Comme lors des premiers mouvements d’humeur, ils réclament la programmation des soutenances.
Le climat semble une fois de plus délétère à l’Université de Ngaoundéré. La cause les élèves de l’Ecole de sciences et de médecine vétérinaire (Esmv) sont encore en grève. Et il convient de rappeler que c’est la troisième fois qu’ils organisent des manifestations au sein de cette Université d’Etat. Ils dénoncent le non-respect des engagements pris par le Recteur au cours de la concertation de décembre 2018. Le 4 février 2019, ils étaient près de 480 à prendre part au mouvement d’humeur. Ils ont tout au long de cette journée, barré l’entrée principale de l’Université.
Dans l’édition N°2856 du journal Le Jour qui traite aussi cette information, le porte-parole des élèves plaignants explique : « Nous sommes ici parce que les autorités universitaires et les dirigeants de l’école ne sont pas sérieux. Ils avaient pris un certain nombre d’engagements. Un mois après on se rend compte qu’aucune promesse faite pour endiguer notre première grève n’a été respectée. Le Directeur de l’Esmv nous traite comme de moins que rien. Le Recteur reste fermée sur elle-même. On nous méprise et nous insulte».
Le journal Le Jour rapporte que d’après le calendrier publié par le Directeur de l’Esmv, les soutenances des mémoires de fin d’études pour les 4e et 5e promotions devaient se déroulées du 12 janvier au 25 janvier 2019. Les examens pour la 5e promotion devaient se tenir le 12 janvier et la publication des résultats finaux était prévue pour le 9 février 2019. Mais rendu à ce jour, il n’y a eu ni examens ni soutenances. Approché par notre confrère, aucune information n’a été donnée au rectorat. D'après le Directeur de l’Esmv vu par Le Jour, la situation est causée par des tensions de trésorerie. Il a indiqué à notre confrère que les frais de soutenance des mémoires de fin d’études s’élèveraient à plus de 10 000 000 FCFA. « Somme que ne dispose pas son établissement. Il ajoute que les autres engagements pris par la direction et l’Université sont en train de trouver solution », peut-on lire dans les colonnes du journal.
Au début du mois de décembre 2018, les élèves de l’Esmv ont organisé un mouvement d’humeur. Ils avaient paralysé le Rectorat de l’institution universitaire, organisé des sit-in et perturbé le déroulement des cours. Ils réclamaient en plus de ce qui a été suscité, et entre autres des enseignants, des salles de cours, la publication des notes de l’année 2015-2016, la mise à la disposition des bus pour les déplacements à Wakwa.
Il faut savoir que certaines de ces réclamations datent de depuis janvier 2017. Notamment la construction de nouvelles salles de cours, l’harmonisation du calendrier académique, l’organisation des soutenances et le recrutement d’enseignants.
Liliane N.