Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun entend engager dès le 26 Janvier prochain, une série de marches dans les villes du Cameroun, pour protester contre la situation qui sévit dans les deux régions anglophones du pays
C’est le message qui est revenu de manière récurrente depuis son discours de fin d’année et repris par tous ses partisans : « Le 26 janvier 2019, nous lancerons les marches que j’ai annoncées dans mon message de fin d’année. Dans les principales villes du Cameroun, nous allons sortir, nous allons marcher pacifiquement, dans la paix, sans armes. Mais pour dire non! Ce qui se passe au Nord-Ouest et au Sud-ouest ne se fait pas en notre monde… ».
Sur la même lancée, le malheureux candidat, arrivé en deuxième position lors de la présidentielle du 7 octobre 2018, annonce que ces marches de revendication visent à dire non au « pillage sauvage de la fortune publique ! Non au hold-up électoral! Non à l’atteinte sauvage à la fortune publique… ».
Maurice Kamto tend une main solidaire à ses compagnons : « Et si on devait nous tuer à cette occasion, on nous tuera tous. Et si je devais être seul, qu’on me tue moi. C’est une cause qui me dépasse et elle vaut la peine que l’on mène des combats ».
Les marches que le mouvement pour la Renaissance du Cameroun entend organiser, seront menées en partenariat avec celles des leaders du Social Démocratic Front. En effet, le président régional du SDF, l’honorable Jean Michel Nintcheu a rédigé des courriers, à l’intention des sous-préfets de Douala 1er, Douala 3ème et Douala 5eme, pour les informer des marches pacifiques qu’ils entendent mener à partir du 23 janvier, pour exprimer leur mécontentement.
Pour justifier la rédaction de ses courriers, l’élu du peuple a pris comme prétexte la mauvaise politique du gouvernement qui a abouti au retrait de la CAN 2019 au Cameroun : « Cette manifestation a pour but de nous indigner contre les pratiques mafieuses ayant provoqué le retrait humiliant de la CAN 2019 et surtout de l'impunité scandaleux qui s'en est suivie », écrit le député qui a également exigé au niveau de l’Assemblée Nationale l’ouverture d’une enquête parlementaire sur ce même sujet.
En dehors de l’annonce faite devant ses partisans, il semblerait qu’aucun courrier ne soit sorti du bureau du président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, visant l’obtention d’une autorisation de la part de l’autorité administrative.
Dans un cas comme dans un autre, c’est justement cette autorité qui décide en dernier ressort, de qui peut ou non, organiser des marches. Et, jusqu’à date, aucun des sous préfets sollicités par le Social Démocratic Front n’a donné son accord. Et, cela risque d’être le cas pendant longtemps, d’autant plus que les ordres de la hiérarchie sont clairs : Le maintien de la paix et la protection des citoyens doivent être assurés.
On ne met pas en doute, la crédibilité morale des leaders de ces deux formations politiques, mais, avec le flux migratoire qui s’est opéré depuis le début de la crise sécuritaire au Nord- Ouest et au Sud –Ouest, la colère qui demeure dans le cœur des patriotes de ce pays, après le retrait de la coupe d’Afrique des Nations et, le silence peut être coupable de la haute hiérarchie administrative, on peut craindre des débordements, ce dont le Cameroun n’a certainement pas besoin à l’heure actuelle.
Cependant, en attendant le okay des sous préfets, les militants des formations qui ont occupé à des périodes différentes la deuxième place après le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, restent en alerte.
Nicole Ricci Minyem
Le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a fait cette annonce le 15 janvier 2019. C’était au cours de la cérémonie de présentation de meilleurs vœux à la presse qu’il a organisée à Yaoundé.
«Le 26 janvier 2019, nous lancerons les marches que j’ai annoncées dans mon message de fin d’année. Dans les principales villes du Cameroun, nous allons sortir, nous allons marcher pacifiquement, dans la paix, sans armes. Mais pour dire non! Ce qui se passe au Nord-Ouest et au Sud-Ouest ne se fait pas en notre monde. Non au hold-up électoral! Non à l’atteinte sauvage à la fortune publique», a déclaré Maurice Kamto.
Face à la presse, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) et candidat malheureux de la Présidentielle 2018 s’est montré plutôt résolu et très engagé dans les manifestations qu’il prévoit faire dans «les principales villes» du pays. Lors de ladite présentation Maurice Kamto a affirmé que ses militants et lui vont dénoncer le hold-up électoral, l’atteinte sauvage à la fortune publique «avec fermeté». Il a par ailleurs ajouté «et si, on devait nous tuer à cette occasion, on nous tuera tous. Et si je devais être seul, qu’on me tue moi. C’est une cause qui me dépasse et elle vaut la peine que l’on mène des combats».
Seulement il convient d’indiquer que si, ces marches ne sont pas déclarées et autorisées, elles seront illégales. Et elles pourront très bien avoir le même sort que celles que le parti avait initiées après la proclamation des résultats de la dernière élection présidentielle qui a eu lieu le 7 octobre 2018. On se rappelle que le Mrc avait mis en place un Plan de résistance national qui avait comme slogan «non au hold up électoral». Me Michelle Ndoki et des militants du Mrc s’étaient retrouvés dans les rues de Douala dans le cadre dudit Plan. Ils s’étaient lancés dans une marche certes pacifique mais qui n’avait pas été déclarée. Conséquence, ils avaient été interpellés par les Forces de maintien de l’ordre. Le 4 décembre 2018, le Tribunal de Première Instance de Douala a décidé de l’arrêt des poursuites engagées contre eux.
Il faut souligner que les marches annoncées le 15 janvier dernier par Maurice Kamto, dans son discours de fin d’année 2018 adressé aux camerounais, il en parlait déjà. Il conviait ces derniers à s’y joindre. Il avait invité les Camerounais à «préparer activement la réussite populaire de la grande mobilisation citoyenne, républicaine et pacifique, qui débutera en mi-janvier sur l’ensemble du territoire national». Car pour lui il s’agit en fait, «des marches de l’indignation, de protestation et de la colère, à la fois: contre la guerre dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest pour dire ; contre l’assassinat de la démocratie par les fraudes électorales massives et le vol de l’élection ; contre la corruption, les détournements et le pillage dans l’impunité de l’argent public et des ressources de la Nation».
Sachant bien que ces marches pourraient déboucher sur des heurts avec les Forces de maintien de l’ordre, Maurice Kamto avait engagé ses militants «à la discipline, à ne pas céder aux provocations du régime qui ne manqueront pas, et à vous vêtir en blanc (vêtements, T-Shirt, foulard, brassard, bref tout signe distinctif blanc) pendant cette mobilisation populaire que nous baptisons la ‘‘Marche Blanche».
Liliane N.
Bien malin est celui qui aurait parié sur le succès de cet homme discret et très peu bavard. Il y a de cela quelques années encore, faire les trajets desservant la quasi majorité des périphéries de la ville de Yaoundé précisément relevait de la gageure au regard de la vétusté des véhicules et davantage du comportement très discourtois des chauffeurs et chargeurs de ces lignes. La gare routière Yaoundé–Soa (cas qui nous intéresse ici. Ndlr) était un véritable no man’s land ou régnaient voleurs à la tire et agresseurs de toutes sortes. Aujourd’hui, il est bien révolu ce temps et à l’actif de cette amélioration fièrement « salvée », Prosper ESSOMBA, travailleur infatigable, innovateur de génie.
Avec sa dynamique équipe, réunis au sein de L’Association des Chauffeurs et Chargeurs de Soa (ACCS) dont il préside aux destinées depuis 2006, il a insufflé un ordre nouveau à ses pairs, toute chose ayant concouru à plus de discipline, à l’instauration d’un ordre dans les manœuvres de chargement et de déchargement, à la sélection et la traçabilité des chargeurs pour plus de politesse et de courtoisie dans les cars, à la mise en place d’une équipe sécuritaire. Désormais et quel que soit l’heure de débarquement ou d’embarquement à la gare routière de Yaoundé- Soa la sécurité est assurée et les passagers sont en confiance. Il est courant désormais pour un passager de retrouver un sac, un téléphone ou tout autre document égaré dans les bureaux de l’ACCS.
Que les anciens se souviennent de ces moments d’errements dans les points de chargement : Camair, Omnisport… Que dire de ces instants où il fallait avoir de gros biceps pour embarquer dans le car, cette époque où nous escaladions par toutes les ouvertures des véhicules, surtout la malle arrière , Ces moments où les voleurs et autres agresseurs terrorisaient les passagers dans et autour de la gare routière de Yaoundé, ces autres moments où les chargeurs n’inspiraient pas un brin de confiance, l’impolitesse étant une de leur qualité première , le temps où le prix fluctuait au gré des humeurs des chauffeurs…
D’années en années comme illustré, de nombreux changements qualitatifs ont été opérés pour le plus grand bonheur des très nombreux passagers de cette ligne de transport. L’un d’eux, pas évoqué jusqu’ici est la mise en circulation des cars de transport de meilleure qualité, loin des guimbardes de l’époque. Cependant, l’on ne saurait passer sous silence, l’inconfort dans lequel les chargeurs mettent les passagers assis au niveau de la portière à qui ils présentent carrément leurs postérieurs parce qu’ayant vendu leur place. C’est là l’une des rares reculades observée sur cette ligne de transport. Puisse-t-elle être corrigée au plus vite.
Sur un tout autre plan, social celui-là, le « Prési » a redonné la dignité à tous ses pairs à travers des actes forts. Les mariages, évènements heureux ou malheureux des membres de l’association sont encadrés et financés au grand bonheur de tous et chaque fin d’année, les enfants des membres de l’association ont droit un une cérémonie de l’arbre de noël des plus spectaculaires.
Vivement les autres associations de transporteurs, pour la plupart réunies au sein du Syndicat National des Chauffeurs de Transport Péri-urbain et Rural du Cameroun (SYNCTRAPURCAM) également présidé par Prosper Essomba, emboiter le pas à l’ACCS pour un transport Péri-urbain et Rural de plus en plus décent.
* Prosper Essomba est également l’actuel Président par intérim de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Cameroun (CSTC), la première centrale syndicale du Cameroun.
Les descentes sont effectuées dans les antennes communales d’Elections Cameroon (Elecam).
Soucieux du déroulement des opérations d’inscription sur les listes électorales, les membres du Conseil ont décidé d’aller eux-mêmes sur le terrain. De la descente effectuée dans le département du Mfoundi dans le Centre par Delphine Tsanga, il ressort que deux semaines après la reprise du processus, environ 46 inscriptions ont été enregistrées et 25 cartes électorales distribuées. Par ailleurs, au 31 décembre 2018, cette antenne faisait état de 7395 inscrits dont 5206 nouvelles inscriptions et 1189 modifications. Selon Serge Ekani Mbida, le chef d’antenne, beaucoup de cartes d’électeurs ne résidant pas à Yaoundé I, s’y retrouvent pourtant. Ce qui peut être dû aux inscriptions massives auxquelles des passants n’appartenant à cette zone prennent part. Delphine Tsanga a indiqué qu’il faut revoir la stratégie en 2019.
La descente dans le département du Mfoundi dans le Centre a été faite en présence des représentants de certains partis politiques. Ils ont eu l’occasion de parler des difficultés qu’ils rencontrent, quand il s’agit des inscriptions sur les listes électorales. Leur problème se situe plus au niveau des kits d’enregistrement. Déférence Ngassa de l’Undp a par exemple exprimé la difficulté à faire patienter des commerçantes, lorsque l’enregistrement s’avère long avec le kit. Il espère un changement avec les nouveaux kits. Loucman Sadam du Front pour le salut national du Cameroun envisage de faire descendre une équipe d’agent Elecam dans un des quartiers où il a déjà recensé des volontaires pour l’inscription.
A titre de rappel, la révision des listes électorales a débuté le 2 janvier 2019. Dans la région de l’Ouest par exemple, Elecam s’y est fixé un objectif de 100 000 nouveaux inscrits. «Nos objectifs ont doublé, passant de 50 000 l’année dernière à 100 000 cette année. Au terme des réunions que nous tenons ces jours, les commissions mixtes vont se déployer sur le terrain pour se mettre à l’ouvrage», a déclaré Francis Pene Tientcheu le Délégué régional d’Elecam pour l’Ouest. Lors de la journée du 2 janvier 2019, les 40 antennes communales d’Elecam à l’Ouest ont enregistré 191 nouvelles personnes. «L’autonomie de ces kits fait en sorte qu’on ne perd pas de temps à recharger la batterie. On peut les utiliser en non-stop toute la journée pour inscrire tous ceux qui se présentent», a expliqué Francis Pene Tientcheu.
Tout comme la région de l’Ouest, le Littoral s’est aussi fixé un objectif de 100 000 nouveaux inscrits. Kwa Dicka Emmanuel, le Délégué régional d’Elecam pour le Littoral, avait ajouté que bien que l'opération d'inscription des électeurs soit censée durer jusqu'en août, cet exercice sera interrompu dès que le Président de la République fixera les dates des élections. Il a ajouté que l'objectif de son administration est d'enregistrer plus de 90 000 électeurs inscrits l'année dernière. Il avait par ailleurs précisé qu’ils feront usage de leur habituelle stratégie à savoir rencontrer des personnes vivant dans de vastes zones d'agglomération telles que des marchés, des églises et autres réunions publiques. Elecam va aussi rechercher tout particulièrement l'aide des différentes administrations publiques.
Liliane N.
L’information a été rendue publique dans un communiqué qui date du 14 janvier 2019 faisant suite au Conseil d’administration de cette entreprise.
Comme on peut l’imaginer, le 27 décembre 2018, les responsables de la Cameroon development corporation (CDC) en Conseil d’administration, ont débattu de la situation qui prévaut actuellement et depuis l’enlisement de la crise anglophone dans cette entreprise, toujours considérée comme le deuxième employeur après l’Etat du Cameroun. En dressant dans ledit communiqué les conséquences de la crise sur son devenir, la CDC laisse entendre que 93% de ses agents sont en voie de perdre leur travail ou même l’ont déjà perdu. Et il faut souligner que comme le précise Benjamin Mutanga Itoe le président du Conseil d’administration (Pca), ce pourcentage correspond à une masse salariale mensuelle d’environ 2 milliards de FCFA.
Pour les observateurs, cette annonce n’est pas du tout surprenante. Quand on sait les difficultés auxquelles fait face cette entreprise spécialisée dans l’agro alimentaire. Ayant été l’une des cibles préférées des groupes séparatistes, nombreuses de ses installations ont été détruites. La CDC a fermé 12 des 29 de ses sites. 10 sites ne sont plus que partiellement opérationnels en raison des interruptions sporadiques d’activités suite à des attaques de groupes armés, des interruptions de l’alimentation en énergie électrique ou à cause de l’inaccessibilité dans certaines zones.
Depuis le début de la crise dans les régions anglophones, les employés de la CDC sont victimes des représailles des sécessionnistes qui leur demandent de cesser de travailler. Des dizaines de bureaux ont ainsi été incendiés, vandalisés ou pillés, “tout ceci dans l’intention principale de paralyser et de réduire à néant, les capacités et le potentiel de production et de commercialisation de la CDC”, a expliqué le Pca.
En plus ces derniers mois, la CDC n’a pas exporté les bananes. Cela lui a valu son retrait de la liste des exportateurs de banane du Cameroun. La situation de cette entreprise a été mentionnée dans un des rapports du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam). Le Gicam a tiré la sonnette d’alarme comme l’entreprise même a eu à le faire en novembre 2018. A cette époque-là, la société parlait d’au moins 15 milliards de FCFA nécessaires pour la réhabilitation des plantations de bananes récupérables de 2005 et pour replanter 500 hectares. “La CDC risque la rupture de contrats d’achat conclus avec des partenaires internationaux au regard de son incapacité actuelle à honorer ses engagements”, a écrit le Gicam dans son rapport suscité.
A titre de rappel la CDC est une entreprise agro-industrielle publique qui exploite de vastes plantations d’hévea et de bananes dans la région du Sud-Ouest du Cameroun.
Liliane N.
Le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) a signé à cet effet un communiqué.
Après avoir été mis au parfum des cas d’arnaques dont seraient victimes les usagers de son département ministériel, Joseph Le appelle les populations à plus de vigilance, pour les concours administratifs. “Le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative informe l’opinion publique nationale qu’il lui revient de manière récurrente que depuis quelque temps, des personnes à la moralité douteuse arnaquent les candidats aux concours administratifs et leurs familles en leur faisant miroiter un recrutement à la fonction publique moyennant de fortes sommes d’argent”, peut-on lire dans le communiqué du Ministre.
Celui-ci dans ledit communiqué poursuit “pour effectuer cette basse besogne, ces individus malveillants n’hésitent pas à écumer les villes et même les villages pour appâter leurs victimes en les contactant directement ou par voie électronique, ou encore en créant de faux profils Facebook. A cet égard, le Minfopra tient à dénoncer fermement ces pratiques mafieuses qui jettent le discrédit sur le processus de sélection des futurs agents publics et sur tous les intervenants de la chaîne de recrutement. Il réitère qu’il n’a jamais mandaté qui que ce soit pour procéder au recrutement pour le compte du Minfopra à travers les réseaux sociaux”.
Joseph Le appelle donc de ce fait les candidats aux concours administratifs et leurs proches à ne pas se faire avoir. Il rappelle par ailleurs que ceux qui se livrent à de pareilles pratiques relatives à l’arnaque s’exposent eux-mêmes aux sanctions prévues par la loi. “Par ailleurs il exhorte tous les candidats et usagers victimes ou témoins de telles pratiques à les dénoncer auprès de lui, à l’adresse électronique Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou auprès de la Cellule de lutte contre la corruption du Minfopra qui répond aux numéros 2 22 22 39 54; 2 22 23 02 85 et 2 22 23 02 81 et au courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative recommande aux personnes intéressées, de consulter le site internet du Minfopra à l’adresse www.minfopra.gov.cm ou de se rendre dans ses services centraux et délégations régionales, pour toute information relative aux recrutements organisés par le Minfopra”, conclut le communiqué de Joseph Le.
A titre de rappel, Joseph Le arrivé à la tête du Ministère en charge de la Fonction publique, a procédé au lancement de plusieurs concours administratifs. L’année dernière il y a eu 23 concours de recrutement direct pour 1579 places à pourvoir. Il y en avait pour le recrutement de 15 ingénieurs des mines et de la géologie, de 10 journalistes, de 10 inspecteurs de la documentation. En plus de ce qui est suscité, il y a eu l’ouverture des concours de formation à l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) et celui du Cenajes qui ont été lancés le 6 août 2018. Les domaines de la traduction, des mines et la géologie, des industries animales, de l’agriculture, du génie civil, des eaux et forêts, de la pêche, du sport et de l’élevage font également partie de ceux qui sont concernés.
Liliane N.
Les personnalités se sont retrouvées à Yaoundé, le 15 janvier 2019.
L’insécurité montante dans la région de l’Adamaoua inquiète les autorités au plus haut point. C’est ce qui justifie l’audience au Ministère de l’Administration territoriale (Minat) accordée à une délégation de cette région et conduite par Ahmadou Tidjani. Ladite délégation était composée du gouverneur de l’Adamaoua et de l’élite de cette région. Le but de leur venue dans le département ministériel était d’abord de demander officiellement l’appui des pouvoirs publics mais aussi de faire comprendre au gouvernement, que l’Adamaoua est prête pour toute collaboration visant à combattre l’insécurité qui met désormais en mal les populations.
A en croire cette délégation, c’est au cours d’une première réunion que la nécessité de s’accorder avec les pouvoirs publics a été décidée. Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale s’est voulu rassurant. Il a indiqué à ses hôtes que le Président de la République aura un compte rendu de la situation qui prévaut actuellement dans leur région. Il a par ailleurs indiqué à ses hôtes que les instructions qui seront donnés par le Chef de l’Etat vont être minutieusement appliquées. Déjà le MInistre envisage effectuer déjà une descente dans l’Adamaoua pour évaluer la situation et rassurer les populations.
De cette audience au Minat, on a pu apprendre que le bilan de l’insécurité manifestée par des rapts fait état de plus d’1,2 milliard de rançons payées par les populations, 8000 boeufs volés et une trentaine de personnes volées. Aussi de la délégation reçue par Paul Atanga NJi, on a pu apprendre qu’un soupçon de complicité pèse sur une frange de la population. Les localités de la région les plus concernées sont Tignère, Galim et Belel.
Parlant justement de Belel, il faut rappeler que le weekend dernier, trois preneurs d’otage ont été tués au cours d’une opération qui a permis de libérer une jeune fille de 12 ans. Ladite opération a été conduite par les éléments du Bataillon d’infanterie motorisée (Bir). Dans la journée du 9 janvier, le Bir a lancé un assaut dans le campement d’une bande d’armée. Les fruits de cette opération en plus de la libération de la jeune fille ont été la récupération d’un important stock d’armes et de munition. Dans une de ses éditions, notre confrère Mutations rapporte à ce propos qu’“après un ratissage dans le village Carrière, situé à une quarantaine de Km de Belel et à 15 Km de Mbang-Rey, les soldats du BIM encerclent les hors-la-loi. Un échange nourris de coups de feu s’en suit...Pris en tenaille, les criminels tentent de prendre la fuite. Peine perdue! Ils sont rattrapés par les balles des Forces de défense camerounaise. Trois preneurs d’otage sont abattus”
Il convient de souligner que les demandes de rançon vont de 5 à 100 millions de FCFA. Et que le phénomène n’est pas sans conséquence. Ces rapts qui sont devenus récurrents dans les localités suscitées poussent certains habitants à quitter leur territoire pour aller trouver refuge ailleurs.
Liliane N.
La crédibilité de la Cour Pénale Internationale fait l’objet d’une analyse, peu après la décision prise par le procureur de cette chambre, d’acquitter purement et simplement l’ancien Chef de l’Etat et de l’un de ses collaborateurs. Une décision que les africains, dans leur grande majorité jugent historique.
Laurent Gbagbo est le premier ex-chef d'État qui a été jugé à la Cour pénale internationale (CPI). Il a servi de trophée de guerre, à une accusation qui s'y est pris sans avoir réuni toutes les preuves nécessaires. Or, pour une institution qui rêvait de demander des comptes aux plus puissants du monde, l'extradition de l'ancien président ivoirien vers La Haye était un signal que la CPI était prête à relever le défi.
Les fortes attentes à son égard ont rendu l'échec encore plus amer pour une accusation encore ébranlée par le dénouement de l'affaire Jean-Pierre Bemba, l'ancien vice-président de la RD Congo, dont la condamnation pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité a été, elle aussi, annulée quelques mois plus tôt.
Que nous apprend l'affaire Laurent Gbagbo sur l'état de la CPI et sa capacité à fonctionner comme un instrument de justice internationale ?
« En termes simples, il semble que les juges ne soient pas convaincus que les preuves de l'accusation soient suffisantes, pour justifier la poursuite du procès. L'année dernière, la Chambre de première instance a demandé à l'accusation un mémoire de mi-procès. Ce faisant, elle met en doute la capacité de l'accusation à prouver hors de tout doute raisonnable la culpabilité de M. Gbagbo et de [son proche allié Charles] Blé Goudé, ainsi que le récit avancé par l'accusation concernant leur prétendu plan commun pour commettre des crimes. », explique avant l'acquittement de M. Gbagbo, Mark Kersten, auteur de Justice in Conflict.
« Chaque fois qu'une affaire concernant des atrocités de masse atterrit à la CPI, cela nuit à la perception de la Cour, en tant qu'institution crédible et efficace de la justice internationale. La CPI a besoin de victoires et elle accumule les pertes », souligne M. Kersten.
C'est important pour ceux qui ont cru à la raison d'être fondamentale de la CPI, un tribunal de dernier recours, prêt à agir lorsque les pays ne veulent pas ou ne peuvent pas engager eux-mêmes les poursuites. Ces poursuites sont coûteuses. Les preuves doivent être irréfutables, pour éviter toutes sortes de critiques.
« C'est un mécanisme auquel de nombreux pays ont adhéré. Ceux qui ne se sont pas encore engagés s'y opposent avec véhémence. Si la CPI est jugée incompétente d'une manière ou d'une autre, cela s'inscrit dans le cadre plus large du discours sur la question de savoir si c'est à chaque État nation qu'il revient de faire ce travail plutôt que de laisser la communauté internationale s'en charger…», rappelle Janet Anderson, une rédactrice de "Justice Tribune.
Que s'est-il passé ?
Environ 3.000 personnes sont mortes dans les violences post-électorales consécutives à la décision de Laurent Gbagbo de s'accrocher au pouvoir en 2010, après la victoire de son adversaire Alassane Ouattara. La Côte d'Ivoire n'était pas membre de la CPI, mais elle a accepté sa compétence. Laurent Gbagbo a été assigné à résidence pendant sept mois avant d'être extradé sans cérémonie, vers la capitale de la justice internationale. Un fait que son procès devant la CPI, tout juste sorti du placard, ne pouvait dissimuler. D’autant plus que les responsables de Human Rights Watch ne semblaient pas s’accorder par rapport aux responsabilités des uns et des autres.
À l'époque, Elise Keppler, de Human Rights Watch, s'est réjouie de son arrestation: « La CPI joue son rôle pour montrer que même ceux qui sont au plus haut niveau du pouvoir n'échappent pas à la justice lorsqu'ils sont impliqués dans des crimes graves », alors que certains de ses collaborateurs demandaient au procureur d'enquêter rapidement sur les crimes présumés commis par les alliés de M. Ouattara.
Après huit ans d'enquête en Côte d'Ivoire, nombreux sont ceux qui se demandent encore si le procureur général Fatou Bensouda tiendra sa promesse de mener des poursuites dans les deux camps : « Cela donne l'impression que la CPI n'est pas en mesure de faire son travail », dit Janet Anderson.
« Il est troublant de constater que le procureur n'a pas été en mesure de condamner efficacement des acteurs étatiques tels que le président Uhuru Kenyatta et le vice-président William Ruto du Kenya, l'ancien vice-président de la RDC, Jean-Pierre Bemba, et Laurent Gbagbo de la Côte d'Ivoire », déclare M. Kersten.
« Ce dernier revers pourrait avoir un effet dissuasif sur la réticence déjà apparente du procureur à cibler les acteurs étatiques. Nombreux sont ceux qui s'inquiètent donc du fait que la CPI est en train de devenir une institution où seuls les rebelles peuvent être poursuivis avec succès. Cela pourrait saper la crédibilité de la juridiction, vu le nombre de civils confrontés à la violence et aux atrocités commises par les dirigeants de leur pays », analyse Mark Kersten.
Un instrument de justice néocoloniale ?
L’acquittement de Laurent Gbagbo n'aura pas d'impact déstabilisateur majeur sur la CPI, mais symboliquement, il en ébranlera les fondations. La décision d'aujourd'hui démontre l'indépendance et l'impartialité des juges, tout en soulevant des questions troublantes sur le rôle et l'orientation futurs de ce phare de la justice internationale qu'est la CPI.
Mais au moins, laisser un ancien président se promener librement rend plus difficile le discours selon lequel la Cour est un instrument de justice néocoloniale, utilisé seulement contre les dirigeants africains. Comme le dit si bien Janet Andersion, « il est important aussi d'arriver à la conclusion que les gens ne sont pas coupables ou de trouver qu'il n'y a pas de motif de les poursuivre ».
Nicole Ricci Minyem
Certaines représentations diplomatiques, à l’instar du Royaume uni ont fermé leurs portes. Une décision qui cause une vive inquiétude aux Etats - Unis et parmi les membres de l’Organisation des Nations Unies
Le Royaume-Uni a déclaré que l’ambassade avait suspendu ses activités de routine pour « réagir à l’incident ». « L’ambassade de Grande-Bretagne à Nairobi sera fermé pour des affaires de routine le mercredi 16 janvier, pendant que nous répondons à l’incident », a déclaré l’ambassade sur son site internet. Elle a conseillé aux Britanniques désireux de s’informer sur la sécurité des ressortissants britanniques au Kenya de contacter le Foreign and Commonwealth Office (FCO) à Londres. «Si l’incident vous préoccupe, désactivez tous les téléphones portables ou autres appareils et ne communiquez pas votre position sur les réseaux sociaux. Si vous pouvez le faire en toute sécurité, quittez les lieux et contactez vos amis et votre famille pour leur faire savoir que vous êtes en sécurité », a conseillé la représentation du Royaume-Uni à ses ressortissants.
Le chef de cette mission diplomatique a en outre, déconseillé à ses concitoyens de visiter les comtés de Garissa et de Lamu, à l’exception des îles de Lamu et de Manda. Quant aux américains, ils ont demandé à leurs citoyens d’éviter les zones situées autour de l’hôtel Dusit. Bob Godec, l’ambassadeur a par ailleurs annulé la conférence de presse qu’il devait donner ce 17 janvier, à la suite de l’attaque : « En raison de la situation sécuritaire qui règne actuellement au 14 Riversides Drive à Nairobi, la conférence de presse sur l’expédition Cleans Seas – Flipflopi, prévue demain a été reportée à une date ultérieure… ».
Durant toute la nuit du 15 au 16 Janvier, les forces de sécurité kenyanes n’ont lésiné sur aucun moyen, afin de mettre terme à l’agression dont ils ont été victimes, de la part des terroristes.
Le calme est revenu dans le pays et, le Chef de l’Etat l’a souligné il y’a peu
Le président kényan, Uhuru Kenyatta, a confirmé il y’a quelques heures, lors d’une conférence de presse, que 14 personnes avaient été tuées et plusieurs autres blessées après l’attaque meurtrière d’un hôtel et d’un complexe commercial fréquentés par des étrangers dans la capitale : « Près de 700 personnes demeurent traumatisés, suite à l’attaque des terroristes, des groupes djihhadistes. Je peux toutefois vous confirmer que l’opération de sécurité au complexe Dusit s’est achevée il y a environ une heure et que tous les terroristes ont été éliminés ».
Répondant à une question de journaliste, le Président Kenyan a en outre déclaré que : « l’opération de sécurité était terminée et que les terroristes qui avaient attaqué le complexe hôtelier Dusit D2 avaient tous été éliminés. Une nouvelle qui vient ainsi mettre fin à une scène macabre ayant duré 18 heures d’horloge dans la capitale. L’opération de sécurité sur le complexe de Dusit est terminée et tous les terroristes ont été éliminés. Nous avons la confirmation que 14 personnes innocentes ont été tuées par les terroristes meurtriers ».
Uhuru Kenyatta a profité de cette occasion, pour féliciter les forces de sécurité qui ont défendu sans relâche, les institutions de la République.
Nicole Ricci Minyem
C’est devenu une coutume au sein de la famille Andong. Les coups de machette, les bagarres qui se terminent par l’étalage de la nudité des uns et des autres, sont une fois de plus, venue troubler la tranquillité de ces populations résidantes dans le 6 ème arrondissement de la ville aux sept collines.
Le sieur Andong Prosper et ses frères, ont pris l’habitude depuis des années, de régler leurs conflits à coup de poing et, quelquefois, certains font intervenir les armes blanches. Les enfants de chaque frère et sœur interviennent eux aussi dans la bagarre. A l’origine de cette dispute familiale, le partage de la maison, de celles qui ont été mises en location ainsi que des deux terrains qui sont l’héritage qu’ils ont reçu de leur défunt père. Malheureusement, ils n’ont jamais pu se mettre d’accord après les décisions prises par leur géniteur et, lorsqu’arrive le moment de percevoir le loyer, on assiste à des pugilats indescriptibles.
Des propos échangés par les membres de cette même fratrie, l’aîné a tendance à s’accaparer de tout et, il lui est arrivé de mettre les locataires dans l’embarras. Plusieurs personnes sont également venues, disant avoir acquis tel terrain, ou alors, telle maison. Des victimes indirectes des dissensions au sein de la famille Andong.
Ce lundi, malgré la présence des forces de maintien de l’ordre, accompagnés par le chef du quartier qui, à un moment, a été obligé de jeter l’éponge et a préféré faire recours à elles, Prosper Andong et ses frères, toute honte bue au regard de l’âge des uns et des autres, n’ont pas manqué de donner le même spectacle. Chacun pourtant, aurait déjà dû avoir construit son propre patrimoine et, peut être faire prospérer celui laisser par les parents. Le décès récent de leur maman semble leur avoir donné la latitude de mieux exprimer la haine qu’ils éprouvent les uns envers les autres.
La problématique des litiges fonciers au Cameroun et les dispositions légales prises par le gouvernement
Il existe une foultitude de cas d’atteinte à la propriété foncière portés à la connaissance des juridictions camerounaises. La justice a certainement appréhendé l’intérêt à vider les affaires en dépit des cas de dilatoires avérés qui ne lui échappent guère.
Il ne se passe pas de jours, sans que des litiges fonciers ne soient enrôlés devant les tribunaux. En général, les cas d’atteinte à la propriété foncière sont les plus nombreux : « C’est que des esprits cupides, forcément mal intentionnés, prennent possession des espaces fonciers qui ne sont pas les leurs, notamment au sein des familles. Certains opèrent des mises en valeur, procèdent à des morcellements ainsi qu’à la vente des parcelles ou des maisons, alors qu’ils n’ont aucun droit de propriété. Bien plus, au centre de cette imposture foncière, la quête effrénée des subsides issus de la vente des terrains frauduleusement acquis. D’où la floraison des conflits liés aux atteintes à la propriété foncière… », déclare un avocat en service à la cour d’appel de Yaoundé.
En rappel, le titre foncier est inaliénable et inattaquable. Ceux qui s’empressent à s’offrir un lopin de terre, coûte que vaille, auprès des imposteurs et autres fraudeurs, devraient réfléchir par deux fois avant de s’engager. Au risque de plonger à l’avenir dans un interminable conflit foncier. Et, au même moment, les parents sont invités à mieux partager leur héritage avant de passer de vie à trépas. Cela pourrait peut être participé à alléger la tâche aux magistrats.
Nicole Ricci Minyem
Le Premier ministre Alexis Tsipras a demandé au parlement grec de procéder immédiatement à un vote de confiance à son gouvernement. Son annonce du intervient après la démission de son ministre de la Défense, fervent opposant au nouveau nom de la Macédoine que les députés grecs doivent entériner prochainement.
«Nous allons immédiatement procéder au renouvellement de la confiance à notre gouvernement par un vote au parlement, afin de résoudre les principaux dossiers de notre pays», a déclaré le Premier ministre, après avoir accepté la démission de Panos Kammenos, principal allié de la coalition gouvernementale.
Selon l'agence de presse ANA (semi-officielle), les débats sur un vote de confiance pourraient commencer dès le 15 Janvier prochain et ce, jusqu’au Jeudi 17.
Pas de vote de confiance
Panos Kammenos, qui juge que le nom de Macédoine ne peut pas être utilisé dans un autre pays que la Grèce pour des raisons historiques, a d'ores et déjà annoncé que son petit parti souverainiste (ANEL) ne voterait pas la confiance au gouvernement, estimant que cela reviendrait à donner son aval à l'accord gréco-macédonien.
Il a suggéré qu'au moins trois députés ANEL, dont lui-même, voteraient contre l'accord gréco-macédonien du 17 juin. Le parti des Grecs indépendants (ANEL) apporte habituellement sept suffrages à Alexis Tsipras au parlement.
Faible marge
«Nous ferons tout pour bloquer la ratification de l'accord de Prespes» sur le nouveau nom de la Macédoine, a encore déclaré Panos Kammenos, lors d'une conférence de presse. Il a jugé cet accord «anticonstitutionnel» et a réclamé un référendum coïncidant avec les élections européennes en mai.
Cet accord de Prespes nécessite une approbation des députés grecs à une majorité simple. Mais Alexis Tsipras dispose d'une faible marge de manœuvre. Il pouvait compter ainsi sur 153 députés sur 300, mais c'était avant l'annonce de la démission du ministre de la Défense.
Il est toutefois important de relever que ce changement de nom, ne pourra devenir effectif que si l'accord est également ratifié par le Parlement grec. Le vote à Athènes devrait intervenir dans les dix jours, selon Alexis Tsipras. Le parti Nouvelle démocratie, principale formation de l'opposition, a annoncé qu'il se prononcerait contre. Le Premier ministre grec espère malgré tout s'appuyer sur les voix du centre gauche et les députés indépendants.
Les députés macédoniens ont quant à eux, accepté en milieu de semaine, à la majorité des deux tiers requise, de rebaptiser leur pays en République de Macédoine du Nord. Il appartient désormais aux députés grecs de se prononcer sur ce nouveau nom, conformément à l'accord de Prespes conclu entre la Grèce et la Macédoine au mois de Juin 2018, avec le Premier ministre grec. Athènes demandait ce changement de nom en revendiquant que le terme de Macédoine ne pouvait désigner que la province située dans le nord de la Grèce.
La question est particulièrement sensible en Grèce puisque le ministre des Affaires étrangères Nikos Kotzias, architecte de l'accord, avait démissionné en octobre, affirmant ne pas bénéficier d'un soutien suffisant de Tsipras dans les mauvaises relations qu'il entretenait avec Kammenos.
Nicole Ricci Minyem
Le ministère camerounais des Finances informe, ce 15 janvier, qu’il a été décerné au projet de construction du barrage de Nachtigal amont (420 MW), le prix de meilleur projet mondial dans le domaine de la structuration du financement. Ce prix est du magazine de réputation établie, Project Finance International (PFI), édité par Thomson Reuters.
D’après PFI, la structuration du financement de ce projet hydroélectrique, situé à 65 km au nord-est de Yaoundé, la capitale camerounaise, a été jugée remarquable pour une double raison: d’abord parce qu’elle fait ressortir un mixage parfait entre endettement et fonds propres des partenaires techniques; ensuite pour son attractivité qui a suscité l’intérêt de plus d’une vingtaine de prêteurs, dont une quinzaine de prêteurs internationaux de renom.
A la fin, c’est un montant de 786 milliards FCFA qui a été levé sous la forme d’un partenariat public-privé avec la participation, aux côtés de l’Etat du Cameroun, de partenaires techniques et financiers de réputation internationale.
Dans cette veine, une société a été créée et baptisée Nachtigal Hydro Power Company (NHPC). Elle est détenue à 40% par Electricité de France (EDF), 20% par la Société financière internationale (SFI), 15% par l’Etat du Cameroun, 15% par Africa50 et 10% par STOA Infra & Energy. NHPC va exploiter l’ouvrage pour une durée de 35 ans. La mise en service du barrage aura lieu en 2023. La centrale produira plus de 2 900 GWh/an.
Le projet de construction de la centrale hydroélectrique de Nachtigal Amont de 420 MW sur le fleuve Sanaga au Cameroun est une priorité pour l’Etat du Cameroun dans la mesure où il lui permettra de disposer d’une source additionnelle importante de production d’électricité stable à l’horizon 2020. Il s’inscrit dans un vaste programme de valorisation du potentiel hydroélectrique du bassin de la Sanaga.
Le projet comprend la construction: d’un barrage principal en béton compacté au rouleau (BCR) déversant d’une longueur de 1 450 m et d’une hauteur maximale de moins de 15 m, formant, avec un barrage secondaire de fermeture en BCR de 550m de long, une retenue de 421 hectares; d’un canal usinier en remblai revêtu d’un masque en béton de ciment de 3300 m de longueur environ, capable de transiter 980 m3/s depuis la retenue jusqu’à la centrale hydroélectrique.
La hauteur maximale des remblais est d’environ 20 m. Ce canal alimente une centrale hydroélectrique dotée de sept groupes Francis de 60 MW fonctionnant au fil de l’eau; d’un poste de production ouvert et d’une ligne de transport d’énergie en 225 kV d’une longueur de 50 km pour acheminer l’électricité jusqu’au poste d’arrivée à Nyom 2 à l’entrée nord de Yaoundé;
Il est également prévu la construction des ouvrages annexes nécessaires au chantier de construction, à l’exploitation et à la maintenance de la centrale hydroélectrique (routes, cité, bâtiments annexes, réseaux …); d’une microcentrale hydroélectrique implantée en rive gauche du barrage principal pour turbiner le débit réservé de l’aménagement (débit écologique pour maintenir un écoulement dans le tronçon court-circuité entre le barrage et l’usine hydroélectrique principale).
Otric N.
Environ 36 voyageurs ont été enlevés mardi par des séparatistes présumés sur un axe routier de la région du Sud-Ouest du Cameroun, une des deux régions anglophones du pays en proie à un conflit armé.
«Plus de 30 personnes ont été kidnappées hier (mardi) sur l'axe reliant Buea à Kumba» dans la région du Sud-Ouest, a affirmé une source proche des autorités de cette région, confirmant une information d'un responsable d'une ONG de la zone.
Des hommes armés et non identifiés ont intercepté deux bus de transport commun près du village Ediki, localité située à quelques kilomètres de Kumba. Des sources témoignent que les passagers ont reçu l’ordre de descendre des bus. Les ravisseurs ont saisi les cartes nationales d’identité avant de les amener dans la brousse, intimant l’ordre aux chauffeurs de poursuivre le voyage vers Kumba avec des bus vides.
Cette situation a affecté le trafic sur la route pendant plusieurs heures. Les passagers qui se déplaçaient pour Buea ou Kumba ont décidé d’annuler leur voyage. L’on ignore toujours jusqu’ici où se trouvent les 36 passagers. Néanmoins, les forces de sécurité se sont déployées dans les environs pour essayer de retrouver les personnes enlevées.
L'axe sur lequel le kidnapping a eu lieu est devenu l'un des plus dangereux du pays en raison des assauts des séparatistes. En effet, depuis le début de la crise sociopolitique qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l’axe-lourd Kumba-Buea est un point chaud avec des affrontements fréquents entre les forces de sécurité et des hommes armés.
Depuis quelques mois, les enlèvements réguliers sur cet axe rendent progressivement les déplacements difficiles. En juin 2018, cette route était restée bloquée pendant quatre jours et le trafic a été paralysé sur cet axe reliant au moins cinq des six départements du Sud-Ouest: Fako, Meme, Ndian, Koupé-Manengouba, Manyu.
Ceux-ci multiplient les enlèvements d'autorités, de militaires et policiers, ainsi que des civils dans les deux régions anglophones en crise du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, d'une part pour maintenir la pression sur le régime de Yaoundé et d'autre part pour exiger des rançons permettant aux groupes armés de tenir.
Dimanche, une enseignante a été ainsi enlevée sur un autre axe routier du Sud-Ouest et sa famille a dû verser à ses ravisseurs une rançon de deux millions de FCFA pour obtenir sa libération, de sources concordantes.
Les séparatistes anglophones militent pour la création d'un Etat indépendant dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, théâtre d'un conflit armé depuis fin 2017. Des affrontements entre l'armée et ces séparatistes armés, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, s'y produisent depuis quasiment chaque jour. Dans ce conflit, se sont en outre invités bandits et pillards qui rackettent les populations et les entreprises.
Dans son message à la nation du 31 décembre, le président Biya a promis de neutraliser tous les séparatistes qui n’accepteraient pas son appel à déposer les armes, « si l’appel à déposer les armes que j’ai lancé aux entrepreneurs de guerre reste sans réponse, les forces de défense et de sécurité recevront instruction de les neutraliser», déclarait le chef d’Etat camerounais.
Otric N.