Entre rançon des malades, prise en charge tardive entraînant la mort des patients, incompétence de certains membres du personnel soignant, la liste des manquements est longue.
L'association des médecins s'engage à remédier à la situation des hôpitaux camerounais, afin de redorer le blason de la médecine dans notre pays. Il s'agit pour ce regroupement de renverser la tendance en mettant les patients au centre des préoccupations des médecins et du personnel soignant. L'ambition avouée est d'administrer aux patients des soins de qualité respectant toutes les règles dans le domaine. Les objectifs de cet association de déclinent sur plusieurs points :
D'abord, l'exercice d'une médecine aux normes au Cameroun. Une médecine de qualité qui s'appuie sur les évidences scientifiques. Ensuite, l'amélioration des conditions de vie des médecins camerounais ainsi que de tous les professionnels de la santé dans notre pays. Et la troisième chose à laquelle les dirigeants de cet organisation, contribue activement en favorisant l'accès des populations aux soins de qualité.
Pour parvenir à ces objectifs, le rapprochement avec les populations, la formation des médecins et des plaidoiries pour l'amélioration des conditions de vies des médecins, sont entre autres, les actions qui seront menées. Les premiers jalons ont commencé à être posés le mercredi, 30 janvier dernier avec la tenue de la conférence post-universitaire qui s'est tenue à Douala sur l'hypertension artérielle.
Seulement, le malaise est tellement profond dans ce corps de métier qu'il sera difficile pour cet association de redresser la pente avec facilité. Les chantiers sont énormes et les défis sont grands. Il faudrait comme préalable pour la bon'e pratique de la médecine, avoir un plateau technique de qualité. Impossible pour des pédiatres de couver convenablement et prendre en charge comme il se doit un nourrisson en l'absence de couveuses en nombre suffisant et de bonne qualité.
De plus il est nécessaire d'équilibrer le ratio entre quantité de médecin pratiquant et la démographie. Ce qui exige que plus de médecin praticien soit mis à la disposition du service public. Aussi, il serait peut être temps de parler du traitement des personnels de la santé dans notre pays. On les compte parmi les corps de métier mal rémunérés au Cameroun. Ce qui peut justifier l'exile de plus en plus croissant de nos cerveaux en médecine. Autant de préalables sur lesquels les membres de l'association des médecins du Cameroun devrait s'étendre pour prétendre soigner la corporation.
Stéphane Nzesseu.