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Les manifestations s’enchaînent et, même si la cause est pareille, les actes posés par les populations sont différents d’une ville à une autre, à l’Est de l’Allemagne. En début de semaine, dans la localité de  Chemnitz (Saxe), environ 65.000 personnes ont assisté à un concert rock contre le racisme.

 

Deux jours plus tôt, dans cette ville devenue l’épicentre de la contestation contre les migrants, des violences avaient fait 18 blessés, en marge d’une manifestation à l’appel de l’extrême droite ayant rassemblé 8.000 personnes et d’un rassemblement de gauche.

 

Chemnitz a connu récemment d’autres débordements illustrés notamment par des chasses à l’étranger, après le meurtre d’un Allemand à l’arme blanche dont un demandeur d’asile irakien est soupçonné. Un meurtre dont l’extrême droite, portée par le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD), première force d’opposition à la chambre des députés à Berlin, s’est saisie.

 

Personnes manifestants contre les migrants en Allemagne

 

Dans ces manifestations, l’extrême – droite dure est représentée mais il y a aussi des citoyens mécontents et qui ne sont pas forcément d’extrême droite. Ces derniers jugent nécessaire de se joindre à ce genre de manifestations car ils disent être inquiets de l’arrivée de migrants, du rôle que l’islam joue dans la société allemande, ce genre de choses. Mais il est très difficile de dire où se situe la limite entre ces gens-là et l’extrême droite.

 

Un défi pour la chancelière Angela Merkel ?

 

C’est un défi pour tous les partis allemands, pour l’Allemagne, mais particulièrement pour elle. Les discours tenus dans ce contexte pointent le fait que c’est la chancelière qui a ouvert les frontières et qui cause tous les problèmes de l’Allemagne. C’est sa politique et sa personne qui sont en jeu.

 

L’AfD a été créé au moment de la crise de l’euro. Mais avec le temps, il avait fini par s’essouffler un peu, d’autant qu’il y avait aussi des querelles au niveau de la direction. Mais en 2015, l’arrivée de réfugiés a représenté pour les militants de ce parti, un vrai cadeau. Ils ont tourné tout leur discours autour de la question migratoire et ils n’ont rien d’autre dans leur programme. Ils activent des peurs et des craintes.

 

Aux dernières élections nationales, les membres de l’AFD ont eu des voies pour faire partie du parlement. Un grand succès puisqu’ils sont le principal parti d’opposition et jouent donc un rôle par définition très important. C’est difficile de prédire ce qu’il se passera aux prochaines élections, il est encore trop tôt. Mais ce qui est sûr, c’est qu’ils sont parvenus à orienter le débat politique allemand, un peu comme le Front National en France : « même s’ils ne sont pas au pouvoir, ce sont leurs positions qui sont discutées. Ils ont énormément d’influence indirecte et ils ne vont pas disparaître du jour au lendemain ».

 

Un mouvement de gauche à la tonalité anti-migrant a été  lancé mardi en Allemagne. Il est initié par Sahra Wagenknecht, une égérie de la gauche radicale (Die Linke). On voit que l’extrême gauche essaie de récupérer des voix de l’extrême droite. C’est une démarche populiste. L’extrême gauche anti-immigration n’existait pas en Allemagne, Die Linke s’inscrit dans une ligne de gauche classique. Or, des gens se disent qu’ils sont au chômage et ont l’impression que les étrangers passent devant eux. C’est un discours qui touche à beaucoup de questions sociales, et c’est ça qui rend la question intéressante pour l’extrême gauche

 

Nicole Ricci Minyem 

 

Entre Muhammadu Buhari et Atiku Abubakar, la bataille s’annonce très rude

 

L’élection présidentielle du 16 février s’annonce aussi incertaine que serrée. D'un côté, le chef de l'État, Muhammadu Buhari, présente un bilan mitigé, de l'autre, la réussite de son principal adversaire, l'homme d'affaires Atiku Abubakar, fascine autant qu'elle rebute.

 

Sa silhouette est frêle, ses gestes restent ceux d’un homme fragile et son visage est marqué par la maladie. Mais Muhammadu Buhari n’est pas mort. « C’est bien moi - Je ne suis pas un clone  », a t’il assuré d’une voix timide en Décembre dernier, lorsqu’il en a eu assez des rumeurs annonçant son décès ou tout au moins, son invalidité. Des informations véhiculées par Nnamdi Kanu, le leader indépendantiste biafrais. Selon elles, le chef de l’État serait mort depuis des mois et un sosie originaire du Soudan, prénommé Jibril, aurait pris sa place.

 

Une élection incertaine

 

Avant d’évoquer la fin clinique du président, nombreux étaient ceux qui pariaient sur sa disparition politique. Fatigué et en difficulté, il ne se battrait pas pour un second mandat, racontait-on dans les quartiers cossus d’Abuja. Et pourtant… Buhari est là, prêt à se jeter de toutes ses forces dans la bataille et à défier Atiku Abubakar, son principal challenger.

 

Sur les 78 prétendants qui rêvent de conquérir Aso Rock Villa, seul le candidat du Peoples Democratic Party (PDP) semble en mesure de ravir le pouvoir à l’All Progressives Congress (APC). Au Nigeria, il faut, pour mener une campagne électorale, disposer de solides relais locaux et d’énormes moyens financiers.

 

Septuagénaire, originaire du Nord et musulman comme Buhari, Atiku, comme le surnomment ses compatriotes, est lui aussi est un vieux routier de la politique. La comparaison s’arrête là. Visage replet, silhouette arrondie, il enchaîne les meetings avec vigueur et hargne. Après avoir tout tenté, pendant vingt-cinq ans, pour accéder à la magistrature suprême, l’ancien vice-président est enfin parvenu, début octobre, à être intronisé candidat du principal parti d’opposition. « Je vais remettre le Nigeria au travail ! », scande-t-il, reprenant un slogan qui a permis à Donald Trump d’accéder à la Maison-Blanche.

 

Surfant sur sa carrière de businessman et insistant sur l’un des points noirs du bilan du président sortant, il promet de créer 3 millions d’emplois par an et de sortir 50 millions de Nigérians de la misère. Qu’importe si ces promesses paraissent peu réalistes. Pays des extrêmes et des superlatifs, où les yachts rutilants côtoient les tentaculaires bidonvilles de Lagos, la première puissance ouest-africaine est devenue cette année le pays au monde où vivent le plus grand nombre (87 millions) de personnes très pauvres.

 

S’il a fini par sortir de la récession qui l’a fortement touché en 2016, le Nigeria reste très affecté par la chute du prix du pétrole. « Les Nigérians ont le sentiment de vivre moins bien qu’il y a cinq ans. Avec la baisse des cours de l’or noir, les dotations aux États ont diminué. Résultat, dans la plupart d’entre eux, les impôts n’ont cessé d’augmenter, explique Laurent Fourchard, spécialiste du Nigeria au sein du Ceri, le centre de recherche de Sciences-Po. La question de la croissance économique sera au cœur de la campagne électorale. Atiku fera valoir son expérience en la matière. »

 

Soupçon de corruption

 

Vice-président de 1999 à 2007, ce libéral avait notamment dirigé le Conseil national pour la privatisation, supervisant la cession de nombreuses entreprises publiques. Surtout, ce membre fondateur du PDP n’a cessé, tout au long de sa carrière politique, de faire prospérer ses affaires. Agent des douanes pendant vingt ans jusqu’à en devenir le directeur adjoint, il a créé en parallèle un vaste empire, présent dans le secteur du pétrole, de l’agriculture, des boissons…

 

Multimillionnaire, il est aujourd’hui l’un des hommes les plus riches du pays. Un succès qui séduit autant qu’il rebute. « S’il a réussi, Atiku n’incarne pas pour autant le self-made-man. Il a acquis sa fortune durant les années qu’il a passées aux douanes, ce qui entretient un fort soupçon de corruption et de conflits d’intérêts », explique Marc-Antoine Pérouse de Montclos, directeur de recherches à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Ses détracteurs soulignent le drôle de mélange des genres, entre politique et affaires, dans lequel excelle le candidat. L’intéressé rétorque qu’il n’a jamais été condamné.

 

Bilan mitigé

 

Face à lui, l’austère président fait plus que jamais figure d’homme intègre. Pas bling-bling pour un sou et tout en retenue, l’ancien général continue à incarner l’ordre et la rectitude, malgré des résultats peu convaincants. S’il avait fait de la lutte de la corruption l’une de ses promesses phare en 2015, Muhammadu Buhari n’a pas réussi à s’attaquer en profondeur à ce mal persistant. Selon l’ONG Transparency International, la corruption n’a pas diminué ces cinq dernières années.

 

En accédant au pouvoir à la faveur de la première alternance pacifique depuis le retour à la démocratie, Buhari a inspiré autant d’espoir lors de son arrivée qu’il suscite de déception aujourd’hui. Même dans le combat contre Boko Haram, le bilan de ce haut gradé est médiocre. Face au groupe jihadiste, le putschiste, qui avait tenu son pays d’une main de fer entre 1983 et 1985, avait paru être l’homme de la situation. Même divisée et affaiblie, Boko Haram n’en poursuit pas moins attaques et enlèvements.

 

Et puis, en cinq ans, la machine APC, qui avait mené Buhari au pouvoir, s’est grippée. Ces derniers mois, de nombreux barons de la politique ont déserté cette large coalition : députés, gouverneurs, présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, anciens chefs de l’État et même Atiku Abubakar ont fait défection pour rallier le camp adverse.

 

Grogne sociale

 

Adepte de la transhumance électorale, le candidat du PDP peut, en revanche, compter sur quelques soutiens de poids. Dont celui de deux anciens présidents : Ibrahim Babangida et, plus surprenant, Olusegun Obasanjo, qui, après des années de brouille et de haine, lui a tendu la main.

 

S’il a perdu du terrain, Muhammadu Buhari est néanmoins loin d’être vaincu. « Le jeu est très ouvert. Certes, les électeurs critiquent Buhari, mais ils n’ont pas oublié qu’à l’époque où le PDP était au pouvoir, la situation n’était pas meilleure. Et puis, la présidentielle se joue aussi sur le plan local : il faut obtenir au moins 25 % des voix dans au moins 24 des 36 États. De ce point de vue, le président semble mieux ancré dans le pays », décrypte Laurent Fourchard.

 

Membre de l’aristocratie du Nord, haoussa et musulman, il bénéficie toujours d’un soutien quasi inconditionnel dans le septentrion. « On a coutume de dire que pour l’emporter, il faut au moins gagner deux des trois États clés que sont Lagos, Kano et le Rivers. Le Rivers devrait revenir à Atiku Abubakar, et Kano, à Muhammadu Buhari. Reste Lagos, où règne une certaine incertitude », analyse Marc-Antoine Pérouse de Montclos. Alors que le candidat du PDP est traditionnellement majoritaire dans les États du Sud, le sud-ouest igbo devrait une fois encore être le faiseur de roi.

 

Que ce soit Atiku ou Buhari, le futur président risque d’être mal élu, avec un faible taux de participation et sans majorité claire. Beaucoup d’observateurs craignent un certain immobilisme

 

À deux mois de l’élection, les sondages donnent des résultats contradictoires. Pour beaucoup, une seule chose paraît certaine : à 72 et 76 ans, ces deux figures historiques de la politique nigériane incarnent la continuité. « Il faut chasser “Butiku” ! », s’est ainsi exclamée Obiageli Ezekwesili. Cette ancienne ministre, chantre de la lutte anticorruption et elle aussi candidate à la présidentielle, semble avoir peu de chances d’obtenir un score significatif, mais se fait l’écho d’une certaine grogne sociale dans un pays où la majorité de la population a moins de 30 ans.

 

« Que ce soit Atiku ou Buhari, le futur président risque d’être mal élu, avec un faible taux de participation et sans majorité claire. Beaucoup d’observateurs craignent que les quatre prochaines années soient marquées par un certain immobilisme », estime Pérouse de Montclos. « La partie promet d’être serrée, conclut un diplomate en poste à Abuja. Bien malin celui qui se risque à faire des pronostics. Au Nigeria, on se trompe toujours ! ».

 

Nicole Ricci Minyem

L'Union africaine (UA) souhaite que les résultats officiels des scrutins de dimanche en RD Congo soient «conformes au vote» des Congolais, a indiqué mercredi à Kinshasa l'organisation qui a mobilisé 80 observateurs pour suivre et évaluer le processus électoral.

L’ancien président malien Dioncounda Traoré, chef de la mission d’observation de l’Union africaine (UA) en RDC, a dit souhaiter «fortement» que «les résultats qui seront proclamés soient conformes au vote du people congolais». Sa «déclaration préliminaire» a été faite à Kinshasa le 2 janvier, alors que le pays attend fiévreusement les premiers résultats de la Ceni.

L’ancien président malien Dioncounda Traoré, chef de la mission d’observation de l’Union africaine (UA) en RDC, a dit souhaiter « fortement » que « les résultats qui seront proclamés soient conformes au vote du people congolais ». Sa « déclaration préliminaire » a été faite à Kinshasa le 2 janvier, alors que le pays attend fiévreusement les premiers résultats de la Ceni.

C’est une petite phrase, lâchée par Dioncouda Traoré au bout d’un discours long de huit pages, à Kinshasa, le 2 janvier. Mais elle pourrait produire d’importants remous.

L’ancien président malien, qui dirige la mission d’observation électorale de l’UA pour les élections générales du 30 décembre en RDC (MOEUA), a dit «souhaiter fortement que les résultats qui seront proclamés soient conformes au vote du people congolais». Il l’a dit dans le cadre de la «déclaration préliminaire» de la mission. Elle intervient après que le pays attend, fiévreusement et sans Internet, l’annonce des premiers résultats par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Les élections présidentielle, législatives et provinciales de dimanche en RDC se sont déroulées dans un «climat apaisé et serein, malgré les ingérences et tous les défis organisationnels, politiques et sécuritaires», estime l'UA.

Mais «le dysfonctionnement de la machine à voter (écran tactile permettant de choisir son candidat, ndlr), la disponibilité tardive des listes électorales et des formulaires de procès-verbaux de dépouillement et des résultats ont affecté le bon déroulement des opérations dans certains bureaux de vote dans les villes de Kinshasa et Kalemie», poursuit l'organisation.

«L'affichage des listes électorales à l'entrée des bureaux de vote n'a pas été systématique», indique l'UA. «La suppression de plusieurs bureaux de vote à Kinshasa a entraîné l'augmentation du nombre d'électeurs dans les bureaux existants. L'insuffisance de communication sur cette question a entravé la localisation des bureaux par les électeurs réaffectés».

L'UA estime néanmoins que la tenue de ces élections, trois fois reportées, «constituent en soi une première grande victoire du peuple congolais». La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) a également observé que les élections «ont été relativement bien gérées et le processus électoral s'est relativement bien déroulé, permettant à la majorité du peuple congolais d'exercer son droit de vote».

Avec ses 73 observateurs dans 16 provinces sur 26, la SADC a constaté que «59% des bureaux de vote» qu'elle a observés «ont ouvert à l'heure». «En moyenne les autres ont ouvert avec un retard de 45 minutes à cinq heures». Les scrutins ont été organisés sur l'ensemble de la RDC, hormis les territoires de Beni, Butembo (est) et Yumbi (ouest) où ils ont été reportés officiellement pour des raisons sanitaires et sécuritaires.

Lundi, la mission d'observation électorale de la puissante Église catholique, qui affirme avoir déployé près de 40.000 observateurs, a fait part d'anomalies dans le déroulement du dépouillement. La Commission électorale a indiqué qu'elle publierait les résultats provisoires au plus tard dimanche 6 janvier. La présidentielle doit désigner le successeur du président Joseph Kabila, contraint par la Constitution à ne pas se représenter après 18 ans au pouvoir.

Otric N.

Le nouveau président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) vient de convoquer une réunion de travail avec le président de la ligue, Pierre Semengue, afin de trouver une issue à la crise qui hante l’institution.

Seidou Mbombo Njoya est déjà au travail. Le président de la fédération camerounaise de football est préoccupé par la crise qui perdure au sein de la ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC). C’est dans cet ordre d’idée qu’il a adressé une correspondance le 26 décembre 2018 à Pierre Semengue président de la Ligue de Football Professionnel du Cameroun (LFPC), pour une rencontre de travail le 03 janvier 2019. Une séance de travail élargie aux présidents des clubs des championnats Elite One et Two à ladite réunion»,

«Il se trouve que la Ligue de football professionnel du Cameroun connait des problèmes. Ce sera l’occasion d’échanger sur lesdits problèmes et de faire une prise de contact», a indiqué le nouveau président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) à Yaoundé, après s’être entretenu avec le président du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun, Hamad Kalkaba Malboum.

Reste maintenant à espérer que définitivement la crise soit résolue et que la ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC) reprenne sa marche vers l’avant.

Seidou Mbombo Njoya est devenu le nouveau président de l’instance faîtière du football camerounais, après environ un an et demi de normalisation. L’homme ambitionne de reprendre le flambeau d’un mandat qu’il a placé sous le signe de la «modernisation du football camerounais». Ses prises de parole sont rares, tout comme ses apparitions publiques. Il ne s’est officiellement exprimé qu’à deux reprises depuis l’annonce de sa candidature le 30 novembre dernier.

Mais si les médias se sont peu délectés des déclarations de ce quinquagénaire, son retour à la Fécafoot était cependant un secret de polichinelle, tant la rumeur bruissait dans les couloirs. Car si son nom n’évoque pas grand-chose dans l’histoire du football camerounais, Seidou Mbombo Njoya n’a jamais été très loin des cercles de décision. «Il a grandi dans le sport en général et le football en particulier», commente un cadre de la Fécafoot, interrogé par Jeune Afrique.

C’est en effet dans le cercle familial que l’ancien promoteur de la Loterie nationale du Cameroun (Lonacam) a fait ses premiers pas dans le milieu du football. Notamment grâce à son père, Ibrahim Mbombo Njoya, l’influent sultan des Bamouns, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports nommé dans trois gouvernements différents par Paul Biya.

Une carrière dédiée au sport qu’il démarra lui aussi par un passage à la Fécafoot, qu’il dirigea entre 1961 et 1964. À ce poste, il avait alors désigné un certain Issa Hayatou comme secrétaire général, illustre inconnu à cette époque qui deviendra plus tard le président de la Confédération africaine de football (CAF).

Le nouveau président de la Fécafoot se défend cependant d’être un parachuté. Il en veut pour preuve sa longue carrière dans le milieu du football camerounais. Un passage à la tête de l’équipe du Fédéral Sporting FC du Noun à Foumban, avant de devenir responsable de la commission internationale de la Fécafoot, deuxième vice-président du conseil d’administration de l’instance en 2011, puis premier vice-président de Mohammed Iya en 2013. « Il a fait toutes ses classes. Il maîtrise la gestion de ces affaires », confie un proche.

Otric N.

Le gouvernement somalien a ordonné à l'émissaire des Nations unies pour la Somalie de quitter le territoire, en l'accusant d' «ingérence délibéré» dans sa souveraineté.

Cette décision survient quelques jours après que ce responsable, Nicholas Haysom, eut exprimé son inquiétude face aux agissements des forces de l'ordre, qui bénéficient du soutien de l'ONU, dans des violences récentes ayant fait plusieurs morts. «Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Somalie, Nicholas Haysom, n'est plus le bienvenu en Somalie et ne peut plus travailler dans le pays», a déclaré mardi soir le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué relayé par l’AFP.

La mission de l'ONU en Somalie n'a pas réagi dans l'immédiat à cette décision. M. Haysom, avocat sud-africain et diplomate expérimenté, a été nommé à ce poste en septembre 2018. Il était auparavant émissaire des Nations unies pour le Soudan et le Soudan du Sud. Du 13 au 15 décembre, les forces de sécurité somaliennes ont employé la manière forte pour mettre fin à trois jours de manifestations dans la ville de Baïdoa (sud-ouest), au cours desquelles quinze personnes ont été tuées et quelque 300 autres arrêtées, selon l'ONU.

Les manifestants protestaient contre l'arrestation d'un ancien haut responsable des islamistes radicaux somaliens shebab, Muktar Robow, briguant la présidence de leur Etat du Sud-Ouest (South West State). Actuellement, la Somalie compte cinq États fédérés, sans parler du Somaliland (nord) qui a proclamé son indépendance et ne reconnaît pas le gouvernement central. Les relations entre ces Etats fédérés et le gouvernement central sont souvent tendues, les premiers, réclamant plus d'autonomie tandis que le second est soucieux de ne pas voir son pouvoir se diluer.

Muktar Robow avait publiquement fait défection des shebab en août 2017. Mais à une semaine de l'élection régionale, le gouvernement fédéral l'avait arrêté, l'accusant d'avoir organisé une milice à Baïdoa et de n'avoir jamais renoncé à ses idéologies extrémistes. C'est finalement un ex-ministre proche de l'actuel gouvernement, Abdiaziz Hassan Mohamed, qui a remporté l'élection, en l'absence de Muktar Robow, toujours en détention provisoire à Mogadiscio.

La mission de l'ONU en Somalie est chargée notamment de soutenir les efforts de paix et de renforcer les institutions gouvernementales dans ce pays ravagé par des décennies de guerre civile. A ce titre, les Nations unies aident les forces de police, notamment en finançant leur logistique, leurs uniformes, leur formation et même une partie de leur salaire.

Dans un courrier adressé au gouvernement somalien le 30 décembre, M. Haysom demandait des explications sur la légalité de l'arrestation de Muktar Robow et appelait à une enquête sur la répression policière. M. Haysom y rappelait que le soutien de l'ONU à toute force de police était conditionné au respect des droits de l'Homme. La mission de l'ONU avait auparavant pu visionner une vidéo dans laquelle le chef de la police régionale menaçait toute personne désireuse de manifester sans autorisation d'être visée par balle dans les fesses.

Le chef de la mission avait joint des annexes à son courrier, notamment une note de l'Union européenne, la Grande-Bretagne et l'Allemagne annonçant la suspension de leur aide à l'Etat du Sud-Ouest. Les bailleurs de fonds y appellent à une réunion pour discuter, entre autres, «de la manière d'améliorer le comportement de la police et le respect des droits humains».

La mission de l'ONU en Somalie, tout comme celle de l'Union africaine (Amisom) et les nombreuses ONG à pied d'oeuvre dans le pays travaillent dans un environnement sécuritaire compliqué.

Mardi, trois personnes ont été blessées, dont deux employées de l'ONU, dans l'explosion d'un obus de mortier sur leur base de Mogadiscio. Chassés de Mogadiscio en 2011, les shebab ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils. Ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20.000 hommes de l'Amisom.

Otric N.

Selon l’indice de perception de la corruption au Cameroun établi par la Commission nationale anti-corruption (Conac), c’est le ministère des Marchés publics qui arrive en tête de liste.

Ce département ministériel, à travers ses services centraux et déconcentrés, occupe le premier rang de l’indice de perception de la corruption au Cameroun avec une moyenne de 7,77 sur 10, précise le rapport d’après qui  « le secteur des marchés publics est celui où l’on registre le plus les actes de corruption au Cameroun ». Ci-dessous, la liste des cinq ministères les plus corrompus:

1- Ministère des marchés publics en tête de peloton

C’est désormais le baromètre de la corruption au Cameroun, l’indice de perception établi par la Commission Nationale Anti-corruption (Conac). Et, pour son tout premier classement établi dans le rapport 2017 de la Conac sur l’état de la corruption au Cameroun, c’est le ministère délégué à la présidence de la République chargé des Marchés publics (Minmap) occupe le premier rang. Avec une moyenne de 7,77/10, le Minmap est donc l’administration la plus corrompue au Cameroun. Et, le secteur des marchés publics, celui on l’on registre le plus les actes de corruption au Cameroun.

2- Le Ministère des Finances

Au 2ème rang des ministères les plus corrompus, on retrouve le ministère des Finances, notamment ses services centraux. Une position qui ne surprend guère au regard par exemple de l’actualité dans ce département ministériel qui gère la solde de l’Etat. L’opération de comptage physique des personnels de l’Etat qui y est menée en ce moment ne cesse de livrer ses résultats avec des milliers de personnels qui perçoivent indûment des salaires des caisses de l’Etat.

3- Le ministère de la justice

Apres le Minfi, c’est le ministère de la Justice qui arrive en 3ème position des ministères les plus corrompus au Cameroun, avec une moyenne de 6,56/10. L’enquête de la Conac épingle surtout ses juridictions qui constituent le nid de la corruption dans ce ministère. Celles-là même qui sont chargées de rendre justice, ce qui jette un doute sur les décisions de justice au Cameroun.

4- Le ministère de la Défense

Avec une note de 6,42/10, c’est le ministère de la Défense qui arrive au 4ème rang des ministères les plus corrompus au Cameroun. Et c’est son corps de la Gendarmerie nationale qui est spécialement pointé par l’enquête de la Conac. Contrairement donc à une idée antérieurement répandue et qui faisait de la police le corps le plus corrompu parmi les hommes en tenue, c’est plutôt dans la Gendarmerie nationale qu’on enregistre le plus les actes de corruption.

5- Le ministère des Transports

Pour boucler la boucle des ministères les plus corrompus au Cameroun, il y a le ministère des Transports qui avec une note de 6,34/10 ferme le top 5 de ce classement. Comme on peut aisément l’imaginer, le Mint doit ce classement aux nombreux actes de corruption tant décriés au niveau de la délivrance du permis de conduire.

Pour aboutir à ce classement, la Conac dit avoir fait une enquête sur le terrain, en donnant la parole à un échantillon de 6 145 personnes disséminées dans 360 arrondissements du Cameroun. Cet échantillon de personnes était interrogé sur leur appréciation des efforts et des résultats obtenus après cinq années d’implémentation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption au Cameroun.

Otric N.

Selon l’indice de perception de la corruption au Cameroun établi par la Commission nationale anti-corruption (Conac), c’est le ministère des Marchés publics qui arrive en tête de liste.

Ce département ministériel, à travers ses services centraux et déconcentrés, occupe le premier rang de l’indice de perception de la corruption au Cameroun avec une moyenne de 7,77 sur 10, précise le rapport d’après qui  « le secteur des marchés publics est celui où l’on registre le plus les actes de corruption au Cameroun ». Ci-dessous, la liste des cinq ministères les plus corrompus:

1- Ministère des marchés publics en tête de peloton

C’est désormais le baromètre de la corruption au Cameroun, l’indice de perception établi par la Commission Nationale Anti-corruption (Conac). Et, pour son tout premier classement établi dans le rapport 2017 de la Conac sur l’état de la corruption au Cameroun, c’est le ministère délégué à la présidence de la République chargé des Marchés publics (Minmap) occupe le premier rang. Avec une moyenne de 7,77/10, le Minmap est donc l’administration la plus corrompue au Cameroun. Et, le secteur des marchés publics, celui on l’on registre le plus les actes de corruption au Cameroun.

2- Le Ministère des Finances

Au 2ème rang des ministères les plus corrompus, on retrouve le ministère des Finances, notamment ses services centraux. Une position qui ne surprend guère au regard par exemple de l’actualité dans ce département ministériel qui gère la solde de l’Etat. L’opération de comptage physique des personnels de l’Etat qui y est menée en ce moment ne cesse de livrer ses résultats avec des milliers de personnels qui perçoivent indûment des salaires des caisses de l’Etat.

3- Le ministère de la justice

Apres le Minfi, c’est le ministère de la Justice qui arrive en 3ème position des ministères les plus corrompus au Cameroun, avec une moyenne de 6,56/10. L’enquête de la Conac épingle surtout ses juridictions qui constituent le nid de la corruption dans ce ministère. Celles-là même qui sont chargées de rendre justice, ce qui jette un doute sur les décisions de justice au Cameroun.

4- Le ministère de la Défense

Avec une note de 6,42/10, c’est le ministère de la Défense qui arrive au 4ème rang des ministères les plus corrompus au Cameroun. Et c’est son corps de la Gendarmerie nationale qui est spécialement pointé par l’enquête de la Conac. Contrairement donc à une idée antérieurement répandue et qui faisait de la police le corps le plus corrompu parmi les hommes en tenue, c’est plutôt dans la Gendarmerie nationale qu’on enregistre le plus les actes de corruption.

5- Le ministère des Transports

Pour boucler la boucle des ministères les plus corrompus au Cameroun, il y a le ministère des Transports qui avec une note de 6,34/10 ferme le top 5 de ce classement. Comme on peut aisément l’imaginer, le Mint doit ce classement aux nombreux actes de corruption tant décriés au niveau de la délivrance du permis de conduire.

Pour aboutir à ce classement, la Conac dit avoir fait une enquête sur le terrain, en donnant la parole à un échantillon de 6 145 personnes disséminées dans 360 arrondissements du Cameroun. Cet échantillon de personnes était interrogé sur leur appréciation des efforts et des résultats obtenus après cinq années d’implémentation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption au Cameroun.

Otric N.

Kinshasa a retiré son accréditation à la correspondante de RFI en République démocratique du Congo. Radio France Internationale regrette cette décision.

Après les réseaux sociaux et les SMS, une radio très écoutée: Kinshasa a coupé la réception de Radio France internationale (RFI) en République démocratique du Congo et retiré l'accréditation de sa correspondante dans le pays où les résultats de la présidentielle sont attendus d'ici dimanche.

RFI regrette le retrait de l'accréditation de sa correspondante à Kinshasa, Florence Morice, qui n’a exercé que son travail de journaliste professionnelle. Par ailleurs, RFI déplore que depuis hier, mardi 1er janvier, sa diffusion en FM sur la quasi-totalité de ses émetteurs de RDC ne soit plus opérationnelle. Radio France Internationale rappelle qu'elle respecte et a respecté sur ses antennes les textes en vigueur et n'a donné aucun résultat des scrutins de dimanche.

Les représentants des principaux candidats à l'élection présidentielle, Néhémie Mwilonya Wilondja, Freddy Matungulu, Vital Kamerhe, invités en direct lors de l'édition spéciale de ce lundi 31 décembre au matin ont chacun donné une version qui n'engage qu'eux. Pour sa part, RFI ne diffusera que les résultats proclamés par la Céni, conformément à la réglementation.

Radio France Internationale soutient pleinement sa correspondante Florence Morice et demande l'annulation de cette mesure de retrait d'accréditation et le rétablissement de sa diffusion.

En rappel, les autorités congolaises ont retiré son accréditation à la correspondante de Radio France internationale (RFI) à Kinshasa et coupé la réception de la radio publique française dans toute la République démocratique du Congo, a indiqué à l'AFP le porte-parole du pouvoir Lambert Mende.

Ces mesures interviennent à un moment crucial du processus électoral en RDC, entre l'élection présidentielle de dimanche et la proclamation des résultats provisoires prévue le 6 janvier au plus tard. RFI couvre abondamment les élections en RDC. Elle est très écoutée dans ce pays, le plus grand au monde ayant le français pour langue officielle (80 millions d'habitants).

«J'ai reçu des arguments que RFI invoque, nous allons les examiner en commission. Nous allons écouter les arguments de RFI. Si c'est valable on y répondra positivement, si ce n'est pas valable, nous maintiendrons la mesure, nous sommes un Etat de droit», a déclaré M. Mende à l'AFP.

  1. Mende avait auparavant reproché à la correspondante de RFI d'avoir violé «la loi sur la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et (le) non-respect du code de bonne conduite des journalistes étrangers pendant les élections». M. Mende reprochait à RFI «de proclamer les résultats, les tendances, alors qu'il n'y a que le président de la Céni qui peut proclamer les résultats et les tendances». «Des faux résultats d'ailleurs pour préparer les contestations stériles», avait-il ajouté.

«Le signal de RFI est coupé dans toutes les villes du Congo parce que nous n'allons pas laisser une station mettre de l'huile sur le feu au moment où nous attendons la compilation des résultats provisoires», a ajouté M. Mende.

«Depuis ce lundi, RFI ne pouvait plus être écoutée sur sa fréquence FM de Kinshasa. Ce mardi, les antennes de RFI à Goma, Bukavu, Kisangani, Lubumbashi et Mbandaka ne sont à leur tour plus audibles», avait auparavant indiqué la radio publique française.

Otric N.

 

Le directeur général d’élections Cameroon est descendu sur le terrain ce mercredi, pour donner le top départ des inscriptions, à quelques mois de la tenue des élections municipale, législative et peut être régionale.

 

Il était question, de montrer à ceux qui trainent encore le pas et qui hésitent à prendre part à la vie politique de leur pays, que le processus est véritablement enclenché et, qu’ils ont la possibilité de se rattraper. En plus de ceux qui avaient perdu confiance et qui trouvaient peut être le processus électoral peu crédible, il y’a des jeunes camerounais qui ont atteint l’âge de la majorité cette année et qui, pourquoi pas, aspirent à prendre une part plus active à la gestion de leur pays.

 

Erik Essousse, en donnant un cachet particulier à l’évènement de ce 2 Janvier, l’a réitéré au sortir de chaque bureau de vote témoin: « Il faut avoir les objectifs et, les objectifs les plus ambitieux. Nous pensons qu’il est de notre devoir de tendre vers le titre le plus élevé et c’est cela même la raison d’être d’Elecam. Comme je le dis toujours, nous ne travaillons pas seuls pour inscrire. Il y’a les acteurs du processus électoral, à l’instar des partis politique et, vous les journalistes avec qui nous pensons qu’il est important de travailler dans une parfaite synergie afin d’atteindre nos objectifs ».

 

Il a insisté sur les méthodes novatrices selon lui, qui vont contribuer à l’atteinte des objectifs que se sont assignés Elections Cameroon : «   Il y’a déjà près de six millions six cent d’électeurs et, nous espérons atteindre les dix millions, au cours des prochains mois. Nous allons introduire quelques méthodes novatrices, notamment une plus grande implication des partis politiques qui sont les principaux bénéficiaires, les campagnes de sensibilisation dans les médias et, nous allons descendre dans les campagnes, les affiches. L’acquisition de plus de mille kits nouvelle génération… ».

 

Interrogé sur la problématique de la distribution des cartes, Erik Essousse a attesté que d’autres campagnes seront organisées, pour inciter les électeurs à les retirer : « Il y’a les cartes en souffrance, ce n’est pas de la faute d’Elecam, les gens refusent de faire des retraits à temps et préfèrent attendre les derniers jours pour se bousculer après la convocation du corps électoral. La campagne de distribution des cartes électorales, au courant de cette année aussi bien dans nos services que auprès des équipes itinérantes lorsque les campagnes sont lancées… ».  

 

Le lancement de la campagne de ce 2 Janvier ouvre les portes à une autre phase de la vie politique au Cameroun. Le constat a été clair au mois d’octobre dernier, nombreux sont ceux qui ont regretté de ne pas avoir le précieux sésame qui aurait pu permettre à leur parti politique de faire la différence, de donner la voix qui devait apporter la victoire à leur champion. Bien que les  enjeux soient différents, les élections qui arrivent dans les prochains mois, interpellent tout autant la responsabilité de ceux qui disent aspirer au changement.  

Les inscriptions qui ont été lancées ce jour, vont se dérouler dans les 360 antennes communales d’Elecam.

 

Nicole Ricci Minyem

La nouvelle année permet à chaque organisme de faire certes un bilan, que ce soit de façon personnelle ou par un analyste qui fait office de personne ressource. C’est exactement à cet exercice que s’est livré Alexandra Tchuileu.  Elle revient sur les acquis et les défis de la CONAC, depuis sa création, il y’a treize ans.

 

Lutte contre la corruption  

Comment la CONAC s’est imposée

La création de la Commission nationale anti-corruption par le président de la République traduit sa ferme volonté de débarrasser le Cameroun d’un fléau qui plombe ses efforts de développement.

 

2006 peut être considéré comme le second âge de la lutte contre la corruption sous l’ère Biya. Le 06 novembre1982  lorsqu’il accède à la magistrature suprême,  le président de la République place son mandat sous le signe de  « la Rigueur et la Moralisation ».

 

Paul Biya a privilégié l’approche pédagogique en invitant ses compatriotes à un changement de comportement à l’égard de « la chose publique ». Mais face à la persistance des pratiques déviantes vis-à-vis de la fortune publique, le chef de l’Etat monte en puissance dans la croisade contre ce fléau.

 

La création de la Commission nationale Anti-Corruption (Conac) par décret du 11 mars 2006 traduit sa ferme volonté de débarrasser le Cameroun d’un fléau qui plombe ses efforts de développement. Cet organisme public indépendant qui vient renforcer le cadre institutionnel de la lutte contre la corruption au Cameroun se place au cœur de la croisade.

 

La Conac est placée sous l’autorité directe du président de la République.  Dotée ainsi des pleins pouvoirs pour tordre le cou à cette vermine qu’est la corruption, l’institution est chargée de contribuer à la lutte contre la corruption sous toutes ses formes.

 

Ses missions sont axées sur trois piliers fondamentaux. A savoir, la prévention et la communication à travers l’information et la sensibilisation, les études et la coopération avec d’autres structures et personnes œuvrant dans la lutte contre la corruption et la répression par le biais des enquêtes, des investigations et des propositions de sanctions.

 

Ces trois dorsales représentant également les trois divisions opérationnelles de la Conac et qui sont sous la coordination du secrétariat permanent. Le Comité de coordination constitué de neuf personnalités à l’intégrité morale digne de confiance et à l’expérience professionnelle avérée dans les domaines relevant  du mandat de la commission est chapeauté par un président assisté d’un vice-président.

 

Douze ans après son avènement et dix ans après le démarrage effectif de ses activités, la Conac présente un bilan satisfaisant. Il y a lieu de signaler, comme le précise Irene Tche Morikang, chef de la Division de la prévention et de la communication, que la Conac n’est pas une structure de recouvrement des fonds.

 

« Elle agit pour que l’Etat rentre dans ses droits et empêche les détournements des deniers publics ». Depuis sa création,  l’institution a ainsi fait gagner à l’Etat du Cameroun des centaines de millions à travers ses investigations et audits.

 

A titre d’illustration, le gouvernement a pu recouvrer plus de 15 milliards de F suite aux investigations menées auprès d’un opérateur de téléphonie mobile, auprès des banques et dans les industries brassicoles. Elle a évité la perte de 34,5 milliards de F grâce aux actions menées dans le cadre des indemnisations des terrains utilisés pour la construction du Port en eau profonde de Kribi et la construction de la route Ayos-Bonis.

 

Au total, ce sont plus de plus de 200 milliards de F qui ont pu être sauvés. L’institution est actuellement en train de traiter les dossiers pouvant empêcher l’Etat de perdre environ 1000 milliards de F. En 2017, grâce à son Antenne d’intervention rapide, la Conac a effectué 60 descentes qui ont permis de faire échec aux actes d’arnaque ou aux cas de flagrant délit de corruption. Dans la même période, la Conac a réalisé 36 enquêtes dont 35 au Cameroun et une à l’extérieur.

 

L’institution travaille actuellement pour que le combat qu’elle mène soit inscrit dans la conscience collective des Camerounais et ce,  grâce aux actions de communication. Des changements d’habitude sont perceptibles dans les administrations et dans l’opinion publique où s’installe progressivement une culture de dénonciation. Le nombre de dénonciations reçu à la Conac est passé de 227 en 2008 à 3 982 en 2017.

 

Selon les informations fournies par le chef de la division de la prévention et de la communication, depuis l’ouverture de la ligne verte (le 1517) le 24 avril 2018, l’institution reçoit en moyenne 100 appels par jour. Preuve que désormais, il ne s’agit plus pour les citoyens de subir en silence ou en observateurs passifs les actes de corruption mais d’en être des acteurs du combat.

 

Nicole Ricci Eyock

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Sunday, 05 June 2022 11:01