Le Colonel Gaius Amboakwe assure que la situation est clame et maîtrisée.
Pour arriver là où on en est aujourd’hui, les Forces de maintien de l’Ordre (FMO) ont dû faire recours à des ripostes aux multiples cas d’insécurité, des interventions qui parfois ont été musclées et des cas d’arrestations préventives. Dans les colonnes du quotidien gouvernemental, le Colonel Gaius Amboakwe, Commandant de la légion de gendarmerie de l’Ouest déclare «le premier bloc de sécurité renforcée a été effectuée dans les localités limitrophes avec les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, avec une veille et une riposte qui a permis de décourager ceux qui voulaient spontanément mettre à mal la paix nationale en créant des moments de psychose».
Le Colonel Gaius Amboakwe ajoute pour que l’Ouest soit calme et serein, et pour que le pire soit évité dans certaines de ses localités, les FMO ont multiplié des interventions. «Des instructions stratégiques données par la hiérarchie ont été rigoureusement exécutées et appliquées», explique-t-il. Il souligne que les FMO étaient présents en grand nombre sur le terrain. Ils ont été déployés dans les zones limitrophes avec les cinq régions voisines de l’Ouest et sur les différents axes routiers. «D’autres patrouilles mobiles ont effectué le même travail de prévention et de sanction en veillant sur une circulation citoyenne sur tous les axes routiers, et en sillonnant les quartiers», déclare Le Colonel Gaius Amboakwe.
On sait au vu des évènements de ces derniers jours, que le cas de Bangourain était le plus préoccupant. A titre de rappel, la localité située dans le département du Noun, qui regorge de quelque 30.000 habitants avait été le théâtre, le 23 décembre 2018, d’une expédition des séparatistes qui avaient tué un veilleur de nuit, blessé plusieurs innocents, incendié environ 70 maisons et pris des dizaines de personnes en otage.
Le lendemain, et alors que les autorités administratives et traditionnelles se rendaient sur place, ce sont des dizaines de résidents qui quittaient massivement Bagourain pour se réfugier dans des lieux réputés plus sûrs. Informé de la situation, le Chef de l’État Paul Biya a dépêché sur place Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale, en vue de réconforter les sinistrés et de leur remettre du matériel de reconstruction, ainsi que des denrées alimentaires et sanitaires.
«Tous ces terroristes seront traqués et remis à la justice», avait déclaré le Ministre à l’endroit des populations, promettant une sécurisation plus renforcée de l’arrondissement avec la police, la gendarmerie et l’armée. C’est la première fois que les violences sécessionnistes, qui ont cours depuis octobre 2016, débordent les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Liliane N.
Les poursuites judiciaires engagées par les Etas – Unis contre Tapang Ivo Tanku sèment la panique et créent la discorde entre les leaders sécessionnistes de l’ambazonie
Cette plainte engagée par le cabinet d’avocats Nsahlai Law Firm qui défend les droits de deux résidents américains d’origine camerounaise a porté l’affaire devant le FBI et promet de le faire auprès de la police d’Etat et la police locale, du département de la Sécurité intérieure, et du Contrôle de l’immigration et des douanes.
Selon nos confrères du site « agora – mag –net », les leaders sécessionnistes se désolidarisent de leur porte-parole Tapang Ivo Tanku après le mandat international d’arrêt lancé contre lui par le FBI. Ils craignent d’être eux-aussi, visés par la justice américaine dans les prochains jours.
Ceux qui pendant des années et aujourd’hui encore, ont apporté cris, pleurs, désespoir, malheur au sein de nombreuses familles, à cause du sang qu’ils ont trouvé du plaisir à verser, semblent habiter par une peur viscérale, depuis le dépôt aux Etats-Unis d’Amérique, d’une plainte contre leur porte-parole Tapang Ivo Tanku, accusé de terrorisme international. Aujourd’hui, ses anciens compagnons l’accusent d’être celui qui a souvent chargé de jeunes partisans sécessionnistes de s’attaquer aux écoles, hôtels, et de tuer des civils innocents pour obtenir l’indépendance » des deux régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest. Et, il y a quelques jours en effet, Mark Bareta, l’un des leaders de la cause sécessionniste a diffusé un message sur les réseaux sociaux, appelant au limogeage de Tapang Ivo en tant que porte-parole du mouvement indépendantiste.
Curieux volte face
Tapang, lui, est subitement devenu un promoteur de la non-violence. L’homme qui, en novembre 2018 avait envoyé ses compères « rendre visite à des civils innocents dans des chambres d’hôtel à Yaoundé et à Douala » est subitement devenu un apôtre de la non violence: « Nous avons toujours affirmé qu’il fallait protéger les minorités francophones à ambazonia », prétend-il.
Le porte-parole séparatiste prône désormais le dialogue avec Yaoundé : « Nous dialoguerons et négocierons en présence de l’ONU. Vraiment, nous n’irons nulle part sans Unité. Je m’excuse auprès de tous. Gardons nos egos, réparons les barrières. Apprenons à aimer et à tolérer tout le monde sans coups de poignard et sans haine. L’Unité donne espoir et victoire », a-t-il déclaré.
Selon la presse anglophone, Tapang Ivo est dans la panique. Récemment, il a publié un message sur Facebook, s’adressant au cabinet d’avocats qui le poursuit et qu’il invite à « ouvrir un canal pacifique pour des pourparlers de paix avec moi, où je pourrais exprimer mes sincères condoléances en tant qu’apatride aux familles touchées que ce cabinet d’avocats représente. Laissons une chance à la paix ».
Celui qui est interpellé aujourd’hui afin de répondre de tous les actes de barbarie qu’il a perpétré ou commandité, aura certainement besoin d’un avocat pour le représenter devant les tribunaux américains. Il sera amené à effectuer de nombreux voyages pour assister aux audiences. « Il va lui falloir beaucoup », avoue un confrère de la presse anglophone. Or « à première vue, il n’en a pas. C’est pourquoi il est constamment en ligne sur les réseaux sociaux, mendiant et prêchant littéralement pour l’unité avec d’autres factions ambazoniennes ».
Il n’est certainement jamais trop tard pour revenir à de meilleurs sentiments et, le Président de la République, en « mendiant de la pais », n’a eu de cesse de le marteler. Il n’en demeure pas moins que justice doit être rendue, afin que les victimes innocentes de ce terroriste reposent en paix et, que leurs familles, puissent retrouver elles aussi, une vie à peu près normale.
Nicole Ricci Minyem
Les organisateurs des manifestations qui secouent le Soudan ont appelé à de nouveaux rassemblements antigouvernementaux vendredi et la semaine prochaine, faisant monter la pression sur le régime du président Omar el-Béchir.
En plein marasme économique, le Soudan est en proie depuis le 19 décembre à des manifestations provoquées par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain, mais qui se sont rapidement transformées en un mouvement contre le président Omar el-Béchir, qui tient le pays d'une main de fer depuis un coup d'Etat en 1989.
« Nous allons lancer une semaine de soulèvement avec des manifestations dans toutes les villes et villages », a annoncé vendredi l'Association des professionnels soudanais qui regroupe entre autres des médecins, des professeurs et des ingénieurs.
Dans son appel diffusé sur les réseaux sociaux, l'association a notamment appelé à un grand rassemblement dimanche dans le nord de Khartoum et à plusieurs manifestations à travers la capitale jeudi prochain.
Elle avait déjà appelé à un rassemblement après les prières de ce vendredi dans la localité d'Atbara (250 kilomètres au nord de Khartoum), où avait eu lieu la première manifestation. Un total de 22 personnes sont mortes dans ces manifestations antigouvernementales, selon un bilan officiel. Les ONG de défense des droits humains Human Rights Watch et Amnesty International ont elles donné un bilan d'au moins 40 morts.
Les manifestations actuelles représentent le plus grand défi auquel M. Béchir a été confronté en près de 30 ans de pouvoir, selon les experts. Mais ils restent sceptiques sur la capacité des organisateurs à mobiliser en masse : « Certains groupes de l'opposition et des syndicats cherchent à mobiliser pour de nouvelles manifestations, et pensent probablement aux moyens de faire monter (la contestation) en puissance », estime Matt Ward, spécialiste de l'Afrique au centre d'analyse Oxford Analytica, qui a toutefois souligné que « Les protestations sont persistantes mais n'ont pas monté en intensité de manière significative ces derniers jours ».
Crise économique
Le mouvement de contestation a été déclenché par la hausse du prix du pain à la mi-décembre mais le Soudan est en proie à une crise économique qui s'est aggravée au cours de l'année écoulée, avec notamment une forte pénurie de devises étrangères.
Des pénuries d'aliments et de carburant ont été régulièrement signalées dans plusieurs villes y compris Khartoum, tandis que le prix de la nourriture et des médicaments a plus que doublé.
Depuis l'indépendance du Soudan du Sud en 2011, le Soudan a été amputé des trois quarts de ses réserves de pétrole et est aujourd'hui confronté à une inflation de près de 70% par an et à une grave crise monétaire. Les responsables soudanais continuent d'attribuer à Washington la responsabilité des maux économiques du Soudan.
Pour ses détracteurs, le régime du président Béchir est le responsable de la crise économique, pour sa mauvaise gestion et pour avoir consacré le gros du budget aux forces de sécurité face aux conflits qui ont éclaté au cours des dernières années dans plusieurs provinces du pays.
Ces guerres, ainsi que l'incapacité à doper une agriculture dans un pays un temps nommé comme le grenier à blé de l'Afrique, ont conduit à une situation économique désastreuse, alors que la levée par les Etats-Unis de leur embargo commercial en 2017 n'a pas eu les bénéfices espérés, estiment des analystes. Au cours de la semaine qui s’achève, le président Béchir a toutefois affiché sa fermeté lors d'un rassemblement de soutien organisé autour de sa personne à Khartoum :« Ce rassemblement envoie un message à ceux qui pensent que le Soudan va finir comme d'autres pays qui ont été détruits. Ceux qui ont essayé de détruire le Soudan... ont mis des conditions pour résoudre nos problèmes, mais notre dignité vaut plus que des dollars, », a-t-il lancé.
Un millier de personnes ont été arrêtées en trois semaines de manifestations au Soudan, selon des groupes de défense des droits de l'Homme, notamment des militants, des leaders de l'opposition et des journalistes.
La Grande-Bretagne, la Norvège, les Etats-Unis et le Canada ont dit leur inquiétude face à la mort de manifestants et aux arrestations et prévenu que les actions de Khartoum auront un impact sur leurs relations. Selon Khartoum, leurs préoccupations sont biaisées et éloignées de la réalité.
Nicole Ricci Minyem
C’est l’objet d’une étude menée à travers l’Institut National de la Statistique qui a mis en place, un projet ECAM 4, qui propose des pistes de solution, afin de redonner un nouvel essor à l’économie camerounaise en mettant l’accent sur certains secteurs clés.
Son objectif principal est d’actualiser le profil de pauvreté et d’évaluer entre autres, l’impact des principaux programmes macro-économiques mis en œuvre dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.
Au sens de l’ECAM 4, les activités du monde rural désignent l’ensemble des activités de production relatives l’agriculture, l’élevage, la sylviculture, la pêche, la chasse, l’apiculture, l’aquaculture, l’exploitation forestière et la cueillette. Ces activités sont pratiquées surtout en milieu rural ou alors susceptibles d’y être le plus exercées.
Ces activités présentent un intérêt à la fois économique et social, dans la stratégie gouvernementale de réduction de la pauvreté. Le secteur rural, duquel relève surtout ces activités est devenu pour le Gouvernement un important levier sur lequel il faut agir pour accroître la productivité et soutenir la croissance économique.
Au regard du contenu du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), le Gouvernement entend appuyer les opérateurs du secteur rural pour favoriser la production, assurer les revenus et la sécurité alimentaire des populations. Une évaluation de la situation des activités du monde rural s’avère nécessaire pour mesurer les progrès réalisés dans ce secteur.
Agriculture
Au Cameroun, l’agriculture est pratiquée par 54,6% de ménages. Cette activité est plus pratiquée en milieu rural (81,8%) qu’en milieu urbain (20,6%). Suivant la région d’enquête, il existe peu de ménages qui pratiquent l’agriculture dans les villes de Douala (8,4%) et de Yaoundé (15,7%). Par contre, cette proportion est plus élevée l’Extrême-Nord (80,9%), au Nord (79,9%) et à l’Ouest (77,8%). Par ailleurs, on la retrouve beaucoup plus au sein des ménages pauvres (88,3%) que des ménages non pauvres (42,3%).
Les outils utilisés par ces ménages pour leurs activités agricoles sont essentiellement rudimentaires. Seulement 8,4% de ménages au Sud-ouest, au Littoral en dehors du chef lieu de cette région et, dans une moindre mesure au Nord-Ouest disposent d’un matériel moderne.
Les activités agricoles sont principalement financées par les fonds propres des ménages ou des parents ou amis (95,8%). Dans l’ensemble, dans plus de quatre ménages agricoles3 sur cinq (86,4%), au moins un membre possède une terre, qu’elle soit exploitée ou non par le ménage.
S’agissant des ménages agricoles ayant sollicité un crédit auprès des institutions financières pour faire la production ou l’investissement, moins de deux sur dix ont obtenu, quel que soit le type d’institution de financement. Par ailleurs, les pauvres ont très peu accès au crédit auprès de ces institutions. Le recours aux semences améliorées reste marginal dans l’ensemble, sauf pour les cultures telles que le coton (85,8%), l’hévéa (82,2%) et le maïs (68,4%). En ce qui concerne le type de culture, globalement, une faible proportion de ménages pratique la culture de rente: cacao (8,0%), coton (6,9%), palmier à huile (5,4%), café (2,9%) et tabac (0,5%).
Une proportion plus importante des ménages cultivent les produits vivriers et par ordre d’importance le maïs (38,3%), l’arachide (26,8%), la banane (26,8%) et le haricot/niébé (24,8%). Le riz qui est l’un des produits les plus consommés au Cameroun n’est cultivé que par 4,4% de ménages. De même les produits maraîchers comme la tomate, l’oignon et l’ail qui figurent dans le menu quotidien de nombreux ménages sont très peu cultivés.
Elevage
Plus d’un ménage sur quatre (26,5%) pratiquent l’élevage du bétail ou de la volaille. Cette proportion est de 49,1% dans les ménages pauvres et de 18,3% dans les ménages non pauvres. La pratique de l’élevage est plus répandue dans les ménages des régions de l’Extrême-Nord et du Nord. Environ quatre ménages sur dix (39%) pratiquant l’élevage utilisent les services/produits vétérinaires.
La pratique de l’aquaculture et de l’apiculture par les ménages est négligeable, alors qu’il est observé sur le marché, une forte demande des produits provenant de cette activité.
Cueillette
Dans l’ensemble, 17,0% de ménages pratiquent la cueillette4. Les régions du Sud (38,2%), du Centre sans Yaoundé (31,5%) et de l’Est (29,4%) sont celles où cette activité est la plus pratiquée.
Au regard du poids de l’agriculture dans la formation du PIB du pays, le Gouvernement s’attèle depuis quelques années, promouvoir l’agriculture de seconde génération. Cependant, les résultats de cette étude montrent un impact très mitigé de cette action du Gouvernement dans le développement des activités du monde rural. Les outils encore utilisés sont essentiellement rudimentaires et l’essentiel des activités de production est financé sur les fonds propres ou par l’aide des parents ou amis. Plus d’un quart de la population se consacre l’élevage et moins de la majorité au sein de la population utilise les services vétérinaires.
Un constat qui montre l’urgence de même que la nécessité des interventions ciblées des pouvoirs publics dans le financement de l’agriculture et de l’élevage sous diverses formes pour soutenir la production agricole, sortir une frange importante de la population de la pauvreté. Ces actions permettraient de limiter la dépendance des populations vis-à-vis de l’extérieur.
Pour ce faire, plusieurs actions pourraient être entreprises à savoir : - renforcer la politique de développement des filières stratégiques à travers la vulgarisation et la facilitation de l’accès aux intrants et équipements agro pastoraux, la promotion des filières tels que le riz, l’aquaculture pour réduire la dépendance du Cameroun vis-à-vis des importations relevant de ces filières. Ceci pour garantir l’autosuffisance alimentaire - poursuivre les stratégies de modernisation de l’appareil de production - améliorer la qualité de l’encadrement et des services fournies aux producteurs - renforcer la promotion de la domestication des produits forestiers non ligneux (okok/eru, djansang, mangoe, champignon, etc.).
Nicole Ricci Minyem
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Le président Roch Marc Christian Kaboré a mis fin le 10 janvier 2019, aux fonctions du général Oumarou Sadou, chef d'état-major général des armées. Celui-ci a été remplacé par le général de brigade Moïse Minoungou, à qui il a été demandé de prendre, entre autres des mesures drastiques afin que le terrorisme ne soit plus qu’un lointain et mauvais souvenir.
Une nomination qui fait quasiment l’unanimité, aussi bien dans l’armée, ses compagnons d’armes disent de lui : « qu’il est doté d’un sens élevé de l’écoute, même s’il n’a pas commandé sur le terrain ».
« À mon avis, il est compétent pour occuper ce poste. C’est un officier supérieur d’une probité exemplaire qui se préoccupe des problèmes des subordonnés. Minoungou est véridique et très professionnel », renchérit un haut gradé.
C’est le même son de cloche qui est donné au sein des membres du corps diplomatiques : « Ce réaménagement était nécessaire dans la mesure où le pays prend la présidence du G5 Sahel. De fait, il sera amené à être le centre de l’élaboration de la stratégie de lutte contre les groupes terroristes qui sévissent dans la région… ».
C’est auprès des acteurs de la société civile que l’on émet quelques réserves, préférant juger le maçon au pied du mur : « C’est un pas nouveau, on prend acte. Nous allons le juger à l’action sur le terrain. La société civile espérait plutôt de grands chamboulements au ministère de la Défense », commente brièvement Mathias Tankoano, leader du mouvement M21.
Le général Oumarou Sadou paie-t-il les frais de la recrudescence des attaques contre les forces de défense et de sécurité qui ont, selon les chiffres officiels, fait 270 morts ces derniers mois ? Quoi qu’il en soit, Moïse Minoungou est appelé à placer la lutte antiterroriste au cœur des priorités : « Je pense effectivement que le départ du général est dû en partie à un manque de résultats mais est-ce que cette nomination réglera la question des terroristes ? Je ne sais pas », explique une source militaire aux hommes des médias.
Pour cela, plusieurs défis l’attendent, notamment l’adoption d’une stratégie militaire pour venir à bout des terroristes qui parcourent le Nord et, surtout le nouveau front de l’Est du pays : « On ne voyait pas une tactique claire de l’armée pour combattre les terroristes. Pour gagner ce pari, le nouveau chef d’état-major général des armées devra surtout endiguer la crise de commandement alimentée par les élites militaires au sein de l’armée », souligne Dr Seydou Ra-Sablga Ouédraogo, chercheur et directeur de l’institut Free Afrik.
Enfin, le nouveau chef d'état-major général des armées est invité à adopter de nouvelles réformes juridiques, visant à doter l’armée de forces ou unités spéciales antiterroristes capables d’opérer à l’intérieur du territoire national.
Alors que l’état d’urgence vient d’être prolongé par le chef de l’État, les attaques visant les forces de sécurité et de défense ainsi que les symboles de l’État se sont multipliées au cours des derniers mois et s’étendent à de nouvelles régions du pays. Dernier épisode tragique en date, l’attaque de Toeni dans la Boucle du Mouhoun au nord-ouest du pays qui a fait fin décembre dix tués dans les rangs de la gendarmerie.
Le colonel major Moïse Minoungou était, jusqu’à la date de a nomination, commandant du groupement central des armées. Natif de Ouagadougou en 1960, il est devenu spécialiste des armes lourdes, à l’issue d’une formation à l’École d’application d’artillerie de Draguignan, en France. Le général Minoungou a aussi pris ses cours supérieurs d’état-major à l’École d’état-major de Koulikoro au Mali, puis celui de défense au Collège royal de l’enseignement militaire supérieur à Kenitra, au Maroc. Il commandait depuis mai 2017 le groupement central des armées, logé au Camp Ouédraogo à Ouagadougou jusqu’à sa nomination aux commandes de l’armée.
Nicole Ricci Minyem
Il date du 11 janvier dernier, dans le cadre d'une enquête pour divulgation de fausses nouvelles.
Tout part d’une information donnée par Alain Lobognon, le 09 janvier, dans laquelle il a affirmé que Richard Adou, le procureur de la République, avait ordonné l’arrestation de Jacques Ehouo, inculpé par la police économique : « Le procureur a ordonné l’arrestation de notre collègue », avait-il notamment attesté. Une position qui n’a pas été du goût de l’homme de loi et, qui l’a poussé à engager les poursuites judiciaires contre l’élu du peuple : « J’ai donc instruit la section de recherche de la gendarmerie nationale, à l’effet de rechercher et d’appréhender l’intéressé ».
Les faits
Suite à l'affaire Jacques Ehouo, le procureur de la République a dit avoir instruit la section Recherches de la gendarmerie nationale à l'effet de rechercher le député Alain Lobognon, de l'appréhender et de le conduire devant son parquet pour être poursuivi contre lui, selon la procédure de flagrant délit des faits de divulgation de nouvelles fausses et d'incitation à la violence, faits prévus et punis par les articles 173, 174, 175, 178 alinéa 2 du Code pénal.
Cette convocation fait suite à la publication par le député de Fresco, sur les réseaux sociaux, d'une information relative à l'émission par le procureur de la République d'un mandat d'arrêt contre Ehouo Jacques : «Cette fausse nouvelle, abondamment reprise par les internautes et plusieurs organes de presse en ligne, a créé l'émoi et engendré des manifestations, des sit-in et autres appels à la violence, heureusement jugulés par les forces de l'ordre déployées dans les artères de la ville et principalement devant le palais de justice», a informé Adou Richard Christophe.
Pour conclure, le procureur de la République a tenu à indiquer que toutes les procédures de lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics, initiées par la Haute autorité pour la Bonne gouvernance se poursuivent et aboutiront à la saisine du juge d'instruction lorsque son parquet en sera saisi.
Mis devant les faits, Alain Lobognon n’a pas tardé à réagir. Le député a immédiatement répondu qu’il allait se présenter devant la brigade de gendarmerie pour prouver qu’il n’est nullement responsable des faits qui lui sont reprochés. Il s’agit de faire respecter la Constitution : « Nous sommes tous des prisonniers en sursis. Le procureur de la République vient de me donner raison. J’irai sans contrainte. Les Ivoiriens doivent savoir que la défense des libertés citoyennes est un combat continu que j’ai débuté en 1994. Je n’ai pas peur », a affirmé l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports.
Convoqué par la police économique, le vainqueur de l’élection municipale du Plateau a finalement été inculpé le 10 janvier dans la soirée, sans mandat de dépôt, pour détournement, blanchiment, faux et usage de faux. Bien qu’Alain Lobognon soit protégé par son immunité parlementaire, le procureur estime qu’il peut être appréhendé pour avoir commis un flagrant délit.
Nicole Ricci Minyem
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Julien Nkoghe Bekale est le nouveau premier ministre gabonais. Il a été nommé le 11 Janvier, par Ali Bongo, qui est toujours en convalescence au Maroc.
Alors que les populations ne se sont pas encore remises après le second coup d’Etat de son histoire, Ali Bongo principal concerné par ce putsch manqué, n’a fait aucun commentaire sur cet épisode militaire grave, alors que ses concitoyens attendaient qu’il s’exprime sur la question. Ce vendredi dans la nuit, comme si de rien n’était, Jean-Yves Teale, le secrétaire général de la Présidence gabonaise annonce que le président gabonais malade, aurait pris un décret nommant un nouveau Premier ministre. Il s’agit du député du Komo Mondah (Estuaire) Julien Nkoghe Bekale.
Un décret qui arrive, alors que le Premier ministre sortant, Emmanuel Issoze Ngondet qui assurait toujours les affaires courantes, n’a aucunement déposé sa lettre de démission, comme de coutume. Il a été muté comme médiateur de la République
Dans un climat politique lourd miné par la convalescence prolongée d’Ali Bongo depuis près de 3 mois et la récente tentative de coup d’Etat militaire survenu le 7 janvier, c’est donc dans la confusion que les Gabonais ont accueilli ce décret pris par un président qui n’a toujours pas daigné condamner, même depuis son exil médical au Maroc, le coup d’Etat militaire qui aurait pu lui coûter le fauteuil présidentiel.
Dans ce cafouillage politique le plus total, alors que des doutes planent toujours sur sa capacité à diriger le pays, c’est donc un Ali Bongo qui aurait daigner enfin sortir de sa maladie pour signer ce décret présidentiel. Le promu, Julien Nkoghe Bekale, âgé de 56 ans, était avant sa nomination que les hommes de média qualifie de nocturne, le ministre des PME et de l’Artisanat de l’équipe gouvernementale sortante.
Ce militant de longue date du Parti démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) a été plusieurs fois ministres dans les précédents gouvernements d’Ali Bongo. Il a notamment occupé le portefeuille des Mines, du Pétrole et des Hydrocarbures en 2009 et celui des Transports et de l’Equipement en 2011. En 2012, son nom avait déjà été évoqué pour remplacer le Premier ministre sortant de l’époque Paul Biyoghe Mba. Par cette nomination, la Primature est de retour dans l’Estuaire, comme le veut la tradition non écrite des régimes Bongo.
Rappelons que cette nomination intervient alors que ce vendredi après-midi a eu lieu au palais Léon Mba de Libreville, l’élection du nouveau bureau de l’Assemblée nationale. Cette élection devait inexorablement être suivie de la nomination d’un nouveau gouvernement qui devrait être connu au plus tard ce lundi 14 janvier. A l’issue de quoi, cette nouvelle équipe devra prêter serment devant un Ali Bongo toujours en convalescence à Rabat. Là encore si la désormais tradition constitutionnelle est respectée.
Au sein de la population, c’est avec une indifférence que la décision présidentielle est tombée. Certains confrères de la presse écrite gabonaise estiment que, le Gabon est une sorte de monarchie et, la jeunesse du Président Ali Bongo aurait été salutaire, s’il n’était pas le fils de son père. Il s’agit juste de la continuité des gestions des affaires du pays, de feu Ali Bongo Ondimba à travers son héritier. Toutefois, le coup d’état a été vivement condamné, car, en Afrique Centrale, les populations devraient, selon les analystes politiques, apprendre à mieux s’exprimer par les urnes, au lieu de prendre les armes, qui est un autre facteur de sous développement.
Nicole Ricci Minyem
Fraude sur les stocks, amalgame entre les volumes authentiques des stocks, défaut de transparence et de sincérité fiscale, rétention volontaire des informations, non-respect du délai de décantation... Les relations entre ces deux institutions sont tendues avec en toile de fonds d'importants enjeux financiers.
La Sonara est accusée par des milieux douaniers de «violation flagrante de la Loi de finances». Celle de 2018, au moment où entre en exécution celle de 2019 avec les mêmes prescriptions. «La Sonara outrage les dispositions de la Loi des finances de l’exercice budgétaire 2018 et la réglementation douanière. Elle viole de façon grossière ses obligations vis-à-vis de l’administration douanière dont la vocation est de contrôler les flux des hydrocarbures tant bruts que finis qui arrivent et sortent de la Sonara qui est sous-Douane», révèle le journal Eco Matin.
Plus précisément, apprend-on, les hydrocarbures constituent une marchandise dont l’accès au territoire douanier est soumis à divers préalables prévus par la loi que la Sonara outrepasserait. Il s’agit notamment des articles 2ème, paragraphe 4-a, b,c,d,e,f,g,h,i, j de la Loi de finances 2018, sur «l’obligation de décantation de 72h » ainsi que celle de « l’établissement du bilan matière».
Une source du journal constate «une fraude sur les stocks, amalgame entre les volumes authentiques des stocks et ceux déclarés, défaut de transparence et de sincérité fiscale, rétention volontaire des informations, non-respect des procédures» (autorisation de déchargement des navires, assistance au prélèvement des échantillons, lecture de la densité et de la température des échantillons au laboratoire, scellé des bacs disposés, contrôle du niveau des produits dans les bacs à partir de la salle de contrôle, reconnaissances douanières, prise en charge des mesures, opération de mesurage par l’escouade N°2, signature des certificats de quantité présentés par la Sonara via son Cda après confrontation avec les calculs préalablement faits etc….).
Des faits graves et de grosses pertes financières pour la douane camerounaise. La source explique: «l’enjeu c’est que lors du raffinage local, le droit de douane est à 5%, et à 10% lors de l’importation des produits pétroliers finis. Alors la fusion malveillante et volontaire des stocks est une fraude grossière», renseigne Eco Matin.
Il est important de relever qu’avant 2018, c’est la Sonara qui collectait les droits de douane lors de la vente de ses produits à ses clients, appelés marketeurs: Total, Tradex, Bocom etc…. Seulement, depuis janvier 2018, la Loi des finances a opté d’écarter la Sonara comme étant le redevable fiscal de la créance de l’Etat dans la perception des redevances douanières relatives à son activité.
La Sonara a malheureusement repris la production, raffinage des produits pétroliers, à l’insu de la douane. Idem lors de l’arrêt de production. Pourtant, le système fiscal du Cameroun est déclaratif, et la Sonara assujettie aux procédures douanières préalables.
De son côté, la Sonara par la voix de Blasius Ngome, son Directeur des relations publiques, de la communication, dément ces accusation: «la douane dispose d’une unité opérationnelle au sein de la Sonara 24h/24 (unité douanière installée au Quai Sonara de Cap Limboh et constituée d’un Bureau et d’une Brigade commerciale, Ndlr). Aucun produit n’entre ni ne sort sans le scellé de celle-ci».
Blasius Ngome indique par ailleurs que des stocks prévisionnels de sécurité sont constitués lors des périodes transitoires pour préserver le ravitaillement de la demande locale en produits pétroliers. Contestation des milieux douaniers: «C’est évident qu’à l’arrivée du navire de pétrole brut, avant le pompage dans les bacs, si le volume initial n’est pas saisi par la douane, sous prétexte de circonstance d’urgence, le reste n’est que fumisterie. Chaque fois que vous interpellez la Sonara sur ces manquements, elle brandit le chantage du risque de pénurie de ravitaillement du triangle national en produits pétroliers».
Otric N.
La Cameroon Telecommunications (Camtel), la structure publique en charge de la gestion du patrimoine de l’Etat en matière de télécommunications ne s’était toujours pas arrimée au mode de budgétisation par programme axé sur les résultats pourtant adopté par la grande majorité des structures publiques depuis la réforme de 2007 portant régime financier de l’Etat.
Avec un budget s’équilibrant en recettes et en dépenses à environ 160 milliards de FCFA pour l’exercice 2019, le nouveau top management de cette entreprise devrait mettre en œuvre les exigences en matière de gouvernance. Notamment, l’accroissement de la production, de l’innovation et de la performance de l’entreprise, rapporte le journal Eco Matin.
En effet, à la faveur des décrets présidentiels du 14 décembre 2018, une nouvelle équipe est arrivée à la tête de cette entreprise, avec notamment Mohamadou Saoudi au poste du président du conseil d’administration, Yah Sunday, épse Achidi, directeur général et M. Ollé Daniel Désiré, directeur général adjoint. Ces différents responsables ont été installés à leurs postes de responsabilité respectifs, le lundi 17 décembre 2018 à Yaoundé par le ministre des Postes et Télécommunications. C’est à eux qu’il revient donc de relever les différents défis qui interpellent cette entreprise.
Parmi ceux-ci, il y a par exemple, la nécessité de mettre en place une approche commerciale plus conquérante pour profiter de ses ressources de manière optimale. En effet, selon certains observateurs, Camtel qui tire la meilleure partie de son chiffre d’affaires sur la gestion de la bande passante et de la connectivité internationale a une réelle incapacité à profiter de ses ressources de manière optimale, du fait d’une approche commerciale défaillante.
Avec son réseau en fibre optique, Camtel pourrait quintupler ses revenus sur ce créneau si l’entreprise disposait d’une stratégie robuste. Mais elle est en retard par rapport aux énormes besoins du pays en matière de technologies de l’information, souffle-t-on. Ce monopole qu’il détient dans la gestion de la bande passante fait d’ailleurs l’objet des critiques de la Banque mondiale.
L’institution de Bretton Woods pense, qu’il est tout à fait anormal que Camtel qui bénéfice déjà du monopole sur les infrastructures terrestres soit à la fois opérateur de services. Elle trouve qu’il s’agit là d’une situation qui favorise le déséquilibre du marché des télécoms.
En effet, Camtel a signé un accord avec les opérateurs MTN, Viettel et Orange pour l’utilisation de cette fibre noire, qui générera un revenu de 15 milliards de FCFA par an pendant dix ans, relevait en octobre 2015 Bloomfield, qui lui attribuait alors une note BBB à long terme, avec une perspective stable.
Selon les experts, les avantages que lui a accordés le gouvernement ont rendu Camtel incontournable dans le secteur des télécommunications camerounaises. Ces évolutions, combinées à la dynamique du secteur, la maintiennent dans une relative bonne santé.
Sans verser de dividendes à l’État actionnaire, l’entreprise demeure bénéficiaire depuis plus d’une décennie. Selon une source au sein de l’entreprise au fait des projets d’infrastructures de l’opérateur, la gestion de la bande passante et de la connectivité internationale représente la majorité de son chiffre d’affaires.
Otric N.
Dix séparatistes anglophones jugés à Yaoundé pour terrorisme et sécession, dont le leader Julius Ayuk Tabe, ont récusé leur nationalité camerounaise et exigé leur renvoi au Nigeria où ils avaient été arrêtés début 2018. Leur procès devant un tribunal militaire de Yaoundé a été suspendu et renvoyé au 7 février.
Arrêtés au Nigeria en janvier 2018 puis transférés au Cameroun, les 10 leaders séparatistes ont demandé à être renvoyés au Nigeria pour que le litige sur leur nationalité soit tranché, ont plaidé leurs avocats. Selon l’AFP, alors que les juges lui demandaient s'il disposait d'une pièce d'identité de l'Ambazonie - Etat anglophone virtuel dont se réclament les indépendantistes - M. Ayuk Tabe n'a présenté aucun document à la barre.
Les avocats des séparatistes ont argué que dès lors que les accusés contestent la nationalité camerounaise, le tribunal devait suspendre le procès, les renvoyer au Nigeria où ils résidaient pour certains ou étaient réfugiés pour d'autres. Un tribunal civil pourra, là-bas, trancher la question de leur nationalité, ont-ils plaidé.
Pour le parquet du tribunal, ces arguments sont irrecevables: «ces personnes ont été arrêtées et formellement identifiées comme étant des Camerounais», a soutenu un membre de ce parquet, indiquant notamment que M. Ayuk Tabe avait lors de son arrestation un passeport camerounais, qui a expiré en février 2018. Le leader n'a pas eu la parole pour contester ou non cette information.
Leurs avocats ont de même soutenu qu'il n'existe aucun accord d'extradition entre le Nigeria et le Cameroun pour justifier le transfèrement l'an passé de 47 séparatistes. Parmi ceux-ci, dix sont devant un tribunal militaire depuis début décembre, les autres attendent toujours leur procès. M. Ayuk Tabe et la plupart des 46 autres militants anglophones arrêtés au Nigeria constituaient la branche politique des séparatistes camerounais, plaidant pour un dialogue avec Yaoundé et refusant la violence.
Les séparatistes militent pour la création d'un Etat indépendant dans le Nord-ouest et le Sud-ouest du Cameroun, théâtre d'un violent conflit armé depuis fin 2017. Des affrontements entre l'armée et ces séparatistes armés, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, s'y produisent depuis quasiment chaque jour.
Dans ce conflit, se sont en outre invités bandits et pillards qui rackettent les populations et les entreprises. Plus de 200 membres des forces de défense et sécurité camerounaises ont perdu la vie dans ce conflit, ainsi que plus de 500 civils, selon le think-tank International Crisis Group (ICG).
Dans une déclaration sur son compte twitter ce mardi 8 janvier 2019, le Chef de l’Etat se dit touché de la situation sécuritaires dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest et exprime sa compassion pour les concitoyens de ces deux régions anglophones.
«J’ai dit et je le confirme que j’éprouve la plus grande sollicitude envers les populations de ces deux régions (Nord-Ouest et du Sud-Ouest). Je suis très sensible à leurs inquiétudes concernant leur sécurité et à leurs aspirations touchant le retour au calme et à une vie sociale normale», a-t-il écrit.
Dans son message à la Nation, le 31 décembre 2018, le Président de la République a promis de neutraliser les séparatistes s’ils ne déposent pas les armes comme il leur avait proposé le 6 novembre 2018, lors de son investiture.
Otric N.
Il permettra de de juguler des tracasseries du transport marchandises en direction de ce pays voisin dépourvu d’une façade maritime.
La Direction générale de douanes (DGD) du Cameroun et la Direction générale de douanes et des droits indirects du Tchad ont convenu jeudi l’ouverture d’un guichet unique au port de Douala pour la gestion des marchandises en direction de ce pays limitrophe du Cameroun.
C’est la principale décision prise au terme de deux jours de concertation par les deux administrations douanières dont l’objectif vise l’amélioration du transit sur le corridor Douala-Ndjamena. Cette rencontre bilatérale entre experts tchadiens et camerounais s’inscrit dans le cadre du suivi et de la mise en œuvre du protocole d’accord d’assistance administrative mutuelle en matière douanière, signé le 24 août 2016 par les deux parties.
A en croire des experts, beaucoup d’avancées sont à mettre à l’actif de ce protocole d’accord, dont l’opérationnalisation du bureau avancé des douanes tchadiennes à Douala, la mise en place d’une base logistique de 10 hectares dédiée au transit des marchandises à destination du Tchad, le développement du titre de transit unique, la libre circulation des produits crus entre les deux pays et l’exclusion des procédures des ventes aux enchères publiques des marchandises en transit pour le Tchad.
Les 10 hectares attribués au Tchad par le Port autonome de Douala (Pad) vont servir de base logistique pour les opérations de transit et de sécurisation des marchandises en direction de ce pays voisin. Pour Edwin Fongod Nuvaga, directeur général des douanes camerounaises, c’est un début de solution aux problèmes posés par les douanes tchadiennes.
«Cela va permettre non seulement de décongestionner le Pad, de fluidifier les opérations mais également de sécuriser les marchandises en transit». Avant de poursuivre: «Il sera désormais possible de savoir si un conteneur arrivé au port de Douala est en transit ou pas».
«Nous aimons travailler en partenariat, le Dg des douanes et des droits indirects [du Tchad, Ndlr] est là, nous aurons une série de réunions dès ce jour avec les différents partenaires et toutes ces questions seront abordées, et je pense que bientôt ce ne sera que du passé», a indiqué M. Fongod Nuvaga. Il faut relever que dans les prochains jours des travaux seront effectués sur cette base logistique avec l’aménagement de la voirie, des bretelles et la viabilisation de l’espace.
D’après les experts, d’autres chantiers portant sur la procédure, le contrôle, la facilitation, la sécurité ainsi que la dématérialisation des procédures seraient également en cours. «La rencontre entre les deux pays frères et amis va renforcer le lien entre les deux administrations», s’est félicité le directeur général des douanes et des droits indirects du Tchad, Ousmane Adam Dick.
Cette position est partagée par son homologue camerounais Edwin Fongod Nuvaga, pour qui «beaucoup a été fait, mais il reste un long chemin à parcourir». Pour lui, ce n’est qu’en agissant de façon concertée que les objectifs seront atteints. La rencontre bilatérale qui s’est achevée ce vendredi est appelée à jouer un rôle primordial pour le développement du transit entre le Cameroun et le Tchad.
Otric N.
La sécurité, la décentralisation, la construction des routes et autres infrastructures de la CAN font partie des grandes lignes du budget d’investissement public 2019.
Le Ministre des Finances a présidé jeudi dans le chef-lieu de la région de l’Est, la cérémonie de lancement du budget de l’État pour l’exercice 2019.
D’un montant global de 4850,5 milliards de FCFA, le budget 2019 a été élaboré sur la base des perspectives macroéconomiques favorables, une croissance qui devrait rebondir à 4,4%. Cette reprise serait soutenue par le fonctionnement en plein régime de la nouvelle plateforme offshore de gaz naturel. Ainsi que l’amélioration de l’offre en énergie.
Globalement, le budget de l’Etat pour l’exercice 2019 devra relever le niveau de vie des Camerounais. La croissance devrait être tirée par l’amélioration de l’offre d’énergie électrique, les BTP grâce à la poursuite des travaux de construction et de réhabilitation des infrastructures routières et la poursuite des travaux liés aux préparatifs de la CAN ainsi que la hausse des activités du port de Kribi.
Quant au budget d’investissement public, il s’élève à 1 327,6 milliards de FCFA. Elaboré dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau régime financier de l’Etat qui consacre la ligne des engagements prioritaires à réaliser au cours de cet exercice, ce budget est en hausse de 35,6 milliards de FCFA par rapport à celui de l’année dernière qui s’élevait à 1292 milliards de FCFA, apprend-on.
D’après le gouvernement, cette ligne directrice des investissements publics va être consacrée à l’achèvement et à la mise en service des grands projets de première génération et des autres projets en cours.
Le lancement technique du budget de l’Etat les 10 et 11 janvier, permet de ressortir les principaux projets des différentes régions. Au centre des préoccupations, le parachèvement des infrastructures prévues pour la CAN, la mise en œuvre du plan d’urgence pour l’accélération de la croissance et le plan triennal spécial jeunes. Mais aussi la lutte contre l’insécurité et le renforcement du processus de la décentralisation.
Priorités de chaque région
Pour la région de l’Adamaoua, l’accent sera mis sur: la réhabilitation des routes, la construction de forages, les aménagements hydro-électriques. La région du Nord privilégie: la construction des routes, la poursuite de l’électrification rurale. Quant à la région de l’Extrême-Nord, il est prévu: la construction des infrastructures sociales de base. Par exemple, les hôpitaux et les forages.
Parmi les priorités de la région de l’Ouest: les chantiers de la CAN et la décentralisation. Dans la région du Centre, le Bip concerne plus: la poursuite des chantiers des infrastructures sportives et sociales, la décentralisation et la réhabilitation des routes. Comme ailleurs, la région de l’Est mise aussi sur: la réhabilitation des routes communales, l’équipement de nombreuses écoles primaires.
La région du Littoral entend parachever: les stades prévus pour la CAN, faciliter la mobilité urbaine. Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest touchées par les tensions ont besoin: des infrastructures sociales de base. En priorité, les maisons, les centres de santé et les écoles. L’ouest met l’accent sur: la construction de routes, l’électrification rurale. Enfin, le Sud du pays met en tête: la réhabilitation, et le bitumage des routes.
Otric N.
Tapang Ivo Tanku ferait l’objet d’une enquête aux Etats-Unis d’Amérique
Il est l’un des cerveaux du mouvement indépendantiste né dans les régions du Nord -Ouest et du Sud-ouest du Cameroun. Mais depuis le début de l’année, Tapang Ivo Tanku est dans le collimateur du FBI. Le porte-parole des séparatistes anglophones fait l’objet d’une enquête aux Etats - Unis d’Amérique pour « terrorisme international ».
Selon les confrères de certains médias nationaux, une plainte a été déposée contre lui auprès du Tribunal de district du nord de la Californie et de la police fédérale américaine, par le cabinet international d’avocats Nsahlai Law Firm, qui représente deux résidents américains d’origine camerounaise : « Au nom de certaines victimes, citoyens américains et résidents d’origine camerounaise, dont les parents, les frères et sœurs, les enfants ont été tués, mutilés, torturés, des biens brûlés, et pour d’autres, leurs enfants empêchés d’aller à l’école depuis deux ans, nous soumettons une plainte contre Ivo Tanku Tapang qui, sur la base de certaines informations commet de multiples actes de terrorisme et autres crimes à partir de sa résidence à San Jose en Californie », a écrit le cabinet d’avocats.
Un terroriste qui doit être arrêté
Dans ce document dont Défis Actuels a pu avoir accès à quelques lignes, Nsahlai Law Firm accuse principalement Tapang Ivo d’avoir violé plusieurs dispositions de la loi antiterroriste américaine. Notamment l’article 18 du Code pénal américain (United States Code, USC) qui interdit à toute personne d’ aider, inciter, conseiller, commander ou se procurer un crime fédéral, de conspirer en vue de commettre un crime fédéral ou un acte de terrorisme, de fournir un soutien matériel aux terroristes, de financer ou d’encourager le terrorisme etc.
Autant de faits qui lui sont imputés. Un rapport sur les crimes fédéraux, y compris les violations des lois sur le terrorisme, censés être commis par Tapang Ivo Tanku depuis octobre 2016 accompagne en effet la plainte déposée par le cabinet Nsahlai Law Firm.
Il s’agit de tableaux comprenant des preuves, des légendes et des liens vidéo sur la conduite et les actions menées par de Tapang Ivo. « M. Tapang, comme en témoignent ces vidéos, indique le cabinet d’avocats, fournit des experts conseils, une formation et du personnel aux terroristes de l’ambazonie que les sécessionnistes anglophones rêvent d’implanter sur la manière d’intimider les civils, commettre des meurtres, terroriser des innocents dans des hôtels et les étudiants dans les dortoirs, incendier les maisons de ceux qui ne coopèrent pas et d’autres atrocités ».
Pour le cabinet, il ne fait aucun doute que « Tapang est un terroriste et l’un des plus importants donneurs d’ordres. Il doit être arrêté ».
Présenté comme l’un des contributeurs financiers et l’un des plus grands soutiens matériels qui s’investissent dans la cause sécessionniste au Cameroun, Tapang Ivo n’a en effet jamais caché sa part de responsabilité dans les exactions qui sont commises chaque jour par les séparatistes en régions anglophones.
Pour ce cabinet, cet individu « est celui qui collecte les fonds pour les combattants et les organisations de milices armées, utilise ses messages Facebook pour fournir des instructions sur la stratégie, la politique, et les règlements à ses complices, assure le recrutement des combattants et, assiste lors de l’achat et de la fourniture d’armes, de matériel et autres matériaux tangibles ». Tapang Ivo est également soupçonné d’être non seulement à la tête de la « coordination avec d’autres groupes séparatistes à l’étranger et au Cameroun », mais aussi du « leadership de l’ADF aux Etats-Unis d’Amérique ».
Le cabinet d’avocats Nsahlai Law Firm promet d’assurer le suivi de cette affaire par une plainte contre Tapang Ivo Tanku auprès de la police fédérale, de la police d’Etat et la police locale, du département de la Sécurité intérieure, et du Contrôle de l’immigration et des douanes. Les plaignants dans cette affaire et leurs conseils ont créé un site internet, www.cameroonvictims.ort, où d’autres victimes peuvent librement et en toute confidentialité contacter le cabinet Nsahlai afin de participer anonymement au procès ou de fournir de nouvelles preuves à l’encontre de l’accusé.
Nicole Ricci Minyem
Cette décision a été rendue publique à l’issue du dernier Conseil des ministres. Les élections législatives béninoises ont été fixées au 28 avril 2019. Ce scrutin va se dérouler selon un nouveau code électoral, même si ce dernier suscite encore la polémique.
Adoptée par décret le 9 janvier, durant le Conseil des ministres présidé par le Président Patrice Talon, la date des élections législatives au Bénin était très attendue. L’opposition et la société civile avaient notamment formulées de nombreuses critiques et fait pression sur l’exécutif pour fixer une date au plus vite. Le mandat des députés de la 7ème législature doit en effet prendre fin en mars 2019.
De nouvelles règles électorales
Lors de ces législatives, les candidats seront soumis aux règles qui figurent dans le nouveau code électoral, entré en vigueur en juillet dernier et contesté par l’opposition. Les partis politiques seront organisés en blocs : d’une part le bloc de la mouvance présidentielle, réunissant tous les partis derrière le président Patrice Talon, et de l’autre le bloc de l’opposition, dans lequel devraient figurer les opposants au pouvoir, comme Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), de l’ancien Président, Thomas Boni Yayi.
Le député Issa Salifou (Alliance soleil), qui a rallié la mouvance présidentielle, se réjouit des nouvelles règles électorales : « Sur le plan de la gestion, les choses seront plus faciles. Avant, en tant que chef de parti, on finançait toute la liste pour se retrouver avec deux ou trois députés. Les chefs de partis se cotisent désormais pour payer la caution », précise-t-il.
Ce que prévoit le nouveau code électoral
La caution que doit débourser chaque parti est colossale. Elle s’élève à 249 millions de francs CFA (environ 380 000 euros) par liste présentée, selon le code électoral voté le 7 août dernier par la commission des lois de l’Assemblée nationale, contre 15 millions auparavant, et 249 millions de F CFA par liste présentée pour les législatives (contre 8,3 millions auparavant).
En outre, seules les formations ayant recueilli au moins 10 % des suffrages sur le plan national pourront siéger au Parlement. « La mise en place de cette caution remboursable est en adéquation avec la volonté du Président béninois, d’en finir avec les pratiques présentes, explique le député Gildas Agonkan. C’est la fin des hommes forts, des partis politiques construits autour d’une personnalité, d’une ville ou d’une région. » « Quel genre d’acteurs veut-on favoriser ? interroge Georges Amlon, ancien directeur général de l’ORTB (audiovisuel public). Et, surtout, qui pourra rassembler de telles sommes ? »
Nouvelle charte des partis
Une nouvelle charte des partis a par ailleurs été adoptée mi-juillet et, dans l’esprit du chef de l’État, les deux réformes sont complémentaires. Elles doivent notamment permettre de réduire le nombre de formations politiques, aujourd’hui estimé à 200.
Une réduction qui va permettre au peuple béninois, de faire aisément son choix, quant aux personnes qui doivent et, peuvent parler en ses lieux et places, aussi bien pour le scrutin qui arrive que, pour ceux qui viendront après.
Nicole Ricci Minyem