L’homme est soupçonné d’avoir délibérément renversé avec son camion, l’un des manifestants qui a rejoint les rangs des gilets jaunes. Ce dernier est mort sur le coup vendredi soir en Belgique. Il aurait été identifié même si au niveau du parquet de Liège qui pilote l’enquête dans ce pays, on le dit toujours en fuite.
La plaque d’immatriculation néerlandaise du camion relevée par des témoins a permis de remonter à une société établie près de Tilburg au Pays-Bas. Cette dernière a facilité les démarches qui ont permis d’avoir quelques informations sur le chauffeur soupçonné de délit de fuite, a expliqué Catherine Collignon, porte-parole du parquet qui ajoute que « d’après les premiers éléments de l’enquête, il est impossible qu’il n’ait pas vu les deux personnes ». Un mandat d’arrêt européen va être émis pour permettre son interpellation. Délibérément il a accéléré, il a roulé dessus, c’est un meurtre
Le drame s’est produit sur un barrage filtrant mis en place par une vingtaine de gilets jaunes le 11 Janvier au soir, sur l’autoroute E25 à Vizé, en direction de Maastricht toujours au Pays-Bas, tout près de la frontière néerlandaise. La voie de droite de l’autoroute était bloquée par des palettes et des pneus. La gauche étant ouverte à la circulation mais réservée aux voitures.
Deux manifestants ont voulu s’interposer lorsqu’un camion a emprunté la voie de gauche pour forcer le passage et ce dernier a alors accéléré, d’après des témoins. L’un des deux, Roger Borlet, 49 ans, est passé sous les roues du véhicule. « Roger lui avait dit arrête, arrête, il a essayé d’empêcher le truc et Délibérément le chauffeur a accéléré, il a roulé dessus (…) c’est un meurtre », a raconté un témoin samedi à la chaîne francophone RTBF.
Premier décès d’un manifestant « gilet jaune » belge
Il s’agit du premier décès d’un manifestant « gilet jaune » belge depuis le début de ce mouvement de protestation pour un meilleur pouvoir d’achat, à la mi-novembre. Le mouvement apparu en France s’est très vite exporté en Belgique, particulièrement la région francophone de Wallonie (sud), autour de Liège, Mons et Charleroi.
Deux autres personnes sont mortes en Belgique à la mi-décembre en lien avec les protestations, d’après l’agence de presse belge Belga. Il s’agit de chauffeurs vraisemblablement surpris par les ralentissements liés aux blocages de routes.
Ce samedi 12 Janvier, On parle de 200 voire 300 personnes, qui ont participé à Liège à une marche blanche en hommage au manifestant décédé. Une minute de silence a également été observée à sa mémoire dans une autre manifestation ayant rassemblé plusieurs centaines de gilets jaunes à Mons, également en Wallonie. En France, une dizaine de personnes sont décédées dans des accidents liés aux manifestations de gilets jaunes.
Malgré les victimes, les manifestants n’entendent pas abandonner leurs actions. Malgré les dispositions prises par le gouvernement français, ils estiment que leurs revendications n’ont pas encore trouvé les réponses qu’ils attendent : « Et, les personnes qui ont perdu la vie, vont recevoir les hommages qui leur sont dus… », déclare un des gilets jaunes aux micros de certains confrères français.
Nicole Ricci Minyem
L'opposant Félix Tshisekedi remporte la présidentielle avec plus de 38% des voix, selon les résultats provisoires donnés, ce jeudi 10 janvier, par la Commission électorale congolaise (Céni). Il devance ses adversaires Martin Fayulu et Emmanuel Ramazani Shadary.
Après des décennies passées dans l'ombre de son père, Félix Tshisekedi , 55 ans, sort vainqueur du scrutin présidentiel selon les résultats provisoires livrés ce jeudi par la Commission électorale nationale indépendante.
Il remporte "7 051 013 des suffrages valablement exprimés (soit 38,57%)", a annoncé le président de la Céni, Corneille Nangaa, dans la nuit de mercredi à jeudi, après plusieurs heures d'attente. Le taux de participation était de 47,46%.
L'opposant et chef de file de l'UDPS a donc battu ses adversaires Martin Fayulu, candidat de la coalition d'opposition Lamuka et Emmanuel Ramazani Shadary, candidat de la coalition au pouvoir FCC et dauphin de Kabila. C'est donc un héritier de la politique congolaise qui est consacré. Son père, Etienne Tshisekedi, est une figure historique de l’opposition depuis l'époque Mobutu. Il est décédé en 2017.
Félix a donc hérité de la présidence du parti de son père, l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), en 2016 et surtout de son « aura » qui lui offre une force électorale indéniable. Ses partisans se recrutent en nombre à Kinshasa, au Kasaï et dans l’ancien Bas-Congo (ouest du pays). Elu député de Mbuji-Mayi dans le Kasaï en 2011, Félix Tshisekedi, pourtant, a passé une grande partie de sa vie à Bruxelles, loin de la RD. Congo, dans l'ombre de son père.
En 2017, après les manifestations anti-Kabila, les accords de la Saint-Sylvestre du 31 décembre 2016 en font un potentiel Premier ministre du gouvernement Kabila, mais c’est finalement Bruno Tshibala qui sera nommé. Pour la présidentielle, la déception se repète pour Tshisekedi-fils. Il n’est pas le candidat choisi par l’opposition congolaise. Il est écarté au profit de Martin Fayulu.
Il décide donc de faire le chemin vers la présidentielle seul avec l’UDPS, ou presque, puisqu’il propose un « ticket gagnant » à l’américaine pourrait-on dire, en s’alliant à Vital Kamerhe, autre figure de l’opposition. Pour former la coalition CACH. L’ancien président de l’Assemblée nationale est devenu son directeur de campagne, comme il l’a été en 2006 pour Joseph Kabila, ce qui en agace certains, qui y voient un « sous-marin » du pouvoir actuel. Ces derniers jours des rumeurs de tractations entre le pouvoir et l'UDPS se sont multipliées.
Les clés du programme de Félix Tshisekedi
Le duo Tshisekedi/Kamerhe propose un projet de société, pour transformer la RDC intitulé « vaincre la pauvreté ». "Avec moi comme président de la République, l'enseignement sera gratuit, moi comme président de la République, la santé sera gratuite" martelait à chaque meeting Félix Tshisekedi. Il compte aussi, comme d’autres candidats « restaurer la paix dans l’est du pays » en luttant contre les dizaines de groupes armés qui déstabilisent la région. « Une fois élu président, j’installerai l’état-major à Goma, afin de terminer le problème de l’insécurité ».
Otric N.
Depuis le 21 décembre 2018, la direction Afrique de la multinationale espagnole Btd est pilotée par le Camerounais Philippe Wobiwouo, âgé de 34 ans, a-t-on appris dans un communiqué officiel.
A partir de Madrid, ce dernier conduira toutes les activités en Afrique de cette entreprise spécialisée dans le montage et la gestion des projets dans les secteurs de l’eau, de la santé et de la formation professionnelle. «Sa direction aura pour mission d’ouvrir et de consolider de nouveaux marchés en Afrique, pour que Btd puisse y être plus présent et avec fermeté», précise Andrés Llorden Janez, le président du groupe espagnol.
Pour atteindre cet objectif, apprend-on, Btd compte ouvrir 5 à 7 bureaux en Afrique noire francophone, dans les trois prochaines années, principalement en Côte d’Ivoire et au Sénégal.
Avant cette promotion à la tête de la direction Afrique de Btd, Philippe Wobiwouo, diplômé en marketing et commerce international de l’European School of Economics de Milan, en Italie, dirigeait la filiale camerounaise de Btd (couvrant également le Gabon et la Guinée équatoriale), qui est notamment impliquée dans des projets d’adduction d’eau potable dans les villes d’Edéa et de Bertoua.
Avant son arrivée chez Btd en 2015, Philippe Wobiwouo dirigeait Push&Buzz, une société spécialisée dans l’agroalimentaire, dont il est cofondateur. Mais auparavant, le tout nouveau directeur Afrique de Btd aura fait ses armes dans de nombreuses entreprises, dont le constructeur routier et hôtelier espagnol B3IS.
Parallèlement, son bilan à la tête de deux filiales de BTD est plutôt positif. Au Cameroun où l'activité consiste essentiellement en la conception et la construction des systèmes d'approvisionnement en eau potable, Wobiwouo a mené à succès des projets à l'Est, dans le littoral et à l'Ouest du pays, ainsi que l'équipement médical d'un grand hôpital au Sud.
Ici d'ailleurs, son activité d'entrepreneur couplée à ses fonctions de manager de la filiale de BTD ont renforcé son influence dans les milieux d'affaires et au sein de la jeunesse. Très suivi sur Facebook notamment, il était notamment remarqué à la présentation des vœux au président Paul Biya ce mercredi 9 janvier au Palais de l'Unité de Yaoundé.
Sa nomination à la tête des affaires Afrique de BTD est une belle reconnaissance pour celui qui mené les premières implantations de la firme espagnole sur le Continent. Avec plus de 20 ans d'existence et plus 150 projets dans plus de 26 pays à travers le monde, BTD, spécialiste des partenariats public-privé (PPP) est physiquement présente en Europe, en Amérique latine et en Afrique.
Mais c'est seulement il y a trois ans que la firme espagnole a enfin décidé -certes après plusieurs missions ponctuelles dans plusieurs pays- de s'établir sur le Continent, précisément au Cameroun et en Guinée équatoriale. Et c'est à Philippe Wobiwouo qu'elle a confié la direction de ces filiales.
En guinée équatoriale où l'activité a été particulièrement intense, Wobiwouo a été le stratège d'une douzaine de projets allant de la formation des fonctionnaires de divers départements ministériels à l'équipement complet -conception, fabrication, fourniture et installation- d'administrations comme le nouveau siège du Trésor général de l'Etat pour un coût 2,2 millions d'euros.
Un autre projet clé a consisté en la formation sur deux ans de 150 agents du ministère des finances et des budgets dans divers domaines dont l'utilisation des TIC, l'économie, la finance, la comptabilité, le contrôle, la gestion des comptes budgétaires ou encore l'analyse des soldes.
Otric N.
Le gouvernement du Zimbabwe a décidé de plus que doubler à partir de dimanche le prix des carburants pour enrayer les trafics liés à la chute de la monnaie locale par rapport au dollar américain, à l'origine de graves pénuries.
«A partir de minuit (samedi), le prix du diesel à la pompe est fixé à 3,11 dollars américains le litre et celui de l'essence à 3,31 dollars», a annoncé samedi soir le président Emmerson Mnangagwa à la télévision nationale. Avant cette hausse, rapporte l’AFP, les tarifs étaient de respectivement 1,36 dollar pour le litre diesel et 1,24 dollar le litre d'essence.
Cette mesure vise à remédier à «la pénurie persistante de carburant due à la hausse de la consommation dans l'économie et aux activités illégales liées aux taux de change et au commerce (de pétrole)», a expliqué le chef de l'Etat. Au bord du gouffre financier, le Zimbabwe souffre depuis des semaines d'une pénurie de carburants, à l'origine d'interminables queues d'automobilistes devant les stations-service du pays.
Le ministre des Finances Mtuli Ncube a expliqué cette semaine que les prix du pétrole dans son pays étaient inférieurs à ceux pratiqués dans les pays alentour. Des étrangers en profitent pour en acheter au Zimbabwe et le revendre à l'étranger, a-t-il dit, d'où les récentes pénuries dans le pays. Cette situation s'explique par la dépréciation du bond note zimbabwéen, une sorte de monnaie sous forme d'obligation introduite en 2016 pour pallier la fuite des dollars américains.
A l'origine identique à celle du billet vert, la valeur du «bond note» a vite dégringolé, faute de la confiance des opérateurs économiques. Au marché noir, il s'échange actuellement à un taux d'environ trois pour un dollar. La hausse des prix du carburant vise donc à aligner le prix officiel du carburant sur ceux pratiqués au marché noir, afin de dissuader toute spéculation.
Pour éviter que cette forte augmentation n'impacte trop l'économie, M. Mnangagwa a annoncé un rabais prochain aux entreprises, ainsi que des dispositions pour assurer «l'approvisionnement constant du pays» en pétrole. Lors de son allocution, le chef de l'Etat a aussi annoncé la mise en place d'un «paquet de mesures destinées à amortir (les effets de la dépréciation des bond notes) pour les fonctionnaires».
Après les enseignants et les médecins, ils menacent de se mettre en grève pour obtenir le versement de leurs salaires en dollars américains et non plus en bond notes. Successeur de Robert Mugabe fin 2017, M. Mnangagwa s'est jusqu'à présent révélé incapable de redresser la situation. Le Zimbabwe souhaite réintroduire, d'ici à la fin de l'année, sa propre monnaie, le dollar zimbabwéen, pour pallier le manque de dollars américains qui étrangle depuis des années son économie.
Le Zimbabwe veut reprendre la main sur sa monnaie. Depuis dix ans, à cause de l'inflation, il n'y a plus de devise nationale. Les échanges se font en dollars américains. Mais cela n'a pas suffi à relancer l'économie. Les nuages s'accumulent et la nouvelle administration n'arrive à pas regagner la confiance des marchés. Seule solution selon les autorités : revenir au dollar zimbabwéen.
Otric N.
Un nouveau gouvernement et un nouveau cabinet présidentiel gabonais ont été annoncés samedi soir depuis le Maroc, pays où le président Ali Bongo est en convalescence.
Nommé vendredi en remplacement de Emmanuel Issoze-Ngondet (désigné médiateur de la République), le nouveau premier ministre Julien Nkoghe Békalé – précédemment ministre du travail, s’est immédiatement rendu au Maroc d’où il a formé un gouvernement de 38 membres contre 41 précédemment.
Le premier ministre récemment nommé, Julien Nkoghe Bekale, a détaillé samedi soir la composition du nouveau gouvernement, sans changement majeur, dans une vidéo enregistrée au Maroc et diffusée sur la télévision nationale gabonaise vers 22H GMT. Les ministres devront prêter serment devant le président de la République, comme le prévoit la nouvelle Constitution.
Pas de chamboulement majeur dans les ministères stratégiques. Etienne Massard Makaga est maintenu ministre de la Défense. Lambert Noël Matha conserve le ministère de l’Intérieur. Tout comme Jean Fidèle Otandault au Budget et Pascal Houagni Ambourouet au Pétrole.
Le ministère des Affaires étrangères est désormais piloté par Abdu Razzaq Guy KAMBOGO, l’actuel ambassadeur du Gabon au Maroc. Guy Maixent Mamiaka devient le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement à la place de Guy Bertrand Mapangou. Alain Claude Bilie By Nze conserve par ailleurs le portefeuille du Sport et de la Culture.
Victime d'un accident vasculaire cérébral le 24 octobre, M. Bongo est en convalescence au Maroc. Les Gabonais attendent de savoir comment se déroulera la prestation de serment, et où elle se fera. Le cabinet présidentiel, sans vrai changement lui aussi, a également été annoncé, vers 20H GMT, dans une vidéo enregistrée au Maroc par le secrétaire général de la présidence, Jean-Yves Teale.
Directeur de cabinet depuis 2017, Brice Laccruche Alihanga, reste en poste. Ancien cadre de la banque BGFI, il est réputé proche de la Première dame, Sylvia Bongo. Vendredi soir, une nouvelle Assemblée nationale a été mise en place, après une période de huit mois sans députés. Fin avril, la Cour constitutionnelle avait constaté la vacance de l'Assemblée, jugeant que le gouvernement avait échoué à tenir les législatives dans les temps. Le travail législatif avait été transféré au Sénat.
A Libreville, les rumeurs enflent sur le retour du président dans les prochains jours. L'état de santé d'Ali Bongo fait l'objet de nombreuses spéculations. Les partis d'opposition et la société civile ne cessent d'appeler la Cour constitutionnelle à constater une vacance du pouvoir. Ils jugent le président en incapacité de gouverner, tout en parlant de «guerres de clans» autour des proches du chef de l'Etat, opposant notamment Brice Laccruche au chef des services de renseignement, Frédéric Bongo.
Il s'agit de débats, dit-on de source proche de la présidence, qui affirme que M. Bongo gouverne et se prépare à rentrer au Gabon. Lundi, une tentative de coup d'Etat a eu lieu au Gabon, les putschistes ayant en partie justifié leur action par les conséquences de l'état de santé d'Ali Bongo.
Depuis son hospitalisation le 24 octobre, il n’a pris la parole qu’une seule fois – pour prononcer ses voeux le 31 décembre – et les rumeurs autour de sa capacité à gouverner vont bon train. Le commando qui a tenté de mener le coup d’Etat a estimé que le président Bongo n‘était plus apte à diriger le pays et que certains conservateurs du parti au pouvoir ont intérêt à ce que cette situation dure afin de garder la main.
Otric N.
Au moins huit personnes ont trouvé la mort dans l'accident d'un camion-citerne transportant de l'essence qui a pris feu et explosé après avoir dévié de sa trajectoire, dans le sud-est du Nigeria, ont annoncé samedi les services de secours.
Selon l’AFP, l'accident s'est produit vendredi vers 17H00 (16H00 GMT) dans la région d'Odukpani, dans l'Etat de Cross River, juste au nord de sa capitale, Calabar. Des habitants se sont précipités pour récupérer l'essence qui s'échappait du camion-citerne lorsqu'il a pris feu, ce qui a provoqué l'explosion.
«Nous avons trouvé huit corps calcinés en arrivant sur les lieux», a déclaré le chef de la Sécurité routière fédérale de Cross River, Chidiebere Benjamin Nkwonta. «Quinze personnes ont été grièvement brûlées et leur pronostic vital est engagé. Elles ont été transportées à l'hôpital avant notre arrivée». «J'ai été informé que certains des quinze blessés sont morts par la suite mais je n'ai pas de bilan exact du nombre des morts», a-t-il ajouté.
Selon un autre habitant, Sunday Ibor, «plus de 20 corps ont été évacués». Les blessés ont été évacués à l'hôpital de l'université de Calabar pour des brûlures à différents degrés.
Les explosions de camions-citernes et de pipelines sont fréquentes au Nigeria dont la majorité de la population vit dans la pauvreté bien que le pays soit le premier producteur de pétrole du continent, avec près de 2 millions de barils par jour. Les incendies et les explosions surviennent souvent lorsque des habitants tentent de siphonner du pétrole des oléoducs ou lorsque des camions-citernes ont des accidents sur les routes mal entretenues du pays.
En juillet 2012, au moins 104 personnes avaient été tuées et une cinquantaine blessées alors qu'elles essayaient de retirer de l'essence d'un camion-citerne accidenté dans l'Etat de Rivers (sud). La plupart sont mortes quand le véhicule a pris feu.
En juin 2018, au moins neuf personnes sont mortes à Lagos, la capitale économique du pays, lorsqu'un accident impliquant un camion-citerne a provoqué un incendie qui a carbonisé plus de 50 véhicules. L'explosion s'est produite sur une voie rapide sur le pont Otedola en pleine heure de pointe en début de soirée, incendiant plusieurs dizaines de voitures qui avançaient pare-choc contre pare-choc.
«Malheureusement, il semble qu'il s'agisse d'une des plus grandes tragédies que nous ayons vues dans un passé récent», a réagi dans un communiqué le président nigérian Muhammadu Buhari, se disant «très triste».
Otric N.
La fusion entre la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) basée à Libreville, au Gabon et la Bourse nationale des valeurs mobilières du Cameroun, la Douala stock exchange (DSX) accuse un retard, a-t-on appris samedi de source médiatique.
Conformément à la décision des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) lors de leur sommet le 31 octobre 2017 à Ndjamena, au Tchad, la fusion «physique» des deux places boursières aurait pu intervenir en 2018. S’il est vrai que la CMF du Cameroun se dit optimiste que cette fusion pourrait intervenir en juin 2019, certains analystes rapportés par le journal Intégration pensent que cette date pourrait être rallongée.
D’après la presse camerounaises, et notamment le journal évoqué en sus, «c’est surtout le Pricewaterhouse Coopers qui retarde la fusion des deux bourses». «Prévue pour novembre 2018, revue et annoncée la fusion physique et institutionnelle des deux bourses (DSX et BVMAC) cette phase constitue la première étape reste attendue», explique-t-on.
Selon toute vraisemblance, «dans la démarche stratégique de construction d’une nouvelle infrastructure financière en Afrique centrale, la dynamique se bute aux résultats de l’évaluation indépendante des deux bourses». Les propositions encore inconnues du cabinet Pricewaterhouse Coopers devront préalablement être validées par les organes délibérants des deux institutions.
La décision des dirigeants de la sous-région de fusionner les deux bourses s’explique par l’étroitesse du marché en zone CEMAC, et rentre en droite ligne des recommandations de certaines institutions à l’instar de la Banque mondiale (BM) et de la Banque africaine de développement (BAD).
Le cabinet de conseil en stratégie français Roland Berger, contacté par la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (Cosumaf), à l’effet de travailler sur les différentes hypothèses, au sujet du rapprochement des places boursières de Douala et Libreville, dans un rapport remis à l’institution, révèle que la fusion de la Douala Stock Exchange (DSX) et de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique (BVMAC), pourrait, d’ici 2020, générer 1000 milliards de FCFA d’émissions.
Depuis six ans, deux scénarios sont envisagés dans le rapprochement de ces deux places boursières. Le premier consacre la spécialisation de la DSX dans le domaine des actions tandis que la BVMAC se chargerait des obligations. La deuxième hypothèse consiste à fusionner les deux marchés qui auront pour siège Douala. Le régulateur et le dépositaire central auraient, quant à eux, pour base Libreville.
Dans la perspective de la mise en œuvre des recommandations de Roland Berger, la Banque africaine de développement et la Banque mondiale ont été approchées par la Cosumaf, a indiqué le président de l’institution sous-régionale, Rafael Ntung Nsue. La concrétisation du projet de rapprochement des deux places boursières est en marche selon le président de la Cosumaf, selon l’hebdomadaire français Jeune Afrique. Rafaël Tung Nsue et son secrétaire général, Marcel Ondèle, s’activent auprès de la Banque mondiale et de la BAD, en vue d’obtenir le déblocage de nouveaux financements.
Les fonds, issus d’un programme dont le montant est compris entre 3 et 6 millions d’euros, permettront l’installation de plusieurs groupes de travail qui mettront en œuvre les recommandations du cabinet français.
Otric N.
C’est avec une satisfaction non dissimulée que nous avons accueilli la nouvelle de l’interdiction par la Rwanda, de la vente et de l’utilisation des produits éclaircissants sur son sol. Le pays de Paul Kagamé emboite ainsi le pas à l’Afrique du Sud, au Kenya et au Ghana. Entrée en vigueur dès la fin d’année 2018, La mesure d’interdiction des produits décapant au Rwanda avait été précédée d’un tweet du Président Kagamé, c’était le 25 novembre 2018, tweet dans lequel il les déclarait « mauvais pour la santé ». Depuis, le gouvernement rwandais est sur « le pied de guerre » pour retirer de tous les rayons, ces produits.
Mêmes causes, mêmes effets
Sans être un adepte du suivisme moutonnier, il nous semble qu’il serait plus qu’opportun pour le Cameroun de suivre cette mouvance afin lui aussi de préserver la santé des très nombreux utilisateurs et utilisatrices de ces produits et ne pas laisser croire que cette dernière, chez nous, serait sacrifiée sur l’autel du profit. C’est connu, le secteur des cosmétiques et en particuliers des produits éclaircissants brasse d’énormes sommes d’argent…
Conscient que les mêmes causes ne sauraient produire des effets différents, la lenteur du Cameroun à prendre cette décision courageuse et salutaire nous laisse interrogateur. En effet, qu’est-ce qui chez nous, nous préserverait, nous immuniserait contre les effets néfastes avérés des corticoïdes (l’hydrocortisone, le quinacore, le clobétasol…), de l’hydroquinone, du mercure, ou encore, le plus en vogue aujourd’hui, le glutathion[1]? Nous rappelons que ces produits sont interdits d’usage dans les produits cosmétiques et ce en vertu de la directive 76/768/CEE de l’Union européenne sur les produits cosmétiques. Ceci étant, serait-il si oser que ça de voir en l’inaction du gouvernement camerounais ni plus ni moins qu’une non assistance à personne en danger ? Il ne nous semble pas.
La responsabilité du consommateur
L’argument de la responsabilité du consommateur qui pourrait nous être opposé est ici battu en brèche car si l’on veut rester cohérent, s’appuyant sur ce dernier, devraient être autorisés à la vente, cannabis et autres drogues afin de laisser au consommateur le choix. Pourquoi cela n’est pas envisageable ? Pour la bonne et simple raison que cela poserait un sérieux problème de santé public et par conséquent, une saignée permanente des caisses de l’Etat au profit de nos bourreaux qui sans aucun doute seront les mêmes à venir nous proposer des solutions aux problèmes que leurs produits auront causés.
La culture de la fierté
Au-delà de cette mesure d’interdiction que nous appelons de tous nos vœux, il conviendrait aussi de cultiver auprès des inconditionnels du décapage et ceux qui sont tentés de les suivre, la fierté d’être qui nous sommes, fierté mise à mal par la promotion des contres modèles et plus encore par la culture de se détester insidieusement implantée dans nos mœurs dès l’enfance avec les poupées blanches auxquelles la génération actuelle de nos femmes veut ressembler. Pour s’en faire une idée précise à ce sujet, referez-vous au fameux « test de la poupée » de Kenneth et Mamie Clark.
Pas seulement un problème de santé publique
Bien que subsidiaire à la préservation de la santé, une mesure d’interdiction des produits décapants viendrait aussi atténuer bien de situations rocambolesques vécues au quotidien. Pensons nous, diminueront considérablement les très nombreux procès en snobisme injustement intentés aux uns et autres du fait de n’avoir pas reconnu untel ou unetelle, qui la veille avait sa peau noir bien luisante et le lendemain le visage pâle. Pensons nous, pareille mesure permettrait de cesser de faire enrichir les « pasteurs » et plus encore de préserver nos malheureux grands-parents, souvent taxés de sorciers lorsqu’une demoiselle subit de plein fouet les effets nocifs de ces produits en ne parvenant pas à procréer par exemple, ou étant victime de tout autre maladie liée à l’absorption des produits chimiques contenus dans ces crèmes, gélules et autres injections. Pendant qu’il est encore temps, agissons.
[1] Utilisé à la base pour des maladies neurodégénératives très graves
Deux sapeurs-pompiers sont morts et dix personnes ont été grièvement blessées à la suite d'une très forte explosion survenue samedi matin à Paris dans un immeuble où des pompiers intervenaient pour une fuite de gaz.
Deux pompiers sont décédés, dix personnes ont été grièvement blessées et 37 autres légèrement blessées, a précisé le parquet de Paris dans un bilan donné vers 13H00, rapporte l’AFP. Peu avant, apprend-on, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et la préfecture de police avaient donné à la presse un bilan de 4 morts - deux pompiers et deux personnes civiles -, avant de rectifier.
Les deux pompiers ont succombé à leurs blessures. Parmi les personnes grièvement blessées, trois d'entre-elles, des civils, ont leur pronostic vital engagé, selon le commandant Eric Moulin, des sapeurs-pompiers de Paris. L'explosion s'est produite au 6 rue Trévise, où se trouve notamment une boulangerie et un restaurant au rez-de-chaussée, dans le IXe arrondissement de la capitale.
«A 8h37, nos sapeurs-pompiers sont intervenus au 6 rue de Trévise pour une fuite de gaz. Au moment de leur intervention, une dramatique explosion a eu lieu», a précisé M. Castaner qui s'est rendu sur les lieux, tout comme le Premier ministre Edouard Philippe, la maire de Paris Anne Hidalgo et le procureur de Paris Rémy Heitz. Vers 10H00, dans la rue encore enfumée jonchée de verre et de débris, des immeubles et des commerces avaient les fenêtres et les vitrines soufflées, des voitures étaient renversées ou totalement détruites, calcinées, témoignant de la force de l'explosion.
«Je dormais et j'ai été réveillée par l'effet de souffle. Toutes les fenêtres de l'appartement ont explosé, toutes les portes qui étaient ouvertes sont sorties de leurs gonds», raconte à l'AFP Claire Sallavuard, qui habite au 3e étage de l'immeuble où l'explosion s'est produite. «On était tous en train de dormir et là on entend un bruit, on a cru que c'était un séisme», témoigne aussi à l'AFP une adolescente d'une rue attenante.
«Les pompiers nous ont conseillé de sortir mais la gaine de l'ascenseur a été soufflée, plus de rambarde, plus rien, et il y avait trop de fumée. Donc on s'est réfugié chez nos voisins au premier étage et les pompiers nous ont fait descendre par une échelle. Chez ces voisins il y a deux pièces qui n'existent plus, la salle de bains est un trou», a poursuivi Claire Sallavuard. «Nous sommes (...) sur une origine accidentelle, mais à ce stade nous n’excluons aucune hypothèse», a déclaré à la presse le procureur Rémy Heitz.
Des experts du laboratoire central de la préfecture de police sont sur place notamment pour «identifier l'origine de l'explosion et la poche de gaz qui aurait donc conduit à ce dramatique accident», a-t-il ajouté. Une enquête a été confiée à la direction régionale de la police judiciaire. Selon le commandant Eric Moulin, «l'un des pompiers touché a été enseveli de nombreuses minutes (...) L'onde de choc s'est propagée dans les quatre rues adjacentes sur environ 100 m».
Quelque 200 pompiers ont été engagés, et un large périmètre de sécurité a été établi. Peu après l'explosion, dans les rues, plusieurs touristes, valises à la main, évacuaient les nombreux hôtels de cette zone centrale de la capitale parisienne. D'autres sortaient en robe de chambre ou finissaient de s'habiller précipitamment dans la rue en sortant des immeubles et hôtels voisins.
Un homme pieds nus l'air hagard les cheveux blanchis par la poussière était pris en charge par les secours. Une femme âgée, encore en pyjama sous sa robe de chambre, a dû aussi utiliser une échelle de pompiers pour évacuer un appartement situé au 2e étage de l'immeuble. La mairie de Paris a ouvert «une cellule d'accueil et d'assistance» à la mairie du 9e arrondissement, notamment pour les habitants «qui cherchent un relogement ou qui ont des demandes liées à cet événement dramatique», a annoncé Anne Hidalgo dans un tweet.
L'explosion s'est produite alors que plus de 5.000 forces de l'ordre étaient mobilisées dans la capitale à l'occasion du neuvième samedi de manifestation des "gilets jaunes".
Otric N.
Le kilogramme de fèves de cacao tourne autour de 900 FCFA actuellement dans les principaux bassins de production à travers le pays, contre une moyenne de 1.100 FCFA entre les mois de novembre et d’octobre derniers, d’après les chiffres obtenus samedi auprès du Système d’information des filières (SIF).
Dans certains bassins de production à l’instar des régions du Centre et du Littoral, le kilogramme de cacao oscille depuis mi-décembre 2018 entre 900 et 975 FCFA, tandis que ces prix sont encore plus bas dans la région du Sud-Ouest où le kilogramme se négocierait autour de 800 FCFA.
«Nous sortons peu à peu de la haute saison entre les mois d’octobre, novembre et décembre où les prix de cacao bord champs sont généralement élevés. A partir du mois de janvier c’est la décote, où les prix sont souvent au même niveau comme en août et septembre lors du lancement de la saison cacaoyère», a expliqué un responsable de l’Office national du cacao et du café (ONCC).
D’après des témoignages concordants, comparativement à la campagne cacaoyère de l’année dernière où le prix de kilogramme a atteint des pics de 1.500 FCFA à certaines périodes, cette année, très peu de producteurs ont pu vendre leurs produits à plus de 1.200 FCFA le kilogramme. Une décote qui s’explique non seulement par le «mauvais jeu» des rabatteurs, mais par le fait notamment de l’inorganisation des producteurs qui ont du mal à se regrouper en coopératives afin d’écouler leur production.
Malgré cet état de chose, les producteurs camerounais restent toujours mieux rémunérés que ceux du Ghana et de la Côte d’Ivoire. En effet, le 1er octobre 2018, à l’ouverture de la campagne cacaoyère 2018-2019 en Côte d’Ivoire, Lambert Kouassi Konan, le président ivoirien du Conseil du café-cacao (CCC), a annoncé que le prix bord champ du kilogramme de fèves est fixé à 750 FCFA durant la nouvelle campagne.
Bien qu’en hausse de 50 FCFA par rapport à la campagne 2017-2018, ce prix est encore en dessous de celui pratiqué au Ghana, où le Cocoa Board a fixé le prix de la tonne pour la nouvelle campagne à 7600 cédis, équivalent à pratiquement 850 FCFA le kilogramme. L’on remarque cependant qu’en dépit des efforts constants d’augmentation des prix dans les filières cacaoyères ivoirienne et ghanéenne (les deux leaders de la production mondiale de fèves), les prix sont toujours moins rémunérateurs pour les producteurs, qu’au Cameroun.
Par exemple, selon le Système d’information des filières (SIF) cacao-café, que pilote l’Office national du cacao et du café (ONCC) du Cameroun, à l’effet de communiquer quotidiennement aux producteurs les prix FOB et CAF, afin de doper leur pouvoir de négociation face aux acheteurs; le kilogramme de fèves dans les bassins de production du pays était cédé le 2 octobre 2018 à 910 FCFA au minimum, contre un maximum de 950 FCFA. Ce 3 octobre 2018, le prix a atteint la borne supérieure de 960 FCFA, apprend-on officiellement.
Selon les relevés du SIF, ces prix de 200 FCFA supérieurs à ceux de Côte d’Ivoire et 100 FCFA au-dessus des prix pratiqués au Ghana, sont d’ailleurs en baisse depuis la dernière semaine du mois de septembre, puisqu’ils ont oscillé entre 1000 et 1100 FCFA depuis le début officiel de la campagne 2018-2019, en août dernier.
Ces prix beaucoup plus rémunérateurs des producteurs camerounais, qui ont cependant subi les effets de la conjoncture internationale morose au début de la campagne 2017-2018, peuvent s’expliquer par l’encadrement dans la commercialisation des fèves qu’offre l’interprofession cacao-café aux producteurs camerounais.
En effet, en plus de la promotion de la culture du cacao de bonne qualité, à travers des formations sur les bonnes pratiques, le Conseil interprofessionnel du cacao et du café du Cameroun encourage les ventes groupées lors des marchés périodiques, organisées par les coopératives, afin d’éviter aux producteurs toutes déconvenues lors des négociations avec les acheteurs, dont la capacité de négociation, sont ainsi décuplées.
Otric N.
La famille d’Amina Zakari, récemment nommée responsable du centre de compilation des résultats au sein de la commission électorale dément, avoir des liens biologiques avec le président Muhammadu Buhari, candidat à la présidentielle du 16 février 2019.
La commission électorale nigériane (INEC) a récemment nommé Amina Zakari à la tête du centre de compilation des résultats des élections générales du 16 février prochain. Une nomination qui n’avait pas plu au Parti démocratique du peuple (PDP). Pour la principale formation de l’opposition dont un des membres Atiku Abubakar est candidat à la présidentielle, la nouvelle promue était la sœur biologique du président sortant Muhammadu Buhari.
Faux, ont répliqué Amina Zakari et ses proches. «Ce sont des mensonges flagrants. C’est une campagne de calomnie orchestrée par le PDP pour discréditer notre sœur et partant obtenir sa démission ou son limogeage», lance un des frères de la nouvelle cheffe du centre de compilation. «Certes la sœur de Buhari a déjà été mariée à la famille. Mais l’union a été de courte durée et n’a pas donné naissance à un enfant. Tout cela s’est passé bien avant la naissance de Mme Zakari», précise un responsable local.
Ancienne directrice des opérations au sein de l’INEC, Amina Zakari a déjà servi son pays sous trois présidents qui se sont succédé ces dernières années à la tête du Nigeria: Umaru Yar’Adua, Goodluck Jonathan et Muhammadu Buhari.
Rappelons que la Commission électorale nationale indépendante (INEC) a procédé le jeudi 3 janvier à la mise en place d’un comité consultatif pour l’organisation des élections générales dont la présidentielle du 16 février prochain. L’organe sera dirigé par le vice-maréchal, Ahmed Tijani. Tandis que le centre de compilation sera piloté par Amina Zakari.
Et une bien délicate tâche attend l’ancienne directrice des opérations de l’INEC. «Ce centre servira de secrétariat pour la compilation des résultats et de lieu pour informer les observateurs internationaux et les médias», a déclaré Mahmood Yakubu, président de l’INEC.
Les élections générales sont prévues dans 5 semaines. Scrutin local, gouvernoral et présidentiel. Le jeudi 3 janvier dernier, à Abuja, la première dame, Aïsha Buhari, a inauguré son équipe de campagne. Une plateforme «parallèle» à l’équipe officielle de campagne du président sortant Muhammadu Buhari, qui brigue un second mandat. Cette plateforme rassemble près de 500 personnes. C'est la première fois qu'une première dame s'implique dans une campagne présidentielle au Nigeria.
Pour mener cette campagne, Aïsha Buhari compte sur Dolapo Osinbajo, l’épouse du vice-président et sur de nombreux sénateurs et d’anciens gouverneurs. Cette plateforme «parallèle» vise à mobiliser l’électorat des jeunes et des femmes. Cet engagement d’Aïsha Buhari est plutôt une surprise. Dans une interview accordée en 2016 à la BBC, la première dame avait ouvertement critiqué l’entourage du président, qu’elle qualifie de «cabale». Aïsha Buhari avait surtout dit qu’elle ne soutiendrait pas son mari pour un mandat supplémentaire. Mais ces derniers mois, la première dame s’est positionnée, en soutenant son petit frère qui briguait le poste de gouverneur dans l’Adamawa. Comme le relève Djibrin Ibrahim, directeur du Centre pour la démocratie et le développement: «C’est neuf puisqu’auparavant les femmes de président ne s’impliquaient pas directement dans les campagnes, sauf pour suivre leur mari. Ce que je comprends, c’est qu’elle s’intéresse vraiment à la vie politique depuis la campagne de son petit frère. Elle l’a soutenu très fortement et elle veut aussi vraiment rester sur place dans le palais présidentiel. Et elle a compris que, si son mari n’est plus là, elle aussi ne sera plus là».
Dans l’opposition, on dénonce un mélange des genres. Un groupe de soutien du candidat Atiku Abubakar, voit dans la création de cette structure parallèle, une manière de distribuer ouvertement des pots-de-vin et de ternir l’image de la première dame.
Otric N.
La police congolaise a dispersé samedi les partisans de Martin Fayulu réunis devant sa résidence et près de la Cour Constitutionnelle à Kinshasa, où l'opposant doit déposer un recours contre le résultat de la présidentielle du 30 décembre, rapporte l'AFP.
En effet, quelque 150 supporteurs de M. Fayulu, arrivé deuxième de l'élection présidentielle avec 34,8% des voix, contre 38,57% au vainqueur, l'autre opposant Félix Tshisekedi, étaient rassemblés depuis 09H00 locales (08H00 GMT) dans le calme à proximité du palais de justice et de la Cour constitutionnelle. La police, qui les avait d'abord laissés s'installer, les a ensuite chargés à coup de bâtons. Cette petite foule s'est dispersée dans les rues alentour et la police a déplacé des barrières pour agrandir le périmètre de sécurité.
«On a reçu l'ordre de ne pas laisser passer les sympathisants» de M. Fayulu qui sera, lui, autorisé à se rendre à la Cour constitutionnelle avec une petite délégation, a indiqué à l'AFP une source policière. Les forces de sécurité ont également dispersé des sympathisants de M. Fayulu devant sa résidence, un hôtel situé à mi-chemin entre le palais présidentiel et la résidence du président Joseph Kabila, a affirmé l'équipe du candidat.
Les alliés de M. Kabila ont remporté la majorité des sièges à l'Assemblée nationale lors de l'élection législative disputée le même jour, selon un premier décompte de l'AFP à partir des résultats de la Commission électorale. «Une majorité écrasante», précise à l'AFP un conseiller du président Kabila, qui promet des chiffres plus précis dans la journée.
La Cour constitutionnelle dispose de huit jours ouvrables pour étudier le recours de M. Fayulu. Le président de la Commission électorale, Corneille Nangaa, a indiqué dans la nuit que l'investiture de M. Tshisekedi interviendra(it) le 22 janvier.
En RDC, l’on s’achemine vers une cohabitation sans précédent entre un président issu de l’opposition et le pouvoir sortant qui garde la majorité au Parlement. Deux jours après avoir proclamé la victoire historique d’un opposant, Félix Tshisekedi, à l‘élection présidentielle à un tour, la Commission électorale a donné les résultats des législatives qui donnent la majorité à l’Assemblée nationale aux alliés de l’actuel président Joseph Kabila.
Cela veut dire que le Premier ministre de M. Tshisekedi devra être choisi parmi les forces fidèles à son prédécesseur. Le chef du gouvernement est issu de la majorité parlementaire dans ce régime semi-présidentiel. Après une alternance rarissime en Afrique centrale, une «cohabitation» tout aussi inouïe au sommet de l’Etat?
Otric N.
Les autorités ont tenue le 9 janvier 2019 la première réunion préparatoire.
Ladite réunion a été présidée par Samuel Célestin Nyindie le chef de la Division des affaires économiques, sociales et culturelles. Il a été question pour les différents responsables régionaux rassemblés de revenir tout d’abord sur le rapport synthèse d’activités de l’édition du 11 février 2018. Ensuite il s’est agi de découvrir le projet du programme de la semaine des activités de la Onzaine 2019. Les assises ont aussi porté sur l’arrêté régional portant création des commissions chargées de l’organisation des activités marquant la célébration de la 53e édition de la fête de la jeunesse à Douala. La prochaine réunion a été fixée au 23 janvier prochain.
A titre de rappel, la 52e édition de la fête de la jeunesse a été célébrée sous le thème «Onzaine de la Jeunesse 2018». Cette célébration est intervenue dans un contexte marqué par plusieurs évènements. Tout d’abord au niveau du Ministère de la Jeunesse, il y a eu l’opérationnalisation du Plan Triennal Spécial - Jeunes en abrégé (PTS - Jeunes) prescrit par le Président de la République, à travers l’inscription massive des jeunes sur la plateforme numérique de l’Observatoire National de la Jeunesse (ONJ). Dans le même temps, il y a eu l’organisation progressive des séances de réarmement moral et civique des jeunes sur l’étendue du territoire national à travers les Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes (CMPJ) et en ligne. Selon les statistiques disponibles, 3835 plans d’affaires de jeunes ou groupes de jeunes avaient déjà été validés et en attente de financement.
Par ailleurs, il y a eu l’intensification de la Campagne Nationale d’Education Civique et d’Intégration Nationale qui s’est poursuivi avec l’opérationnalisation des Équipes Mobiles d’Animation Populaire, Urbaine et Rurale (EMAPUR). Elles sont mises à contribution pour un meilleur encadrement de proximité de la population. Ces EMAPUR disposent en leur sein des Médiateurs Communautaires, véritables pairs éducateurs de civisme, qui se déploient au quotidien dans les quartiers. Leur présence sur le terrain n’a pas tardé à produire des fruits puisque la conception et l’organisation avec succès des opérations vacances, rentrées scolaires et universitaires ainsi que les fêtes de fin d’année citoyennes et patriotiques sont à mettre à leur actif.
Sur un tout autre plan, la 52ème édition de la Fête de la Jeunesse s’est tenu au moment où le Cameroun s’apprêtait à connaitre plusieurs échéances électorales. Dans la même mouvance, il y avait le renouvellement des organes dirigeant du Conseil National de la Jeunesse qui était attendu cette année-là. A côté de tout cela il y avait également la fièvre des préparatifs de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de Football masculin qui devait se dérouler au Cameroun en 2019.
L’édition de 2017 avait été célébrée sous le thème «Jeunesse et défis de la construction d’une nation exemplaire, indivisible, forte et émergente».
Liliane N.
Le Port Autonome de Douala a lancé un avis public à manifestation d’intérêt.
L’espace portuaire dirigé par Cyrille Ngo’o recherche un prestataire pour la concession des activités de rénovation, de modernisation, d’exploitation et de maintenance du terminal à conteneurs de Douala-Bonabèri. En sa qualité de Directeur général (Dg) du Port autonome de Douala (Pad), Cyrus Ngo’o a rendu public le 12 janvier 2019, la liste des cinq candidats pré-qualifiés qui ont été retenus. Il s’agit de Terminals (France), Dubai Port World (Emirats arabes unis), Hutchison ports investments limited (Iles Caïmans), Red Sea Gateway Terminal (Arabie saoudite) et Terminal investment limited (Suisse).
On sait que le Pad s’est lancé dans un programme de rénovation et de développement. Des sources indiquent que la procédure ainsi enclenchée va en droite ligne avec ledit programme. «Il s’agit d’arrimer le Port de Douala-Bonabèri aux standards internationaux reconnus», une source du quotidien gouvernemental Cameroon tribune.
Il faut savoir que les potentiels nouveaux concessionnaires sont bien connus du secteur. CMA Terminals par exemple est filiale à 100% du Groupe CMA CGM déjà présent au Port de Kribi. Hutchison est dans 26 pays. Terminal Investment limited est dans 22 pays. Le saoudien Red Sea Gateway terminal a été créé en 2009 et il n’opère jusqu’ici que dans son pays. Dans son communiqué le Dg du Pad, indique que les candidats ont 30 jours «pour présenter une lettre d’expression de manifestation d’intérêt dans le cadre de la procédure de consultation restreinte».
A titre de rappel, le mois dernier Cyrus Ngo’o dans une interview accordée à notre confrère Signature, il a parlé du processus de rénovation et de développement du combinat portuaire de Douala-Bonabèri. Evoquant l’état actuel dudit processus engagé il y a de cela deux années, il a déclaré «le processus de modernisation du Port de Douala-Bonabèri tel qu’annoncé par le Président Paul Biya en 2011 est en cours de réalisation et dans de meilleures conditions. Des projets arrivés à maturité sont en cours d’implémentation. Ce sont plusieurs chantiers qui vont de la normalisation de toutes les activités du Port de Douala-Bonabèri, l’enlèvement des épaves qui jonchent les quais, les plans d’eau de les darses, la construction des voiries, la révision des concessions jusqu’à l’acquisition des nouveaux équipements nautiques, la réhabilitation d’autres en passant par la sécurisation de l’espace portuaire, la construction des magasins cales, l’aménagement des espaces de stationnement pour les pays de l’hinterland, la construction du duc d’Albe pétrolier etc».
Une comparaison faite avec le Port en eau profonde de Kribi qui a une ouverture directe sur la mer et un grand tirant d’eau supérieur à 10 m qui lui conférerait un net avantage en termes de capacités d’accueil des grands navires, à la question de savoir si cela ne lui donne pas des insomnies, le DG du Pad avait tenu à préciser que le Port de Douala et celui de Kribi ne sont pas en compétition.
«Ces deux places portuaires sont complémentaires selon l’esprit et la lettre de réforme de 1998. D’ailleurs en collaboration avec le Port autonome de Kribi, nous envisageons dans le cadre de notre stratégie de captation d’une part de l’important trafic des marchandises qui transitent par ce Port, de créer une compagnie de cabotage entre le Port de Kribi et celui de Douala. Laquelle assurera également le transbordement des marchandises des grands navires de la bouée d’atterrissage au Port. Dans le cadre du service «ship-to-ship» que nous comptons promouvoir», a déclaré Cyrus Ngo’o.
Liliane N.