C’est le 14 Février 1998 que des dizaines de camerounais ont perdu la vie, alors qu’ils tentaient de recueillir le carburant qui coulait des deux wagons citernes transportant de l’essence et qui sont entrés en collision. Les souvenirs sont encore vivaces dans les mémoires.
L’un des wagons contient environ 100.000 litres et, il se renverse au lieu-dit dépôt Scdp au quartier Nsam Efoulan en plein cœur de Yaoundé. Les riverains et les passants, à l’instar des automobilistes accourent pour prendre l’essence qui coule à profusion. Ils sont munis de bidons et autres récipients et, la bousculade est indescriptible car, c’est chacun qui veut recueillir cette manne tombée du ciel. Malheureusement !
Jusqu’à ce jour, on est en peine de dire avec exactitude ce qui a été l’élément déclencheur mais, tout à coup, les flammes surgissent et, selon les chiffres officiels, le Cameroun perd plus de 200 de ses enfants.
Un sinistre qui amène le Chef de l’Etat Camerounais à instruire l’urgence de la mise sur pied d’une commission, dont on attend toujours, 21 ans après, les résultats de l’enquête qui devait permettre d’établir toutes les responsabilités. Au même moment, les mesures sont prises afin de sécuriser le site de l’accident et, amener ailleurs, les résidents.
Directeur Général de la Société Camerounaise de dépôts de produits pétroliers à l’époque des faits, Jean-Baptiste Nguini Effa aujourd’hui incarcéré pour détournements de deniers publics, avait affirmé dans les médias que « la responsabilité des autorités administratives et des forces de maintien de l’ordre du Mfoundi se trouve être engagée compte tenu des appels téléphoniques du chef de dépôt feu Ella Jacques-Simon de 9 h 30 mn à 13 h 30 mn en ce triste jour du 14 février 1998, appels visant à établir immédiatement un périmètre de sécurité afin de tenir éloignées les populations ».
Dans la même logique, l’ancien directeur général de la SCDP souligne que : « la disparition des listings téléphoniques desdits appels du Service Public des Postes et Télécommunications est révélatrice à plus d’un titres».
Au rang des responsabilités, Jean-Baptiste Nguini Effa n’avait pas épargné la SCDP, la Régifercam et le propriétaire des wagons citernes. Les enquêtes auraient dû prouver que toutes ces sociétés n’ont pas respecté les procédures en matière d’entretien du matériel roulant, de traction de wagons, de système de freinage et d’immobilisation, l’information des populations quant aux dangers encourus par la manipulation hasardeuse des produits pétroliers.
Saisi du dossier, la seule information que les camerounais ont pu obtenir, c’est celle du détournement de plus de 14 milliards de FCFA. Un argent qui a pris d’autres voies alors que l’Etat l’avait débloqué pour indemniser les victimes de la catastrophe de Nsam.
C’est dans le cadre familial que certains se souviennent des personnes qu’elles ont perdu, en ce jour funeste et, les prières sont organisées en leur mémoire.
Nicole Ricci Minyem
Une centaine de militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) attend d’être jugée pour avoir participé à une marche organisée en contestation de la victoire du président Paul Biya au scrutin du 7 octobre dernier et la capacité de son régime résoudre la crise anglophone.
Ils ont été arrêtés entre le 24 et le 26 janvier dans la métropole économique, Douala, mais aussi à Bafoussam, Mbouda (Ouest) et à Yaoundé, alors qu’ils protestaient contre le « hold-up » de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 par le régime Biya, un scrutin au terme duquel Maurice Kamto est officiellement arrivé en 2ème position avec 14,23% de suffrages valablement exprimés, derrière le chef de l’État sortant Paul Biya (71,28%).
Après plus de deux semaines de garde à vue cet homme politique, ainsi qu’une bonne partie de ses proches collaborateurs, alliés et sympathisants, ont été mis sous mandat de détention provisoire au cœur de la nuit à la prison principale de Yaoundé, pendant que le reste attendait encore son inculpation formelle par le tribunal militaire. Une situation qui « préoccupe » la France.
« Nous sommes préoccupés par ce développement judiciaire et restons attentifs à la situation de Maurice Kamto et à celle d’environ 200 de ses partisans qui sont détenus », a affirmé le ministre français des affaires étrangères mercredi lors d’une conférence de presse. « L’opposition camerounaise, dont il est l’une des figures, doit pouvoir s’exprimer librement, dans le respect de la loi », a-t-il ajouté.
Rappelons que les manifestations de rue organisées par le MRC, baptisées « marches blanches », avaient préalablement été interdites par les autorités préfectorales pour « menaces de troubles à l’ordre public ». Maurice Kamto et une centaine d’autres militants de son parti sont poursuivis pour « hostilité contre la patrie », « rébellion de groupe », « insurrection », « incitation à la révolte », « perturbation de la circulation des personnes et des biens ». Ils seront jugés par le tribunal militaire et risquent la peine de mort.
Selon Me Emmanuel Simh, avocat du MRC, « c’est un recul pour notre pays. Nous rentrons dans la zone de dictature très forte où le système de M. Biya veut imposer absolument le silence de cimetière, où M. Biya a décidé de mettre en prison, de mettre à l’écart, son principal opposant. Je pense que nous sommes le seul pays au monde où on met son adversaire politique en prison et qu’on essaye de décapiter son parti politique ».
« Nous estimons que ce n’est pas la justice. Nos magistrats militaires sont simplement au service du pouvoir de Yaoundé; ils appliquent simplement les décisions prises à la Présidence du Cameroun ; ils n’ont aucune liberté d’action, aucune liberté de jugement…M. Biya a montré son vrai visage au monde aujourd’hui, il ne veut pas qu’il y ait une opposition. Il parle d’opposition et de démocratie, mais en réalité, c’est l’un des dictateurs les plus farouches que le monde puisse avoir aujourd’hui », conclut le vice-président du MRC.
Otric N.
Ils sont des milliers, ces enfants qui font face à de nombreux obstacles au quotidien dans les rues et ménages de la ville de Garoua et ne savent à quel saint se vouer.
La ville de Garoua à l’instar des autres agglomérations du Cameroun enregistre au quotidien un nombre considérable des formes de maltraitance infligées aux enfants. Cette réalité douloureuse et gênante sur laquelle ont toujours penché les pouvoirs publics est loin d’être éradiquée dans nos sociétés. La plupart de cas est souvent enregistrée au nom du sacro-saint de droit d'aînesse dont les enfants restent une proie facile pour adultes et n’ayant pas droit à la parole et à la défense parfois de leur existence.
Lesquels adultes ne cessent à travers cette pratique révolue de la culture locale, de tirer profit en les soumettant à des épreuves difficiles. Notamment, la violence domestique, l’inceste, l’abus sexuel, lesquels se posent avec acuité dans cette partie de la république où l’on prône la culture traditionnelle et conservatrice. « A mon avis, cette pratique va toujours exister du fait qu’il y a déphasage entre le maintien de la culture Africaine et l’envie de s’ouvrir au monde. Tant qu’il n’y aura pas dialogue, on fera toujours face à cette situation », confie Me Yacouba , membre de la société civile dans le Nord .
Malgré la sensibilisation et la répression des responsables de la protection civile, la situation des enfants sans défense n’est guère reluisante du fait que ces derniers continuent à subir la loi d’adultes sans scrupule, ni remords. Il suffit de faire un détour dans les agences de voyage ou au Grand marché de Garoua, pour se rendre compte de l’évidence.
Des cas de maltraitance observés à travers l’exploitation des mineurs, lesquels servent de guide aux personnes âgés en faisant la mendicité à longueur de la journée sous une pluie battante ou un soleil ardent. Le pire, c’est dans les ménages où les enfants doivent effectuer les travaux en subissant les assauts de leurs parents adoptifs.
Pour ceux-là qui ne respecteront pas le règlement intérieur, des punitions sévères leurs sont réservées. Point besoin de revenir sur le mariage forcé auquel les filles de 12 à 15 ans sont confrontées pour satisfaire le désir de leurs parents aveuglés par l’appât du gain.
Pour beaucoup de spécialistes, il faut extirper le mal à la racine en renforçant le dispositif répressif pour être impitoyable envers les responsables des cas de maltraitance. Cette résolution pourrait sans doute à l’avenir atténuer la situation des enfants victimes qui se comptent par milliers dans la ville de Garoua.
Félix Swaboka
Pour satisfaire les populations de la région du Nord-Cameroun, afin de lutter contre la vie chère, les missions de contrôles de prix sont à pied d’œuvre dans tous les marchés de la région depuis quelques jours. Les ventes promotionnelles sont organisées avec des partenaires et autres opérateurs économiques.
A cet effet, des équipes sont sur le terrain pour combattre les spéculations, contrôler les commerçants et s’assurer de la disponibilité des vivres sur le marché et la fixation des prix. S’agissant de la situation des prix un fait marquant est à signaler selon le délégué régional : « le prix des produits vivriers sont satisfaisants et sont pour l’essentiel en baisse depuis quelque mois. Nous ne déplorons pas de problème au niveau de l’ensemble des produits de grande consommation notamment le riz, les céréales qui sont sur le marché en grande quantité et les prix sont conformes aux attentes des populations », indique Monsieur Dairou délègue régionale du commerce pour le Nord .
Signalons tout de même que le prix du kilogramme de la viande bovine qui avait tendance à s’élever depuis 2018 a connu une baisse du fait d’un certain nombre de mesure qui sont favorable. Il y a quelques mois dans cette partie du Cameroun, des petites tensions se faisaient sentir par rapport au prix et à la disponibilité de l’huile de table Diamaor produite aussi dans la région. Parmi les raisons évoquées : un certain dysfonctionnement, l’absence des consommables notamment les bouteilles, les étiquetages, les bouchons contrastés au sein de l’entreprise. S’étant rapproché de l’usine, qui la fabrique ; le responsable de la société rassure que le problème sera désormais réglé afin que les populations puisse être ravitaillés et consommer cette huile très prisée.
Toutefois, il faut relever que la région du Nord a connue cette année trop de problème du fait de la fermeture des frontières avec le Nigeria et de l’insécurité transfrontalière due à la nébuleuse secte Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord.
Ce qui avait conduire à l’arrêt des échanges commerciaux avec ce pays qui est pourtant l’un des partenaires incontournable de la région depuis fort longtemps. Même si les populations se sont tournées vers d’autres sources d’approvisionnement, la délégation entend satisfaire encore plus les populations dans les jours avenir a travers ses actions sur les marchés et avec les opérateurs économiques afin que le quotidien des populations puissent être plus radieux.
Félix Swaboka
Selon les spécialistes en charge de la santé dans la capitale régionale du Nord, la vente illicite des médicaments fait donc partie du quotidien des populations qui s’en accommodent, d’autant plus qu’il leur semble que ces gélules, comprimés, cachets et sirops achetés a la sauvette sont moins onéreux que ce que les pharmacies légales proposent. Hamadou Dibe pharmacien dans la ville de Garoua, explique la prolifération de ce commerce :
« Le constat est clair, depuis un certain temps, La pharmacie des centres de santé de Garoua n’attirent plus et pour cause : les petits vendeurs ambulants des médicaments de cette localité sont omniprésents. Désormais, les malades, face à une ordonnance se tournent plutôt vers ces pharmaciens sauveurs », affirme le chef de district de santé de Garoua 2eme.
« Le chômage qui tenaille les jeunes autochtones et la pauvreté dont souffrent les populations de la ville de Garoua, poussent des jeunes diplômés ou non afin de joindre les deux bouts à se livrer à cette activité de vente de médicaments de la rue qui vraisemblablement rapporte, puisque la demande est forte ! », renchérit-il.
Pourtant les médicaments de la rue ne présentent aucune garantie. Il peut s’en suivre un risque d’intoxication, car il est impossible de connaitre leur origine.
Excepté, certains médicaments s’avèrent efficaces ; comme pour dire chez certains ; on trouve une garantie pour la santé. Souffrante d’un mal de tête, Fadimatou se souvient avoir acheté du "Doliprane" qui l’a soulagé. Contrairement, Moussa s’est procuré du "Paracétamol" qui avait plutôt les effets du Tramol.
La confusion est grande. Face à ses constats, la nécessité de sensibiliser sur les génériques et de dissuader les populations d’acheter ces produits dangereux s'impose, d’autant plus qu’à la pharmacie des centres de santé il est possible d'acheter des médicaments génériques à moindre coût. Il faudrait juste que la population de Garoua et ses environs soient informés.
Pour les adeptes de ces artères, ils doivent faire preuve de sagesse. Comme l’a souligné Hamadou Dibe : « La santé n’a pas de prix, alors êtes-vous convaincus que ces produits que vous avez à moindre coût ne vont pas compliquer davantage votre état ? ».
Félix Swaboka
« Dégager le potentiel des économies rurales grâce à l’investissement dans le développement des compétences et l’employabilité des jeunes dans le secteur agricole en Afrique centrale ». C’est le thème du forum sous régional sur le développement de l’économie en Afrique centrale, ouvert hier à Brazzaville au Congo.
Co-organisées par la Banque africaine de développement (BAD) et l’Organisation internationale du travail (OIT), ces assises de trois jours ont pour objectifs de réfléchir et trouver des solutions pour développer les compétences des jeunes et améliorer leur employabilité dans le secteur agricole, principal secteur d’activités en milieu rural et gros pourvoyeur d’emplois, a expliqué Ousmane Dore, directeur général Afrique centrale à la BAD.
Il sera donc question de trouver des voies et moyens pour améliorer la situation des jeunes des zones rurales de la sous-région très souvent exposés au chômage, au sous-emploi et au faible niveau de compétences, utiles pour l’amélioration de la productivité dans l’agriculture et l’économie rurale.
Prévu sur trois jours, le Forum de Brazzaville sera ainsi l’occasion pour approfondir les discussions sur les initiatives en cours au niveau national, sous-régional et mondial en matière d’employabilité des jeunes. Il s’agit, selon la Bad, de définir les axes stratégiques et mécanismes novateurs efficients et intégrateurs permettant la formulation d’initiatives efficaces pour la promotion du travail décent pour les jeunes dans l’économie rurale.
Tout ceci part du constat selon lequel dans la plupart des pays d’Afrique centrale, les zones rurales captent peu d’investissements publics et privés. «Elles souffrent donc d’un déficit en équipements collectifs, mais également d’une quasi-inexistence d’entreprises et d’une très faible présence des représentants de l’Etat», souligne Ousmane Dore. Une situation qui crée un déséquilibre croissant entre zones rurales et zones urbaines, et une absence d’opportunités et de perspectives pour les jeunes en milieu rural qui les rend vulnérables, oisifs et tentés par l’exode rural.
« La persistance de cette situation prive les zones rurales de leurs forces vives, ne permet pas à l’arrière-pays d’exploiter son potentiel économique, et coupe les zones urbaines d’une source traditionnelle d’approvisionnement en produits vivriers», déplore le DG.
Ce forum se tient au moment où l’actualité africaine demeure marquée par l’immigration massive des jeunes du continent vers l’Europe et où les pays de la région mettent l’accent, plus que par le passé, sur la diversification de leurs économies, encore majoritairement dominées par l’exploitation et l’exportation de ressources naturelles (pétrole et diamant).
Otric N.
« Il s’agissait d’une colonne d’une cinquantaine de pick-up venus de Libye pour prendre le pouvoir à N’Djamena par la force », a-t-il dit devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, après avoir déjà évoqué la veille une tentative de « coup d’Etat » au Tchad.
Des combattants rebelles de l’Union des forces de la résistance (UFR) sont entrés fin janvier au Tchad depuis la Libye, où ils étaient basés. A la demande de N’Djamena, la France a procédé à trois reprises à des frappes de Mirage 2000 contre leur colonne. « L’opération de déstabilisation du Tchad était engagée et nous avons répondu à la demande (d’intervention) du président Idriss Déby et empêché cette cinquantaine de pick-up du groupe armé UFR de pénétrer jusqu’à N’Djamena », a-t-il insisté.
Pas de victimes civiles
Jean-Yves Le Drian a fait le parallèle avec l’intervention française au Mali en janvier 2013, quand une colonne de groupes djihadistes du Nord se dirigeait vers la capitale, Bamako. « C’est la même démarche (...) faite par le président (Dioncounda) Traoré en janvier 2013 », a relevé Jean-Yves Le Drian qui était alors ministre de la Défense de François Hollande.
« Il y a une demande écrite d’un chef d’Etat qui dit : Je suis menacé par une intervention extérieure, ce qui est le cas, cela vient de Libye, ça traverse la frontière, ça rentre au Tchad. Et la volonté des acteurs, qui le disent publiquement, de faire un coup d’Etat, une intervention armée », a-t-il poursuivi.
Interrogé sur le bilan de l’opération, il s’est refusé à tout commentaire, précisant seulement qu’il n’y avait « pas eu de victimes civiles ». Clémentine Autain, députée de la France insoumise (gauche radicale), a dénoncé de son côté un deux poids deux mesures absolument édifiant dans la position française. « Vous venez en aide à Idriss Déby qui serait potentiellement victime d’un coup d’Etat et de l’autre côté vous soutenez un coup d’Etat contre Nicolas Maduro au Venezuela, a-t-elle lancé, en ajoutant : « Nous y voyons une escalade dangereuse ».
Le soutien au président tchadien « ne nous empêche pas de (lui) demander de faire en sorte de mettre en œuvre les réformes nécessaires sur les plans politique et économiques et en particulier de préparer les élections législatives au Tchad qui devraient avoir lieu avant l’été », a répondu le chef de la diplomatie française.
Nicole Ricci Minyem
Une nouvelle que les commerçants, notamment ceux du marché central ont accueilli avec joie, de même que les usagers qui ont à maintes reprises, vues leurs véhicules « sabotées » par « awara », un nom donné aux hommes qui, au fil des années, se sont livrés à des actions assez répréhensibles, sous le fallacieux prétexte de mettre de l’ordre dans la ville aux sept collines.
A aucun moment, ils n’ont respecté le cahier de charge qui leur a été confié, notamment, assurer le bon ordre, la sûreté, la tranquillité, la sécurité et la salubrité publique. Tout au contraire, ils ont pensé que tout leur est permis, surtout lors des descentes qu’ils ont effectuées sur le terrain, derrière le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé. Les habitants de la cité capitale, quelque soit le domaine d’activités dans lequel ils sont, ont ressenti des élans de colère, face aux exactions commises par les gros bras de Gilbert Tsimi Evouna.
Travaillant en étroite collaboration avec les « call boxeurs », leurs victimes se comptent par centaine car, ils sont passés maîtres dans l’art d’arnaquer les automobilistes et même les petits commerçants.
Il y’a quelques jours, c’est devant la pharmacie du marché qu’ils sont allés semer la panique, en arrachant les produits commerciaux d’un jeune homme qui souffre d’un handicap et éprouve de grandes difficultés à se mouvoir aisément. Pourtant, contrairement à ses pairs, il a refusé la mendicité et à résolu de chercher son pain quotidien, en proposant aux passants du marché central, des produits de tout genre.
C’est à « son poste de travail » que les voitures d’ « ahara » sont venues le trouver et, avant qu’il n’ait le temps d’empaqueter sa marchandise, tout avait déjà été détruit par les éléments de la police municipale. Ce sont ses cris de détresse et de colère qui ont alerté les autres commerçants. Ce qui a occasionné des échauffourées entre les deux camps avec comme conséquence, la destruction de nombreux commerces.
Les conducteurs de moto taxi sont les proies préférées de ces gros bras à la mine patibulaire. Les motos ont été arrachées, quelques personnes gravement blessées à cause des individus qui ont pensé avoir trouvé du travail et se sont crus au dessus de la loi.
Il est certes vrai que le désordre urbain est un facteur qu’il faut combattre à cause du manque de civisme dont font montre, certains camerounais réfractaires au respect d’une simple règle de savoir vivre. Néanmoins, cela n’excuse pas l’excès de zèle des policiers municipaux dont le bilan est loin d’être des plus élogieux.
Nicole Ricci Minyem
Greenpeace Afrique demande qu’un accent soit mis sur la promotion de l’agriculture traditionnelle et écologique
En 2018, les statistiques démontrent que le Cameroun a perdu plus de 9,000 milliards de FCFA à cause des importations de riz, de maïs, de sucre et de poisson. Et, la proposition de Greenpeace Afrique apparaît dès lors, comme une réponse aux attentes du gouvernement camerounais, qui veut booster la production locale.
L’on n’a eu de cesse, au cours des dernières années, d’entendre parler d’une agriculture de seconde génération, qui va venir changer la donne et permettre aux travailleurs de la terre de mieux vivre des produits de leurs durs labeurs. Or, jusqu’à ce jour, rien n’a véritablement bougé et, dans les campagnes, en dehors de quelques particuliers, les agriculteurs continuent d’utiliser les dabas ainsi que des machettes. Des outils qui leurs permettent juste de pratiquer une agriculture de survie.
Selon les déclarations de Sylvie Djacbou, Chargée de Campagne forêts chez Greenpeace Afrique : « Il est troublant qu’un pays doté d’énormes potentiels pour l’agriculture écologique, importe des denrées alimentaires de base pour des milliards de FCFA au détriment de l’économie locale. Il est plus qu’urgent pour le ministère de l’Agriculture et du Développement rural de se ressaisir et d’abandonner cette dépendance… ».
Le Cameroun produit du riz dans les régions du Grand Nord, de l’Ouest et du Nord-Ouest, mais la demande nationale dépasse largement l’offre. Le chef de l’Etat lors du salon agro-pastoral tenu en 2011 a promis de réduire la dépendance excessive à l’égard des importations de produits alimentaires de base, mais il n’y a toujours pas de mesures pour promouvoir une agriculture durable au Cameroun.
Greenpeace Afrique estime que le dernier scandale offre l’opportunité de relancer et d’encourager les pratiques agricoles traditionnelles et écologiques. Cette forme d’agriculture qui va permettre au pays, d’exporter des produits alimentaires de base pendant de nombreuses années. Cette mesure vise en outre, à renforce la sécurité alimentaire de même que la viabilité à long terme du secteur agricole camerounais.
La chargée de Campagne forêts chez Greenpeace Afrique estime par ailleurs que : « Depuis de nombreuses décennies, le gouvernement s’est contenté de belles paroles pour réduire les importations alimentaires et améliorer et moderniser le secteur agricole au Cameroun. Des initiatives gouvernementales comme la Société de Transformation du Manioc de Sangmelima (SOTRAMAS) ont été conçues pour stimuler la production locale, mais les Camerounais n’en voient encore aucune retombée. Il serait préjudiciable et catastrophique pour le gouvernement de maintenir ce statu quo… ».
Nicole Ricci Minyem
Pendant 1 mois, l’Association pour la Promotion du Développement Durable (AP2D) avec le soutien de l’UNICEF, poursuit la Campagne de riposte à tout cas de choléra dans le District de sante de Garoua 1er, région du Nord Cameroun.
Malgré les efforts consentis par le ministère en charge de la Santé publique et ses partenaires ainsi que les autorités administratives, l’épidémie du choléra ne fait que perdurer au sein de la population du Nord-Cameroun. Fort de ce constat, l’UNICEF a signé un partenariat avec l’Association pour la Promotion du Développement Durable (AP2D) dont le but est de prévenir la maladie et faciliter la mise en œuvre des actions de réponse rapide en riposte à tout cas de choléra dans le District de sante de Garoua 1.
De janvier au Mars 2019, il est question pour les équipes de l’AP2D, de sensibiliser la communauté sur les pratiques à risques et les méthodes de potabilisation de l’eau ; la mise en œuvre des activités de désinfection le cas échéant ; la contribution à la promotion d’hygiène dans les ménages ; la distribution des intrants WASH (savons, lave mains, Aquatabs...).
Un Mois, après le lancement de la campagne dans le district de santé de Garoua, Plus de 10.085 ménages ont été sensibilisés contre le Choléra par les volontaires de l’Association pour la Promotion du Développement Durable (AP2D). A en croire le Coordonnateur de L’AP2D Monsieur Aliou Hayatou :
« Cette initiative a permis d’éveiller les consciences en vue d’améliorer la qualité d’hygiène, d’eau et d’assainissement, la qualité sanitaire et promouvoir l’hygiène individuelle et domestique des ménages dans le cadre de la prévention des risques de contamination et la riposte contre le choléra. C’est l’occasion pour nous de remercier l’Unicef pour ses appuis multiples, en renforcement de capacité et matériels », indique Aliou Hayatou face à la presse.
En rappel , 30 animateurs-hygiénistes ont été formés et sont entrain de conduire des actions bouclier et coup de poing pour la riposte au choléra. Les communautés à risques dans les Aires de santé cibles sont sensibilisées depuis 1 mois sur les bonnes pratiques WASH ; tous les cas de choléra enregistrés dans les zones d’intervention seront cartographiés et investigués afin de faciliter l’identification des actions de riposte appropriées à mener. Des Plaidoyers sont organisés auprès des autorités traditionnelles, religieuses et autres leaders dans les aires de santés du ressort du district de Garoua 1.
Félix Swaboka
L’évolution de la technologie a contribué en grande partie au déclin du cinéma dans le Nord-Cameroun. Les salles de cinéma notamment, Le Ribadou et L’Etoile qui avaient le monopole du spectacle jadis ont fermé leurs portes depuis 1998 au détriment des vidéos clubs qui règnent en maîtres absolus et fonctionnent dans la clandestinité à Garoua dans la région du Nord-Cameroun en particulier.
En marge de la baisse du pouvoir d’achat des cinéphiles, il faut aussi tenir compte de la proximité du Nigéria voisin qui favorise la piraterie en termes de gravure des compact disck (CD). « L’absence de salles de cinéma me laisse indifférent. Les vidéos clubs sont partout dans les coins et recoins de la ville et l’accès est moins coûteux », se réjouit Dayan Robert , natif de Garoua.
Un avis que ne partage pas Bosis, étudiant originaire de l’Est –Cameroun en séjour dans la ville de Garoua : « L’ambiance dans une salle de cinéma est différente de celle vécue dans un vidéo club. En outre la qualité de l’image est différente. En aucun cas les vidéos clubs ne peuvent remplacer l’activité cinématographique quoiqu’ils aient un champ d’activité vraisemblable », soutient-il.
Compte tenu de l’évolution de la technologie qui connaît des progrès au fil des jours, le cinéma mérite d’être redimensionné. L’évolution technologique exige que ce secteur revoie ses méthodes de travail, notamment pour ce qui est des téléfilms qui prennent leur élan dans le vécu quotidien des populations de la région du Nord-Cameroun.
D’où le cinéma de proximité, un cinéma qui va vers les gens. Cette stratégie peut mordre dans la mesure où l’on pourrait parvenir à (re)conquérir le public et le fidéliser par la qualité du spectacle.
Félix Swaboka
Le gouvernement américain a décidé de réduire le budget de l'aide militaire et à la sécurité apportée au Cameroun. Cette réduction de l'assistance militaire de Washington vise à montrer sa désapprobation face aux violations présumées des droits de l'homme dont est couramment accusé le Cameroun, via ses forces régulières sur le terrain, dans la lutte contre les extrémistes de Boko Haram et les séparatistes des régions anglophones. Coût de l'avertissement pour Yaoundé : 17 millions de dollars (15 millions d'euros).
Dans la région de l’extrême-Nord du Cameroun , les soldats américains continuent d’appuyer les forces camerounaises engagées dans la lutte contre Boko Haram. A la base aérienne de Garoua sur le site d’implantation de la base américaine de Garoua, des soldats américains sont sur place prépare sereinement leur mission de surveillance et les autres troupes sont sur le terrain à en croire une source militaire.
Depuis près de 3 ans, un contingent des soldats américains de corps expéditionnaire opérationnel a débarqué à Garoua. Selon notre source proche de la base aérienne de Garoua malgré la réduction de l’aide militaire des Etats unis :
« Ces troupes américains, nous apportes beaucoup dans le domaine du renseignement et de la reconnaissance aérienne. Je peu vous confié sur le plan militaire l’apport des américains est apprécié par nos soldats sur le front et ils ont d’ailleurs signé une convention avec quelques chefs traditionnels de la ville de Garoua pour une bonne collaboration entre les troupes américains et les populations du Nord et de l’Extrême-Nord ».
L’entrée en scène des renseignements américains depuis 3 ans dans cette partie du pays, illustre de la détermination des forces coalisées de la zone d’enrayer définitivement Boko Haram dans la partie septentrionale. Aujourd'hui , avec l'entrée et le déploiement des troupes américains dans la partie septentrionale et la possibilité de déssoucher Boko Haram de ses bases arrières en territoire Camerounais , les actions de ces desperados sont devenues isolées, sporadiques, sous la forme de quelques tentative de kamikaze sur les frontières du Cameroun .
Les artificiers des explosifs de Boko Haram agissent en individuel, dans des domiciles, sont aujourd’hui détectables par les drones américains. Un chef traditionnel ayant requis l’anonymat nous confirme le déploiement des soldats américains sur le terrain.
« Le déploiement des troupes Américains est une bonne chose, pour les populations vulnérables du septentrion. Cette possibilité de surveillance du territoire national et des frontières avec le Nigeria n'était pas entièrement à la portée de nos soldats camerounais. Nous pensons cependant que cette assistance était utile et justifiable au moment où nos hommes étaient dans des combats de front avec Boko Haram, qui faisait des incursions osées, avec des hommes lourdement armés dans le territoire camerounais. Toute fois nous avons remarqués leur apport sur le terrain depuis 3 ans avec l’arrestation de quelques leaders de Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Grace a leurs armes, munitions, des engins et de leurs drones nos soldats sont entrain de bénéficié de leur expertise au front ».
Félix Swaboka
Dans la nuit du 10 au 11 février 2019, l’hôpital de district de Kumba dans le département de la Meme (région du Sud-Ouest), a été incendié par de présumés séparatistes anglophones. Selon le bilan répandu, quatre morts (dont deux malades brulés vifs dans leurs lits), plusieurs blessés, ainsi que des infirmiers kidnappés.
« La Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (Cndhl) condamne fermement cette violation grave du droit humanitaire ayant occasionné de nombreuses pertes en vies humaines et des dégâts matériels énormes ; souhaite vivement que l’enquête ouverte à la suite de ce crime contre l’humanité, conduise à mettre la main rapidement sur les suspects qui doivent répondre de leurs actes terroristes de façon exemplaire », peut-on lire dans le communiqué de presse signé du président de la Cndhl.
Dans un communiqué publié mardi, le porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, renseigne que l’hôpital régional de Kumba dans le département de la Meme (région du Sud-Ouest) a été incendié dans la nuit du 10 au 11 février 2019 par « une vingtaine d’individus »
« Lesdits assaillants ont escaladé le portail aux environs de 0h30 minutes, semant la panique par des tirs à l’arme lourde. Ils se sont par ailleurs introduits dans les résidences des personnels et dans les principaux services de l’hôpital, notamment en médecine, chirurgie et en bloc opératoire; incendiant au total tous les bâtiments abritant ces unités essentiels de l’hôpital de district de Kumba ».
Le bilan de ce drame, souligne le ministre de la Communication, « fait état de quatre morts dont deux malades brûlés vifs sur leurs lits d’hôpital, sept véhicules de personnels de l’hôpital incendiés, l’hôpital de district de Kumba presqu’entièrement consumé ». Les autorités administratives de la région ont pris des mesures afin de sécuriser les malades en les transférant dans d’autres centres hospitaliers.
« Le gouvernement condamne avec la dernière énergie ces atrocités innommables et ces actes barbares d’une extrême cruauté ayant causé la mort d’innocents citoyens et entraîné la destruction d’infrastructures hospitalières si nécessaires à la santé des populations et à la sauvegarde des vies humaines », martèle René Sadi.
Otric N.
Selon les données de l’entreprise, à cause de l’immobilisation d’une partie de sa flotte, Camair-Co a engrangé des revenus de 1,4 milliard de FCFA au mois de janvier 2019. Une performance largement en dessous de la moyenne mensuelle de 2,4 milliards de FCFA enregistrée tout au long de l’année 2018.
Pour le compte du mois de février 2019, apprend-on, le top management de la compagnie aérienne publique camerounaise projette un fléchissement encore plus important des revenus de l’entreprise, à seulement 700 millions de FCFA.
Mais, pour sortir de cette zone de turbulences, Ernest Dikoum, le directeur général de Camair-Co, ambitionne de mobiliser très rapidement une enveloppe de 2,5 milliards de FCFA, afin de pouvoir mettre en service trois aéronefs de location, parmi lesquels deux Bombardier Q400 et un Boeing 737. Sur le court terme, apprend-on officiellement, il est également prévu la mobilisation d’une nouvelle enveloppe de 5,5 milliards de FCFA et la réparation des moteurs des Boeing 737 immobilisés.
Dans une interview accordée au journal Mutations en juin 2018, Ernest Dikoum affirmait que les avions ne constituent plus un problème à ce moment, où la compagnie est dans sa phase de restructuration.
« Les avions que nous avons, nous les utilisons à environ 65% de leurs potentiels. Un avion est fait pour voler. Nous avons la capacité, nous avons deux avions qui arrêtent de travailler à 22h, parce que nous n’avons pas de pilotes. Nous avons besoin d’une vingtaine de pilotes. Le ratio qui doit être utilisé, en principe est lié à la fois au nombre d’avions et au niveau d’optimisation dans les heures de vol. Les compagnies qui utilisent beaucoup leurs avions, un avion sur près de 18h/24 ont les ratios les plus élevés. Et ça dépend du type d’avion. L’équation qui est intéressante pour Camair-Co dans cette phase de restructuration, c’est l’équation de la gestion de ses dépenses par rapport aux revenus d’exploitation », expliquait-il.
Rappelons que le 30 janvier 2019, la Cameroon Airlines Corporation (CAMAIR-CO) a indiqué avoir a obtenu, pour la troisième fois consécutive, sa Certification IOSA (IATA Operational Safety Audit) d’une durée de deux ans. Une certification dont l’audit de renouvellement a procédé à la conformité de plus de 1925 standards et procédures exigés par l’IATA (International Air Transport Association).
Lors de cette vérification, la compagnie aérienne nationale a été minutieusement évaluée sur des aspects comme l’organisation, la qualité, la sûreté, les opérations en vol, l’assistance au sol, la maintenance au sol, la préparation des vols, etc.
« La sécurité et la sûreté sont les deux priorités sur lesquelles reposent nos activités. Pour Camair-Co, le renouvellement de la certification IOSA est la preuve que nous opérons selon les standards les plus exigeants de l’aviation civile et illustre l’engagement de la compagnie en ce qui concerne la qualité de tous les services et opérations fournis à nos clients », se réjouit le directeur général, Ernest Dikoum.
Otric N.