Selon le porte-parole du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), l’arrestation de Maurice Kamto, actuellement détenu à la police judiciaire à Yaoundé, « attire les regards sur la forfaiture qu'il dénonce dans le cadre du Plan national de résistance ». Il l’a fait savoir sur les antennes de RFI ce mardi.
Olivier Bibou Nissack affirme que « les manifestations obéissent à un régime, et constitutionnel et légal, clair, au Cameroun. Alors, dans notre cas, en essayant l’exercice du dépôt des déclarations, nous avons essuyé, au moment où je vous parle, de façon systématique, plus d’une centaine de fins de non-recevoir ». Il estime que l’attribution au MRC de la responsabilité des casses dans les ambassades du Cameroun à l’étranger est une inexactitude. « Vous savez, quand on va se balader au village de la fraude électorale, on finit toujours par se retrouver au pays de « et si je mentais ». Cette facilité à dire des inexactitudes, à porter de fausses accusations, qui s’est d’ailleurs illustrée dans l’usage de faux procès-verbaux accréditant de faux résultats présidentiels au Cameroun, cela, nous n’en attendions pas moins de la part du régime », estime-t-il.
« Le gouvernement illégitime de Yaoundé incrimine d’abord et ensuite procède à une enquête. Non seulement c’est une accusation fallacieuse, mais elle n’est pas fondée, parce que le Plan national de résistance repose sur le recours exclusif à la non-violence et à des manifestations pacifiques », ajoute le porte-parole du MRC.
Olivier Bibou Nissack a également profité du micro de RFI pour indiquer que le dossier concernant Maurice Kamto « est totalement vide, étant donné qu’au niveau des manifestations qui ont été menées dans le cadre du Plan national de résistance et notamment la marche blanche du 26 janvier, il n’y a eu, sur l’ensemble du territoire national, que des manifestations pacifiques, avec des manifestants qui, lorsqu’ils étaient menacés d’être chargés par les forces de l’ordre, appliquaient les consignes. Et les consignes étaient: « Vous vous asseyez, ou alors vous levez les bras au ciel et vous chantez l’hymne national ». Les manifestants ont suivi la consigne », explique-t-il.
Commentant l’arrestation de Maurice Kamto et de ses partisans sur les mêmes antennes de RFI il y a quelques jours, le ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement, René Emmanuel Sadi, a indiqué que le gouvernement n’a « fondamentalement rien contre le MRC ». «Nous pensons que le ministre du gouvernement illégitime en question fait de l’humour et c’est un humour de mauvais goût. Parce qu’au moment où nous parlons, le MRC fait, en effet, partie d’une sorte de programme ciblé de décapitation», a répliqué Olivier Bibou Nissack.
Otric N.