Selon le porte-parole du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), l’arrestation de Maurice Kamto, actuellement détenu à la police judiciaire à Yaoundé, « attire les regards sur la forfaiture qu'il dénonce dans le cadre du Plan national de résistance ». Il l’a fait savoir sur les antennes de RFI ce mardi.
Olivier Bibou Nissack affirme que « les manifestations obéissent à un régime, et constitutionnel et légal, clair, au Cameroun. Alors, dans notre cas, en essayant l’exercice du dépôt des déclarations, nous avons essuyé, au moment où je vous parle, de façon systématique, plus d’une centaine de fins de non-recevoir ». Il estime que l’attribution au MRC de la responsabilité des casses dans les ambassades du Cameroun à l’étranger est une inexactitude. « Vous savez, quand on va se balader au village de la fraude électorale, on finit toujours par se retrouver au pays de « et si je mentais ». Cette facilité à dire des inexactitudes, à porter de fausses accusations, qui s’est d’ailleurs illustrée dans l’usage de faux procès-verbaux accréditant de faux résultats présidentiels au Cameroun, cela, nous n’en attendions pas moins de la part du régime », estime-t-il.
« Le gouvernement illégitime de Yaoundé incrimine d’abord et ensuite procède à une enquête. Non seulement c’est une accusation fallacieuse, mais elle n’est pas fondée, parce que le Plan national de résistance repose sur le recours exclusif à la non-violence et à des manifestations pacifiques », ajoute le porte-parole du MRC.
Olivier Bibou Nissack a également profité du micro de RFI pour indiquer que le dossier concernant Maurice Kamto « est totalement vide, étant donné qu’au niveau des manifestations qui ont été menées dans le cadre du Plan national de résistance et notamment la marche blanche du 26 janvier, il n’y a eu, sur l’ensemble du territoire national, que des manifestations pacifiques, avec des manifestants qui, lorsqu’ils étaient menacés d’être chargés par les forces de l’ordre, appliquaient les consignes. Et les consignes étaient: « Vous vous asseyez, ou alors vous levez les bras au ciel et vous chantez l’hymne national ». Les manifestants ont suivi la consigne », explique-t-il.
Commentant l’arrestation de Maurice Kamto et de ses partisans sur les mêmes antennes de RFI il y a quelques jours, le ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement, René Emmanuel Sadi, a indiqué que le gouvernement n’a « fondamentalement rien contre le MRC ». «Nous pensons que le ministre du gouvernement illégitime en question fait de l’humour et c’est un humour de mauvais goût. Parce qu’au moment où nous parlons, le MRC fait, en effet, partie d’une sorte de programme ciblé de décapitation», a répliqué Olivier Bibou Nissack.
Otric N.
Luc Magloire Mbarga Atangana affirme que les importations contribuent à appauvrir les populations locales.
La nouvelle saison de la campagne cacaoyère a été lancée le 4 février 2019 à Bankim. Les indications données sont qu’il faut procéder à des améliorations lors de cette nouvelle campagne. Parce que celle de 2017/2018 a donné un regain d’espoir. Les données officielles font état de 25 315 tonnes de café produits contre 20 270 lors de la campagne 2016/2017. Il faut rappeler que tout de même, 20 années en arrière, on était à 160 000 tonnes.
Toutefois la cérémonie de lancement de l’actuelle saison 2018/2019 a permis de relever que pour plusieurs raisons, l’espoir est permis. Il vient tout d’abord de la qualité du café qui s’est améliorée, ensuite la pénétration de nouveaux marchés comme celui de la Corée du Sud. Puis il y a aussi l’engouement perceptible en ce qui concerne l’activité de torréfaction locale. Une étude qui a été réalisée par le Pr Jeffrey D. Sachs économiste et conseiller spécial du Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies prévoit que le Cameroun sera l’un des champions de la production de café en Afrique à l’horizon 2050. Cela se fera du fait des changements climatiques qui auront un impact négatif sur les grands producteurs actuels qui sont l’Ethiopie et l’Ouganda.
« Avec le phénomène des changements climatiques, une étude scientifique a démontré que le bassin du Cameroun sera un des grands bassins propices à la culture du café. Il faut donc qu’on s’y mette. Il ne suffit pas de dire que le bassin existe, il faut que nous amenions les camerounais à cultiver le café. Du café de bonne qualité pour les marchés de niche. Si nous restons dans le marché du tout-venant pour le robusta et le Brésil pour l’arabica. Ils ont des rendements à l’hectare de près de 5 tonnes, contre moins d’une tonne pour nous. Notre salut, c’est les marchés de niche », a déclaré Michaël Ndoping de l’Office national du cacao et du café.
En plus de ce qui a été susmentionné, l’espoir vient également du fait que dans les prochains mois, il y aura l’avènement d’un vaste marché commun africain de 1,3 milliard de consommateurs, sans barrières douanières ni entraves tarifaires. Cela va occasionner un énorme débouché à la production nationale. Le Ministre du Commerce qui procédé au lancement officiel de la nouvelle saison a déclaré dans le quotidien gouvernemental Cameroon tribune, «nous évoluons dans un esprit de large ouverture des marchés, notamment avec la création de la zone libre échange continentale, un marché unique en Afrique, pour 1,3 milliard de consommateurs, et le slogan pour nos Chefs d’Etat c’est de produire pour l’Afrique et consommer africain. Nous devons stopper le phénomène des importations qui nous appauvrit en faisant travailler localement nos populations».
Liliane N.
Comme lors des premiers mouvements d’humeur, ils réclament la programmation des soutenances.
Le climat semble une fois de plus délétère à l’Université de Ngaoundéré. La cause les élèves de l’Ecole de sciences et de médecine vétérinaire (Esmv) sont encore en grève. Et il convient de rappeler que c’est la troisième fois qu’ils organisent des manifestations au sein de cette Université d’Etat. Ils dénoncent le non-respect des engagements pris par le Recteur au cours de la concertation de décembre 2018. Le 4 février 2019, ils étaient près de 480 à prendre part au mouvement d’humeur. Ils ont tout au long de cette journée, barré l’entrée principale de l’Université.
Dans l’édition N°2856 du journal Le Jour qui traite aussi cette information, le porte-parole des élèves plaignants explique : « Nous sommes ici parce que les autorités universitaires et les dirigeants de l’école ne sont pas sérieux. Ils avaient pris un certain nombre d’engagements. Un mois après on se rend compte qu’aucune promesse faite pour endiguer notre première grève n’a été respectée. Le Directeur de l’Esmv nous traite comme de moins que rien. Le Recteur reste fermée sur elle-même. On nous méprise et nous insulte».
Le journal Le Jour rapporte que d’après le calendrier publié par le Directeur de l’Esmv, les soutenances des mémoires de fin d’études pour les 4e et 5e promotions devaient se déroulées du 12 janvier au 25 janvier 2019. Les examens pour la 5e promotion devaient se tenir le 12 janvier et la publication des résultats finaux était prévue pour le 9 février 2019. Mais rendu à ce jour, il n’y a eu ni examens ni soutenances. Approché par notre confrère, aucune information n’a été donnée au rectorat. D'après le Directeur de l’Esmv vu par Le Jour, la situation est causée par des tensions de trésorerie. Il a indiqué à notre confrère que les frais de soutenance des mémoires de fin d’études s’élèveraient à plus de 10 000 000 FCFA. « Somme que ne dispose pas son établissement. Il ajoute que les autres engagements pris par la direction et l’Université sont en train de trouver solution », peut-on lire dans les colonnes du journal.
Au début du mois de décembre 2018, les élèves de l’Esmv ont organisé un mouvement d’humeur. Ils avaient paralysé le Rectorat de l’institution universitaire, organisé des sit-in et perturbé le déroulement des cours. Ils réclamaient en plus de ce qui a été suscité, et entre autres des enseignants, des salles de cours, la publication des notes de l’année 2015-2016, la mise à la disposition des bus pour les déplacements à Wakwa.
Il faut savoir que certaines de ces réclamations datent de depuis janvier 2017. Notamment la construction de nouvelles salles de cours, l’harmonisation du calendrier académique, l’organisation des soutenances et le recrutement d’enseignants.
Liliane N.
Le secteur des transports est en tête des domaines dans lesquels la Chine fait plus d’investissement.
La Chine a disposé d’une enveloppe de plus de 1 000 milliards de FCFA pour le seul secteur des Transports. La somme a été répartie entre la construction du Port en eau profonde de Kribi (84 740 000 000 FCFA), l’acquisition de deux avions de type MA60 pour la compagnie aérienne nationale Camair-Co (36 438 200 000 FCFA). D’après des données officielles, la 1ère et la 2ème phase de construction du Port autonome de Kribi s’évalue à 544 746 812 000 FCFA. L’autoroute Yaoundé-Douala est financée à plus de 277 milliards de FCFA. Tandis que Kribi-Lolabe est estimé à plus de 220 milliards de FCFA.
Il n’y a pas que dans le secteur des Transports que la Chine investit. Ce pays partenaire du Cameroun finances aussi dans le domaine Eau et Energie. On peut ici parler des projets de renforcement et amélioration de l’alimentation en eau potable de la ville de Douala, l’électrification de 350 localités par systèmes solaires-photovoltaïque (Phase II), l’adduction d’eau potable à partir du fleuve Sanaga et bien d’autres projets. Le coût global de ces investissements est de 834 031 258 865 FCFA.
Dans le domaine des Télécommunications, la Chine a disposé d’une enveloppe de près de 500 000 000 milliards de FCFA. Cette enveloppe a été utilisée pour la construction du réseau national de télécommunication d’urgence, la mise en place d’un réseau national à haut débit phase I et II. Il y a également le projet relatif à la mise en place d’un Backbone transmission par fibre optique, son extension, la transmission par fibre optique.
Dans le secteur de la sécurité, la Chine a octroyé une enveloppe de 23 milliards à la Délégation générale à la sûreté nationale. Ladite enveloppe a servi au projet d’extension au plan national du système intelligent de vidéosurveillance urbain (Phase 1, 1500 caméras).
Il y a aussi le domaine de la santé dans lequel la Chine a investi. A ce niveau il y a la construction à hauteur de 5 milliards de FCFA en 2002 d’un des plus importants établissements hospitaliers du pays logé à Ngousso. Dans le secteur du sport il y a la construction du Centre national de tennis de table dans l’enceinte du palais polyvalent des sports.
L’ouvrage a été inauguré le 25 avril 2018. Le bâtiment à l’architecture moderne est équipé aux standards internationaux des centres de tennis de table. Le bâtiment comprend: deux bureaux, deux douches, deux vestiaires, une tribune pour spectateurs.8 tables olympiques avec deux tables centrales .des marqueurs, pose-serviettes et filets habillés butter Fly. Le sol du centre national de tennis de table de Yaoundé est recouvert de de tara Flex. La structure a une capacité d’accueil de 12 tables.En plus du centre national de tennis de table, l’Ambassadeur de chine au Cameroun a également offert à la fédération éponyme, 2 ordinateurs complets, deux tables de bureau et deux chaises.
Il faut noter qu’entre 2007 et 2018, la Chine a financé des projets au Cameroun à plus de 3 359 milliards de FCFA.
Liliane N.
En visite de travail le 4 février 2019 dans cette région sur instructions du président de la République Paul Biya, Paul Atanga Nji est allé apporter le réconfort aux éleveurs victimes de vol régulier de leur bétail avec demande de rançons.
Ces derniers mois, l’insécurité a atteint de proportions inquiétantes dans la région de l’Adamaoua. Principales cibles: les éleveurs. En effet, selon les statistiques des forces vives de la région, entre janvier et décembre 2018, plus de 100 personnes ont été enlevées dans la région de l’Adamaoua. Sur la même période, environ 500 millions de FCFA de frais de rançon ont été versés aux ravisseurs, par les proches des otages. Une situation à l’origine d’un nombre important de déplacés dans tous les départements de la région, à l’exception du Mayo-Banyo.
Le Chef de l’État a dû prendre des mesures fortes. Lors du discours du triomphe de la 36e Promotion de l’EMIA, Paul Biya appelait déjà le haut commandement de l’armée à mettre un terme aux vols de bétail dans la région de l’Adamaoua. Suite aux multiples plaintes des populations, en particulier des éleveurs.
Le Président de la République a reconnu et déploré l’insécurité grandissante dans la région de l’Adamaoua. «La situation à notre frontière orientale, notamment dans la région de l’Adamaoua, sollicite également notre attention. Nos populations, et tout particulièrement les éleveurs, y sont victimes de groupes criminels spécialisés dans les enlèvements avec demande de rançon». «J’ai donné des instructions fermes à nos forces de défense et de sécurité, pour mettre un terme à ces agissements répréhensibles», a ajouté le Chef de l’Etat.
Ainsi, 130 éléments du Groupement polyvalent d’intervention ont été déployés dans cette partie du pays le 30 janvier 2019. En plus, la présence du Ministre de l’Administration territoriale sur le terrain, porteur du message d’assurance du chef de l’État, ravive la sérénité au sein des populations.
Au terme de l’audience accordée par le Minat à une délégation conduite par Ahmadou Tidjani le 14 janvier 2019, il ressort que l’insécurité manifestée par des rapts entre 2015 et 2018 fait état de: Plus d’1,2 milliard de FCFA de rançons payées par les populations, 8000 bœufs volés, une trentaine de personnes volées.
Par ailleurs, un soupçon de complicité pèse sur une frange de la population. Notamment, les localités de la région les plus concernées: Tignère, Galim et Belel. Avec l’arrivée de 130 hommes sur le terrain, il y a un grand espoir que les populations puissent retrouver le sommeil.
Otric N.
Début d’une journée de mobilisation partout en France. La confédération générale du travail (CGT) organise ce mardi une « grève nationale de 24 heures » et des manifestations pour réclamer hausse des salaires et justice fiscale. Les manifestations rassemblent Solidaires, des syndicats FO, la France Insoumise, mais aussi des gilets jaunes.
Le mouvement a débuté dans la nuit de lundi à mardi au marché international de Rungis, en région parisienne. Quelque 200 à 300 « gilets jaunes » et manifestants munis de drapeaux de la CGT ont bloqué dans le calme l’une des quatre entrées du marché. En novembre, le numéro un de la CGT avait refusé tout lien avec ce mouvement à cause de son discours anti-fiscal et craignant des risques de récupération par l’extrême droite.
Les gilets jaunes appellent à rejoindre le mouvement
Il a rapidement révisé son discours, lorsque les revendications des gilets jaunes se sont élargies au champ social, avec des demandes de hausse du Smic, de justice fiscale ou de davantage de services publics : « Au début, il y a eu de la méfiance de part et d’autre. Petit à petit, la convergence se fait », s’est réjouie auprès Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, également de la partie, de même que Solidaires, le Npa, le Pcf, la France insoumise.
Ces derniers jours, des personnes se revendiquant des gilets jaunes ont multiplié sur Twitter des appels à rejoindre l’initiative de la Cgt, de même qu’Eric Drouet, l’une des figures du mouvement. On ne sait pas encore combien ils seront, car jusqu’à présent, en dehors de quelques très rares initiatives communes, notamment à Toulouse ou à Paris, les convergences ont tourné court.
Des centaines de manifestations prévues en France
Des syndicats de Force ouvrière sont aussi attendus, même si leur confédération n’a pas appelé à rejoindre le mouvement, occupée à mener toute cette semaine une mobilisation parallèle dans la fonction publique pour réclamer une hausse des salaires et défendre le service public. Hésitant à rejoindre le mouvement, la Cfdt s’est finalement désistée : « Il y avait potentiellement une liste à la Prévert et forcément une grève, ce n’était pas notre objectif », a expliqué Laurent Berger (Cfdt), qui préfère participer au grand débat proposé par l’exécutif, ce que la Cgt et Solidaires refusent, le jugeant biaisé.
Plus de 160 manifestations sont prévues et des préavis de grève ont été déposés, notamment dans la fonction publique (Dgccrf), à la RATP ou à la Sncf. Outre les revendications sociales, certains viendront pour défendre « la liberté de manifester ». Hasard du calendrier, la loi anticasseurs doit être votée ce mardi, à l’Assemblée, donnant la possibilité aux préfets de prononcer des interdictions de manifester, un dispositif vivement critiqué par les syndicats.
D’autres grèves annoncées au cours des prochains mois
« Quand on commence à restreindre les libertés individuelles et collectives et notre droit fondamental de manifester, on est sur une route qui est dangereuse et qui évidemment pourrait s’assimiler au totalitarisme », a prévenu Philippe Martinez, qui défilera à Paris à partir de 14 heures de l’Hôtel de Ville jusqu’à la place de la Concorde.
La confédération générale des travailleurs envisage d’ores et déjà une nouvelle journée nationale à la mi-mars. Lors de la précédente mobilisation, le 14 décembre, la CGT avait dénombré 15.000 manifestants à Paris, la préfecture de police en comptant 6.000. Aucun chiffre au niveau national n’a été communiqué.
Nicole Ricci Minyem
Des partisans de la marche organisée par le Mrc prévoient d'autres manifestations le 06 février.
Dans un communiqué qui circule dans les réseaux sociaux, un dénommé Rodrigue Damtat, membre du comité d’organisation de la marche prévue le 6 février 2019 en Belgique, affirme que les initiateurs de ce mouvement n’entendent pas s’arrêter, aussi longtemps que le Président de la République élu, selon la proclamation des résultats par la cour constitutionnelle, reste au pouvoir.
« Aussi longtemps que le régime clandestin et illégitime continuera à assassiner le peuple, les camerounais partout dans le monde, au pays et dans la diaspora ne se donneront point de repos … » écrit Rodrigue Damtat. Continuant dans la même logique de haine et d’incitation à la violence ainsi qu’au désordre public, le communiqué de ce groupe de personnes précise : « Nous voulons attirer l’attention de la communauté nationale et internationale, sur l’inexistence des droits de l’Homme et de la démocratie au Cameroun - Pendant ces deux heures de marche, il est question pour nous, de dire à ceux qui, jusqu'ici n'ont pas accordé un regard sur la situation critique du Cameroun, que le Cameroun est sur un volcan non éteint dont les activités sismiques risqueront de tout balayer sur son passage si rien n'est fait pour sanctionner le pouvoir illégitime de Monsieur Biya au Cameroun qui s'est autoproclamé le 7 octobre dernier souverain inamovible du Cameroun… ».
Rodrigue Damtat et ses camarades veulent convier plus de personnes à leurs actions d’incitation à la révolte. Dans le même communiqué, il est stipulé ceci qu’« A Bruxelles tout comme dans plusieurs autres pays, où des manifestations similaires sont organisées, ces dernières qui se veulent symboliques ont pour but de : Soutenir les victimes de la répression des libertés publiques au Cameroun, spécialement dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest - Demander la libération immédiate et sans conditions du Pr. Maurice Kamto et de toutes les personnes ayant fait l'objet d'arrestations arbitraires, d’enlèvements et de séquestrations suite à la marche pacifique du 26 janvier dernier au Cameroun - Demander la Libération toutes les personnes détenues dans le cadre de la crise anglophone - Demander l'ouverture d'un Dialogue National Inclusif sur la crise anglophone et la réforme des institutions électorales -Dénoncer le hold-up électoral du pouvoir RDPC à l'issue de la récente élection présidentielle.
Quelques questions restent sans réponses, au sein de la classe politique camerounaise, surtout après la sortie du communicateur du mouvement pour la renaissance du Cameroun lors d’une émission télé dans une chaîne privée nationale : Quelle aurait été la posture du Pr Maurice Kamto, si l’indigence mentale des personnes qui s’en sont prises à certaines représentations diplomatiques du Cameroun avait réussi ? Pourquoi, en tant que homme de loi, n’a-t-il pas pensé à faire une sortie médiatique ou tout au moins à commettre un communiqué, si son mouvement et lui ne se sentaient pas solidaires des actions posées par ceux qui ont mis sa photo en lieu et place de celle du Président Paul Biya ? Des questions simples qui méritent des réponses tout aussi simples, mais qui se font malheureusement encore attendre.
Nicole Ricci Minyem
Georges Elanga Obam, ministre de la Décentralisation et du Développement local annonce la tenue des premières assises générales de la commune
L’annonce a été faite, lors d’une conférence de presse organisée dans les locaux du département ministériels dont il a la charge. Ces assises vont se tenir les 6 et 7 février prochain, au palais des congrès de Yaoundé, sous le thème : approfondir la décentralisation pour un nouveau visage des conseillers locaux au Cameroun.
Dans son allocution de circonstance, le membre du gouvernement a précisé que la rencontre de Yaoundé rentre en droite ligne du constat fait par le Président de la République, alors qu’il s’adressait à ses compatriotes le 31 Décembre 2017 : « Je crois que l'accélération du processus de décentralisation va permettre de renforcer le développement de nos régions. (...) j'ai dans cette optique, prescrit la mise en œuvre des mesures nécessaires pour concrétiser rapidement cette réforme majeure », déclarait le président Camerounais.
Le Chef de l’Etat camerounais a continué dans la même logique, en réaffirmant sa ferme résolution le 6 novembre 2018, alors qu’il prêtait serment, au lendemain de sa réélection : « Dans les meilleurs délais, des mesures seront prises pour élargir le champ de compétence des collectivités territoriales afin de leur donner les moyens d'une plus grande autonomie… ».
Elections régionales au Cameroun
L'élection présidentielle continue d'alimenter les crises socio sécuritaires parce que les résultats proclamés par la cour constitutionnelle ne cadrent pas avec les attentes de certains leaders de l’opposition. Toutefois, les regards de la majorité des camerounais, sont désormais tournés vers l’organisation et la tenue, dans les prochains mois, des élections municipales, législatives et régionales.
Pour ce qui est de cette dernière catégorie, c’est une première au Cameroun et, les participants aux premières assises du palais des congrès, notamment, 360 maires, 14 délégués du gouvernement, les conseillers municipaux, les magistrats relevant de juridictions administratives, les partenaires au développement, les opérateurs économiques, les organisations de la société civile vont réfléchir sur les thématiques qui rentrent dans le cadre normatif et institutionnel applicable à la commune et, qui vont lui donner les outils nécessaires pour mieux préparer les prochaines échéances électorales - Gouvernance locale.
Pour le ministre de la Décentralisation et du développement local, Georges Elanga Obam, le rendez-vous qui va se tenir dans la capitale politique camerounaise va en plus servir de cadre de réflexion concertée dont les conclusions devraient contribuer à une commune plus moderne favorisant le développement local.
Nicole Ricci Minyem
21 souscripteurs de l’organisation Mission d’intégration et de développement pour l’Afrique (Mida) ont été présentés au Tribunal de première instance (Tpi) centre administratif à Yaoundé le 1er février dernier. Cette audience a été l’occasion pour le juge d’énoncer les trois charges retenues contre ceux-ci. Ce sont, entre autres, «manifestation illégale» et «attroupement».
L’affaire a été renvoyée au 15 février prochain. C’est le 26 janvier dernier que ces huit femmes et 13 hommes ont été interpellés à Yaoundé. Ces derniers répondaient à un appel à manifestation lancé par les souscripteurs. Ledit appel visait par exemple à exprimer la non adhésion au remboursement au prorata proposé par le gouverneur. Or le même 26 janvier, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a prévu manifester.
« Compte tenu de la manifestation du Mrc, nous-mêmes l’avons annulé et les autres n’étaient pas au courant de l’annulation », relève un souscripteur. De plus, il ajoute pour dénoncer que « le lieu de manifestation était devant le Palais de justice. Mais ceux-ci ont été interpellés dans le jardin public « Charles Atangana ». Ce qui est déjà anormal. Il s’agit d’un lieu de recueillement et de distraction.
Il s’agit d’une nouvelle actualité dans cette affaire qui alimente des conversations depuis plusieurs mois que les activités de cette organisation ont été suspendues. Incarcérées à la prison centrale de Kondengui, ces 21 personnes y retrouvent, entre autres, le commandant en chef Albert C. Amougou Foe, l’administrateur, Patrick Essa’Ala N, alias Pen et la sœur Marie B. Ntsama A.
Ces responsables de l’Ong Mida sont poursuivis pour blanchiment de capitaux et escroquerie par appel public à épargne. Selon le gouvernement, sous le prétexte d’une formation en secourisme et à l’éducation civique et citoyenne, les promoteurs avaient en réalité mis en place un mécanisme de collecte de fonds à hauteur de 12 500 FCFA, avec la promesse de lui rétrocéder en un temps très réduit de moins d’un mois, une somme alléchante de 65 000 FCFA.
Pour acquérir le statut d’adhérent, chaque postulant devait préalablement s’acquitter d’un paiement de frais divers de l’ordre de 40 000 FCFA. Ce subterfuge a permis aux promoteurs de l’organisation « MIDA », de rassembler pour leurs propres comptes, d’importantes ressources financières qui ont été estimées à plusieurs milliards de FCFA.
L’organisation a d’abord été interdite de toute activité dans le Mfoundi par le préfet Jean-Claude Tsila avant de se voir interdite de toute activité par le gouvernement le 21 avril 2018. Des milliers de Camerounais ayant souscrit sont dans la consternation. Ils sont au total 20 497 souscripteurs concernés dans cette situation.
Otric N.
Le Mouvement mis sur pied par le candidat à la dernière élection Présidentielle de 2018 est actuellement secoué par une guerre de leadership.
Depuis quelques temps la paix et l’harmonie ont foutu le camp au sein du Mouvement Onze Millions de citoyens mis en place par Cabral Libii. Sur la toile, par à travers un post fait sur sa page Facebook, le dénommé Armand Noutack II coordonnateur régional Ouest de Onze Millions de citoyens a décidé de déposer sa candidature à la tête dudit Mouvement jusqu’ici géré par Cabral Libii. Tout en fustigeant son attitude au lendemain de la Présidentielle, dans sa publication il donne les raisons pour lesquelles, l’ancien candidat de la Présidentielle 2018 doit céder la place. Il appelle de ce fait à l’organisation d’une Assemblée générale au cours de laquelle, l’élection pourra se tenir.
« D'abord il faut reconnaître que notre mouvement est en perte de vitesse depuis le lendemain de la proclamation des résultats de la récente élection présidentielle et ceci pour plusieurs raisons :
1_ Depuis sa création, aucune assemblée générale !
2_ lLincapacité de Cabral Libii à définir clairement une #stratégie politique porteuse d'espoir et capable d'insuffler le changement tant souhaité par la jeunesse Camerounaise !
3_ L'incapacité de Cabral à se mettre au-dessus des petites querelles des réseaux sociaux !
4_ Face à ce que je considère comme ses multiples #bourdes Politiques : * Abandon de la lutte immédiatement après la proclamation des résultats de l'élection présidentielle pour un voyage privée en Amérique, sans aucune #retombée Politique ! », peut-on lire sur le post d’ Armand Noutack II.
Poursuivant dans le même post, le Coordonnateur régional Ouest de 11 Millions de citoyens poursuit, en parlant toujours des raisons pour lesquelles Cabral Libii doit laisser la tête du Mouvement : « Une certaine immaturité de sa part, qui s'est manifestée par des écarts dans la communication, avec des photos de lui et de son épouse sur la toile, au moment où de nombreux Camerounais qui ont pourtant porté notre candidature sont dans la galère au pays ! * Ses multiples incohérences après la proclamation des résultats, affirmant tantôt que c'est l'opposition qui a gagné, tantôt que c'est le président Paul Biya ! -La mauvaise gestion de la campagne électorale, avec en toile de fond un mauvais management des finances, -L'absence où la rareté de la communication entre lui et la base, le refus de définir une réelle stratégie politique ( je ne considère pas les inscriptions sur les listes électorales comme unique stratégie politique ). Pour toutes ces raisons, je sollicite un renouveau à la tête du mouvement onze Millions de Citoyens.
Voilà pourquoi, mes chers compatriotes, je sollicite briguer le poste de coordonnateur national du mouvement onze Millions de Citoyens ! Je vous ai dit loin des #jérémiades, loin des #enfantillages dont font montre certains fanatiques en plagiant mes publications et en les tournant #en_dérision ( lieutenants de cabral , mon concurrent ) loin de tout ça , je réitère : JE ME SUIS ENFIN DÉCIDÉ ! Maintenant nous attendons la convocation de la #toute première assemblée générale par l'actuel coordonateur national ! », conclut Armand Noutack II.
Approché par notre confrère Mutations, Emile Bindzi le responsable du pool communication du Mouvement a indiqué qu’officiellement, il n’y a pas de problème au sein de 11 Millions de citoyens. Pourtant les postes des partisans de ce Mouvement se déchirent littéralement sur la toile. Si d’aucuns fustigent la sortie d’Armand Noutack II, d’autres lui apportent leur soutien. En répondant au journal Mutations, Emile Bindzi a déclaré « dans un Mouvement qui se veut démocratique et porteur de changements, il est important que quelques fois, il y ait des opinions contraires et différentes qui s’expriment pour contribuer à enrichir le débat et à le faire avancer ».
Liliane N.
13 militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), parmi les 200 interpellés dans le cadre des manifestations du 26 janvier 2019, ont comparu le 01er février devant le tribunal de première instance de Yaoundé, Centre administratif. Ils ont été inculpés de trouble à l’ordre public, de rébellion et d’attroupement illégal.
Selon le journal Le Jour, les protestateurs placés en garde à vue depuis le 26 janvier dernier au Commissariat central N°1 de la ville de Yaoundé, ont été placés sous mandat de détention provisoire jeudi soir à la prison centrale de Kondengui.
Le lendemain de leur mise en détention provisoire, ils sont venus au tribunal de première instance de Yaoundé, Centre administratif comparaître dans le cadre du procès en flagrant délit qui les oppose au ministère public. L’affaire a été renvoyée au 15 février prochain pour ouverture des débats. Tous les 13 militants du Mrc plaident non coupables. La première audience des prévenus s’est déroulée en présence d’un collectif d’avocats parmi lesquels se trouvaient Me Christopher Ndong Mve et Me Emmanuel Simh.
Selon la même source, 174 personnes encore détenues au Groupement spécial d’opération (Gso), au Groupement mobile d’intervention N°2 (Gmi) au Secrétariat d’Etat à la défense (Sed) ont été placés en garde à vue administrative. A en croire les cadres du Mrc, cette mesure de mise en garde à vue a été prise par le préfet du Mfoundi depuis le 30 janvier dernier. Maurice Kamto, Alain Fogue, Christian Penda Ekoka, Célestin Djamen, l’artiste Valséro ou encore Paul Eric Kingue sont concernés par cette mesure. Les manifestants interpellés à Douala, Dschang et Bafoussam en font également partie.
Si la majorité des personnes en garde à vue se trouve dans un bon état de santé, ce n’est pas le cas avec Célestin Djamen, blessé par balle le 26 janvier à Douala. « Il se plaint toujours des douleurs apparemment toutes les balles n’ont pas encore été extraites de sa blessure. Nous déplorons aussi le fait que les personnes détenues au Sed sont privées de visites. Il y a également Christian Penda Ekoka qui est malade et sa famille n’arrive pas à lui rendre visite », affirme Me Simh.
L’avocat dit être très surpris de voir que le préfet du Mfoundi, dont la compétence se limite dans son département, signe une garde à vue administrative concernant également les autres personnes interpellées à Douala, Dschang et Bafoussam. Pour Me Emmanuel Simh, cette mesure est « illégale ».
En rappel, la garde à vue administrative est une mesure de détention préventive au niveau de l’unité de police ou de gendarmerie chargée de l’enquête préliminaire. Le délai de garde à vue est de 15 jours renouvelable une fois. Les personnes interpellées prenaient part à la manifestation " pacifique " organisée par le Mrc pour dénoncer le ce qu’ils considèrent comme un « Hold-up » électoral. Cette manifestation a été réprimée par le gouvernement qui dénonce une tentative de déstabilisation des institutions républicaines.
Liliane N.
Les efforts conjugués des pouvoirs publics et des partenaires n'ont pas encore permis l'acquisition du précieux document manque à de nombreux enfants.
Dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, les parents, vivant majoritairement en zone rurale et enclavée, sont illettrés et n’ont pas la culture de faire établir l’acte de naissance à leurs progénitures à la naissance. Et quand l’enfant a déjà dépassé les trois mois suivant la déclaration de naissance, il doit subir impérativement le jugement supplétif d’acte de naissance qui doit l’amener à l’hôpital, à la justice et à la mairie.
Les parents ne veulent pas se faire traîner à toutes ces étapes qui ne sont pas du tout faciles en raison de l’éparpillement et de l’éloignement de tous ces services. Conséquence: les procédures ne sont pas suivies, les enfants ne peuvent pas déposer les dossiers d’examen et de concours.
L’épineux problème d’actes de naissance d’écoliers continue de se poser donc avec acuité dans cette région. Selon Mutations, lors d’un récent séjour à Maroua du président du conseil d’administration du Bureau national de l’Etat civil (Bunec), Fai-Yengo Francis, les organisations internationales lui ont fait part de ce problème.
De l’avis de Léopold Mamtsai, chargé de la protection de l’enfance au sous-bureau du Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa) de Maroua, « malgré notre bonne volonté d’établir gratuitement des actes de naissance aux enfants qui en sont dépourvus, cette masse est gonflée par l’arrivée un peu plus chaque jour des nouveaux ex-combattants et ex-otages de Boko Haram ».
Selon ses explications, à Zamay par exemple, 964 ex-combattants et ex-otages de cette secte, recasés sur un site de fortune, comptent en moitié des enfants en âge scolaire et dépourvus d’acte de naissance. Les parents qui ont fui dans l’urgence ne disposent pas aussi d’acte de naissance.
« Nous avons instruits aux maires des 47 communes de notre région d’inscrire annuellement dans leur budget la prise en charge de la délivrance des actes de naissance aux enfants », a indiqué le gouverneur Midjiyawa Bakari. Mais, dans les mairies, on constate qu’il y a un grand fossé entre les instructions du gouverneur et leur application constate Mutations.
Cependant, des efforts sont faits. En 2017, 17 000 actes de naissance ont été remis aux enfants, jeunes et adultes des communes de Touloum, Mouvouldaye et Maga dans la région de l’Extrême Nord du Cameroun. Cette initiative du programme d’Appui à l’Amélioration de la Qualité de service aux Usagers (PAAQSU) mise en place le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le ministère camerounais de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) vise à «accompagner les populations et les communes cibles dans la régularisation de cette situation qui porte entrave au développement de ces localités».
A travers ce programme les deux parties souhaitent renforcer « d’une part les capacités des communes par la réorganisation du fonctionnement du service d’Etat civil, la planification et l’organisation du travail, l’acquisition du matériel ; et d’autre part, la mobilisation de la contribution des populations par le paiement d’une partie des frais liés à la production d’actes de naissance».
Otric N.