Dans le domaine de l'éducation, en plus de la construction de deux écoles d'amitié et de l'Institut Confucius, chaque année la Chine octroie des bourses aux étudiants ainsi que des stages de formation aux fonctionnaires camerounais. Et, ce pays qui tend à devenir l’un des partenaires les plus importants du Cameroun, n’a pas dérogé à la règle cette année encore. Les filières d’étude concernées par ladite bourse sont : Le Génie Minier Robotique, l’Informatique, l’Electricité, les Energies Renouvelables, les Sciences de l’Environnement, les Réseaux et Télécommunications, l’Economie, la Médecine, le Commerce et la Distribution, le Commerce et la Distribution, le Management des Coopératives Agricoles, la Pêche Industrielle, le Commerce International.
Une coopération multiforme
Si la Chine n’est plus ce géant au pied d’argile sur le plan économique, elle reste encore devancée sur le plan culturel par les Etats-Unis et la France. Toutefois, elle comble ce retard grâce à l’appui stratégique que lui offre le Cameroun. En effet, de même que les territoires exotiques ont permis aux langues européennes de construire la notoriété qui est la leur aujourd’hui, la Chine cherche aussi à son tour, à recourir à ces tremplins pour illuminer le monde de la sienne. C’est donc là une manière de construire une puissance totale. Le Cameroun est ainsi un des laboratoires par excellence où l’on peut saisir la construction de cette superpuissance, qui pour l’être vraiment doit avoir plus d’une corde à son arc. En contrepartie, il sort du champ magnétique occidental en assumant la responsabilité de disposer de lui-même, par des calculs stratégiques compatibles avec ses intérêts. Les étudiants qui ont, jusqu’ici bénéficié de ces bourses d’études, participent à l’intégration de la Chine, dans ce pays.
Sur le plan culturel, le Cameroun constitue pour la Chine, un des fiefs les plus fertiles de l’enseignement du Mandarin dans le monde. L’institut Confucius du Cameroun créé en 2007 et ses centres certifiés, enregistrent plus de 10 000 apprenants. De l’affirmation même de l’Ambassadeur chinois au Cameroun à l’occasion de l’une réception offerte à la presse nationale, ce chiffre place le Cameroun comme le leader de l’apprentissage du Mandarin dans le monde.
Le Cameroun fait partie de ces pays qui offrent à la Chine, les occasions d’exposition de sa puissance financière qui ne cesse de se faire visible au fil du temps. Elle est aujourd’hui, le premier bailleur de fonds dans les projets structurants. Le Chef de l’Etat a affirmé que ce septennat est celui des grandes opportunités, dans le cadre de la réalisation des vastes chantiers, afin de réduire son déficit infrastructurel. Il s’est dès lors tourné vers la Chine, pour en faire un partenaire privilégié. Le pays dirigé par Xi Jinping, profite de cette opportunité pour renverser les certitudes hégémoniques.
Les deux pays ont établi les relations diplomatiques le 26 mars 1971. Depuis cette date, les deux pays entretiennent d'excellentes relations d'amitié et de coopération, au bénéfice des peuples camerounais et chinois.
Nicole Ricci Minyem
Selon le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), « la pression fiscale reste très élevée pour la faible population de contribuables, sur qui pèse la plus grande partie des recettes fiscales ». Le Gicam, à travers cette plainte, revisite une critique émise depuis quelques années par les milieux d’affaires, à savoir que l’économie camerounaise régresse, que les entreprises s’appauvrissent et s’endettent tandis que l’administration fiscale engrange des recettes toujours en forte augmentation.
En mai 2018 le président de cette institution, Célestin Tawamba, à l’occasion de la cérémonie de remise officielle de propositions de réformes fiscales au ministre des Finances, Louis Paul Motaze, avait dit la « nécessité de changer de paradigme pour le système en vigueur en sortant du principe de fiscalisation sur le chiffre d’affaires pour revenir au principe et à l’orthodoxie de fiscalisation des entreprises sur le bénéfice ».
Cette controverse est l’une des causes du classement pour le moins médiocre du Cameroun au classement « Doing Business » de la Banque mondiale sur le climat des affaires, le pays étant passé de 163ème à la 166ème place sur 190 pays étudiés en 2019.
Sur la base des observations du patronat et au plan spécifique de la fiscalité intérieure (impôts), le gouvernement a donné son avis favorable pour 47 des 83 propositions à lui faites par les milieux d’affaires, 24 ayant reçu un avis réservé et 12 étant en perspective, soit un taux de recevabilité de 71%.
Pour l’année en cours, la Loi de Finances vise principalement l’élargissement de l’assiette fiscale, la sécurisation des recettes, la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, l'amélioration de l’environnement fiscal des affaires ainsi que la promotion socio-économique.
Jusqu’à preuve du contraire, les recettes fiscales du Cameroun sont en hausse constante depuis quelques années. A titre d’exemple, le montant mobilisé au cours de l’exercice 2017 s’élevait à 1 790,4 milliards FCFA contre 1 615 milliards en 2016.
L’administration fiscale camerounaise déclare avoir mobilisé, à fin novembre 2018, des recettes d’un montant de 1719 milliards FCFA. Soit 90% de l’objectif annuel fixé à 1912 milliards FCFA.
C’est depuis le 5 février 2019 que les groupes séparatistes présents au Nord-Ouest et au Sud-Ouest ont lancé l’opération Lock down, ce qui signifie en français, verrouillage. Ladite opération vise à empêcher les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à prendre part aux activités de célébration de la 53e édition de la Fête de la Jeunesse qui aura lieu le 11 février 2019. Les ambazoniens ont donc de ce fait indiqué que le Lock down va prendre fin le 15 février prochain.
En attendant, ce sont les populations qui paient le plus lourd tribut. Car avec cette opération similaire à celle des villes mortes, il est question de ne laisser ni entrer ni sortir les personnes dans les deux régions. D’après l’une de nos sources, ça fait déjà trois jours qu’aucun voyageur ne s’est rendu à une gare routière. Les chauffeurs visiblement impuissants ne savent plus à quel saint se vouer et appellent à l’aide. Ils demandent aux autorités d’intervenir pour rassurer la population car depuis qu’aucun véhicule n’entre ou ne sort de la gare, c’est un grand manque à gagner pour ces agences de transport qui desservent au Nord-Ouest et au Sud-Ouest.
Il faut noter que c’est la première fois que les populations vivant dans les régions anglophones font face à cette nouvelle opération. Elles ont été habituées aux villes mortes. Une opération vivement combattue par les autorités à l’instar de Patrick Ekema Esunje le Maire de Buea. Son objectif est de mettre totalement fin aux villes mortes en 2019. En décembre 2018, il avait par conséquent réuni les chefs d’entreprises, les chauffeurs de taxis et les transporteurs routiers, qui ont pris l’engagement de mener leurs activités sans crainte durant la nouvelle année. Le Maire avait pour sa part fait la promesse d’entreprendre des actions afin que les entreprises ayant subi des pertes depuis le début des villes mortes, en fin d’année 2016 au plus fort de la crise anglophone, soient dédommagées.
Pour contrecarrer l’opération des villes mortes, Patrick Ekema Esunge est allé jusqu’à prendre comme mesure, la mise à la disposition de 10 litres de carburant à chaque conducteur de taxi, qui braverait cette interdiction des groupes séparatistes armés. Toutefois nos sources révèlent que par crainte de représailles, les conducteurs de taxis de la ville de Buea qui saluent au passage la mesure du Maire, préfèrent tout de même, utiliser la dotation de carburant pour les autres jours.
Liliane N.
Dans le cadre de la célébration de la 53e édition de la Fête de la Jeunesse, le Cercle des Amis du Cameroun (Cerac) depuis le mercredi 6 février 2019 se retrouve à l’Université protestante d’Afrique centrale (Upac) pour une opération de don de sang. Avant de procéder à l’opération, l’association caritative créée par Chantal Biya la Première Dame par la bouche du Dr Appolonie Noah Owona, a entretenu les étudiants et le personnel de l’Upac.
Dans son exposé, le Dr Appolonie Noah Owona s’est appesanti sur la pénurie du sang toujours décrié dans les banques spécialisées et les hôpitaux du pays. «Le don du sang est un geste de solidarité qui permet de sauver des vies. Il intervient généralement en situation d’urgence: cas d’accidentés de la route ou femmes en couche. Il n’y a aucun médicament capable de substituer le sang. C’est pourquoi nous sensibilisons les communautés, dont les étudiants constituent un important vivier, à se mobiliser pour donner un peu de sang. Nous sommes infiniment reconnaissant au Cerac et à Mme Chantal Biya pour leur contribution à cette œuvre», a-t-elle déclaré.
Il convient de préciser qu’alors que les besoins en transfusion sanguine sont estimés à environ 400 000 poches de sang par an, le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) ne prélève que 91 000 dons de sang environ par an. Ainsi, plus de 300 000 transfusions sanguines ne sont pas réalisées par manque de sang. La Fédération camerounaise des donneurs bénévoles de sang (FECADOBES) explique que cette pénurie de sang est la conséquence de la réticence, qu'ont les camerounais pour le don de sang. Ils considèrent que cet acte n'est pas conforme à leur croyance religieuse. D’après certaines croyances, donner de son sang revient à commettre un péché. «Il n’est pas rare de voir un parent refuser de se faire extraire un peu de sang à transfuser pour son propre enfant», rapporte un médecin témoin de cette situation.
L’exposé du Dr Appolonie Noah Owona à l’Upac a permis de comprendre les enjeux de cette opération vivement saluée par le Révérend Pr. Bouba Mbima, le Recteur de cette institution universitaire. Il a loué l’action du Cerac car a-t-il relevé, elle va contribuer à sauver des vies. Il faut rappeler que cette opération n’est pas la première de ce genre organisée par le Cerac. «Nous avons commencé cette activité avec l’accident ferroviaire d’Eséka : il y avait un besoin criard en sang. L’opération avait alors été un succès parce que nous étions parties pour une collecte de 300 poches de sang par jour, mais nous avons atteint 400», a expliqué Mme Aïssa Motaze la Secrétaire générale du Cerac.
Liliane N.
L’annonce a été faite au cours d’un échange entre le Mincom, René Emmanuel Sadi et S.E.M. Peter Henry Barlerin.
Les Etats-Unis ne suspendent aucune aide militaire vers le Cameroun comme annoncé par certains médias. Assurance en a été donnée ce jeudi 07 février au ministère de la Communication par l'ambassadeur Peter Henry Barlerin lors d’une visite de courtoisie dans les services de ce ministère.
L’audience accordée par René Emmanuel Sadi a été l’occasion pour le diplomate américain, de présenter ses félicitations à son hôte aussi bien pour sa nomination à la tête du Mincom que pour « ses déclarations mesurées et apaisantes au public ». Les deux hommes ont également échangé sur l’excellence des relations entre le Cameroun et les Etats-Unis.
Au sortir de cette rencontre, SE Peter Henry Barlerin a affirmé que les les relations entre le Cameroun et les États-Unis sont excellentes. “Nous tenons à poursuivre cette coopération, nous n’allons pas rompre notre coopération militaire avec le Cameroun”, a-t-il ajouté.
D’après les informations relayées par CNN, l’aide dont il est question est évaluée à plus de 97 milliards FCFA. Celle-ci comprend notamment des fonds pour les radars, la livraison de quatre patrouilleurs de classe défenseur, neuf véhicules blindés, des programmes de formation pour les avions et les hélicoptères C-130 et le retrait d’une offre pour le Cameroun d’être candidat au programme de partenariat d’État.
Il s’agit également d’une mise à niveau planifiée, financée, d’un avion Cessna appartenant au Bataillon d’intervention rapide (BIR), unité d’élite de l’armée de terre. Le BIR, accusé de violations des droits de l’homme. Les américains accusent Yaoundé de non-respect de droits de l’Homme.
Les rapports entre la société Hysacam et ses partenaires publics, les collectivités territoriales décentralisées précisément, restent tendues. Du fait des prestations impayées de l’entreprise en charge de la collecte, du transport et du traitement des déchets. Le cas de la Communauté urbaine de Douala est le plus révélateur. 14 milliards de FCFA, soit 25% de son chiffre d’affaires, l’équivalent de 7 mois d’arriérés de salaires: c’était le montant total de l’enveloppe due par l’Etat du Cameroun et les collectivités territoriales décentralisées à Hysacam. Révélation faite le 4 décembre 2018 dernier par son directeur général, Michel Ngapanou.
Au cours d’une autre sortie effectuée le 14 décembre 2018 par Garba Ahmadou, le responsable de la communication d’Hysacam, l’opinion publique apprenait que l’entreprise traînait une importante dette auprès de trois banques de la place : la Société générale du Cameroun (SGC), la Banque internationale du Cameroun pour l’Epargne et le Crédit (Bicec), et Ecobank. Montant, 6 milliards de FCFA.
Rendu au 30 janvier 2019, si la dette gouvernementale est quasiment apurée d’après des informations reçues à bonnes sources, les collectivités territoriales décentralisées demeurent mauvais payeurs. Cas de la ville de Douala. Les derniers chiffres rendus publics lors d’une séance de travail entre les responsables d’Hysacam et l’exécutif de la Communauté urbaine de Douala dévoilent des arriérés de paiement de près de 5 milliards de FCFA redevables par la CUD: « des problèmes de trésorerie », indique Fritz Ntone Ntone, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala.
L’institution a pourtant achevée l’exercice 2017 avec une dette: un reste à payer de 500.000.000 de FCFA. « Hysacam n’a rien reçu de la Communauté urbaine en 2018. Ils ont travaillés sans être payés », confirme le Délégué du gouvernement, qui évalue ces prestations non-réglementaires à 4 milliards de FCFA. Soit un total de 4.500.000.000 de FCFA.
Hysacam est également confrontée à d’autres sérieux problèmes structurels et techniques : matériel bloqué au Port autonome de Douala, pièces de rechange coincées dans les soutes de bateaux, approvisionnement laborieux en carburant pour les véhicules de ramassage en rotation, mauvaise qualité des routes en zone d’intervention, vandalisme sur le matériel Hysacam, saturation des décharges, etc. Réduisant sa capacité d’intervention. Cette morosité financière intervient au lendemain de la décision de l’Etat du Cameroun de réorganiser le ramassage des déchets dans les centres urbains.
Otric N.
Ecobank, la banque panafricaine, s'associe à Terre des Hommes, une ONG internationale de renom, œuvrant dans le domaine des droits de l'enfant, pour offrir des services financiers numériques à quelques enfants parmi les plus vulnérables au Togo, ceux âgés de moins de 18 ans qui travaillent ou vivent dans la rue. Grâce au projet SaVa (Safe Savings – Epargne Sécurisée), un certain nombre d’enfants migrants et ou en situation de rue disposeront d’un nouveau moyen sûr de collecter et de déposer leurs revenus durement gagnés dans une banque, améliorant ainsi leur situation en matière de sécurité et leurs habitudes d’épargne. Le lancement du projet pilote s’est effectué ce jour au cours d’un événement organisé au siège du Groupe Ecobank, à Lomé, capitale du Togo.
L'une des plus grandes craintes des enfants qui vivent et travaillent dans la rue est d’être victimes de vol, en particulier la nuit. À l'heure actuelle, ces enfants utilisent divers mécanismes d'épargne informels - en laissant leurs gains à des adultes de confiance, en enterrant leur argent ou en essayant de le dépenser le plus rapidement possible. Il est évident qu’aucun de ces mécanismes n'est sûr ou fiable.
Les nouvelles technologies basées sur le mobile peuvent constituer un moyen de transformer la vie de ces enfants en transition de l’enfance vers l’âge adulte. Ecobank - à travers son travail avec Terre des Hommes - adapte son offre numérique à leurs besoins, mettant en place un système de micro-épargne très simple mais efficace.
"En tant que leader des services financiers numériques en Afrique, nous travaillons sans relâche pour que tous les Africains aient accès à de meilleurs services financiers, y compris les membres les plus vulnérables de nos communautés", a déclaré Ade Ayeyemi, Directeur général du Groupe Ecobank. «Les enfants en situation de rue sont souvent victimes d'abus, de négligence, d'exploitation et ont besoin de notre protection. En leur offrant un mécanisme d'épargne fiable et sécurisé, nous espérons pouvoir les aider à protéger leurs moyens de subsistance et à bâtir un avenir meilleur. ”
La première phase du projet pilote, qui implique 30 enfants, est en cours de déploiement à Lomé, où se trouve le siège d'Ecobank. Terre des Hommes créera un « porte-monnaie » où chaque enfant pourra déposer ses gains quotidiens en utilisant un téléphone portable fourni par l'organisation. Ils doivent uniquement créer un compte Ecobank Xpress, ce qui peut se faire facilement via le périphérique mobile. Terre des Hommes est le gardien des enfants, les mineurs ne pouvant pas encore ouvrir de compte.
Au cours des 12 prochains mois, le projet SaVa espère atteindre au moins 150 enfants. Le personnel d'Ecobank et de Terre des Hommes les formera afin qu'ils comprennent comment utiliser correctement l'application. Les enfants pourront également donner des informations sur la manière dont l'application peut être davantage adaptée à leurs besoins spécifiques.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec les enfants pour comprendre les problèmes auxquels ils sont confrontés dans leur environnement quotidien», explique Pierre Philippe, Directeur des Programmes et des Ressources Techniques chez Terre des Hommes. «Nous avons identifié ensemble des solutions potentielles en impliquant les enfants au processus de réflexion, en leur qualité d’agents de leur propre changement. Nous espérons que le projet SaVa évoluera au cours des prochains mois vers la création de meilleures conditions de vie pour les enfants en situation de rue à Lomé. "
« L’avenir de notre continent s’annonce des plus prometteurs », a d’emblée lancé le président du Groupe de la Banque africaine de développement, M. Akinwuni A. Adesina, à l’adresse des membres du corps diplomatique accrédités en Côte d’Ivoire, réunis ce mardi 5 février 2019 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, à l’occasion du déjeuner annuel qui leur est offert au siège de l’institution. L’occasion de dresser le bilan et les perspectives de l’institution financière sur le continent.
Le président Adesina a fait référence à la publication phare de la Banque, Perspectives économiques en Afrique 2019. Poussé par la reprise des cours des matières premières, par la demande intérieure et par les investissements dans les infrastructures, le PIB réel de l’Afrique a continué de s’améliorer en 2018 pour atteindre 4,1 %, après un fléchissement marqué à 2,1 % en 2016. La Banque table désormais sur une croissance de 4 % cette année et sur 4,1 % en 2020.
« Notre rencontre annuelle est l’occasion privilégiée de partager avec vous les résultats et les perspectives de l’économie africaine, de vous informer des activités de la Banque et d’échanger sur les questions émergentes qui contribueront à orienter l’avenir du continent », a déclaré Akinwumi Adesina.
Les opportunités économiques en Afrique suscitent beaucoup d’intérêt. L’accord qui porte création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) vise ainsi à créer le plus grand espace de libre-échange au monde. Avec la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires, la ZLEC offrira un cadre inédit à même de doubler les échanges commerciaux en Afrique.
« La Banque africaine de développement est au centre des actions menées pour la réussite de cette zone de libre-échange continentale. Nous avons investi plus d’un milliard de dollars pour soutenir le financement du commerce en Afrique», a indiqué M. Adesina. La Banque a notamment investi un autre milliard de dollars dans Afrexim Bank, dont 650 millions de lignes de crédit pour le financement du commerce et 350 millions en assurance.
La libre circulation des personnes sur le continent est un autre facteur important de développement, selon la Banque, qui a noté des progrès en matière de visas. Pour autant, beaucoup reste encore à faire. « Nous devons faire tomber toutes les barrières qui entravent la libre circulation des personnes sur le continent, en particulier celle de la main-d’œuvre, car elle est vitale pour promouvoir les investissements », a plaidé le président de la Banque africaine de développement.
A la lumière de son dernier rapport sur les investissements intra-africains, la Banque africaine de développement pointe la hausse significative des investissements transfrontaliers – 12 milliards de dollars l’an dernier, contre 2 milliards en 2010. Dans le cadre du Pacte du G20 avec l’Afrique, la Banque a collaboré de façon étroite avec la Banque mondiale et le FMI pour apporter son assistance aux pays africains, notamment en matière de réformes des politiques d’environnement des affaires et de réglementation des entreprises.Les investissements directs étrangers (IDE) en faveur des pays bénéficiaires du Pacte du G20 ont bondi de 36 %, alors que ceux en direction des autres pays du continent ont chuté de 42 %.
« L’Afrique ne se développera pas grâce à l’aide mais plutôt par les investissements. C’est pourquoi la Banque africaine de développement, en coordination avec ses partenaires, a lancé l’Africa Investment Forum, dont la première édition a eu lieu en novembre dernier en Afrique du Sud, à Johannesburg », a rappelé le président de la Banque. l’AIF, dont la prochaine édition se tiendra du 6 au 8 novembre 2019, a attiré quelque 2 000 personnes et investisseurs venus de 53 pays à travers le monde, dont des fonds de pension et des fonds souverains.
La Banque africaine de développement continue d’investir dans les infrastructures pour mieux interconnecter les pays et améliorer ainsi leur compétitivité. L’institution a ainsi soutenu la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest(CEDEAO)à hauteur de 16 millions de dollars pour la préparation d’études de faisabilité du corridor Lagos-Abidjan. Elle a assuré également le financement de 1 000 kilomètres de route entre Addis-Abeba et Mombasa, qui ont multiplié par cinq les échanges entre l’Éthiopie et le Kenya. Elle a été partie prenante de la construction historique du pont sénégambien reliant la Gambie au Sénégal, inauguré le 21 janvier dernier. Et le portefeuille d’investissement de la Banque en Côte d’Ivoire a triplé ces trois dernières années, pour atteindre 1,8 milliard de dollars en 2018.
« Dernier point crucial pour le développement de l’Afrique, nous devons transformer radicalement notre agriculture », a insisté M. Adesina. La Banque poursuit, par exemple, son rôle moteur dans une initiative baptisée « Technologies pour la transformation de l’agriculture en Afrique » (TAAT), qui œuvre à accélérer la diffusion des technologies agricoles à travers tout le continent, pour améliorer les rendements mais aussi lutter contre les conséquences du réchauffement climatique ou encore contre certains fléaux, comme la chenille légionnaire d’automne, un insecte ravageur.
« Les High 5 de la Banque, nos cinq grandes priorités, sont en train de produire des effets significatifs partout sur le continent », s’est réjoui Akinwumi Adesina. En 2018, en écho à la priorité « Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie», 4,5 millions de personnes ont été raccordées au réseau électrique. Près de 20 millions ont accédé à des technologies agricoles améliorées – « Nourrir l’Afrique». Les investissements dans le secteur privé ont bénéficié à 1,1 million de personnes – «Industrialiser l’Afrique». Quelque 14 millions ont eu accès à des services de transport améliorés – « Intégrer l’Afrique» –, quand 8 autres millions ont bénéficié d’un meilleur accès à l’eau et à l’assainissement – « Améliorer la qualité de vie des populations africaines».
Autant de facteurs encourageants qui appellent des objectifs toujours plus élevés pour la Banque, afin de soutenir le développement économique et social de l’Afrique. Créditée, par les quatre grandes agences de notation mondiales, d’un triple A avec perspective stable, la Banque africaine de développement poursuit sa marche vers l’émergence d’une Afrique forte. « Nous devons parvenir à l’accès universel à l'électricité. Nous devons aider l’Afrique à devenir autosuffisante sur le plan alimentaire. Nous devons parvenir à l’intégration complète du continent. Nous devons industrialiser l’Afrique et améliorer la qualité de vie de ses populations », a conclu M. Adesina.
L’Internet Society et l’Association Africaine des points d’échanges de l’Internet, (AFIX) ont annoncé que la 10e édition du forum africain sur le Peering et l’Interconnexion (AfPIF) se déroulera à Port Louis (Maurice) du 20 au 22 août 2019, en collaboration avec l’hôte local, Rogers Capital.
L’AfPIF est un événement annuel qui fait office de plate-forme pour le développement de l’Internet en Afrique. Il rassemble les principaux fournisseurs d'infrastructures, de services et de contenus afin d'améliorer l'interconnexion des réseaux, de réduire les coûts de connectivité et d'augmenter le nombre d'utilisateurs d’Internet dans la région. Organisé pour la première fois en 2010, l’événement a été créé pour sensibiliser la population au fait que la majeure partie du trafic Internet africain provient de l’extérieur du continent ou en sort.
L’an dernier, plus de 400 participants ont assisté à la neuvième édition de l’AfPIF au Cap, en Afrique du Sud. La manifestation a rassemblé des fournisseurs de transport, de transit et de contenus internationaux, régionaux et infrarégionaux, ainsi qu’une vingtaine d’opérateurs de points d’échange Internet (IXP). Cette année, les organisateurs s’attendent à une hausse de la participation.
« L'élimination des obstacles à la disponibilité et à la distribution des contenus aura un impact significatif sur l’Internet en Afrique. Cela améliorera l’accessibilité des contenus internationaux existants », a expliqué Michuki Mwangi, responsable principal du développement pour l’Afrique à l’Internet Society. « L’AfPIF est le seul événement organisé en Afrique à être axé sur le développement de l’Internet par l’établissement de relations. Il joue un rôle clé en réunissant différentes parties en vue d’accroître les échanges de trafic local au sein du continent », a-t-il ajouté.
Kyle Spencer, coordinateur adjoint de l’Association Africaine des points d’échanges de l’Internet a déclaré : « Notre objectif est de localiser 80 % du trafic Internet de l’Afrique d’ici 2020, et je crois que nous sommes sur la bonne voie. Packet Clearing House indique que l’Afrique connaît actuellement la plus forte progression au monde de la bande passante domestique ; le continent est en effet passé de 410 Gbps à 786 Gbps au cours des 12 derniers mois, soit une augmentation de 92 % - un chiffre corroboré par nos données de référence internes. C’est une période passionnante pour l’Afrique et nous sommes impatients de poursuivre sur cette lancée à Maurice. »
« Nous sommes ravis d’accueillir l’AfPIF 2019 à Maurice, d’autant plus que l’édition de cette année coïncide avec la célébration de ses 10 années d’existence. En tant que pôle d’affaires diversifié et sophistiqué de la région, nous pensons que Maurice peut favoriser l’ouverture de nouvelles perspectives d’affaires pour les délégués de l’AfPIF. Nous sommes impatients d’accueillir les délégués en août 2019 et d’apporter notre soutien au développement de l’infrastructure internet en Afrique », a déclaré Dev Hurkoo, directeur général de Rogers Capital-Technology.
Ils ont reçu leurs attestations et certificats ce 31 janvier 2019 au 21ème Régiment du Génie Militaire de Douala.
Après un séjour de 90 jours au Centre multifonctionnel de Bépanda (Cmf) et au Centre spécialisé d'instruction, d'application et de perfectionnement du Génie militaire de Douala (Csiap Gen), 157 agents de la police municipale sont arrivés en fin de formation.
La cérémonie de clôture était présidée par Bertrand MACHE, le Préfet du Wouri, en présence du Dr. Fritz Ntone Ntone, le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, des sous-préfets de Douala 1er, 2ème, 3ème, 4ème, 5ème et 6ème, des maires de Douala 2, 3 et 4. Y ont également assistés, plusieurs autorités des forces de l'ordre dont le Commandant de la 2ème Région de gendarmerie du Littoral et le Commandant de la Légion de Gendarmerie du Littoral.
Dans son discours de circonstance, le Directeur de l'instruction du 21ème Régiment du Génie militaire, responsable pédagogique de la formation des stagiaires, dévoile quelques modules d'enseignement auxquels ont été soumis les nouveaux agents municipaux : notions en Droit avec l'appui du parquet de Douala, des modules de police judiciaire et gendarmerie et des sessions de sport etc... "leurs missions étant des missions délicates, il était essentiel qu'ils s'imprègnent de quelques notions pratiques en droit. Notre objectif c'est d'avoir des agents municipaux bien formés pour le bien-être des populations", a précisé le Dr. Fritz Ntone Ntone.
Avec une moyenne générale de 12,90, ces gardiens de la ville sont désormais munis des instruments techniques, pédagogiques et physiques pour participer à la lutte contre le désordre urbain dans la ville de Douala. D'où cet appel lancé par le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala en faveur de leur "discipline et civisme", au risque d'être "puni", précise le Dr. Fritz Ntone Ntone.
La formation de ces nouvelles recrues de la Cud au Centre spécialisé d'instruction, d'application et de perfectionnement du Génie militaire de Douala avait pour principal objectif de leur inculquer des capacités physiques, patriotiques, l'esprit de discipline, l'harmonisation de leurs connaissances techniques sur la gestion des affaires de la cité, apprendra-t-on encore de leur formateur militaire.
Rappelons qu'après la cuvée de 2015, celle de 2018 marque la deuxième promotion de cet ordre, baptisée " Cuvée de l'espoir ".
450 dossiers ont été reçus dans les services de la Cud depuis le lancement de l’opération. La première phase a consisté en l’étude des dossiers et la visite médicale. Les aptitudes physiques des candidats étant des critères très importants au vu des missions qui sont les leurs. Le délégué du gouvernement a clarifié certains points et expliqué les critères de recrutement, afin d’éviter des malentendus et des incompréhensions.
Pour ce qui est des critères de recrutement donc, le postulant doit être de nationalité camerounaise, avoir entre 25 et 30 ans, bénéficiant d’une forme physique à toute épreuve, être titulaire d’un brevet d’études du premier cycle (Bepc) ou autre diplôme équivalent, être de bonne moralité, avoir un casier judiciaire vierge. Pour terminer, les candidats retenus vont signer des engagements.
Otric N.
Un corps a été récupéré dans l'épave de l'avion transportant le footballeur Emiliano Sala, qui a disparu des radars le 21 janvier au-dessus de la Manche, a annoncé mercredi le Bureau d'enquête britannique sur les accidents aériens.
Les raisons de l'accident qui a selon toute vraisemblance coûté la vie au joueur et au pilote, David Ibbotson, restent inconnues. Mais en filmant l'épave, les enquêteurs pensent avoir collecté des indices.
« Dans des conditions difficiles », le Bureau d'enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB) et ses entrepreneurs spécialisés ont réussi à récupérer le corps vu précédemment au milieu de l'épave. « L'opération s'est déroulée dans la plus grande dignité possible et les familles ont été tenues informées des progrès réalisés », indique le Bureau d'enquête dans un communiqué.
La carcasse du monomoteur Piper Malibu qui emmenait l'ex-attaquant nantais, 28 ans, et David Ibbotson, un Britannique de 59 ans, dans son nouveau club de Cardiff avait été localisée dimanche. A l'endroit même où l'avion avait cessé d'émettre, dans la Manche, à une vingtaine de kilomètres au nord de Guernesey. Reposant à 67,7 mètres de fond.
Autopsie à venir
« Le corps est actuellement transporté à Portland et sera ensuite autopsié en vue de son identification », a ajouté l'AAIB. « Malheureusement, les tentatives de récupération de l'épave ont échoué », poursuit le communiqué, qui évoque également de mauvaises conditions météorologiques. Les fortes marées dans la zone limitent les capacités d'intervention.
« Bien qu'il n'ait pas été possible de récupérer l'avion, le long enregistrement vidéo effectué par le « Remotely Operated Vehicle », véhicule sous-marin télécommandé, devrait fournir de précieux éléments » pour l'enquête, souligne le Bureau d'enquête.
L'l'AAIB explique que la décision de lancer les opérations de récupération du corps a été prise « après un examen visuel approfondi des lieux de l'accident à l'aide » du ROV. La désincarcération du corps, aperçu dans la carcasse de l'appareil par les équipes de la société Blue Water Recoveries, était la priorité du Bureau d'enquête britannique. Celui-ci a pris le relais dans les recherches de la société privée mandatée par la famille de l'attaquant.
La disparition d'Emiliano Sala, alors qu'il rejoignait son nouveau club deux jours après son transfert, avait provoqué une grande vague d'émotion et d'hommages, tant à Nantes, le club où il évoluait depuis la saison 2015/2016, qu'à Cardiff, le club dont les joueurs et les supporters l'attendaient pour relancer une saison mal engagée.
Le 26 janvier dernier, deux jours après l'arrêt des opérations de secours coordonnées par la police de Guernesey, sa famille avait relancé les recherches pour tenter de le retrouver grâce aux fonds récoltés via une cagnotte en ligne.
David Mearns, le chasseur d'épaves qui a localisé l'appareil dimanche, avait jugé mardi impératif de récupérer le corps. "Le temps presse lorsqu'il s'agit d'un corps, il est donc impératif qu'ils procèdent à la récupération de l'avion et du corps".
« Il n'y a plus d'espoir », avait déclaré lundi le père d'Emiliano, Horacio Sala, sur la chaîne Fox Sports, après avoir longtemps cru à un miracle. « Nous espérons que les deux corps sont à l'intérieur de l'avion. C'est fini, la seule chose que j'espère maintenant, c'est qu'ils le trouvent ».
Nicole Ricci Minyem
Eviter la résurgence de l’EI, trancher le sort de ses combattants étrangers détenus en Syrie, dissiper les tensions entre Kurdes et Turcs : les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la coalition internationale anti djihadistes, réunis par le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, devaient faire face aux multiples casse-tête créés par le départ américain.
En sonnant le retrait en décembre, à la surprise générale, le président des Etats-Unis avait invoqué une défaite totale de l’EI. Mais cette proclamation hâtive a depuis été mise en doute de toutes parts.
La reprise du califat bientôt proche ?
« L’armée des Etats – Unis, nos partenaires de la coalition et les Forces démocratiques syriennes, une alliance arabo-kurde, ont libéré la quasi-totalité des territoires auparavant contrôlés par l’EI en Syrie et en Irak », a déclaré Donald Trump, venu clôturer la réunion au département d’Etat : « L’annonce formelle que nous avons repris 100 % du califat devrait intervenir la semaine prochaine », a-t-il ajouté.
« Je ne veux pas l’annoncer trop tôt », a-t-il précisé, prudent, alors qu’il espérait initialement faire coïncider ce succès avec la réunion de la coalition et prouver ainsi que la mission première des 2.000 soldats américains déployés dans le nord syrien est accomplie.
« Pour autant, les djihadistes qui restent peuvent être très dangereux. Ils ont encore de petites poches, qui seront de plus en plus petites mais peuvent être si dangereuses », a reconnu le locataire de la Maison Blanche, promettant de tout faire pour vaincre jusqu’au dernier membre de la folie de l’EI et défendre nos gens du terrorisme islamique radical »
Avant lui, son secrétaire d’Etat avait déjà admis que l’EI restait une menace dangereuse et appelé les 74 pays et cinq organisations multilatérales membres de la coalition à réaffirmer l’objectif de la défaite définitive du groupe djihadiste, qui a lancé ces dernières années des attentats meurtriers en Europe depuis ses anciens bastions, notamment en Syrie.
Les deux hommes ont une nouvelle fois, appelé les autres pays à participer davantage à l’effort financier de ce combat
Le sort des djihadistes étrangers qui, après avoir combattu sous la bannière de l’EI, ont été arrêtés par les forces kurdes alliées des Occidentaux sur le terrain, est aussi un problème pour plusieurs pays, France en tête. Paris comptait initialement sur les Kurdes pour les juger et les incarcérer sur place, afin de s’épargner d’avoir à gérer leur retour dans un pays encore marqué par les attaques de 2015.
Mais avec le départ des GI’s, le risque est trop grand de voir ces djihadistes se disperser dans la nature et reprendre le combat. Le gouvernement français semble donc se résoudre progressivement à les voir rentrer.
Surtout que Washington s’est invité dans cette équation épineuse : « Les membres de la coalition doivent accepter de reprendre » leurs djihadistes, « les poursuivre en justice et les punir » dans leurs pays respectifs, a lancé Mike Pompeo.
La situation pour les combattants kurdes était à l’ordre du jour
Enfin, la réunion de mercredi devait être l’occasion d’aborder, en coulisses, la situation des combattants kurdes qui risquent de se retrouver seuls face à la Turquie, autre membre de la coalition mais qui les considère comme des terroristes et menace d’une offensive contre eux.
Un projet de zone de sécurité à la frontière turco-syrienne a été évoqué par Donald Trump et par son homologue turc Recep Tayyip Erdogan mais reste controversé et complexe à mettre en œuvre.
Nous sommes engagés dans des négociations avec nos homologues turcs sur ce qui est faisable en termes de zone tampon pour protéger à la fois la Turquie qui a des inquiétudes sécuritaires légitimes à sa frontière, et les Kurdes qui ont combattu avec nous ces dernières années, a affirmé une responsable américaine, refusant d’en dire davantage sur quelle force internationale pourrait superviser une telle zone.
Nicole Ricci Minyem
Les échanges qui ont eu lieu le lundi 4 février 2019 entre Alamine Ousman Mey et et S.E Ayse Sarac ont porté sur les relations bilatérales qu’entretiennent le Cameroun et la Turquie. Au terme de l’audience, l’hôte du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) a indiqué à la presse que le rôle du secteur privé, l’éducation, l’emploi jeune et le commerce ont été aussi au menu des échanges.
L’audience qui a permis aux deux personnalités d’établir un contact, a également permis de faire une évaluation de la coopération et des projets réalisés par le Cameroun et la Turquie. Alamine Ousman Mey passant en revue la coopération sur le plan économique a salué l’évolution de la relation, traduite par une hausse aussi bien des exportations que des importations. Le niveau de la balance commerciale ayant été évoqué, le Minepat a indiqué que celle-ci pourrait connaître une amélioration. Ce qu’il faut c’est de parvenir à renforcer la coopération économique par la promotion du partenariat public-privé, en se basant sur la transformation des produits locaux.
Le secteur agricole et de la transformation a aussi été mentionné. Ici de la bouche du Minepat, on a appris que la Turquie dispose d’un secteur secondaire très développé dont le Cameroun pourrait bénéficier. Surtout qu’avec les partenaires turcs et conformément aux accords de sécurisation de promotion des investissements privés signés en 2012 et ratifiés en 2018, le Cameroun envisage, avec la partie turque de renforcer la promotion des investissements dans le pays pour en tirer meilleur profit.
Pour ce qui est de la coopération dans le domaine sportif, elle est visible avec la construction des infrastructures sportives notamment, le Complexe sportif de Japoma financé à hauteur de près de 140 milliards de FCFA par Exim Bank Turquie.
A titre de rappel, S.E Ayse Sarac succède à S.E Murat Ulkü, qui en fin de séjour au Cameroun est allé faire ses adieux le samedi 29 décembre 2018, au Président de la République. Lors de cette audience, S.E Murat Ulkü a salué la qualité de la coopération bilatérale entre son pays et le Cameroun. En passant en revue les principaux axes de ladite coopération, il a déclaré «une solide amitié existe entre nos deux pays, basée sur un sentiment de fraternité et de solidarité. En 2016, la Turquie a eu une tentative de putsch. Le Cameroun est resté à nos côtés. Nous n’allons jamais oublier ce soutien».
Il avait par ailleurs souligné que la relation entre Yaoundé et Ankara a été diversifiée. «Elle est basée sur le respect et la confiance mutuelle avec un sentiment profond de solidarité. Les axes de la formation des jeunes, de la coopération dans la lutte contre le terrorisme ont été renforcé», avait-il ajouté.
Liliane N.