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Madame le Directeur Général a procédé au lancement desdits travaux  lors de  l’atelier de restitution de l’étude d’impact environnemental et social le mardi 22 janvier 2018 à la Mission Catholique de Nsimalen.

En effet, dans le cadre de la mise en conformité de nos aéroports aux normes de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) et, singulièrement afin d’apporter une réponse à l’audit de 2015 au cours duquel l’OACI avait classé l’aéroport de Yaoundé Nsimalen, comme à haut risque en raison principalement de la traversée de la piste par les populations. Le Gouvernement de la République du Cameroun a reçu un prêt de 30 milliards de FCFA, de la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD), pour le financement du sous-secteur aérien du Projet de Développement du Secteur des Transports (PDST).

A travers ledit crédit, l’Etat du Cameroun à travers l’Autorité Aéronautique, Agence d’exécution du Volet Aérien du PDST, utilisera une partie de ces fonds pour le financement des travaux et les équipements des aéroports quatre aéroports  internationaux.

Les travaux de la route de  contournement et d’autres travaux tels que la construction et la réhabilitation des clôtures de sûreté et de sécurité aux aéroports de Douala et Yaoundé-Nsimalen,  l’étude pour l’identification des besoins en infrastructures socio-économiques de base des populations vivant autour des quatre aéroports seront également exécutés dans ce cadre.

Pour ce qui est de la voie de contournement, elle est de 16 km (soit 7 mètres de chaussée), et sera exécutée pendant  16 mois, pour un montant de  4,2 Milliards par l’entreprise BUNS SARL.

Il s’agit pour le maitre d’ouvrage qu’est la CCAA, de faire respecter les zones interdites d’accès aux populations tout en leur proposant des mesures pouvant faciliter leur quotidien.

L’atelier de restitution organisé visait donc à sensibiliser les riverains et à leurs présenter le contenu des résultats des études d’impacts menées.

Avec ces travaux, les localités situées autour de la zone aéroportuaire seront desservies par cette voie et par conséquent, les intrusions dans le domaine aéroportuaire (traversées de piste d’atterrissage, pratique des activités agricoles, d’élevage) seront éliminées.

A ce titre, Madame le Directeur Général de la CCAA a invité les riverains, au cours de l’atelier de restitution du plan de gestion environnemental et social, à ne « plus utiliser la zone aéroportuaire comme un raccourci vers la ville, les écoles, Lieux de Cultes, marchés etc… car, il est sacré ».

L’aménagement de cette route de contournement est une mesure d’atténuation  et contribuera   à l’amélioration de la sécurité du domaine aéroportuaire. Elle pose désormais les jalons d’un développement local pérenne.

Toutes ces actions et bien d’autres mesures d’accompagnement des populations  ont été présentées aux riverains au cours de cet atelier. L’entreprise a par ailleurs promis le recrutement de la main d’œuvre locale.

En outre, Madame le Premier adjoint Préfectoral de la Mefou et Afamba  a été vivement exhorté les riverains à une franche collaboration. Elle a également salué cette initiative de la CCAA qui constitue ainsi  la phase de mise en œuvre du PDST-volet aérien.

A titre de rappel, la CCAA a reçu en 2018 un certificat de conformité environnemental pour avoir respecté la réglementation en matière d’impact environnemental et social lié à ce projet.

Liliane N.

 

Le pays est classé 152ème sur 180 pays et conserve le score de 25/100 selon le rapport sur l’indice de perception de corruption 2018, publié ce 29 janvier par l’organisation non gouvernementale internationale d'origine allemande ayant pour principale vocation la lutte contre la corruption des gouvernements et institutions gouvernementales mondiaux.

Une place gagnée, par contre aucune progression observée au niveau de la lutte contre la corruption au Cameroun. D’ailleurs, les chiffres le montrent à suffisance: 25/100 en 2017 et en 2018. Un score inchangé qui est justifié de manière globale par la faiblesse des institutions démocratiques de certains pays, selon la présidente de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Transparency International, Delia Ferreira Rubio: «La corruption est davantage présente dans les pays où les fondations démocratiques sont faibles, comme on l’a vu dans certaines nations où les populistes peuvent l’utiliser à leur avantage».

Dans le classement publié par Transparency, l’Azerbaïdjan, le Cameroun, Madagascar et le Nicaragua ont la même moyenne et occupent la même place. A la différence que le premier a perdu six points, Madagascar a gagné un point et le Nicaragua en a perdu un, par rapport à l’année dernière.

En revanche, la Côte d’Ivoire et le Sénégal ont évolué, d’après le même rapport. La Côte d’ivoire baisse d’un point par rapport à l’année dernière, mais gagne deux places cette année et réussit à occuper la 105ème place avec 35 points. Tandis que le Sénégal gagne un rang et une place et se glisse à la 67ème position.

La pratique de la corruption au Cameroun a la peau dure malgré la mise en place des structures camerounaises de lutte contre la corruption, telles que la Commission nationale anti-corruption (Conac) et l’Agence nationale d’investigation financière (Anif).

Les incidences politiques et économiques de la corruption au Cameroun sont nombreuses. Ce fléau est un véritable obstacle à la bonne marche des affaires publiques et freine considérable les affaires privées, et donc le développement économique.

Au niveau politique, la corruption au Cameroun entache la légitimité des gouvernements en renversant les processus officiels. Elle participe considérablement à l’affaiblissement des institutions. De cette brèche naît une inégalité dans la prestation des services publics au citoyen. On assiste à la suspension pure et simple de la primauté du droit dans la marche des administrations publiques. Les procédures sont délaissées. Les ressources sont affectées à d’autres emplois que ceux initialement prévus. Le recrutement et la promotion des fonctionnaires se basent sur des considérations autres que le mérite et les compétences.

Au niveau économique, la corruption agit négativement sur le climat des affaires, donc l’investissement (étranger et national) et in fine, sur la croissance économique. Elle participe également à la prolifération du secteur informel terreau de l’insécurité économique. Car elle décourage les entrepreneurs ne pouvant pas payer la taxe « spécial corruption ». Dès lors, elle réduit la compétitivité et l’efficacité de l’économie camerounaise en érigeant des obstacles artificiels. En témoigne les résultats d’une enquête menée en 2008 ou 76% de 1052 entreprises interrogées, affirmaient que la corruption avait eu un impact négatif sur leurs activités. Alors que 49 % reconnaissaient avoir versé des pots de vin aux agents des impôts.

Liliane N.

En lieu et place de la plaidoirie des avocats annoncée pour le compte de la 27è journée du procès ICC-Services, c’est à un renvoi que nous avons eu droit ce Mardi 29 Janvier 2019, suite à une correspondance des avocats de la partie civile demandant la comparution de certaines personnalités ayant agi dans le dossier pour le compte de l’Etat.

C’est Me Anani Kassa qui revient à la charge suite aux protestations formulées par les avocats des accusés et de l’Etat. Pour lui, la demande de comparution de l’Etat est fondée : «  L’Etat béninois qui fait office de partie civile dans ce procès n’a pas daigné comparaître devant la cour pour déposer », a-t-il déploré.

C’est sur invitation de la cour, précise-t-il, que certains fonctionnaires qui ont commis des actes au nom de l’Etat sont venus déposer. Lors des dépositions, il y a eu un rapport du comité de suivi qui est déposé et non signé. La cour a demandé que diligence soit faite pour lui apporter un rapport signé. Mais depuis, rien, s’indigne-t-il. Il sera soutenu par Me Agathe Afougnon, qui martèle que l’Etat doit s’expliquer dans ce dossier dans lequel, il a failli.

Me Alain Orounla viendra en renfort, qui estime qu’il n’est pas question d’écouter les autres comités mis en place dans le cadre de la gestion de ce dossier sans écouter la commission spéciale d’enquête qui est au cœur de la procédure. J’ajoute qu’il est apparu au cours du procès, la perte d’une bagatelle somme de 27 Milliards de FCFA, et dont, seule la commission autonome d’enquête judiciaire est responsable puisqu’il y a eu des perquisitions avec procès verbaux non signés avec la présence inopportune du DGPN et d’autres hauts gradés de l’armée qui étaient venus perturber les perquisitions soutient-il : « Je crois que l’Etat est interpellé parce que l’activité des promoteurs de ICC-Services est délictueuse au regard des taux promis. Et si l’Etat tente de les aider à obtenir l’agrément, c’est donc clair que la responsabilité de l’Etat est engagée » a-t-il laissé entendre.

Après une courte suspension pour se concerter, la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a cédé à la requête des avocats de la partie civile en demandant la convocation des personnes physiques exigées par la partie civile. Le procès fut alors suspendu pour reprendre le Jeudi 31 Janvier 2019.

Les déposants de la structure illégale de collecte de fonds et de placement ICC-Services sont à considérer comme des victimes du système mis en place par Guy Akplogan et consorts. C’est du moins la thèse soutenue  le 24 Janvier 2019, par Hermann Meton, l’une des victimes d’ICC-Services accueilli à la barre.

Balayant du revers de la main, l’idée selon laquelle, les déposants de cette structure illégale sont victimes de leur cupidité, Hermann Meton, affirme que si les populations avaient été mises en garde par les autorités de la fragilité du système, elles n’auraient jamais déposé leur argent dans cette structure.

 

Nicole Ricci Minyem

Depuis sa création en 2016, l’Observatoire national de la jeunesse (ONJ) a enregistré seulement 771 056 jeunes âgés entre 15 et 35 ans. Des milliers de projets notamment dans l’agriculture, l’élevage, l’économie numérique, etc., ont bénéficié d’un apport du plan triennal jeunes par la voie de l’Onj.

Au sortir du 3ème comité de pilotage de l’Onj présidé par Mounouna Foussou, le ministre de la Jeunesse, ce 28 janvier à Yaoundé, une trentaine de membres, représentants des administrations ministérielles et organismes en faveur de l’emploi des jeunes, se sont accordés en plénière sur la nécessité pour l’observatoire de se positionner véritablement comme un instrument de veille stratégique sur les questions de jeunesse.

L’Onj devra aussi être, un cadre de contrôle, de coordination et de facilitation de l’accès des jeunes aux institutions, programmes et projets dont l’action aurait une incidence sur l’éducation, leur insertion sociale, leur promotion économique.

Armand Dominique Mveme Atangana, coordonnateur national de l’Onj, explique la faiblesse de ces chiffres par de nombreux problèmes rencontrés au cours de l’exercice 2018. Il note entre autres:

Le climat socio-politique instable dans les régions du Nord et du Sud-Ouest; Le retard dans la mise à disposition des financements du plan triennal « spécial jeunes »; L’insuffisance des ressources financières, techniques et humaines de fonctionnement pour la réalisation des projets; La faible remontée des données sur la mobilisation et le référencement au niveau de la coordination nationale; Le faible engouement des partenaires, etc.

Les domaines les plus prisés par les jeunes chercheurs d’emploi sont l’agriculture, l’élevage et l’économie numérique.

Avec pour principale mission, l’organisation des rencontres entre les demandes d’emploi jeunes et les offres de services en leur faveur, l’Observatoire National de la Jeunesse (Onj) a du mal à se faire connaitre. Et pourtant, chaque année, elle offre la possibilité aux jeunes camerounais de : Bénéficier du financement pour leurs projets; Trouver un emploi ; Bénéficier d’une formation professionnelle, etc.

En 2018, alors que la barre était fixée à 500 000 jeunes, 136 642 jeunes se sont faits enregistrés et redirigés vers les différents programmes auxquels ils avaient souscrit. Soit un taux de réalisation de 27,32%.

Il faut d’abord rappeler que la mission de la plateforme de l’Observatoire National de la Jeunesse est de mobiliser les jeunes et de mettre à leur disposition des informations utiles à leur insertion sociale et économique. L’Onj est en fait une cartographie nominale de médiation et d’intermédiation en faveur des jeunes. Cet Observatoire est une réponse à la difficulté de coordonner et d’harmoniser l’offre des projets et programmes gouvernementaux à destination des jeunes et la demande des jeunes.

C’est pourquoi, après la très haute prescription du Plan Triennal « Spécial-Jeunes » par le Chef de l’Etat, le ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique a pensé à mettre en place un outil qui devrait faciliter la gestion des questions relatives à l’insertion socio-économique des jeunes. Il s’agit d’un outil d’aide, non seulement pour les décideurs mais aussi un outil de visibilité et de lisibilité de l’ensemble des actions des acteurs qui travaillent sur les questions de jeunesse.

Otric N.

Le président du Soudan Omar el-Béchir a prolongé ce lundi un cessez-le-feu unilatéral décrété dans les Etats en conflit du Nil Bleu et du Kordofan-Sud, a rapporté un média d'État et d’autres organes de presse, alors que le pays est secoué par une vague de manifestations contre son pouvoir.

Cette décision du chef de l’État soudanais intervient au moment où les organisateurs de la contestation ont appelé à des manifestations dans les zones de conflit dont celles comprises dans ces deux États : « Notre priorité est de ramener la paix dans cette région et nous engagerons tous les efforts pour le faire », a déclaré Omar el-Béchir, en uniforme militaire en s’adressant à ses partisans à Kadougli, capitale du Kordofan-Sud, un Etat ravagé depuis 2011 par un conflit entre des rebelles et les forces gouvernementales.

Outre au Kordofan-Sud, le président soudanais a décidé de prolonger le cessez-le-feu dans l’État du Nil Bleu au sud-est, selon l’agence de presse officielle soudanaise Suna. Depuis le mois de  juin 2016, le régime soudanais avait décrété des trêves dans ces deux régions, où des combats entre forces gouvernementales et rebelles ont fait des dizaines de milliers de morts et poussé à la fuite des millions de personnes. Ces rébellions se sont produites après la sécession du Soudan du Sud en 2011.

Même s’il continue de diriger son pays, le Président Omar el- Béchir est sous le coup de deux mandats d’arrêt, de la Cour pénale internationale, pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité en 2009  et génocide (2010) au Darfour.

Le conflit dans cette région de l’ouest du Soudan, qui a diminué en intensité ces dernières années, a fait plus de 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés selon l’Organisation des Nations Unies.

 

Crise économique et pénuries

Miné par une crise économique et des pénuries, le Soudan est secoué depuis le 19 Décembre  par des manifestations quasi quotidiennes, déclenchées par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain.

L’association des professionnels soudanais, fer de lance de la contestation contre le président soudanais, a appelé aussi à des manifestations au Darfour, au Nil-Bleu au Kordofan-Sud et dans d’autres États et camps de déplacés.

Ces manifestations doivent « montrer que notre peuple rejette la dictature », a indiqué dimanche cette organisation dans un communiqué.

Selon un bilan officiel, 30 personnes ont trouvé la mort lors de ces manifestations, les ONG de défense des droits humains évoquant de leur côté au moins 40 morts.

Omar el-Béchir a toujours rejeté toute responsabilité des forces de sécurité dans la mort de manifestants, imputant les violences à des « conspirateurs » et dimanche au Caire, il a accusé « les médias » d’exagérer l’ampleur de la contestation au Soudan.

En rappel, les  manifestants  à travers leurs revendications, ont brandi le drapeau soudanais et des banderoles sur lesquelles était écrit « paix, justice, liberté », un des slogans du mouvement qui a éclaté le 19 décembre, après la décision du gouvernement de tripler le prix du pain.

 

Nicole Ricci Minyem

La question, ils sont de plus en plus nombreux à se la poser. Tellement le cas Maurice Kamto retient l'attention et l'acharnement dont il fait l'objet surprend tous les observateurs de la scène politique camerounaise.
 
De Djoumessi Matthias à Maurice Kamto, les acteurs politiques ont toujours œuvré pour pour écarter l'homme Bamileke du cœur du pouvoir. Une politique sournoise qui s'est exacerbée avec l'élection présidentielle d'octobre 2018. Maurice Kamto a souffert de ce qu'il est Bamileke et victime du complot ourdi par des pontes du régime manœuvrant dans l'obscurité pour s'assurer, sans qu'on ne sache trop pourquoi, qu'un Bamileke n'accède pas au pouvoir d'Etoudi.
 
Durant toute la campagne présidentielle nous avons été sous le coup de cette rengaine bien connue, inaugurée par Lamberton, reprise et instrumentalisée depuis les années d’indépendance par une petite clique de politiciens paresseux qui se renouvelle à chaque occasion et qui a fait du pouvoir politique une exclusivité familiale. Ainsi, on peut les entendre dire ici et là : « Les Bamilekes sont des tribalistes qui veulent prendre le pouvoir pour dominer les autres tribus » ; « Les Bamilekes sont des assoiffés de pouvoir qui ne rêvent qu’à s’en accaparer pour parfaire leur projet de domination » « Les Bamilekes sont des cochons qui salissent nos villes et doivent rentrer vivre dans leurs montagnes » « Les Bamilekes ne recrutent que leurs frères dans leurs sociétés » « Les Bamilekes ne vont jamais prendre le pouvoir au Cameroun » et d'autres incongruités du genre.
 
Depuis l'aube de l'indépendance, il n'était déjà pas facile d'être Bamileke et faire de la politique. Les généraux français, ayant perçu la puissance et l'esprit de indépendant qui animait les populations des Grassfields et leurs frères des pays Bassa, y ont procédé à une tentative d'épuration ethnique. Et même après le maquis, cette communauté est resté pour le pouvoir néo-colonial en place, un ennemi qui ne se dit pas.
Depuis lors, il existe dans notre pays comme un complot tacite contre cette communauté originaire de la région de l'ouest du Cameroun.
Pourquoi a t on peur du Bamileke ? Pourquoi toutes ces manœuvres pour empêcher les ressortissants des Grasfields à accéder à la magistrature suprême ?
 
Autour des années 2010 déjà, des cables de Wikileaks avaient permis d'apprendre que des pontes du régime, dont Amadou Ali, avaient décidé et complétaient au sein du sérail pour ne jamais permettre qu'un Bamileke accède au pouvoir. 
 
Déjà dans les années 90, une guerre politique avaient été lancée contre les anglo-bamis. Et à l'époque déjà, le tout puissant Maire de Yaoundé, André Fouda avait orchestré une cabale contre les ressortissants de cette aire ethnique dans la ville de Yaoundé. Leur demandant à menace de machettes, de rentrer "chez eux".
 
Il va donc de soi qu'il existe un complot ourdi contre la tribu Bamileke. Le prétexte très souvent utilisé pour justifier ce barrage incongru est l'argument farfelu de ce que les bamileke ont pratiquement confisqué les différents secteurs de l'économie du pays. 
Mais comment peut on faire le procès à une population d'être déterminée, dynamique et opportuniste ? C'est par leur effort et leur perspicacité que ce peuple est devenu le peuple puissant qu'il est.
 
Pourquoi faire payer la haine que certains nourrissent  vis à vis de ce peuple à Maurice Kamto ? Pourquoi le MRC qui n'est pourtant pas un parti tribal paye de la sorte le prix du tribalisme qui anime certains dirigeants de la République du Cameroun ?
 
Au cours de son adresse au Conseil constitutionnel, à l'occasion du contentieux post-électoral, Maurice Kamto a tenu à rappeler à l'opinion publique nationale et internationale qu'il était victime de son appartenance à une tribu qu'il n'avait pas choisi. Et qu'il était temps de se poser les bonnes questions, et permettre aux camerounais de faire le bon choix pour leur destin.
 
 
Stéphane Nzesseu

Il était accompagné d’Elisabeth Huybens, la Directrice des opérations de la Banque mondiale au Cameroun.

Le 23 janvier 2019, Laurent Serges Etoundi Ngoa le nouveau ministre de l’Education de base (Minedub) a accordé une audience à Gilles Thibault, l’Ambassadeur de la France au Cameroun et à Elisabeth Huybens la Directrice des opérations de la Banque mondiale au pays. Cette audience s’est inscrite dans le cadre d’une visite de prise de contact. On sait que Laurent Serges Etoundi Ngoa a eu la gestion de ce département ministériel lors du dernier réaménagement ministériel effectué par Paul Biya, Président de la République. Les échanges ont porté sur les activités de la Banque mondiale menées au Cameroun dans le domaine de l’éducation.

Au terme de l’audience Elisabeth Huybens a déclaré « la Banque mondiale est un partenaire dans le secteur de l’Education de base depuis des décennies. C’est un secteur qui nous paraît essentiel pour la bonne santé de l’économie camerounaise et nous l’appuyons avec beaucoup d’intérêts. D’ailleurs en ce moment, nous avons en cours des projets devant couvrir les problèmes clés de ce secteur de l’Education de base ».

Gilles Thibault l’autre hôte de Laurent Serges Etoundi Ngoa s’est aussi exprimé sur ce qui a fait l’objet de ses échanges avec le Ministre. « Je viens voir la nouvelle équipe de l’Education de base pour lui apporter mes encouragements pour cette nouvelle mission passionnante et importante qui est de scolariser dans les meilleures conditions possibles, le maximum d’enfants », a déclaré le Diplomate français. En plus que cette audience a servi de prise de contact, elle a également permis aux deux parties de revisiter la coopération dans le domaine de compétence du Minedub.

«La France soutient l’éducation de base au Cameroun à travers le contrat de désendettement développement avec le Ministre, nous avons parlé des projets de construction, de réhabilitation de nouvelles écoles, des blocs de direction. Nous avons fait le point de nos activités qui ont pour objectif d’améliorer la formation et le recrutement des enseignants», a ajouté le Diplomate français.

Pour revenir au remaniement ministériel du 04 janvier dernier et au Ministre, il faut rappeler  qu’il sort du ministère des Petites et Moyennes entreprises, de l'économie sociale et de l'artisanat. Si pour les partenaires du Cameroun à l’instar de la France et de la Banque mondiale le secteur de l’Education de base revêt une grande importance, Laurent Serges Etoundi Ngoa sait qu’il en est de même pour le Chef de l’Etat.

«Je voudrais d’abord remercier le Président de la République S.E Monsieur Paul Biya qui a continué à me faire confiance. Je vais dans un secteur où le Président de la République attache du prix. Et je dois aller m’occuper du secteur éducatif de tout jeune. C’est un autre challenge. Je vais essayer de faire tout ce qui est à mon possible. Je suis un enseignant je le sais, il faudrait que nous puissions relever le défi d’aller à l’émergence avec un système éducatif tout neuf », avait-il déclaré des minutes après sa nomination.

Liliane N.  

Elle a été reçue au Ministère des Arts et de la Culture le 24 janvier 2019.

Benoît Lebeurre le Directeur de de l'Agence française de développement (Afd) s’est entretenu avec Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt le Ministre des Arts et de la Culture (Minac) au sujet d’une possible collaboration dans le secteur culturel. La question du développement du Musée national a été le point fort des discussions. Partant du fait qu’il s’agit là d’un projet dans lequel les deux parties sont engagées depuis une année déjà. Le musée du Quai fait partie des structures françaises qui sont appelées à établir un programme d’assistance technique de formation dans les domaines comme la gouvernance des musées, la gestion des collections, la bibliographie. Cela doit se faire en collaboration avec l’opérateur Expertise France, mais aussi avec l’appui du Ministère en charge des Arts et de la Culture du Cameroun.   

Benoît Lebeurre a déclaré en ce qui concerne leurs intentions «nous voulons accompagner le Ministère camerounais de la Culture dans la valorisation du patrimoine de son pays. Un partenariat solide devrait se mettre en place entre les ministères de la Culture des deux pays pour essayer de valoriser le Musée. Au-delà de ce point, nous voulons créer une nouvelle dynamique». Les deux parties ont donc concrètement parlé de quelques travaux de réfection qu’il faut faire au musée national. Des travaux comme l’étanchéité de la toiture, le traitement des boiseries et la sécurisation du système électrique.

Parlant pour la partie camerounaise, Mouhtar Ousmane Mey le Secrétaire général du ministère des Arts et de la Culture a souligné que des dispositions pour mettre de côté un bon nombre de difficultés. Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt a demandé à la délégation de l’Afd conduite par son Directeur d’avoir confiance à l’équipe du Minac, qu’il trouve « dynamique ».

Pour parler en bref du musée national, il faut rappeler qu’il a été a été construit en 1930. Il réouvert le 6 novembre 2014 après avoir passé six ans fermé. Il est en fait un symbole marquant l’évolution du Cameroun. D’abord palais du gouverneur à l’époque de l’administration coloniale française, il accueille après l’indépendance le 1er janvier 1960, le premier président Ahmadou Ahidjo qui, avant de céder sa place à son Premier ministre Paul Biya en 1982, décide de doter le pays d’un nouveau Palais présidentiel à Etoudi.

Créé par un décret présidentiel en 1988, le musée national retrace, photos à l’appui, ces grands moments de l’histoire contemporaine de ce pays d’Afrique centrale et tente de faire revivre par ailleurs à la mémoire collective d’autres événements importants, à l’exemple de la guerre de l’indépendance imposée au colonisateur par des nationalistes aujourd’hui célébrés comme des « héros nationaux ». Ce monument historique a fait courir des foules d’ anonymes en quête de découverte des trésors culturels, artistiques et même archéologiques conservés dans ses pavillons.

Le bâtiment est chargé d’histoire pour avoir été le palais du tout premier Président du Cameroun. Le Musée national du Cameroun se trouve au quartier administratif au centre- ville de Yaoundé. Il est redevenu une attraction majeure pour les visiteurs depuis sa réouverture au public le 6 novembre 2014. Il occupe une superficie de 5 000 mètres carrés. Il contient une trentaine de salles d’exposition de pièces en tous genres : parallèlement aux œuvres d’art révélatrices de la grande richesse culturelle camerounaise et aux pièces d’archéologie, les documents officiels parmi lesquels la Constitution puis les cartes du Cameroun et les armoiries nationales se découvrent dans une « salle des symboles de l’Etat ».

Liliane N. 

Le Parlement grec a validé vendredi le nouveau nom de la Macédoine, mettant un terme à près de 30 ans de dispute avec ce petit pays voisin et lui ouvrant les portes de l'Union européenne et de l'Otan.

153 députés sur 300 ont voté en faveur de l'accord conclu en juin entre Athènes et Skopje, qui rebaptise l'«Ancienne république yougoslave de Macédoine» (ARYM) en République de Macédoine du Nord. 146 se sont prononcés contre.

L'accord a été salué par plusieurs responsables de l'Union européenne et de l'Otan, tandis que le Premier ministre grec Alexis Tsipras parlait d'un «jour historique» ouvrant «une nouvelle page» pour les Balkans. Il est, avec son homologue macédonien Zoran Zaev, le principal artisan de cet accord qui œuvre selon lui «pour l'amitié, la coopération et la paix».

 

Une victoire historique

Le chef du gouvernement macédonien a également salué une «victoire historique», et a félicité son «ami» Alexis Tsipras. «Ensemble avec nos peuples, nous avons remporté une victoire historique. Vive l'accord de Prespa ! Pour une paix éternelle et le progrès des Balkans et en Europe», a-t-il tweeté.

Validé le 11 janvier par le Parlement macédonien, le texte a été adopté par la chambre grecque après 40 heures de débats houleux. Un élu d'extrême droite a crié «Non à la trahison !» en votant «non». L'annonce des résultats par le président de la chambre, Nikos Voutsis, a en revanche été applaudie par les députés du parti de gauche Syriza d'Alexis Tsipras.

Au-delà de la question du nom, l'accord dit de Prespes permet de lever un obstacle de taille à l'entrée dans l'UE et l'Otan de cette ancienne république yougoslave, coincée entre l'Albanie, le Kosovo, la Serbie, la Bulgarie et la Grèce. Athènes avait mis son veto à ces adhésions tant que l'accord ne serait pas ratifié.

 

Mission impossible accomplie

Saluant une étape cruciale, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s'est félicité que «les deux pays (aient) saisi cette occasion unique qui (...) impulsera un nouvel élan à la perspective européenne dans la région». «Mission impossible accomplie», a tweeté Donald Tusk, le président du Conseil européen. Dans un tweet, le président français Emmanuel Macron «salue le vote,  un exemple de courage et d'unité pour l'Europe».

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a déclaré «attendre avec impatience l'adhésion à l'Otan de la future République de Macédoine du Nord», saluant la «contribution importante» d'Athènes à la stabilité et à la prospérité de toute la région. La mise en œuvre de l'accord (...) renforcera la paix et la sécurité dans la région et donnera un nouvel élan aux efforts de réconciliation en Europe et au-delà», s'est réjoui le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

«Les Etats-Unis soutiennent cette réussite marquante qui va promouvoir la stabilité et la prospérité dans les Balkans», s'est également félicité John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche. La Grèce devra dans les prochaines semaines approuver le protocole d'adhésion de Skopje à l'Otan, avant ratification par les Etats membres, selon l'analyste Maximilien Lambertson de l'Economic Intelligence Unit. 

 

Une forte opposition

Mais le texte gréco-macédonien, signé le 17 juin sous l'égide de l'ONU, est loin d'être anodin pour la population en Grèce, où la mobilisation n'a pas faibli contre le nouveau nom de la Macédoine. «L'accord n'est pas passé pour les Grecs, il est illégal, il n'a pas eu suffisamment de voix au Parlement», s'est insurgée Konstantina Farmaki, une historienne grecque venue d'Autriche pour manifester vendredi.

Dimanche, de violents incidents avaient éclaté au cours d'un rassemblement de 60.000 à 100.000 protestataires sur la place Syntagma, devant le Parlement. Le gouvernement avait pointé du doigt des extrémistes du parti néonazi Aube Dorée. Pour les Grecs, le terme Macédoine n'appartient qu'à leur patrimoine historique et à la province éponyme du nord de leur pays, terre natale d'Alexandre le Grand. Certains redoutent même que le petit état balkanique voisin n'ait des velléités d'annexer cette région grecque qui ouvre sur la mer Egée, un accès dont il est privé.L'accord suscite en Grèce l'opposition de 62% des personnes interrogées, selon un sondage Pulse SKAI TV publié jeudi. La majorité des partis politiques étaient farouchement opposés à l'accord, de l'extrême droite aux socialistes du Kinal et aux communistes du KKE, en passant par la grande formation de droite Nouvelle-Démocratie. Le principal leader de l'opposition Kyriakos Mitsotakis a parlé d'un «recul national».

Valere NZEYIMANA est Fonctionnaire chargé des Terres et des Eaux au bureau Régional de la FAO pour l’Afrique (FAORAF)

Merci de répondre à nos questions. Je vais vous inviter à vous présenter

Je suis Valere NZEYIMANA, fonctionnaire principal, chargé de la gestion des ressources en Eau au sein du Bureau Régional de la FAO Afrique. Je suis le responsable de toutes les questions en relation avec le développement des ressources en eau,  ainsi que de la gestion en eau. Mon travail  consiste surtout de conseiller les gouvernements, en matière de développement des ressources en eau mais aussi, de recueillir les connaissances et les disséminer au niveau des pays, membres de la FAO.

 

Quelle est la raison de votre venue dans notre pays ?

C’était pour participer à l’atelier de validation du Schéma Directeur de l’Utilisation Intégrée des Ressources en Eau, centrée sur l’irrigation et autres usages au Cameroun, mais beaucoup plus dans les trois régions septentrionales de votre pays : l’Extrême-Nord, le Nord et l’Adamaoua.

 

Plus précisément ?

C’est un projet qui a été financé entièrement sur fond propre de la FAO, mais qui apportait la réponse à une demande qui venait du ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (Minader). Ce projet consiste d’abord, à établir un diagnostic sur la situation actuelle de l’utilisation des ressources en eau et, définir les meilleures options devant permettre l’utilisation rationnelle des potentialités offertes par la ressource.

Et, de ces options, ont découlé trois  programmes : 

– Le Programme de mobilisation de l’Eau et Développement Durable de l’Agriculture irriguée, de l’Elevage et de la Pêche et Aquaculture dans les régions cibles

– Le Programme d’appui au Développement durable du maraîchage et, d’arboriculture fruitière et Développement des chaînes de valeur dans les régions septentrionales du Cameroun

– Le Programme d’appui à la gestion Intégrée des Ressources en Eau, dans les régions de l’Extrême Nord, du Nord et de l’Adamaoua.

 A ces derniers, il faut ajouter deux axes stratégiques : La mise en valeur durable des ressources en eau dans les zones concernées, la gouvernance et la capitalisation des connaissances.

 

Quelques contraintes rencontrées dans l’implémentation de ce projet ?

Si on parle des contraintes liées à la réalisation de cette étude, c’est beaucoup plus au niveau technique. Nous avons trouvé qu’il y’a une méconnaissance de la ressource existante, les cartes étaient non actualisées. Les programmes dataient de très longtemps et ne couvraient pas toute la zone sur laquelle nous voulions mener nos études, l’insuffisance du personnel ou alors de techniciens et, ceux qui devaient mener les études ne possédaient pas la qualification requise parce que justement au niveau du pays, ce n’est pas évident.

Quand on pose les questions, chacun essaye d’apporter  une réponse, ce n’est pourtant pas suffisant. Je vous prends un exemple, au niveau des données hydrologiques, ce n’était pas très maîtrisé. On avait des données non actualisées et, les plus récentes qu’on a eues, sur certains tableaux datent de 1989. Cela fait longtemps.

On a également constaté l’absence d’un cadre de concertation, pour l’utilisation intégrée des ressources en eau dans le cadre technique. Ce qui suscite des conflits d’intérêt dans les AG. On trouve aussi, comme une inadéquation entre le Projet et les capacités des communautés.

D’autres contraintes, concernent la mauvaise gouvernance de la ressource, pas de l’administration. Cela signifie que la distribution est mal faite. Il y’en a qui ont de l’eau alors que d’autres, non. Un manque d’intérêt général, de suivi, parce que même si la ressource existe, le suivi n’y est pas et, cela découle de ce que nous avons relevé plus haut,  le manque de professionnalisme des techniciens.

Auprès des populations cibles qui sont les principales bénéficiaires de la mise en œuvre de ce projet, nous déplorons leur manque d’implication. La première phase du projet dont nous parlons aujourd’hui est la suite de l’atelier de lancement organisé au Cameroun  le 29 Mars 2017. Pourtant, lorsque le projet a été pensé, ces populations n’étaient pas considérées comme des bénéficiaires mais plutôt comme des partenaires, des acteurs à part entière. Ce qui aurait permis de connaître leurs besoins. Dans le cas contraire, il est difficile de proposer des solutions.

La deuxième option a un impact négatif à la longue. Vous savez, le fait de ne pas se sentir concerné par le projet, n’incite pas à prendre soin des  réalisations déjà existantes.  Je pense par exemple aux points d’eau crées pour leurs besoins. Lorsqu’ils estiment que ces derniers ne leur appartiennent pas,  ils ne s’en préoccupent pas plus que ça et, c’est ce que nous déplorons

 

Peut être parce que les autorités de la place s’en approprient et, cela exonère les  populations de toute responsabilité ?

Même si c’est le cas, dès lors qu’une telle infrastructure te sert, avant qu’on ne vienne te dire que cela t’appartient ou pas, tu devrais en prendre soin. Les uns et les autres doivent savoir qu’l s’agit de leurs impôts.  Et, cela demande donc de faire acte d’une certaine responsabilité. Les populations doivent s’en approprier. On le voit dans de nombreux pays. Et, je le précise ici parce qu’il en va de la responsabilité des populations bénéficiaires. Nous ne pouvons nous limiter au manque d’information encore moins au fait qu’il arrive que des ouvrages ne sont pas réalisées à temps.

 

Avez-vous évoqué la question des financements des ouvrages que vous pensez construire, au cours de cet atelier ?

Lors du diagnostic, l’atelier a tout pris en compte. Les projets existants, ceux qui ont été exécutés, ceux qui sont entrain d’être exécutés et ceux qui ont été conçus pour exécution. C’est un développement intégré, donc on prend en compte ce qui existe déjà et, on relie à ceux qui étaient indépendants. Nous avons ainsi les moyens d’agir dans une perspective de multifonctionnalité.

 

Entretien mené par Nicole Ricci Minyem

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Sunday, 05 June 2022 11:01