L'actuel Maire de la Commune de Bangante dans la région de l'Ouest Cameroun est depuis le soir du 04 janvier 2019, ministre de l'habitat et du développement urbain. Un champ qu'elle a toujours su cultiver avec bravoure.
"Ma'a Veun" comme on l'appelle en langue Medumba est une digne fille du pays. De par sa trajectoire, elle est l'incarnation de l'unité nationale.
C'est le 13 octobre 1964 qu'elle pousse son premier cris dans un centre de santé de la ville de Maroua, dans l'Extrême Nord du Cameroun. La fille de Ketcha Étienne et de Wamen Ketcha Pauline va suivre un cursus normal qui va aboutir à un Baccalauréat A4. Déjà sûr de ce qu'elle attendait de la vie, femme d'affaires dans les gènes, elle va opter pour des études supérieures en commerce. Ainsi elle obtiendra un Brevet de Technicien Supérieur en Techniques commerciales et un diplôme d'Études Supérieures de Commerce et d'Économie. Elle intègre par la suite les Cimenteries du Cameroun comme cadre commercial et marketing. Après quelques années de rodages elle sera convaincue du moment pour elle de prendre sondestin en main et de lancer ses propres affaires. Elle quitte les cimenteries du Cameroun pour s'adonner exclusivement aux affaires. Elle démarre alors une carrière d'opérateur économique dynamique et prospère.
Sur le plan politique, Célestine Ketcha épouse Courtès est militante du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Dynamique et entreprenante, elle va se démarquer tres rapidement et à chaque étape, elle sera dans le top management des sections du partis où elle milite. Elle fera ses classes jusqu'à devenir présidente de l'OFRDPC - organisation des femmes du RDPC dans la commune de Bangangté.
Fort de ses exploits, elle briguera la Mairie de Bangante et sera plébiscité par ses congénères. Depuis 2007, c'est avec Maestria qu'elle dirige la ville qu'elle va progressivement transformer en un paradis de beauté.
Son dynamisme et son engagement pour les causes du développement va faire d'elle une pièce incontournable pour toutes les communes environnantes. Très vite, Célestine devient la plaque tournante du développement des actions de développement dans le grand département du Nde et une voix qui compte dans la région de l'Ouest en général.
La jalousie et la calomnie étant très encrée dans le milieu politique au Cameroun, "Ma'a Veun" n'en sera pas épargnée. Elle va subir plusieurs fois des situations de contestation illégitime de ses actions sur le terrain. L'equipe de football local en sera l'un des terrains illustratif. La panthère du Nde paiera les frais des guéguerres intestines dans la commune de Bangante.
Son dynamisme sur le plan politique lui vaut de nombreux procès dont l'un l'opposant à Célestin Ketchanga dans l'affaire Queen Fish.
En effet, en juillet 2011, lors de l'affaire Queen Fish, Célestine Ketcha Courtès est condamnée par le tribunal de grande instance du Wouri à un an d'emprisonnement avec trois ans de sursis et à plusieurs amendes au trésor public ainsi que son frère, le député Célestin Ketchanga. Reconnue non-coupable d'usage de faux en écriture de banque, Célestine Ketcha Courtès est toutefois jugée coupable d'abus de biens sociaux et de crédits. Ses avocats, qui ont fait appel, entendent se pourvoir en cassation. Renvoyée au 23 décembre 2014, la sentence de l'affaire Queen Fish est rendue le 8 janvier 2015 à la Cour d'appel de la Littoral. Les juges condamnent Célestine Ketcha à payer à Célestin Ketchanga des dommages et intérêts.
Femme d'affaires devant l'éternel, la Maire de la commune de Bangangté est depuis décembre 2015, la présidente du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA) représentant l'Afrique centrale. Elle est également présidente de la section REFELA-CAM.
Sur sa poitrine, l'Etat du Cameroun a déposé plusieurs distinctions honorifiques. Notamment, Officier de l'ordre national de la valeur; Chevalier de l'ordre national de la valeur; Officier de l'ordre national du mérite; Chevalier de l'ordre national du mérite; Chevalier de l'ordre national du mérite sportif.
C'est cette digne et distinguée camerounaise qui prend les rênes du ministère de l'habitat et du développement urbain.
Stéphane Nzesseu