En visite de travail le 4 février 2019 dans cette région sur instructions du président de la République Paul Biya, Paul Atanga Nji est allé apporter le réconfort aux éleveurs victimes de vol régulier de leur bétail avec demande de rançons.
Ces derniers mois, l’insécurité a atteint de proportions inquiétantes dans la région de l’Adamaoua. Principales cibles: les éleveurs. En effet, selon les statistiques des forces vives de la région, entre janvier et décembre 2018, plus de 100 personnes ont été enlevées dans la région de l’Adamaoua. Sur la même période, environ 500 millions de FCFA de frais de rançon ont été versés aux ravisseurs, par les proches des otages. Une situation à l’origine d’un nombre important de déplacés dans tous les départements de la région, à l’exception du Mayo-Banyo.
Le Chef de l’État a dû prendre des mesures fortes. Lors du discours du triomphe de la 36e Promotion de l’EMIA, Paul Biya appelait déjà le haut commandement de l’armée à mettre un terme aux vols de bétail dans la région de l’Adamaoua. Suite aux multiples plaintes des populations, en particulier des éleveurs.
Le Président de la République a reconnu et déploré l’insécurité grandissante dans la région de l’Adamaoua. «La situation à notre frontière orientale, notamment dans la région de l’Adamaoua, sollicite également notre attention. Nos populations, et tout particulièrement les éleveurs, y sont victimes de groupes criminels spécialisés dans les enlèvements avec demande de rançon». «J’ai donné des instructions fermes à nos forces de défense et de sécurité, pour mettre un terme à ces agissements répréhensibles», a ajouté le Chef de l’Etat.
Ainsi, 130 éléments du Groupement polyvalent d’intervention ont été déployés dans cette partie du pays le 30 janvier 2019. En plus, la présence du Ministre de l’Administration territoriale sur le terrain, porteur du message d’assurance du chef de l’État, ravive la sérénité au sein des populations.
Au terme de l’audience accordée par le Minat à une délégation conduite par Ahmadou Tidjani le 14 janvier 2019, il ressort que l’insécurité manifestée par des rapts entre 2015 et 2018 fait état de: Plus d’1,2 milliard de FCFA de rançons payées par les populations, 8000 bœufs volés, une trentaine de personnes volées.
Par ailleurs, un soupçon de complicité pèse sur une frange de la population. Notamment, les localités de la région les plus concernées: Tignère, Galim et Belel. Avec l’arrivée de 130 hommes sur le terrain, il y a un grand espoir que les populations puissent retrouver le sommeil.
Otric N.