Des partisans de la marche organisée par le Mrc prévoient d'autres manifestations le 06 février.
Dans un communiqué qui circule dans les réseaux sociaux, un dénommé Rodrigue Damtat, membre du comité d’organisation de la marche prévue le 6 février 2019 en Belgique, affirme que les initiateurs de ce mouvement n’entendent pas s’arrêter, aussi longtemps que le Président de la République élu, selon la proclamation des résultats par la cour constitutionnelle, reste au pouvoir.
« Aussi longtemps que le régime clandestin et illégitime continuera à assassiner le peuple, les camerounais partout dans le monde, au pays et dans la diaspora ne se donneront point de repos … » écrit Rodrigue Damtat. Continuant dans la même logique de haine et d’incitation à la violence ainsi qu’au désordre public, le communiqué de ce groupe de personnes précise : « Nous voulons attirer l’attention de la communauté nationale et internationale, sur l’inexistence des droits de l’Homme et de la démocratie au Cameroun - Pendant ces deux heures de marche, il est question pour nous, de dire à ceux qui, jusqu'ici n'ont pas accordé un regard sur la situation critique du Cameroun, que le Cameroun est sur un volcan non éteint dont les activités sismiques risqueront de tout balayer sur son passage si rien n'est fait pour sanctionner le pouvoir illégitime de Monsieur Biya au Cameroun qui s'est autoproclamé le 7 octobre dernier souverain inamovible du Cameroun… ».
Rodrigue Damtat et ses camarades veulent convier plus de personnes à leurs actions d’incitation à la révolte. Dans le même communiqué, il est stipulé ceci qu’« A Bruxelles tout comme dans plusieurs autres pays, où des manifestations similaires sont organisées, ces dernières qui se veulent symboliques ont pour but de : Soutenir les victimes de la répression des libertés publiques au Cameroun, spécialement dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest - Demander la libération immédiate et sans conditions du Pr. Maurice Kamto et de toutes les personnes ayant fait l'objet d'arrestations arbitraires, d’enlèvements et de séquestrations suite à la marche pacifique du 26 janvier dernier au Cameroun - Demander la Libération toutes les personnes détenues dans le cadre de la crise anglophone - Demander l'ouverture d'un Dialogue National Inclusif sur la crise anglophone et la réforme des institutions électorales -Dénoncer le hold-up électoral du pouvoir RDPC à l'issue de la récente élection présidentielle.
Quelques questions restent sans réponses, au sein de la classe politique camerounaise, surtout après la sortie du communicateur du mouvement pour la renaissance du Cameroun lors d’une émission télé dans une chaîne privée nationale : Quelle aurait été la posture du Pr Maurice Kamto, si l’indigence mentale des personnes qui s’en sont prises à certaines représentations diplomatiques du Cameroun avait réussi ? Pourquoi, en tant que homme de loi, n’a-t-il pas pensé à faire une sortie médiatique ou tout au moins à commettre un communiqué, si son mouvement et lui ne se sentaient pas solidaires des actions posées par ceux qui ont mis sa photo en lieu et place de celle du Président Paul Biya ? Des questions simples qui méritent des réponses tout aussi simples, mais qui se font malheureusement encore attendre.
Nicole Ricci Minyem