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L’ancien secrétaire général de la présidence de la République, et ancien médecin personnel de Paul Biya demande à ce dernier d’arrêter la rhétorique guerrière sur la crise anglophone. Il livre quelques pistes de solutions.

 

Monsieur le Président,

Au moment où notre Nation, lentement mais fatalement s’en va glissant vers une déréliction certaine, ébranlée et fissurée qu’elle est dans l’essence même de ses fondements historiques, la spontanéité de ma plume téméraire interpelle dans son élan le citoyen patriote que je suis. Lui résister eût été une manifeste malhonnêteté intellectuelle vis-à-vis de vous, vis-à-vis de mon pays, et même un coupable reniement de mes propres convictions. C’est pourquoi, à toutes mes différentes et précédentes interventions médiatiques, je viens respectueusement joindre cette lettre ouverte à votre intention.

En prologue, permettez que je vous propose la visite de ce bref quatrain de Nicolas de Lyre, pouvant susciter quelques réflexions lumineuses dans la recherche d’une solution définitive au problème existentiel qui nous taraude, à savoir la guerre civile dans les zones du Nord-Ouest et du Sud-ouest de notre pays :

 

La lettre enseigne les faits

L’allégorie ce qu’il faut croire

La morale ce qu’il faut faire

L’anagogie ce vers quoi il faut tendre. »

La suite de ma réflexion s’articule sur les 4 volets suivants :

Un rappel synoptique des faits historiques ;

Le déclenchement de la crise ;

Les conséquences ;

La proposition de solutions.

 

Rappel synoptique des événements historiques

En février 1916, en pleine 1ere guère mondiale, l’Allemagne perd le Kamerun sous les assauts franco-britanniques. Un accord de partage (la première division non consentante de notre pays) est organisé entre la France et la Grande-Bretagne. Les 4/5 du territoire vont à la France et le 1/5 à la Grande-Bretagne divisé en 2 parties, le Northern Cameroon et le Southern Cameroon.

En 1922, par un accord de mandat de la Société des Nations (SDN), la France régira l’administration en zone francophone et la Grande-Bretagne en zone anglophone. A l’issue d’une 2e guerre mondiale, confirmant la défaite allemande, l’ONU confirmera cette répartition. En conclusion, à l’issue des 2 guerres mondiales, le Kamerun allemand sera divisé en 3 Etats : le Cameroun francophone et les 2 Cameroons anglophones : le Northern et le Southern Cameroons.

 

a/ De 1957 au 6 novembre 1982 : Régime du Président Ahmadou Ahidjo

Le 1er janvier 1960, le Cameroun francophone devient indépendant, sous la dénomination de République du Cameroun.

Les 11 et 12 février 1961, un plébiscite est organisé dans les 2 territoires, Northern et Southern Cameroons par les Britanniques, sous l’égide de l’ONU : le Northern choisira l’union avec le Nigeria et le Southern, l’union avec la République du Cameroun.

Du 16 au 22 juillet 1961, la Conférence de Foumban permet que les 2 Etats restant s’accordent pour la création d’un Etat fédéral : le 1er octobre 1961, une nouvelle Nation est née : la République Fédérale du Cameroun.

Le 20 mai 1972, le Président Ahmadou Ahidjo organise un referendum sur la fin du système fédéral en vigueur et la réunification de l’Etat oriental avec l’Etat occidental. Le « Oui » l’emporte et le pays devient la République Unie du Cameroun.

La rupture d’avec le travail d’unité, remarquablement accompli par l’ancien Président Ahmadou Ahidjo et les différents acteurs politiques de l’époque, fut une erreur inqualifiable.

 

b/Période du régime du Président Paul Biya, à partir du 6 novembre 1982.

Une démarche pour le moins curieuse vient remuer les cendres du passé par la loi no 84-1 du 4 février 1984, modifiant unilatéralement la dénomination du pays : la République Unie du Cameroun devient la République du Cameroun.

Erreur aussi politique qu’historique, ce changement sémantique sera malheureusement entériné au forceps lors de la révision de la Constitution du 18 janvier 1996, et sera ressenti de la part des Camerounais issus de la zone anglophone, comme un camouflet, une humiliation, un authentique mais incompréhensible reniement par le mépris d’un consensus historique mutuel d’unité dans le respect le plus absolu de la diversité… Erreur qui se paie très cher aujourd’hui, avec des conséquences pour le moins dramatiques…

 

Le déclenchement de la crise

 

En octobre-novembre 2016 : On assiste à des revendications corporatistes des Avocats et des Enseignants au Nord-Ouest et du Sud-Ouest, revendications tout-à-fait légitimes et qui, pour d’autres raisons, pourraient être faites dans n’importe quelle région de notre pays. Le système en place, par incompétence et une légèreté habituelle, en sous-estime les fondements. A cette désinvolture, il faut ajouter la non-application de la Constitution depuis plus de 20 ans. En outre, la répartition effective du pouvoir central dévoile une iniquité flagrante et ahurissante au Sommet de l’Etat : les francophones occupent depuis fort longtemps les postes majeurs :

Le Président de la République est francophone ;

Le Président du Sénat est francophone ;

Le Président l’Assemblée Nationale est francophone ;

Le Président du Conseil Economique et Social est francophone ;

Le Président du Conseil Constitutionnel est francophone ;

Le Président de la Cour Suprême est francophone ;

Le Premier Ministre, enfin, est anglophone.

Précédée par cet état des choses, une répression aveugle de ces revendications vient ouvrir largement la brèche où les partisans de la sécession viendront malheureusement s’engouffrer. Ma conviction est que nous aurions pu agir rapidement pour empêcher l’aggravation de cette situation. Ça n’a pas été le cas et je le regrette profondément.

 

Les conséquences

Elles sont désastreuses, la première étant la mise à rude épreuve de l’essence même de notre unité nationale. A la suite de nombreux et laborieux échanges, compromis devenus historiques, le Cameroun avait réussi, par la sagesse d’interlocuteurs patriotes des 2 cotés, francophones et anglophones, à bâtir un socle où devaient venir se fondre les différences et créer ainsi une unité dynamique. Cette unité devait être nourrie par la diversité de l’une et l’autre partie. En écoutant les uns et les autres, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, anglophones et francophones confondus, le Cameroun profond, unanime, tient à son unité. Cet heureux constat peut faciliter la recherche de solutions appropriées par la suite.

En attendant, les conséquences de cette guerre civile sont horribles. Tenez,

Monsieur le Président, quelques chiffres :

 

A) En pertes humaines et conséquences démographiques :

200 membres de nos forces de l’ordre et plus de 500 civils tués : une cruauté et une barbarie révélées par des images insoutenables.

L’exode des refugiés est massif, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays : selon l’UNHCR, les refugiés au Nigeria sont d’environ 30 000 Camerounais ; 4/5 sont des femmes et des enfants dont la scolarisation est sévèrement compromise. A l’intérieur, plus de 75 000 personnes déplacées ;

Des enlèvements d’une dizaine de Chefs d’entreprises, de hauts responsables et commis de l’Administration. Bref, environ 437.000 Camerounais ont fui leur domicile, dont 246.000 au Sud-Ouest et 191.000 au Nord-Ouest, un décor véritablement catastrophique.

Des villages incendiés et ravagés.

Des villages incendiés et ravagés.

 

B) Conséquences économiques et sociales

En référence à une étude détaillée du Groupement Inter-patronal du Cameroun (GICAM) du 13 septembre 2018, nous avons retenu quelques chiffres :

Un manque à gagner en termes de chiffres d’affaires de 269 milliards de FCFA dans les secteurs suivants :

Industries agro-alimentaires

Agro-industries locales

Télécommunications

Filières café-cacao

Services agricoles

Distributions, etc.

Un manque à gagner immédiat de 6 milliards de FCFA de recettes fiscales pour l’Etat au titre de l’acompte de l’impôt sur les sociétés.

Des pertes d’emplois dans le secteur formel des entreprises agro-industrielles évaluées à 8 000 emplois, à ajouter aux 6400 emplois perdus sur les sites en arrêt de production des agro-industries du fait de cette guerre civile.

La chute conséquente des recettes d’exportations évaluée à 20%, car 45% du cacao camerounais provient du Sud-Ouest et 75% du café arabica du Nord-Ouest.

Le taux de chômage dans l’agriculture est en hausse de 7% : en exemple, la CDC (2e employeur après l’Etat), n’a que 7 sites fonctionnels sur les 20 au total…

En guise de synthèse, cette crise a des conséquences humaines, économiques et sociales désastreuses. Chaque jour qui passe en amplifie la dimension et la profondeur. La routine de la désolation, de l’insécurité, s’installe dans l’indifférence générale. Le feu et le sang de nos frères et sœurs citoyens s’entremêlent dans un enfer ardent. Horresco referens !

 

Monsieur le Président,

J’ai la certitude qu’en parcourant ces quelques lignes, qui viennent s’ajouter à votre information quotidienne, vous compatirez avec votre peuple, aujourd’hui hagard de sa détresse !

-Solutions préconisées :

Monsieur le Président, vous conviendrez avec moi que les mesures préconisées jusqu’à présent sont demeurées infructueuses. Souffrez tout autant d’en faire ce constat avec moi :

La création par décret d’un organe de promotion du bilinguisme : pléthorique et couteux, il s’est avéré inefficace, car cette crise n’est pas un problème de langue et de culture.

La libération par décret de 289 individus : un geste certes de bonne volonté, mais périphérique quant à l’essence même du problème.

Des tentatives de rencontres et d’échanges informels à différents niveaux, intérieurs et extérieurs de la société civile… tout aussi infructueuses…

Et surtout, « the last but not the least », votre détermination clairement affichée d’anéantir par la force les partisans de la sécession au cours de vos multiples interventions médiatiques.

 

Monsieur le Président,

Toutes ces mesures ont plutôt créé et exacerbé la radicalisation ; chaque jour qui passe enlise la situation et chaque mort de nos citoyens est une mort de trop. Toute guerre, d’où qu’elle vienne est la négation de l’humanité par elle-même. Cette guerre civile qui détruit notre Nation en est l’anéantissement même.

Cette insécurité permanente pèse et pèsera lourd dans notre univers sociopolitique. J’avais préconisé avec véhémence de surseoir aux élections présidentielles. Mon appel fut étouffé… Je reste persuadé que vouloir reprendre des élections législatives et municipales sans résoudre le drame que vit notre pays au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, c’est augmenter les frustrations chez nos compatriotes et cela risque d’être une fois de plus mal pris ou mal interprété sur le plan national et international. Aujourd’hui, la suite des événements appelle à de nouvelles recommandations et à des solutions sans délai, présidées et ordonnées par vous-même.

 

Conclusion :

Recommandations :

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, je vous suggère respectueusement de surseoir à tout suffrage électoral aussi bien les législatives que les communales. Non seulement l’insécurité qui règne dans le pays en interdit l’application des règles démocratiques, mais le code électoral en vigueur étant essentiellement anti-démocratique, organiser des élections dans ces conditions serait entériner la sécession de fait de notre Cher pays, responsabilité trop lourde à porter pour tout leader, et qui plus est, pour celui qui s’est engagé à laisser en héritage une « Nation Unie et indivisible dans sa diversité».

En tout état de cause, les résultats issus de telles élections, quels qu’ils soient, entraîneraient des contestations tout aussi incontrôlées et alimentant le cycle de la violence. La priorité des priorités, comme je l’ai affirmé de nombreuses fois, c’est la résolution de la crise dite anglophone, dans les 2 régions de notre pays : le Sud-Ouest et le Nord-Ouest.

Proposition de solutions :

Une adresse solennelle, médiatisée, du Président de la République, à la Nation, ordonnant l’arrêt des hostilités sans délai, déclenchant le retrait du dispositif militaire de ces 2 zones, dans le respect des règles de sécurité bien évidemment.

Ouvrir en même temps des Assises Nationales présidées par le Président de la République lui-même, réunissant tous les représentants des forces vives de la Nation : majorité et opposition politiques, religieux, société civile sans oublier les représentants des partisans de la sécession…

Débats ouverts concernant notamment une armistice et les conditions d’une éventuelle amnistie…

Débat sur le code électoral et sur le mode de désignation des membres d’Elecam, préalables nécessaires pour détendre l’atmosphère politique. Mais surtout pour accéder à un minimum de démocratie à laquelle aspire notre société depuis si longtemps déjà.

Clôture des Assises par le Président de la République lui-même, étant entendu que les résolutions retenues par ces Assises seront exécutées et suivies par un organe « ad hoc » issu des assises. Le président peut, par un tel acte, redonner espoir aux Camerounais.

Enfin, pour détendre l’atmosphère sociopolitique particulièrement fébrile en ce moment, je vous suggère respectueusement la libération du Professeur Maurice Kamto et ses partisans, étant entendu que ceux qui ont vandalisé les Ambassades de la République du Cameroun en Europe (Paris, Berlin, …) doivent être poursuivis selon la Loi.

Telles sont, à l’aune d’une analyse profonde, les réflexions que j’ai bien voulu partager avec vous dans l’intérêt supérieur de notre pays.

Aujourd’hui, le 13 Février 2019, je viens vous souhaiter un Joyeux anniversaire. Monsieur le Président, que Dieu vous bénisse.

En attendant, Monsieur le Président, je vous prie d’agréer ma très haute considération. 

La dotation du ministre d'Etat a été remise aux élèves de la maternelle et du primaire, ainsi qu'aux enseignants de l'arrondissement de Minta.

 

Les élèves de la maternelle et du primaire ainsi que leurs enseignants ont reçu une motivation financière de Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence de la République (Sg/Pr). D’après notre confrère qu quotidien Le Jour, chaque élève de Minta a perçu la somme de 1000 FCFA et chaque enseignant, 5000 FCFA. Au total il y a eu 1223 élèves bénéficiaires et 30 enseignants tous répartis dans les huit écoles de l’arrondissement de Minta situé dans le département de la Haute Sanaga. La cérémonie y relative a eu lieu le 11 février dernier lors de la célébration de la 53ème édition de la Fête de la Jeunesse.

« Nous sommes réconfortés de savoir qu’il y a des personnes qui nous suivent et nous soutiennent dans notre difficile et pénible tâche », a déclaré Yvette Bidoung la Directrice de l’école publique de Nio. C’est en sa qualité d’élite de cette localité que Ferdinand Ngoh Ngoh le Sg/Pr a posé cette action ci-haut décrite. « L’élite dans son ensemble s’implique fortement dans l’éducation des enfants et cette attitude est source de motivation psychologique pour les enseignants de toute la communauté éducative, c’est très important », a déclaré Benjamin Etolo Kessock, l’inspecteur d’arrondissement de Minta.   

Pour brièvement parler de Ferdinand Ngoh Ngoh, il faut rappeler qu’il est devenu ministre d’Etat lors du dernier remaniement ministériel.  

En tant que Sg/Pr, il reçoit du Président de la République toutes directives relatives à la définition de la politique de la Nation, il suit l’exécution des décisions prises par le Président de la République, il coordonne l’action des administrations rattachées à la présidence de la République ainsi que précisées aux articles 5 et 37 du présent décret, il instruit les dossiers que lui confie le président de la République et suit l’exécution des instructions données, il soumet à la signature du président de la République les projets d’actes de toute nature émanant, soit des services du Premier ministre, soit des administrations rattachées à la présidence de la République, il assure la mise en forme, en liaison avec le secrétaire général des services du Premier ministre ou des ministres concernés, des projets de loi à soumettre à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Par ailleurs il assure la préparation des correspondances présidentielles relatives au dépôt des projets de loi sur les bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat, du Conseil économique et social en ce qui concerne les demandes d’avis ou d’étude sur des projets de textes à caractère économique et social, ainsi que du contrôle supérieur de l’Etat, il veille à la réalisation des programmes d’action approuvés par le président de la République et impartis aux chefs de départements ministériels et aux services relevant de la présidence de la République, il prépare les conseils ministériels, en liaison avec le secrétaire général des services du Premier ministre, les conseils restreints, les conseils et commissions présidés par le président de la République, il assure l’enregistrement des actes réglementaires signés et des lois promulguées par le président de la République, ainsi que leur publication au journal officiel, il assure la tenue et la conservation des archives législatives et réglementaires, il exerce le rôle de conseil juridique de la présidence de la République et des administrations rattachées.

Liliane N.

D’après Irène Yanpelda expert en Energies renouvelables et chef de l’entreprise Water & Energy Easier Y-System, le septentrion a par contre un potentiel énorme en la matière.

 

Dans une interview accordée au journal Repères, Irène Yanpelda explique que son choix de se retrouver dans le secteur des énergies a été motivé par le fort déficit énergétique qui se veut criard dans la partie septentrionale du Cameroun.

« Le potentiel énergétique est énorme dans la partie septentrionale, le besoin y est. Vous allez constater que plus de 70% de la population dans le Grand Nord souffre du manque d’électricité, du manque d’énergie. Il y a beaucoup d’oubliés dans les zones rurales. Vous allez dans un village par exemple, il n’y a même pas une ampoule qui brille, encore moins de l’eau. Imaginez dans quelles conditions les enfants fréquentent. Vous voyez qu’il y a le besoin qui s’impose naturellement. C’est la raison pour laquelle j’ai fait le choix de cette filière », explique-t-elle.   

En sa qualité d’expert, Irène Yanpelda a pris part à l’atelier national des villes et collectivités locales sur la Convention des maires pour l’Afrique subsaharienne sur le climat et l’énergie. Cet atelier s’est déroulé la semaine dernière à Yaoundé. Et une trentaine de femmes a été formée sur les énergies renouvelables, notamment sur le montage, l’assemblage, la réparation des kits lampadaires photovoltaïques et sac à cuisine. La formation a été dispensée par Water & Energy Easier Y-System.

« C’est en ma qualité de chef d’entreprise que j’ai été spécialement invitée pour encadrer les femmes. En tant que femme, il est possible de trouver des solutions pour sa communauté. Je suis un modèle pour les autres femmes. Par exemple, nous sommes en train d’initier les femmes au montage des modules solaires. Ma présence permet de démystifier le secteur, de le rendre accessible à tout le monde. On n’a plus besoin d’importer la technologie. Nous sommes là pour répondre aux besoins de la société », explique Irène Yanpelda.   

Pour parler en bref de l’atelier suscité, il a réuni une soixantaine de Maires. Ils ont été outillés par rapport aux challenges climatiques et énergétiques. L’occasion a été idoine pour un partage d’expériences en matière des opportunités de développement durable qu’apporte la lutte contre le dérèglement du climat au niveau local. Notamment le rôle des partenaires privés dans le financement des projets et les pistes de financements. 50 municipalités ont donné leur accord à la Convention des Maires pour l’Afrique subsaharienne sur le climat et l’énergie initiée en 2015.

Liliane N.

Lors de la toute première conférence semestrielle des gouverneurs de l’année 2019, Emmanuel Nganou Djoumessi a présenté les mesures d’accompagnement des maîtres d’ouvrages et le suivi de l’entretien routier.

 

Outre les problèmes sécuritaires, la première conférence semestrielle des gouverneurs a donné lieu à des explications portées sur la décentralisation de l’entretien routier. En maître du département ministériel en charge des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi a fait une communication sur la définition du maître d’ouvrage. Il a donc été rappelé que conformément au décret N°2018/366 du 20 juin 2018 portant Code des marchés publics, le maître d’ouvrage est le « chef de département ministériel ou assimilé, chef de l’exécutif d’une collectivité décentralisée, directeur général et directeur d’un établissement public, représentant l’administration bénéficiaire des prestations prévues dans un marché ».  

Aussi il a été dit que les gouverneurs et les préfets des départements peuvent être les maîtres d’ouvrage délégués. A ce titre-là, ils vont exercer en qualité de mandataire de maître d’ouvrage. Ils vont donc bénéficier comme accompagnement du ministère des Travaux publics, une expertise nécessaire. Toujours dans sa posture de maître d’ouvrage, le Mintp dans les mesures d’accompagnement d’entretien routier, intègre également la gestion des routes communautaires.

Il convient de rappeler que le réseau du Cameroun s’étend sur un linéaire d’environ 122 000 Km dont plus de 100 000 Km de routes communales. Surtout que depuis 2010, avec le début de transfert de ressources aux Communes « l’enveloppe budgétaire mise à la disposition de chacune des 306 communes pour les opérations d’entretien routier a pratiquement triplé en sept ans ».  Pour ce qui est des routes nationales on a environ 9 370 Km, 13 924 Km de routes régionales. Environ 7000 Km de ce réseau est bitumé, ce qui représente 5,7 % du linéaire total. Avec un budget de 361 342 milliards de F de crédits de paiement en 2019, dont 296 1 milliards de budget d’investissement et 65,2 milliards de budget de fonctionnement.

On a par ailleurs appris qu’Emmanuel Nganou Djoumessi entend entre autres rétablir le réseau routier à un niveau acceptable à travers l’entretien et la réhabilitation de nombreuses routes en terre.

Liliane N.  

 

L’opérateur prévoit dans son programme 2019, d’effectuer d’importants travaux de renforcement et de sécurisation des réseaux dans les villes de Douala et Yaoundé.

 

Il est question pour le concessionnaire du secteur de l’électricité au Cameroun de moderniser ses équipements afin d’optimiser la disponibilité de l’énergie dans les principales villes.

Energie of Cameroon (Eneo) prévoit ainsi de remplacer au total 170 kilomètres de tronçons de lignes aériennes et souterraines, moyenne tension dans les villes de Yaoundé et Douala pour doubler leur capacité de transit d’énergie et renforcer la sécurité des ouvrages, selon Eco Matin qui cite un communiqué de l’entreprise. Les lignes aériennes devant être construites essentiellement sur des poteaux en béton.

Sur un budget d’investissement de 47,3 milliards de FCFA pour l’année 2019 (en croissance de plus de 30% par rapport à 2018), 26,2 milliards de FCFA ont été alloués au renouvellement, au renforcement, à la sécurisation et aux extensions de réseaux de distribution d’énergie électrique.

L’état de saturation de certains équipements du réseau de distribution de l’électricité ayant atteint un seuil critique, Eneo informe que l’objectif poursuivi à travers l’exécution de ce plan d’action est d’accroître la capacité d’alimentation et d’améliorer significativement la disponibilité de l’énergie électrique dans ces villes. D’après les experts de l’entreprise, les travaux s’étendront sur une période de cinq mois et vont nécessiter des coupures pour des raisons de sécurité.

La modernisation des équipements chez Eneo passe par l’installation des compteurs communicants, une des solutions technologiques utilisées dans le processus de transformation du service public d’électricité. Au cours de la première phase pilote de l’implémentation du prépayé dans la zone de Douala Sud (New-Bell), 1000 compteurs ont été installés. Ce qui a permis de déterminer les premières conditions du succès de ce nouveau mode de consommation et de comptage. Un accord a été signé entre Eneo et la SIC, visant à accélérer l’implémentation du prépayé d’Eneo, et ainsi offrir toutes les clés de l’extension de ce mode à grande échelle, a déclaré Joël Nana Kontchou, directeur général d’Eneo.

Le budget d’investissement d’Eneo pour l’année 2019 s’élève à 47,3 milliards de FCFA, en croissance de 30% par rapport à 2018. Plus de la moitié de ce montant, soit 26,2 milliards FCFA, est allouée au renouvellement, au renforcement, à la sécurisation et aux extensions de réseaux de distribution d’énergie électrique. Ce programme participe en effet du respect de certains engagements pris par Eneo lors de la signature du troisième avenant aux contrats de concession qui le lie avec l’Etat du Cameroun. Il s’agit principalement des engagements pris pour la modernisation de l’exploitation, la vulgarisation des compteurs communicants (Post ou Prepaid), l’amélioration de la sécurité et de la qualité de service.

Otric N.

 

 

Le taux d’exécution physique est de 76.36%, une baisse par rapport  à l’année précédente où il affichait 91.95%. Le constat a été fait, lors des assises de la deuxième session de l’exercice 2018 du Comité national de suivi et d'exécution s’est tenue en début de weekend dernier à Yaoundé.

 

 

Quelques raisons ont été évoquées au cours des assises, notamment la poursuite de la mise en œuvre du programme économique et financier, les nouvelles réformes des finances publiques et des marchés publics, l’accélération des projets de la Coupe d’Afrique des nations, la persistance de l’insécurité dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest du pays.

A ces raisons, on peut ajouter l’insuffisante qualification des ressources humaines au sein de certaines entreprises adjudicataires, le non respect des délais contractuels, le retard dans l’exécution de nombreux projets. On parle par ailleurs du manque de production des plans d’engagement dans les délais, le refus ou encore l’incapacité de maîtriser les procédures liées aux subventions d’investissements et aux fonds de contrepartie, le retard dans le paiement des décomptes…

 

Certaines réalisations ont néanmoins été faites. Selon Rosette Ayayi, présidente du comité national de suivi de l’exécution physico – sanitaire de l’investissement public : « le tableau n’est pas aussi sombre. Il s’agit par exemple du taux d’engagement, du taux de liquidation,  du taux d’ordonnancements. Le plus inquiétant demeure le taux d’exécution physique… ».  

 

Budget d’Investissement Public 2019

Ce dernier  a été lancé il y’a quelques mois et, tous les  départements ministériels ont été interpellés afin de prendre des mesures pour l’amélioration de son exécution. Au cours des assises de Yaoundé, des experts ont invité toutes les parties prenantes à œuvrer pour une convergence entre les plans d’engagement et, les plans d’ordonnancement, malgré les difficultés financières. Il a aussi été question de la contraction de délais de démarrage de l’exécution du budget, de la tenue permanente des cadres de concertation mensuelles autour de l’autorité administrative, d’une meilleure appropriation des procédures de la commande publique et de l’exécution physico- financière du Budget d’investissements public par les intervenants de la chaîne d’exécution. Un programme qui  doit suivre un calendrier rigoureux.

Le budget 2019 du Cameroun s’élève à 4805,5 milliards de francs CFA : « Il connait une hausse modérée de 161 milliards de FCFA (+3,4 %) par rapport à la loi de finance rectificative de juin 201, avait précisé l’ancien Premier ministre, Philémon Yang, qui le présentait le 21 novembre 2018 devant les membres du  Parlement.

Ce budget enregistre un déficit de 482,6 milliards de FCFA, soit 2,2 % du PIB 2019 tel qu’anticipé par le FMI. Conformément avec l’accord conclu avec l’organisation de Bretton Woods en 2017, le Cameroun a pour objectif de ramener son déficit budgétaire à 2%  du Plan d’Investissement Public en 2019, contre -2.3% en 2018. Le déficit courant, quant à lui, connaîtra une légère hausse à 2,9 % l’année prochaine – il était estimé à 2,5 % en 2018.

 

Nicole Ricci Minyem

L’arrondissement de Dembo dans la région du Nord, connaît une augmentation du nombre d’enlèvements depuis quelques semaines.

 

Plus de 10 personnes ont été enlevées dans l’arrondissement de Dembo en une semaine. Selon Hasana Sadou, commerçant dans la ville de Dembo, « dire que quelqu’un a été enlevé à Dembo, c’est devenu une banalité. Ça n’émeut plus personne. On enlève les gens régulièrement et chacun à la solution à son problème. Les coupeurs de route et les enlèvements sont tellement fréquents qu’on finit par s’accommoder sans le vouloir. Les familles payent parfois le prix de la rançon sans informer les autorités. Ce ne sont pas les étrangers qui coupent les routes ou enlèvent les gens, mais nos propres frères. Ils savent comment tenir leurs victimes ».

Dans la nuit du 08 au 09  février 2019, aux environs de 24 heures, des bandits armés ont encore fait irruption chez  M. Djibrilla : « Après avoir fouillé les coins et les recoins de la concession de M. Djibrilla, ils l'ont  enlevé, son père ; et son petit frère et après ils ont relâchés son père et son petit frère », indique un comité de vigilance ayant requis l’anonymat à Dembo.

Il ressort de ce phénomène de prise d’otages, et d’après les sources des victimes directes de la situation d’insécurité à Dembo que les malfrats qui opèrent dans cet arrondissement seraient pour la plupart des Bororos. Une bonne partie de ces Bororos sédentarisés sont aussi victimes des exactions des Bororo nomades qui procèdent à des enlèvements contre une rançon.

Les élus municipaux de Dembo soupçonnent les populations autochtones de complicité et qui leur prêtent une main forte dans leur sale besogne. Le préfet du département de la Bénoué  annonce un renforcement des moyens militaires dans la zone. « Nous traquerons ces malfrats jusque dans leurs derniers retranchements », a déclaré David Embé.

Toutefois, les comités d'autodéfense communément appelés dans la zone de Dembo Gao, ont effectué  dimanche dernier en compagnie des militaires du Bir et du Bim une opération de ratissage dans les villages. Il était question  de déloger les malfrats qui y ont élu domicile dans cette partie du pays. Cette collaboration permanente entre les forces de maintien de l'ordre et la population a permis à plusieurs reprises de déjouer les plans machiavéliques des coupeurs de route, voleurs de bétail, preneurs d'otages.

Félix Swaboka

Dans un communiqué, le délégué régionale du Tourisme et des loisirs pour le nord, invitent les promoteurs des établissements d’hébergements de restauration à dénoncer sans ménagement  toute personne pour quelque contrôle que ce soit au nom du délégué régional du Tourisme.

 

Depuis quelques semaines, les radios locales sont inondées par les communiqués du délégué Régional du Tourisme et des Loisirs du Nord-Cameroun appelant ses collaborateurs  à plus de civisme dans leur travail. « Des nombreuses sources concordantes doublées de plaintes diverses font état de ce que certains responsables, à tous les niveaux des services déconcentrés du ministère du Tourisme et des loisirs du Nord, prennent des initiatives malheureuses en direction des établissements de tourisme et des loisirs en situation de clandestinité, avec pour seul but de leur extorquer des fonds en leur agitant le spectre de la fermeture desdits établissements. A cet effet, et dans l’optique de rompre définitivement avec ces comportements qui nuisent à la réputation et à la respectabilité desdits services », peut-on lire du communiqué du délégué régional du Tourisme pour le Nord, René Danzabe aux promoteurs des établissements, de restauration et aux délégués départementaux du tourisme et des loisirs du Nord.

Pour les promoteurs des établissements d’hébergements, de restauration dans la région du Nord , le communiqué du délégué régional du Nord, est la bienvenue : « Nous saluons l’initiative du délégué régional du tourisme pour le Nord, puisque  nous subissons chaque jours l’arnaque des collaborateurs du délégué qui savent que nous somme dans une situation de clandestinité ».

A en croire le délégué régional du Tourisme et des loisirs du Nord, le plan  d’action de la délégation régionale du Tourisme et des loisirs pour le compte de l’année 2017 ne prévoit pas de contrôle des établissements de tourisme et des loisirs. L’année 2017 est consacrée, entre autres actions prioritaires, à la sensibilisation  des promoteurs des établissements clandestins dans le but de les amener à se conformer aux textes législatifs et réglementaires en vigueur sur l’activité touristique au Cameroun. Seuls les responsables de la brigade régionale de contrôle de délégation régionale du tourisme et des loisirs sont compétents pour procéder à quelque contrôle qui tienne et, ce sur présentation d’un ordre de mission dûment signé du délégué régional du tourisme.

Les contrôles ,si nécessaires, ne reprendront qu'après évaluation tous azimuts des résultats attendus de la campagne de sensibilisation en cours depuis le mois de Janvier 2017 et qui cible les promoteurs des établissements de tourisme ,et des loisirs en situation de clandestinité. Le nombre sans cesse décroissant des visiteurs qui se rendent au Nord-Cameroun, en est une illustration palpable.

En l'espace de quatre ans, le Nord-Cameroun a perdu sa réputation de destination touristique. Les statistiques mis à notre disposition stagnent en dessous de 6 ,03 pourcent si l'on s'en tient aux tableaux récapitulatifs des visites enregistrées au cours des cinq premier semestre 2016.

Cette baisse est constatée également dans les établissements hôteliers qui sont de moins en moins sollicités.  

 

Félix Swaboka

Ce secteur d'activité du tourisme au Nord  a du plomb dans l'aile depuis que des ressortissants étrangers sont pris pour cibles par la secte islamiste dans la partie septentrionale du pays.

 

Le nombre sans cesse décroissant des visiteurs qui se rendent au Nord-Cameroun, en est une illustration palpable. En l'espace de quatre  ans, le Nord-Cameroun a perdu sa réputation de destination touristique pour devenir une « zone rouge » proscrite aux ressortissants étrangers. Les statistiques mis à notre disposition stagnent en dessous de 6 ,03% si l'on s'en tient aux tableaux récapitulatifs des visites enregistrées au cours des cinq premier semestre 2018. Comme il fallait s'y attendre, c'est toute la région du Nord-Cameroun qui paie les frais.

En 2017, celle-ci n'a enregistré que 15 306 touristes  contre 18 943 touristes en 2015. Soit une baisse de 3637 touristes en valeur absolue. Ce qui correspond à un taux de régression de 19,19%. Cette baisse des touristes s'explique selon le délégué régional du tourisme et des loisirs du Nord, par l'actualité des enlèvements qui a certainement fait diminuer les arrivées. Pour Danzabe René, délégué régionale du tourisme et des loisirs pour le Nord , cette baisse s'observe au niveau des européens et plus particulièrement des français, qui ont dus retirer d'abord leurs membres dans la région Nord et qui ont par la suite refusé que leurs compatriotes viennent dans cette partie du pays. Cette baisse est constatée également dans les établissements hôteliers qui sont de moins en moins sollicités.

Selon un directeur d'hôtel dans la ville de Garoua  « le nombre des visiteurs a fortement baissé depuis la menace de la secte islamiste Boko Haram dans la partie septentrionale du pays ». Pour ce dernier, les choses ne vont plus comme avant. Par le passé, explique-t-il, «il y avait des jours où toutes les chambres étaient occupées mais maintenant, c'est difficile, voire impossible de réaliser de bonne affaires », avant de conclure que « rares sont les jours où la moitié des chambres soient occupées ». Pour les responsables en charge du secteur du tourisme et des loisirs, « il n'est pas question de baisser les bras ».  

Le secteur du tourisme connaît les mêmes problèmes depuis quatre ans à savoir : le non aménagement de l’enclavement de la plupart de nos sites touristiques ; le délabrement très avancé de la quasi-totalité des campements touristiques d’état et la fermeture ou la non fonctionnalité de la plupart d’entre eux faute de leur mise en concession ; l’absence des ressources pour le suivi des différents projets d’investissements à gestion centrale dans notre secteur de compétence et le manque d’information relatives à ce suivi. Le manque de moyens alloués pour les actions promotionnelles, le manque de culture touristique des populations, la précarité du statut juridique de tous les campements et les sites touristiques et l’insuffisance de leur sécurisation. Le manque  de budget pour les missions de contrôle et d’inspection ainsi le paiement irrégulier des primes des contrôleurs régionaux.

En dépit de cette chute du nombre des touristes, le délégué régional du tourisme et des loisirs pour le Nord se veut optimiste dans la mesure où «des étrangers continuent de fouler la destination de la région du Nord-Cameroun », surtout que «les populations vivent ordinairement et les touristes qui viennent ne s'en plaignent pas». Ce qui fait dire à ce dernier que «le tourisme se porte bien dans la région du  Nord qui bénéficie de plusieurs atouts touristiques». Parmi ces atouts, qui ont pignons sur rues, figurent en bonne place, les parcs nationaux de Bénoué, celui de Bouba Ndjida , les paysages pittoresques comme des cultures en terrasses l’île aux Damans , campement du Buffle noir, dans le parc National de la Bénoué ; Département du Mayo-Rey. Campement du Grand Capitaine, dans le parc National de la Bénoué, Département du Mayo Rey. Campement de Bouba Ndjidda. Pour renverser la courbe, la saison touristique ouverte en novembre dernier est placée sous le sceau de ce que le délégué régional appelle «le tourisme interne ». « Il faut que les camerounais eux même visitent leurs pays. Pour ce faire, des excursions seront organisées dans les différents départements car, il faut diversifier et promouvoir de nouveaux sites ».

Félix Swaboka

Le gouvernement camerounais, dans l’optique de l’émergence à l’horizon 2035, procédera en mars 2019 au lancement des consultations en vue de la seconde phase du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) du plan d’émergence qui s’étend de 2020 à 2027.

 

Selon une note du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), des conférences de consultations scientifiques vont se tenir du 26 au 29 mars à Yaoundé où dix grandes thématiques vont guider cette action. Ces thématiques portent, entre autres, sur la caractérisation du paradigme de développement et analyse de sa pertinence compte tenu de l’objectif d’émergence ; la diversification et compétitivité de l’économie camerounaise ; le financement de l’économie et efficacité du système bancaire; le  développement des infrastructures et de la dette publique ; l’agriculture, pauvreté dans le monde rural et autosuffisance alimentaire ou encore la qualité des institutions et gouvernance.

Il s’agit d’après ses initiateurs, de recueillir « les contributions du monde universitaire et professionnel dans le cadre des réflexions entamées pour la planification du développement économique et social du Cameroun pour la prochaine décennie ». En d’autres termes, précise-t-on au ministère de l’Economie, « il est question de consulter les chercheurs, entrepreneurs privés et acteurs de la société civile dans le cadre de l’élaboration du document-cadre de planification de mise en œuvre de la deuxième phase de la vision 2035 ».

La phase I du DSCE couvrait la période 2010-2019 s’est soldée par un échec a reconnu le gouvernement, puisque « le souhait était d’atteindre une croissance moyenne de 5,5% sur la période de planification, or à ce jour, nous n’avons pas atteint de manière totalement satisfaisante ce taux de croissance puisqu’il est de nos jours est de 4,5% ».

Dans son chronogramme, le gouvernement prévoit la phase III du DSCE entre 2028 et 2035 celle qui « poursuit comme objectif l’atteinte par le pays du statut de nouveau pays industrialise ».

Le DSCE a été élaboré dans un contexte caractérisé par le renchérissement du coût de la vie au niveau national, la crise financière internationale, la crise alimentaire et la crise énergétique au niveau mondial. Il est l’expression empirique d’un cadre intégré de développement humain durable à moyen terme pour le Cameroun et propose un cheminement progressif du pays vers les OMD et la vision.

Il se présente en conséquence comme : i) un cadre intégré de développement ; ii) un cadre de cohérence financière. ; iii) un cadre de coordination de l’action Gouvernementale et des appuis extérieurs ; iv) un cadre de consultation et de concertation avec la société civile, le secteur privé et les Partenaires au développement ; et v) un cadre d’orientation des travaux analytiques pour éclairer la gestion du développement.

Le DSCE se décline en sept chapitres interdépendants portant sur : i) la revue des politiques de développement, ii) la vision de développement à long terme et les objectifs du DSCE ; iii) la stratégie de croissance ; iv) la stratégie de l’emploi ; v) la gouvernance et la gestion stratégique de l’Etat ; vi) le cadrage macroéconomique et budgétaire, et vii) le cadre institutionnel et les mécanismes de mise en œuvre et de suivi du DSCE.

Une matrice d’actions prioritaires pour la mise en oeuvre du DSCE lui est annexée. Elle constitue la synthèse des matrices sectorielles plus détaillées de programmation et de suivi de la mise en œuvre des sept stratégies sectorielles sur lesquelles repose le DSCE, en même temps qu’il en constitue la source de référence et le cadre de cohérence. Ces matrices sectorielles sont regroupées dans un document séparé qui constitue cependant une annexe au DSCE.

Otric N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01