Les débats actuels relatifs à la compétitivité économique sont nombreux tant du point de vue des entreprises que celui de l’État, notamment depuis que les négociations de l'Union Européenne et des pays dits ACP achoppent sur la fixation des conditions de conclusion d'un nouvel accord de libre échange.

 

Ce qu'est la compétitivité d'une entreprise

 

La compétitivité d'une entreprise peut être définie comme la capacité d'une entreprise à faire face à la concurrence avec succès sans en subir les conséquences néfastes, c'est-à-dire maintenir et/ou accroître ses parts de marché face à la concurrence directe d'entreprises nationales ou étrangères. Pour l’améliorer, il faut dégager de grands axes simples d'amélioration de la compétitivité, tant les facteurs de compétitivité pour les entreprises comme pour les États sont nombreux et interagissent entre eux.

 

L'un des facteurs clés de la compétitivité d’une entreprise et auquel le nouveau ministre est appelé, reste le facteur L (Labour) qui vient s'ajouter au facteur K (Capital). Une politique gouvernementale doit être mise en place afin que l’entreprise puisse avoir la maitrise du coût du travail (Labour), qui inclut les salaires versés, les cotisations sociales salariales et patronales. Il faut également prendre en compte, les divers impôts et taxes sur la main d'œuvre, et comprend aussi, la capacité des entreprises à trouver des financements et capitaux pour accompagner leurs activités à Court, Moyen et Long terme.

 

A cela, il faut ajouter la recherche l’innovation dans les secteurs porteurs, ainsi que le soutien à l’exportation, la prise en compte des facteurs de développement durable, la stabilité de l’environnement fiscal et social, l’existence d’une véritable politique industrielle.


A ces éléments liés aux facteurs humains, il reste important que l'entreprise maitrise également ce que l'on appelle les facteurs clés de succès ou facteurs clés de compétitivité comme certains auteurs les appellent qui eux, se rapportent aux inputs et aux conditions amont dune filière économique.

 

 

Nicole Ricci Minyem

 

 
 
Au cours de son adresse à la nation le 31 décembre dernier, le président de la République a transmis nombre de messages subliminaux au camerounais. 
 
Dès les premiers mots du Chef de l'État, l'on perçoit très bien que Paul Biya ouvre son discours en faisant le bilan de tout son parcours au sommet de l'État. Avant de devenir l'homme du renouveau de 82 puis de 85, il aura été un serviteur loyal des gouvernements Ahidjo. En évoquant la trajectoire de la nation depuis les indépendances, Paul Biya dresse le bilan des 50 ans de l'économie, de la démocratie et de la situation sécuritaire du pays.
 
Est ce un discours d'aurevoir ?
 
Paul Biya endosse la responsabilité des succès et des nombreux échecs dans le développement du Cameroun. Dans son discours, il avait un triple défis : édifier les institutions démocratiques, établir la sécurité sur l'ensemble du territoire et mettre sur pied un système économique moderne conforme à l'intérêt national. 
Il reconnaît que pour ce qui de l'exercice de création d'un modèle de démocratie au Cameroun, le pari est réussi. Ce qui n'est pas le cas pour les questions sécuritaires et économiques. La sécurité est fortement mis à mal par des forces endogènes et exogènes. Notamment, cette crise qui perdure dans les zones anglophones et dont les conséquences sont fortement dommageables pour l'équilibre de la Nation. Mais aussi, les attaques extérieures par les terroristes de Boko Haram dans le septentrion camerounais. Et sur le plan économique, Paul Biya fait savoir que les chantiers de la croissance sont en cours et qu'il est possible que les fruits soient disponibles pendant ce septennat des grandes opportunités.
 
Un parcours de 50 ans jalonnés de difficultés de l'ordre de la détérioration des termes de l'échange, la crise économique et financière des années 90, dont la conséquence principale a été le ralentissement de l'élan de croissance du Cameroun. Mais aussi, la baisse des cours du pétrole et des matières premières qui ont plombé la relance post point d'achèvement.
 
Ainsi présenté, il apparaît que le Chef de l'État dressait de la sorte son propre bilan. Le bilan des politiques mis en place depuis son entrée dans la haute administration jusqu'à ces derniers jours. En prennant sur lui les succès mais davantage les échecs des ces cinq décennies de gouvernance, Paul Biya veut créer une transition historique entre deux époques. Se positionnant résolument comme l'homme qui ouvrira une nouvelle ère pour le Cameroun. Et c'est en sens qu'on peut comprendre son propos d'entrée quand il dit que ce septennat pourrait être l'un des moments les plus importants de notre histoire depuis l'indépendance de notre pays.
 
Le Chef de l'État a annoncé le nouveau testament du Cameroun. La nouvelle orientation stratégique et politique dans laquelle devra s'inscrire notre pays pour entrer dans l'émergence tant souhaité, cet émergence qui est l'état de développement que tous les citoyens attendent de tous leurs vœux. Tél le laboureur qui parle à ses enfants, le Chef de l'État a interpellé la jeunesse à plus d'ardeur au travail. L'héritage est certain, reste aux citoyens de s'en saisir.
 
 
Stéphane Nzesseu
 
 
Le président de l'Union pour la Fraternité et le Progrès (UFP), Olivier Bilé a publié le 2 janvier une lettre ouverte à l'endroit du Chef de l'Etat. En guise d'adresse à la Nation, Olivier Bilé choisit d'interpeller Paul Biya sur les dangers de laisser perdurer la crise, tout en apportant quelques suggestions pour la résolution du conflit.
 
 
Comme celà devient de coutume dans notre pays, en fin d'année, chaque leader politique fait un apparition médiatique. Le prétexte, l'adresse à la Nation. Cette année, Olivier Bilé a choisi de la faire différente. Au lieu que ce soit au peuple camerounais et à ses militants qu'il adresse son propos, le visionnaire du mouvement révolutionnaire du foisme politique, tel un Robin des bois préfère directement s'en prendre au détenteur du pouvoir présidentiel.
 
D'abord, le président Bilé revient sur le niveau des dégâts actuellement dans les deux principales régions concernées : le Nord Ouest et le Sud Ouest du Cameroun. Si aucun chiffre n'est disponible pour comptabiliser le nombre de déplacés et de réfugiés de la région du Nord Ouest, les chiffres du Sud-Ouest sont éloquents. A ce jour, 246000 déplacés internes et 25000 réfugiés au Nigeria voisin.
 
Par ailleurs, Olivier Bilé avoue combien il sera difficile à terme de dresser un véritable bilan économique, humain, matériel, social et politique de cette crise. Sur le plan économique par exemple, la crise anglophone est responsable de la chute de plus de 20% des recettes d'exportation du Cameroun du fait de l'arrêt et du ralentissement par endroit de l'activité économique.
 
Le président Olivier Bilé, à chaque fois reconnaît que Paul Biya est le camerounais qui maîtrise mieux que parsonne les causes souterraine de cette crise. Il salut la mise sur pied de nombreuses initiatives à l'instar de la création il y a un mois de la Commission de Désarmement, Démobilisation et Réintégration des rebelles sécessionnistes. Une commission qui commence à porter ses fruits.
 
Pour sortir de la crise, le leader de l'UFP propose la création d'une commission aux compétences plus élargies susceptible de fédérer un plus grand nombre d'acteurs de la crise depuis les modérés jusqu'aux plus extrémistes. La commission sera appelée Haut Conseil pour le Dialogue et la Réforme des Institutions Nationales (HCDRIN). Ce haut conseil aura trois missions principales.
 
La première, lancer un grand débat national sur la crise anglophone. Il receuillera par voie de prise de parole publique, médiatique, épistolaire et autres, l'ensemble des propositions, des opinions, des lamentations et des orientations des camerounais.
La deuxième, l'organisation d'un dialogue direct entre HCDRIN, le gouvernement, l'élite anglophone et les sécessionnistes ambazoniens.
La troisième, le HCDRIN devra tenir un référendum ciblé pour les deux régions en crise. Avec trois questions ouvrant sur trois options : le fédéralisme, l'état unitaire, ou la sécession. Une question courageuse voir dangereuse que le président Olivier Bilé demande à Paul Biya d'avoir le courage de poser.
 
Et pour terminer sa lettre ouverte, le foïste convoqué la parole de Dieu pour inviter tous les acteurs politiques à restaurer le blason de la politique au Cameroun. Selon monsieur Bilé, on peut faire la politique sans mentir.
 
 
Stéphane Nzesseu
 
 
La chose est inédite. Il n'a pas de diplôme, il n'a jamais fais le secondaire, mais son génie se révèle aujourd'hui aux yeux du monde. Un jeune garçon, n'ayant pas fait de hautes études en fabrication automobile vient de concevoir, fabriquer et mettre sur les routes de la ville de Bafoussam, son véhicule tout terrain dont la marque est SM 237.
 
 
C'est à travers le réseau social Facebook que le petit génie camerounais s'est révélé au monde. Une simple publication où le jeune mécanicien se montre en selfie avec en arrière plan son bijoux mécanique.
 
 
Du rêve à la réalité.
 
 
C'est une voiture appercu dans un clip vidéo qui va attiser la curiosité du jeune prodige camerounais. Cédric Simen, jeune soudeur et mécanicien dans la ville de Bafoussam (région de l'ouest Cameroun) est depuis quelques semaines, la grande curiosité des réseaux sociaux et des médias du monde. L'objet de l'attraction, une petite voiture conçue et assemblée par ses soins dans sa ville de naissance. Il va appeler son bolide, SM 237 (un nom tiré de son patronyme, Simen, et de l’indicatif téléphonique du Cameroun).
 
C'est une voiture de plage vue à la télévision, qui va inspirer le mécanicien camerounais. Le jeune mécano décide d’en créer une du même style, « mais plus belle, plus résistante et capable de rouler sur des routes sablonneuses et montagneuses, dit-il. Je voulais une voiture tout-terrain ». Confie t-il à Josiane Kouagheu pour Le Monde Afrique.
 
 « Je suis devenue une star, avoue-t-il, un peu dépassé par cette soudaine notoriété. Sur Facebook, dans les rues, on m’interpelle, on me félicite, on m’embrasse avant la sempiternelle photo. Beaucoup me disent qu’ils sont fiers de moi. Je reçois des appels du Cameroun, du Bénin, de Côte d’Ivoire, de France, de Belgique… de partout ! » Et d’ajouter dans un éclat de rire : « Moi je voulais juste réaliser mon rêve d’enfant, construire ma propre voiture et la conduire. » raconte t-il à Le Monde Afrique qui l’a rencontré à Bafoussam.
 
« J’ai entièrement conçu et fabriqué la coque. J’ai acheté certaines pièces originales comme le moteur, les amortisseurs, le volant. C’est une voiture qui peut être utilisée par tout le monde, les touristes comme les particuliers », souligne le fabriquant.
 
 « Je modifie ma SM 237 tous les jours, confie-t-il au même journal. Je veux y installer un moteur électrique. Car la pollution est un handicap pour notre environnement et notre pays importe trop de voitures d’occasion, déjà très vieilles. »
 
 
 
Surnommé « le rebelle » par ses parents, il avait abandonné l’école au CM2 après son échec au certificat d’études primaires, pour apprendre la mécanique dans un garage auto.
 
 Aujourd’hui, le petit mécano  reçoit de nombreuses propositions du Cameroun et même de l’étranger, confie t-il… « D’abord je dépose le brevet de ma marque, ensuite je cherche des financements. J’ai des centaines de modèles de voitures que je pourrais fabriquer sur place pour beaucoup moins cher. Il y a une clientèle. Mais pour ça j’ai vraiment besoin de financements »
Avec 2,5 millions de francs CFA d’économie, il a lancé en décembre 2018, la SM 237, une petite voiture deux-places et tout terrain. Et aujourd'hui, le monde entier découvre et apprecie à sa juste valeur la première voiture fabriquée au Cameroun.
 
Stéphane Nzesseu

Le 3 janvier 2019, le Lion indomptable a parlé aux parents présents à la Mairie de Yaoundé VI de l’importance de l’état civil.

Il y était en sa qualité d’ambassadeur de bonne volonté du Fonds des nations-unies pour l’Enfance (Unicef). «Je suis venu voir comment le dispositif est mis en place au sein de cette Mairie pour faciliter les parents à acquérir les actes de naissance pour leurs enfants. Ici à la Mairie de Yaoundé 6e j’ai constaté que la procédure est très rapide lorsque toutes les conditions sont remplies. Dans certaines régions comme le Grand Nord et l’Est, j’ai constaté qu’il y a plus de 40 000 enfants par région qui ne peuvent pas présenter les examens du Certificat d’études primaires (Cep), parce qu’ils n’ont pas des actes de naissance. Le combat que je mène en tant qu’ambassadeur de bonne volonté de l’Unicef, est de faire en sorte que les droits des enfants soient respectés. Il n’est pas normal qu’un enfant parce qu’il n’a pas d’acte de naissance. J’invite tous les parents à se présenter auprès d’une Mairie pour faire établir l’acte de naissance à chaque enfant», a déclaré le gardien des buts des Lions indomptables.

Lors de sa visite à la Mairie de Yaoundé VI, des responsables de l’Unicef, du Bureau national  de l’Etat civil ainsi que ceux du Ministère des Affaires sociales étaient présents. Sans oublier Yoki Onana le Maire de la Commune. En fait leur présence s’explique par le fait que le Lion indomptable ait décidé il y a de cela quelques mois, de se joindre à leur cause. Il a décidé de travailler avec l’Unicef, le Bureau national  de l’Etat civil et le Ministère des Affaires sociales. Ces institutions souhaitent faire comprendre aux parents la nécessité d’établir des actes de naissance aux enfants dans un délai de 90 jours. «Lorsque le délai de 90 jours est dépassé, il faut un jugement supplétif qui s’obtient au niveau du Tribunal pour établir l’acte à un enfant», a expliqué un cadre du Bureau national  de l’Etat civil.  

L’occasion s’est révélée idoine pour le Maire qui en a profité pour demander à l’Unicef un accompagnement pour la mise en place d’un service d’archives qui va permettre aux municipalités de conserver les registres d’état civil.

Il faut savoir que la question des enregistrements de naissances préoccupe les autorités. Surtout celles des régions les plus concernées par ce problème à savoir l’Est et celles du septentrion. Par exemple, le mois dernier, 2100 actes de naissance ont été distribués dans la Commune de à Betaré oya sous l’initiative du Maire de l’arrondissement. L’action s’est inscrite dans le cadre de l’opération «un homme un acte de naissance». Elle a été possible  avec la Fondation Ngolla pour le développement.

L’opération a aussi bénéficié aux personnes ayant déjà atteint la majorité de cette Commune et qui avaient des fausses pièces et ne pouvaient pas en conséquence, se faire des Cartes nationale d’identité. «L’acte de naissance de tout individu lui confère par les voies légales en la matière, la reconnaissance d’appartenir à une communauté, un territoire ou un pays avec en prime une nationalité», a indiqué le Maire.

Liliane N.

L’ancien Ministre des Sports et de l’Education physique préside désormais aux destinées du Ministère des Arts et de la Culture dirigé ces dernières années par Narcisse Mouelle Kombi.

Selon certaines de nos sources, Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt  est un homme attachant et fidèle en amitié. Celui qui devient le nouveau Ministre des Arts et de la Culture (Minac) en remplacement de Narcisse Mouelle Kombi n’est pas né avec une cuillère en or dans la bouche.  Il a été le Directeur de l’Institut national de la Jeunesse et des Sports (Injs). Son passage de ce côté a été remarquable. Car on reconnaît qu’il a changé le destin de cette école. Il a refait les bâtiments, boosté la coopération internationale, toiletté les textes, créé de nouvelles filières. Sous son règne, la fanfare de l’Injs est devenue la plus célèbre de la capitale.

Et c’est sous cette casquette, qu’il a définitivement acquis la réputation de «grand maître» dans l’organisation de grands évènements: Feux d’artifices, mouvements d’ensemble, décor et costumes... Bidoung Mpkatt passe pour être un maître dans la mise en scène. Des éléments suscités qui font dire à certains observateurs, qu’il a le profil de l’emploi. Et qu’il pourra bien manager le Ministère des Arts et de la Culture secoué par la gestion des droits d’auteurs.

Lors des défilés civils et des festivités des finales de la coupe du Cameroun, son art a séduit. Aussi sera t-il propulsé à la tête du «Comité An 2000». Près de 2 milliards à gérer. Des démembrements dans les provinces. Des monuments statues et autres «place an 2000» à construire. Jardins à fleurir, parcs, concerts publics... Bidoung a fait feu de tout bois.

Beaucoup d’analystes sportifs s’accordent à dire que c’est sous son règne au Ministère des Sports que le Cameroun a eu les résultats les plus flatteurs. Simple coup de chance ? Il revient à chacun de juger. Sous sa direction les Lions indomptables ont remporté la Coupe d’Afrique des Nations (Can) de football au Mali en 2002. En 2016 les Lionnes indomptables sont sorties vice-championnes d’Afrique et en 2017, les Lions ont une fois de plus remporté la Can qui s’est joué au Gabon.

Bidoung Mpkatt a été envoyé au Ministère de la Jeunesse et de l’Education civique, et ramené au Minsep en 2015. Pour beaucoup Bidoung Kwpatt revenait aux sources. Son dernier passage dans ledit Ministère a été marqué par le Bidoung challenge. En décembre 2017, il a été la star des réseaux sociaux. Tout est parti de la manière dont il avait salué le Président Biya lors de la réception au Palais de l’Unité de la sélection nationale féminine. Les deux pieds écartés, la tête baissée, et à un mètre du Chef de l’État, l’homme s’est démarqué des usages pour marquer d’une pierre blanche son passage devant le premier sportif camerounais.

Invité de l’émission Politude sur la Crtv, il avait déclaré à ce propos: «je voudrais rappeler que le Chef de l’Etat est une personnalité prestigieuse de la République. Et tout ce qui se rapporte à lui doit être fait avec révérence. Il représente les institutions de la République. C’est le sens à donner à mon geste devant le chef de l’Etat, geste qui a été récupéré par les fans des réseaux sociaux. J’ai admiré l’inventivité de cette jeunesse et leur maitrise des réseaux sociaux. Il me semble que le message que j’ai voulu transmettre à travers mon geste, à savoir le respect dû au président de la République, qui est, comme je l’ai dit, une institution, a été bien capté et je m’en réjouis».

Liliane N.

Les défis qui interpellent Henri Eyebe Ayissi, Ministre du domaine, du cadastre et des affaires foncières

 

Le ministère du domaine, du cadastre et des affaires foncières est l’un des départements qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, depuis de nombreuses années.

 

C’est l’un des ministères dont les plaintes de corruption ont atteint un niveau tellement élevé que nombreux sont les camerounais qui ont résolu de passer par des voies peu orthodoxe, pour obtenir satisfaction. Ne possédant aucune notion de cours de droit foncier, ils ont perdu d’énormes sommes d’argent, en plus de leurs terres.

 

Il ne se passe pas un seul jour, sans que l’on ne vive, aussi bien dans les villes que dans les campagnes, des points de divergences liés aux litiges fonciers. D’autres pommes de discorde sont dues aux atteintes à la propriété foncière et, ces dernières, peuvent aussi conduire le titulaire d’un titre foncier à se plaindre contre l’exploitation de son terrain par une tierce personne sans son autorisation. Ceci parce que le titre foncier est la seule preuve officielle de la propriété immobilière.

 

Le Mindcaf renseigne par ailleurs qu’en plus du nombre important des affaires, le contentieux foncier et domanial occupe environ 85% du rôle des juridictions administratives et 65 % de celui des juridictions judiciaires. D’où l’organisation, à de nombreuses reprises, des assises dans la capitale politique camerounaise,  orientées vers des solutions liées à la gestion des conflits fonciers.

 

Les principaux chantiers qui interpellent le nouveau ministre du domaine, du cadastre et des affaires foncières

 

La complexité des procédures et des régimes juridiques applicables en la matière, le défaut de mise à jour des dossiers administratifs et techniques, et le non-respect de la réglementation en matière de bornage, sont autant de manquements remis en cause par tous et dont il aura à s’atteler à plus ou moins long terme.  

 

En plus, Il est plus qu’important aujourd’hui, de réduire de manière significative, le volume des affaires, les Procédures d’obtention du titre foncier, la mutation du titre foncier, la redevance foncière, les coûts et délais des procédures et, d’améliorer la qualité des décisions rendues.

 

L’apport des partenaires au développement

 

Au Cameroun, l’Union Européenne a réaffirmé il y’a quelques mois à Yaoundé, sa détermination à financer la réforme foncière à travers le projet «LandCam »  à hauteur de 2,1milliards de FCFA. Ce projet vise entre autres, à sécuriser les droits liés aux terres et aux ressources et améliorer la gestion des zones forestières du Cameroun. Il est aussi question de contribuer aux efforts actuels du Gouvernement visant à améliorer la gestion des terres et des ressources naturelles, par la promotion d’une gouvernance plus efficace.

 

En plus de l’Union Européenne, l’Institut International pour l’environnement et le développement (IIED), le Centre pour l’environnement et le développement (CED), le Réseau de lutte contre la faim (RELUFA), sont des parties prenantes à ce projet et leurs partenaires. Tous entendent mettre leur expérience à contribution pour œuvrer à la gestion inclusive et transparente des régimes fonciers, garantissant la coexistence pacifique de tous les détenteurs de droits sur les terres et les ressources naturelles ».

 

Pour Samuel Guiffo, secrétaire général du Ced, « le projet LandCam, va également promouvoir, la bonne gouvernance foncière pour éviter que les questions foncières continent d’être mal gérées et entrainent des conflits entre communautés ».

 

 

Nicole Ricci Minyem

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Sunday, 05 June 2022 11:01