Pressions internationales aidant, les lois condamnant l’homosexualité dans la plupart des pays africains sont aujourd’hui débattues ou du moins mises sur la sellette. Un certain nombre de pays dont le Mozambique depuis 2015, l’Angola, en sont déjà parvenus à abolir et décriminaliser ces pratiques. Au Botswana, une procédure judiciaire contre ce type de loi devrait être entendue en mars.
Au Kenya, c’est en 2016 que la haute cours a été saisie par des organisations de défense des homosexuels, qui demandent que soient abrogées des lois datant de l’époque coloniale et criminalisant l’homosexualité. Il faut dire que ces lois sont particulièrement sévères. En effet, Une section du code pénal kényan prévoit une peine d’emprisonnement de 14 ans pour quiconque a une « connaissance charnelle… contre l’ordre naturel ». Une autre section du même code pénal prévoit cinq ans de prison pour les « pratiques indécentes entre hommes ».
Les plaignants, dont l’un est Le Conseil national des droits de l’homme pour les gays et lesbiennes (NGLHRC) estiment que les sections du code pénal sur l’homosexualité sont en directe contradiction avec la Constitution adoptée en 2010, qui prévoit l’égalité des citoyens devant la loi.
S’agissant du report du jugement dont il question ici, il serait simplement dû, selon un juge de la haute cours kényane à une masse importante de travail. « La pile de dossiers est plus haute que moi », a justifié Chacha Mwita, un des juges travaillant sur cette affaire, soulignant par ailleurs qu’un de ses collègues est indisponible pour raison de congé et que les trois juges dans ce dossier ont également été assignés à de nombreuses autres affaires.
« Nous prévoyons de nous voir en avril, si tout va bien, afin de voir si nous pouvons parvenir à une décision », a-t-il ajouté en salle d’audience, avant de fixer la nouvelle date du jugement au 24 mai.
Le NGLHRC via son compte Twitter s’est dit très déçu par ce report. Dans la même veine, Les défenseurs des droits des homosexuels reconnaissent que les condamnations en vertu de ces lois sont rares, mais ils estiment que ces législations prévoyant de lourdes peines de prison pour des actes sexuels « contre l’ordre naturel » sont anticonstitutionnelles et cautionnent certains actes de persécution contre les LGBT.
Ferdin N.
Les relations de l’Union Européenne avec les pays ACP sont essentiellement fondées sur le partenariat, la solidarité, la coopération et les échanges. Elles sont basées sur les valeurs partagées ainsi que les objectifs visés dans l’Accord de Cotonou
Au Cameroun, le partenariat de l’Union européenne est multiforme et, il vise à appuyer une croissance durable et inclusive, à travers une meilleure gouvernance, un soutien aux réformes, au développement rural, à l’intégration régionale et aux infrastructures, dans le but d’améliorer les conditions de vie des populations, de stimuler la croissance économique et, de favoriser la création d’emplois.
Le portefeuille actif de l’Union européenne au Cameroun, tout instrument confondu, va s’élever à plus de 600 millions d’euros, d’ici la fin de l’année, avec des décaissements en 2018, de l’ordre de 62 millions d’euros, auxquels s’ajoutent les actions de ce partenaire au développement, en matière humanitaire. La répartition sectorielle en pourcentage du portefeuille actif de l’Union européenne au Cameroun, tout instrument confondu, en dehors de l’aide humanitaire est de 37% dans les secteurs de l’Infrastructure, de l’Energie et de la Décentralisation – 36% pour l’Agriculture, la résilience et l’Environnement.
Bonne gouvernance, Etat de Droit et Réformes Institutionnelles
L’intervention de l’Union européenne dans ces domaines se manifeste via différents types d’actions, telles que : Un soutien aux réformes des finances publiques, afin d’améliorer la qualité des services de base, des infrastructures et d’autres secteurs clé, au bénéfice des populations – L’appui à la reconnaissance des citoyens au travers des principaux actes d’Etat civil qui favorisent leur accès aux droits et services fondamentaux tels que la santé et l’éducation. Ce qui facilite leur participation active à la vie sociale et démocratique de leur pays- L’appui à l’amélioration du climat des affaires, la mise à niveau des entreprises et l’accès aux financements du secteur, en particulier pour les petites et moyennes entreprises – Un appui aux jeunes camerounais ayant décidé de retourner de leurs périples de migration irrégulière et, qui veulent se réintégrer socio – économiquement – Comme le développement et la sécurité vont de pair, l’Union européenne œuvre aussi au renforcement de la stabilité à travers des initiatives de prévention de l’extrémisme violent, de lutte contre la piraterie et le trafic de drogue et, soutient de nombreuses activités stimulatrices de revenus – Enfin, l’Union européenne coopère directement avec la société civile, en tant qu’acteur clé du développement économique social, démocratique et porteur de droits de l’homme.
Agriculture, Résilience et Environnement
Pour contribuer à l’amélioration socio – économique des exploitations agricoles, l’Union européenne accompagne le gouvernement camerounais dans la mise en œuvre de sa stratégie de développement du secteur rural, à travers une aide budgétaire en appui aux réformes dans ce secteur. Par ailleurs, cet organise soutient le développement de la filière bananière au Cameroun, visant à améliorer sa compétitivité sur le marché mondial et à préserver les emplois dans ce secteur.
L’Union européenne soutient également la protection de l’environnement au Cameroun. En effet ,elle aide à lutter contre l’exploitation illégale des forêts, à combattre le braconnage des éléphants, des gorilles et des pangolins notamment dans le parc nationale du Faro et, la réserve du Dja, tout en assurant une meilleure gestion des ressources naturelles et gouvernance du secteur minier.
L’Union européenne apporte un appui à la résilience des populations dans l’Est et le Nord du Cameroun. Elle apporte, à travers les communes, un appui aux communautés vulnérables pour renforcer leur sécurité alimentaire et nutritionnelle, tout en créant des emplois pour les jeunes. Il s’agit d’augmenter les revenus des ménages à travers des activités socio – économiques et agricoles, de permettre un meilleur accès à l’eau et à la santé.
Infrastructures, Intégration régionale et décentralisation
L’appui de l’Union européenne dans le secteur de l’énergie vise à contribuer à l’augmentation du taux d’accès à l’électricité, pour la population et les entreprises, particulièrement en milieu rural. L’appui est également destiné à encourager la diversification de la production électrique basée sur les énergies renouvelables.
L’Union européenne accompagne également, par des ressources considérables, le processus de décentralisation et le développement local, en appuyant de nombreuses communes et collectivités dans le renforcement de leurs capacités d’administration, les infrastructures économiques et sociales, l’entretien des pistes rurales, la création d’opportunités locales d’entreprenariat et d’emplois.
Nicole Ricci Minyem
Une condition reste pour que le maire de la commune de Garoua 1er et les populations remplissent pour voir son arrondissement prendre véritablement son envol économique, la participation de tous les conseillers de la commune et l’apport des populations du ressort de cette municipalité. La commune de Garoua 1er aux couleurs du Rdpc est une commune résolument tournée vers le développement à tous les niveaux. Le budget 2019 de cette municipalité a été consacré aux grands projets dans plusieurs domaines, la réhabilitation de la voirie urbaine, le reprofilage des routes dans le but de désenclaver les villages, la construction des salles de classes, l’embellissement de l’arrondissement et la finalisation des grands travaux.
Pour cette année le budget est en hausse par rapport aux précédent. Ce budget entre en vigueur dans un contexte où le Cameroun fonctionne sur la base des principes du budget projet programme ou l’exigence des réalisations à long terme est de plus en plus d’actualité La commune d’arrondissement de Garoua 1er ambitieuse veut se mettre à l’abri des sanctions populaire d’où la raison de la continuité qu’adopte l’exécutif municipal. « Nous pouvons nous réjouir du travail abattu jusque là par le maire. Par la grâce de Dieu et les efforts conjugués de tous les populations de l’arrondissement de Garoua 1er nous croyons que nous pouvons arriver à atteindre l’objectif que nous nous sommes fixés », a déclaré le maire Mahamadou Kaou au sortir de la session de cette municipalité.
Les efforts de la commune de Garoua 1er à répondre aux attentes des populations sont salués par la tutelle. Le préfet du département de la Bénoué David Embe présent aux travaux a donné des directives qui contribueront à équilibrer le budget et partant, la stabilisation de la mobilisation des recettes financières de la commune, un avis que partage les conseillers.
« Le maire seul ne peut pas travailler notre devoir est celui de l’accompagner afin que la commune de Garoua 1er avance résolument vers ses ambitions l’apport des populations reste tout de même attendue puisque ce sont elles à qui devront faire face que le combat que nous menons contre l’incivisme fiscal soit réelle », a laissé entendre un conseiller. L’objectif fixé reste bien que les élites et autres hommes politiques mettent à coté leurs égaux et soutiennent le maire pour un arrondissement de Garoua 1er plus moderne.
Félix Swaboka
L’élu du Mayo-Sava a rendu l’âme ce 21 janvier 2019 des suites de maladie.
Le département du Mayo Sava, dans l’extrême–Nord du Cameroun pleure le décès de l'honorable Abba Malla Boukar, député du Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (Rdpc). Décédé ce jeudi 21 février 2019 aux environs de 3h du matin, des suites d'une courte maladie. Il est devenu député à l’Assemblée nationale du Cameroun en 2007, après avoir hérité du fauteuil laissé à l’hémicycle par le titulaire Abba Boukar, frappé par la loi sur le Cumul de fonctions.
Le député du Mayo-Sava était le principal négociateur pour la libération des otages détenus par Boko Haram et avait lui même été otage du groupe terroriste en 2014. Il avait été retenu au Nigeria durant deux semaines avant d’être relâché. Abba Malla Boukar fut le principal négociateur entre le Cameroun et les ravisseurs dans la libération de la famille française Moulin Fournier, le père Vandenbeusch, les 10 chinois kidnappé à Waza ou encore l'épouse du vice premier ministre Amadou Ali.
Toutes ses négociations ont obligé Yaoundé à le soupçonner d'être de mèche avec le groupe islamiste. L'honorable Abba Malla avait été alors accusé par certains faiseurs d'opinion d'être complice du groupe terroriste nigérian.
En octobre 2014, son domicile situé au quartier Douggoi à Maroua avait fait l'objet d'une perquisition pendant plus d'une heure par des éléments du Gpign, à la recherche d'indices qui le lieraient au groupe terroriste basé au Nigeria. Le décès d’Abba Malla Boukar constitue pour le Rdpc, parti au pouvoir au Cameroun, un de plus en l’espace de quelques mois. Depuis le début de cette année 2019, cette formation politique est à environ huit importants décès dont plusieurs députés et sénateurs.
Félix Swaboka
Depuis le 15 Février 2019, la pénurie d’eau potable s’est généralisée dans la ville de Garoua. Aux premières heures de la matinée, l’on aperçoit depuis deux jours en pleine ville, femmes, enfants et hommes avec des sceaux sur la tête ou des bidons à la main à la recherche du précieux liquide. « Voilà tout ce que j’ai pu avoir d’un puits après avoir parcouru plus d’un kilomètre. C’est grave et si ça dure, nous allons mourir et la qualité de cette eau est douteuse », s’inquiète Fadimatou Sadou, qui est parti de chez lui vers 3 heures du matin pour puiser de l’eau au quartier Poumpouré à Garoua. La problématique de l'approvisionnement en eau potable dans la capitale du Nord, est plus que jamais une épine dans les pieds des autorités administratives de la région du Nord-Cameroun.
De la cité mère (Garoua) aux cantons en passant par le quartier Lainde, l'accès à l'eau potable reste une équation difficile, mais à résoudre à tout prix et à tous les prix ; s'il est vrai que la consommation de l'eau souillée est peu causer de nombreuses maladies. Parmi les plus connues et dont le taux de mortalité leur a valu une notoriété, figure en bonne place le choléra que, nous le savons, a fait des ravages dans la région du Nord année. Voilà pourquoi certains observateurs avertis estiment que la bataille contre le choléra restera un combat de Sisyphe, tant que le problème de déficit en eau ne sera pas résorbé. Justement dans cette lancée, la ville de Garoua ne fait pas l'exception.
Les habitants du quartier Lainde n'ont pas toujours accès à ce précieux liquide depuis six jours. Les abonnés de la Camwater et les non abonnés se confondent presque. Jeannette, habitant du quartier Lainde, nous explique qu'ici, les robinets coulent de façon sporadique : " Il y a des fois on a l'eau ici trois ou quatre jours sur tout un mois. Et quand ça revient, ça ne fait jamais une journée. Ce n'est que le matin, parfois la nuit vers minuit ou deux heures que ça revient. Et à ce moment, on rempli tous les sceaux, mais ça ne peut pas faire deux jours".
Quand les robinets sont à sec, les habitants n'ont pas de choix, que de faire recours aux puits creusés dans les ravins, et dont les conditions de salubrité sont très douteuses. Aucune odeur de javel, et une fois de l'eau recueillie, elle ne subit dans la plupart des cas, aucune étape permettant de la rendre potable. Jeannette poursuit en signalant que ce déficit en eau la contraint à quitter le quartier dans un avenir proche : "Je ne peux pas supporter, je vais partir.
Parfois les gens viennent à la maison, ça sent à cause des toilettes.
Il n y a pas d'eau pour chasser et là où on va puiser là, il y a la colline. Mais chaque fin du mois on paie les factures". À en croire l’un des responsables de l’entreprise en charge de la production d’eau, fait ainsi face à sa toute première grave crise. « Il n’y a pas d’eau à Garoua et plus précisément dans le quartier Lainde à cause d’un problème technique, le problème sera résolu et la situation va retourner à la normale », explique au reporter joint au téléphone. A ce stade, les populations pointent du doigt les pouvoirs publics, qui pour eux, devraient prendre en main leurs responsabilités.
Félix Swaboka
En sa posture de Secrétaire général (Sg) de la Fifa Fatma Samoura a fait parvenir une correspondance à Seidou Mbombo Njoya le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Ladite correspondance date du 18 février 2019, c’est-à-dire lundi dernier. Elle porte sur les salaires impayés des joueurs des clubs camerounais. La Fifa est ferme avec la Fecafoot à qui elle donne une date butoir du 4 mars 2019 pour remédier au problème. Pour la Fifa, il est de « la responsabilité de la Fecafoot de veiller au respect des droits de ses joueurs professionnels ». Si l’instance faîtière du football camerounais ne trouve pas un moyen pour contraindre les clubs concernés au paiement de leurs dettes, la Fifa a le pouvoir de frapper ceux-ci sur le plan administratif.
Cette affaire de salaires impayés par les clubs a été révélée au grand jour par le Syndicat national des footballeurs du Cameroun (Synafoc) dirigé par Gérémi Njitap, l’ancien Lion indomptable. Dans l’enquête menée par ledit Syndicat, il est rapporté que 24 des 33 clubs en ligue un et deux ne s’acquittent pas de leurs obligations salariales envers les joueurs.
L’enquête révèle que pour le compte des saisons 2017-2018 et 2018-2019, seuls « Coton sport, Stade Renard, Ums, Eding, Yong sport, Bamboutos et dans une certaine mesure Dynamo paient régulièrement leurs joueurs », selon Jacques Marcel Itiga Itiga, le responsable de la communication du Synafoc. Pour ce qui est d’Apejes de Mfou, le Syndicat note deux mois d’impayés pour le compte de la saison passée. Racing de Bafoussam est dans la classe des pires. Depuis 2017, il n’y a eu ni salaires, ni primes de signatures. Le Tkc pour sa part a choisi de ne servir que les primes de signature aux joueurs pour la saison dernière et a repris la saison avec le même traitement.
Au Dragon de Yaoundé, il n’y a pas de salaire mais les primes de match sont assurées, tandis que les primes de signatures se paient à la tête du joueur. A l’Unisport du Haut Nkam on a versé un mois de salaire et les plus chanceux en ont reçu deux. Le Synafoc n’entend pas s’arrêter juste au niveau de cette enquête. Il pense que la démarche administrative entamée finira par porter ses fruits. Il convient de mentionner que le Syndicat dans son enquête a trouvé qu’il y a eu seulement 8 clubs évoluant dans les championnats professionnels (Coton, UMS, Stade Renard, Yong sport, Eding sport, Bamboutos, Dynamo, Panthère) qui se sont acquittés de leurs obligations vis-à-vis de leurs joueurs au cours de la saison 2017-2018 et de celle qui démarre.
Liliane N.
Depuis le début de la crise dite anglophone au Cameroun en octobre 2016, Paul Biya le président de la République s’est résolu de répondre aux sollicitations des plaignants. En première position, il y a eu la création du ministère de la Décentralisation et du Développement local lors du réaménagement du gouvernement survenu le 2 mars 2018. Les 6 et 7 février 2019 dans la capitale Yaoundé, se sont tenues les premières assises générales de la Commune.
Les Collectivités territoriales décentralisées ont été placées au cœur des enjeux du développement local. La création dudit ministère qui a présidé ces assises a été la concrétisation de la volonté de Paul Biya de résoudre les problèmes liés à la crise. Car rappelons que lors son discours de fin d’année 2017, il déclarait « les consultations que j’ai menées mais aussi les multiples avis et suggestions que j’ai recceuillis m’ont conforté dans l’idée que nos concitoyens souhaitent participer davantage à la gestion de leurs affaires, notamment au niveau local ».
Le président de la République a aussi procédé à la création de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (Cnpbm) aujourd’hui dirigée par Peter Mafany Musonge. Lors de son adresse à la jeunesse de la 52ème édition de leur fête, Paul Biya a indiqué que cette Commission est là pour « s’attaquer au cœur du problème ». Depuis lors Peter Mafany Musonge et les autres membres de la Commission ont initié des descentes dans les administrations et les structures publiques pour s’assurer de l’effectivité du bilinguisme. Car rappelons qu’entre autres, l’une des missions de cette structure est d’œuvrer à la promotion du bilinguisme, du multiculturalisme au Cameroun dans l’optique de maintenir la paix, de consolider l’unité nationale.
Paul Biya a également créé le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration actuellement dirigé par Faï Yengo Francis. La structure qui a vu le jour le 30 novembre 2018, a récemment tenu ses premières assises pour évaluer son travail sur le terrain. Ce Comité à la charge de d’organiser, d’encadrer et de gérer le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants de Boko Haram et des groupes armés du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui souhaitent déposer les armes comme voulu par le Président de la République.
Une autre réponse institutionnelle du Chef de l’Etat est la mise en place d’un Plan d’assistance humanitaire d’urgence. C’est le 20 juin 2018 que ledit Plan a été lancé par Philemon Yang le Premier Ministre à cette époque. Le coût global de l’opération est d’un peu plus de 12,7 milliards de FCFA. Le 13 juillet 2018 a eu lieu le lancement officiel de la distribution des aides. Rendu à ce jour, d’après les autorités plus de 60 000 personnes ont bénéficié de ces aides.
Paul Biya a par ailleurs procédé à la réforme de la Cour suprême. Cette action avait pour but de s’assurer du respect de la Common Law à la Cour. Il y a donc eu la création de la section de ladite Common Law dans cette juridiction. Il y a eu la promulgation de la loi 2017/014 du 12 juillet 2017 modifiant certaines dispositions de la loi du 29 décembre 2006 portant organisation et fonctionnement de la Cour suprême. A ces mesures institutionnelles, il faut ajouter la réforme de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature.
Liliane N.
Les réflexions se poursuivent sur les réformes à adopter pour l’informatisation du système camerounais d’état civil dans un environnement de plus en plus numérisé. Les acteurs de ce domaine ont tenu un atelier en vue d’examiner l’avant-projet de loi portant sur l’organisation du secteur de l’état civil. Un atelier qui a connu la participation du Secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale (Minat) dirigé par Paul Atanga Nji, et des partenaires qui soutiennent le Bunec dans la mise en œuvre de son plan d’action.
Pour mieux comprendre cette réflexion portée par le Bunec, il convient de rappeler que l’un des objectifs de cette structure est de proposer et de mettre en œuvre, après approbation du gouvernement, un schéma directeur de l'informatisation du système national d'état civil. Le Bunec adresse au gouvernement, un rapport annuel et éventuellement des rapports circonstanciels sur le fonctionnement et la fiabilité du système national d'état civil. Ces rapports sont assortis de toute proposition susceptible d'améliorer ledit système.
Alexandre Marie Yomo le Directeur général du Bunec lors de l’atelier susmentionné a rappelé que c’est depuis 2002 qu’une réforme en profondeur du système d’état civil a été engagée par les autorités. C’est dans ce sillage que le Programme de réhabilitation de l’état civil du Cameroun (Pre2c) a été approuvé en 2007 par le Premier ministre. Ainsi pour dans le prolongement des actions menées dans le cadre du Pre2c, le Bunec a préparé avec la participation d’autres administrations techniques, le schéma directeur de l’informatisation du système national de l’état civil. Le document a été approuvé le 12 septembre 2018 par le Comité de pilotage du Pre2c.
A titre les missions du Bunec créé par le Décret du PRC N° 2013/031 du 13 février 2013 sont d'assurer la supervision, le contrôle, la régulation et l'évaluation du système national de l'état civil. A ce titre,le Bunec est chargé de la collecte, de l'archivage et de la centralisation des données et documents relatifs à l'état civil, en vue de la constitution d'un fichier national de l'état civil.
A cet effet, le Bunec reçoit ou sollicite la transmission des registres et autres actes ou documents concernés dont il assure la conservation ; de l'exercice du contrôle administratif et technique sur l'organisation et le fonctionnement des centres d'état civil, ainsi que sur la tenue des registres et l'établissement des actes d'état civil ; de l'élaboration, de la diffusion et du respect des normes, documents types et manuels de procédures applicables aux actes et centres d'état civil ; de la fourniture des registres d'état civil ainsi que du matériel et autres équipements nécessaires au bon fonctionnement des centres d'état civil.
Le Bunec est chargé par ailleurs de la formation des officiers et secrétaires d'état civil, ainsi que des autres intervenants du système ; de la conception et de la mise en œuvre des programmes d'information et de sensibilisation des populations sur la législation et la réglementation régissant l'état civil.
Liliane N.
Human rights watch a fait une publication dans laquelle elle présente les derniers événements survenus dans les régions anglophones du Cameroun. Seulement, dans ledit article, elle évoque entre autres, l’enlèvement de 170 élèves d’un pensionnat le 16 février dernier et la “destruction” de l’hôpital de Kumba le 11 février par les séparatistes.
“La crise dans les régions anglophones du Cameroun a eu de lourdes conséquences sur l’éducation. Les séparatistes et des assaillants inconnus ont endommagé, détruit ou incendié de nombreuses écoles et enlevé des centaines d’élèves à travers ces régions”, peut-on lire dans l’article.
Mais quelle est donc cette idée saugrenue qui fait que Human rights watch ose comparer les exactions commises par les séparatistes avec de supposées actions commises par les Forces de Sécurité ? Comment comparer des terroristes et une armée ? A-t-on déjà fait la comparaison entre Al Qaïda et l’armée américaine ? Une guerre est certes sale et jamais souhaitée, mais une force Républicaine ne mène pas des actions terrifiantes: elle défend la population et l’Etat.
L’armée camerounaise est déployée dans les régions en crise du Cameroun pour assurer la protection des civils et non pour la mettre en mal. Les affirmations de HRW restent donc infondées dans la mesure où elles sont faites au conditionnel et sans documentation concrète. HRW semble vouloir assimiler toutes les conséquences des actes posés par les combattants rebelles aux mesures de sécurité prises par les forces de défense camerounaises, assimilant des tirs de sommation des soldats à des coups de feu visant à menacer des patients à l’hôpital. Des actes commis par les séparatistes sont plus ou moins attribués à l’armée, ce qui représente certainement un début d’accusation de violation des droits de l’Homme par l’Etat camerounais.
Depuis quelques semaines, la recrudescence des violences dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest a été largement diffusée par les médias nationaux et internationaux, suscitant désolation et surtout colère chez tout le monde. Il devient donc difficile de concevoir qu’au lendemain de toutes ces attaques, l’on en vienne à prendre l’armée pour responsable.
Les joueurs de l’équipe nationale des moins de 17 ans du Cameroun sont en préparation pour la CAN qui aura lieu en Tanzanie du 12 Mai au 26 Mai 2019. Pour cela ils doivent s’entraîner pour être prêt pour le jour-j.
Mais pour le moment ils sont invités à prendre part en amical à une invitation pour le tournoi qui aura lieu à Antalya le 10 Mars prochain, l’effectif étant encore de 35 joueurs, elle sera réduit au fur et à mesure.
Le groupe quitte en principe Yaoundé le 01er mars prochain. Une participation qui sera certainement bénéfique pour le staff technique qui aura la possibilité de jauger le niveau de jeu du groupe et détecter les manquements et autres insuffisances.
Après le malentendu survenu la dernière fois suite à la liste des joueurs qui causait problème, le staff technique a prévu d’intégrer les joueurs qui ont œuvré à la qualification du Cameroun à la CAN 2019 en Tanzanie, ainsi que les joueurs qui ont participé au tournoi de l’UNIFFAC.
Il est vrai qu’en terre tanzanienne, au premier tour, le Cameroun aura comme adversaires la Guinée, le Maroc et le Sénégal dans la Poule B. Par conséquent, la tactique collective amorcée en ce moment et qui constituera la quintessence de la troisième halte sera donc d’une grande utilité. La poule A comprend le pays hôte, le Nigeria, l’Angola et l’Ouganda.
Tous les pays africains qualifiés pour la CAN U17 de cette année sont conviés à ce tournoi amical. Il s'agit de : la Tanzanie, le Nigeria, l'Angola, l'Ouganda, le Maroc, le Sénégal, la Guinée et Cameroun. Les lionceaux du Cameroun, champions d'Afrique cadet en 2003, joueront leur premier match en Turquie le 2 mars contre le Maroc.
L'équipe du Cameroun est en stage depuis le 28 janvier dernier. Logée à l'hôtel Ferydac, elle s'entraîne au stade Ahmadou Ahidjo. Depuis le décès l'an passé de Joseph Siewe, coach principal de cette équipe, Thomas Liibih, son adjoint assure l'intérim.
Du 14 au 28 avril 2019, la Tanzanie va abriter la Can cadets. La succession au Mali sera donc ouverte à cet effet. Le double tenant du titre n’a pas pu se qualifier. Cette phase finale est qualificative pour la Coupe du monde d la catégorie. En rappel, les demi-finalistes de la Can de cette année seront qualifiés pour la Coupe du monde de la catégorie, qui se disputera en Pologne du 23 mai au 15 juin 2019.
Otric N.
Les militants du Mrc n’échappent pas aux démissions massives et ralliements collectifs au parti de Issa Tchiroma Bakary dans le département de la Bénoué dans la région du Nord. Une vague de démissions massives et de ralliements collectifs 350 militants et militantes du Mrc déferle sur le parti du Fsnc dans les arrondissements de Garoua 1,2 et 3 depuis la relance des inscriptions sur les listes par Elecam dans la région du Nord.
Quelques jours, après le séjour du président du Front pour le salut du Cameroun, Issa Tchiroma Bakary au Nord, les résultats sont déjà visibles sur le terrain. C’est à une véritable danse bafia que se livrent les acteurs du landerneau politique nordiste. Entre démissions massives ou individuelles et ralliements collectifs, la transhumance politique est un phénomène actuellement à la mode dans le milieu politique nordiste. Reçus en grande pompe par le secrétaire à l’organisation du Fsnc accompagné du président de base du Fsnc de Garoua, les démissionnaires du Mrc avaient justifié leur départ du parti de Maurice Kamto par les démarches de vouloir à tout prix, prendre le pouvoir par la force de leur désormais ex-leader.
Des raisons assez gravissimes selon eux pour aller voir ailleurs, c’est-à-dire, rejoindre une autre formation politique où on espère trouver de l’herbe encore plus verte et les privilèges qui vont avec. « La transhumance est la migration périodique d’une part du bétail de la plaine vers la montagne ou de la montagne vers la plaine, d’autre part des abeilles d’une région florale à une autre, et ce, en fonction des conditions climatiques et de l’alternance des saisons. Mais lorsque l’on parle de transhumance politique au Nord, c’est surtout pour désigner ces personnes qui du jour au lendemain passent d’un parti politique à un autre, d’une idéologie à une autre, très souvent pour des intérêts égoïstes », explique un analyste politique à Garoua.
Le Fsnc continue de piocher au sein du Mouvement pour la renaissance du Cameroun. L’urgence d’un assainissement du milieu politique s’impose. Les partis politiques doivent probablement en plus de la formation doctrinale et idéologique des militants, mettre également un accent sur l’éthique et l’honneur.
Félix Swaboka
Le préfet du département de la Bénoué, David Embe vient de lancer une vaste campagne dans la ville de Garoua en vue de sensibiliser les populations sur la vente et la commercialisation des emballages plastiques, Constat qui intrigue plusieurs commerçants dans la ville de Garoua. En effet, cela fait exactement quatre ans que le gouvernement a décidé d’interdire l’utilisation des emballages plastiques de moins de 61 microns (non-recyclables), présentant des dangers pour l’homme et l’environnement. Cette décision tarde à matérialiser par l’entrée en vigueur des textes réglementant ce secteur.
L’annonce de la saisie d’emballages plastiques non-conformes sur le territoire camerounais, quatre après l’entrée en vigueur des textes, force à poser deux constats. Le premier : les emballages plastiques de moins de 61 microns continuent de circuler, malgré l’interdiction en vigueur. Le deuxième : le problème de la contrebande qui déverse encore d’énormes quantités de plastiques non-conformes persiste. Outre le phénomène de la contrebande qui a la peau dure, il y a une forte production d’emballages plastiques non conformes au niveau du Nigeria.
Le moins que l’on puisse dire, est que les professionnels de ce secteur ne sont arrimés à la nouvelle norme dans le département de la Bénoué, en dépit du délai de grâce à eux accordés par le préfet du département de la Bénoué . Des échanges ont d’ailleurs eu lieu entre les opérateurs du secteur et le délégué départemental Minepded. Pour Parvenir à éradiquer complètement les emballages plastiques dans le département de la Bénoué , c’est gagner le pari de la sensibilisation, afin d’amener les populations à se défaire des vieilles habitudes qui, on le sait, ont la peau dure dans cette partie du pays.
Le Minepded continue de sensibiliser sur les dangers des plastiques non-recyclables sur la santé humaine et sur la nature. Sur le marché, les emballages interdits côtoient encore ceux conformes à la réglementation. Ces derniers sont plus visibles dans les supermarchés et autres grandes surfaces où les clients doivent choisir soit de se les offrir au prix fort, soit de transporter leurs produits en main. Les solutions alternatives aux plastiques annoncés en grande pompe il y a quatre ans pour satisfaire la demande restent dans les tiroirs dans la région du Nord.
Félix Swaboka
Dans la région du Nord-Cameroun le taux de chômage est estimé à 70 %. Telle est le pourcentage des jeunes qui ne sont ni au travail, ni scolarisés, ni en formation. 70 % des actifs sont concentrés dans le secteur informel. 75% de ces actifs, tous secteurs confondus sont sous employés. Plus de la moitié des chômeurs mettent plus d'un an dans la recherche d'un emploi généralement salarié. 64% des actifs ont un revenu inférieur au Smig.
Le revenu minimum acceptable par les chômeurs pour occuper un emploi est en moyenne de 59 800 FCFA par mois, (soit 70 900 FCFA pour les hommes et 54 000 FCFA pour les femmes), ce qui est un peu supérieur au Smig en vigueur au Cameroun. Le chômage reste un phénomène essentiellement urbain. A Garoua, l’on enregistre en général un taux de chômage à deux chiffres. Il touche principalement les jeunes âgés de 15-34 ans avec un taux de chômage au sens large évalué à 60%.
Les femmes sont un peu plus concernées que les hommes, et se découragent le plus dans la recherche de l’emploi. Par ailleurs, la possession d’un diplôme ou un niveau d’instruction élevé ne garantit pas toujours l’accès à l’emploi.
Dans la région du Nord, la majorité des actifs occupés exercent leur emploi dans le secteur informel (call box, taxi, moto-taxi, sauveteurs, ouvriers agricoles,...). La part de l’emploi dans le secteur formel reste donc faible. La structure des emplois selon le secteur d’activité présente une prédominance des emplois du secteur primaire en milieu rural et des emplois du secteur tertiaire en milieu urbain. La plupart des Camerounais sont privés d’assurances sociales.
Les soins et les médicaments ne sont pas remboursés, le travailleur ne touche pas de salaire en cas de maladie ou de manque de travail. Pas de sécurité de l’emploi ; salaires indécents. En raison de l’absence de sécurité sociale et de la pauvreté, la plupart des populations de la région du Nord. Font recours aux médicaments de rue, achetés à la pièce à des vendeurs ambulants ou au marché. Très souvent, il s’agit de médicament piratés, inopérants voire toxiques. 80% des populations font régulièrement recours à la médecine indigène et aux plantes, nettement moins chère que la médecine occidentale.
Félix Swaboka
La commune de Bibemi dans le département de la Bénoué a de nos jours une préoccupation qui semble celle déterminante pour la réalisation de ses multiples objectifs. Cette préoccupation touche à grand trait l’incivisme fiscal qui règne dans cette partie de la région du Nord-Cameroun. En effet, la commune que dirige Yirema Hairou, a besoin d’argent en quantité suffisante pour concrétiser ses ambitions en 2019, une année qu’elle voudrait bien productrice sur tous les plans en faveur des populations.
L’engagement date maintenant de quelques jours qui ont suivi la tenue de la session de son conseil municipal. Loin de l’ordinaire en terme des débats qui marquent généralement les sessions des conseils municipaux, les travaux de Bibemi ont apporté des résolutions plutôt porteuses d’espoir. « Rien ne va, il y a les villages qui n'ont même pas versé le moindre franc au cours de l’exercice qui vient de s’achever nous vivons avec l’incivisme fiscal. Les gens ne paient pas leurs impôts, même quand ils paient ça n’arrive pas dans les caisses du receveur. Il y a un véritable problème de suivi desdits impôts dans l’arrondissement de Bibemi », a déclaré le maire qui en s’indignant de la sorte semble lancer un appel pour la convergence des idées pour la mobilisation des recettes .
Le problème demeure ainsi malgré l’existence de la commission locale des impôts que dirige le sous préfet de la Bénoué. « Le problème se situe, à mon avis, au niveau des conseillers, ces derniers ne se font voir que quand on vote le budget et par conséquent ne sont pas entrain de faire le travail qui est le leur, je suis sur que si ces derniers faisaient leur travail, il y aurait un changement et même si le problème perdurait il ne devait pas l’être avec cette ampleur », a-t-il suggéré.
En recettes et en dépenses, le budget 2019 de la commune de Bibemi s’équilibre à plus de 800 millions de francs CFA. « Comme nous le constatons ce budget est en nette augmentation. Ceci est due à la hausse du CAC pour la nouvelle année », a précisé le maire.
Dans les débats les conseillers municipaux ont proposé des voies et des moyens pour l’accroissement des recettes. « Nous pourrons organiser une opération coup de poing pour dénicher les réseaux de tous ceux qui organisent les points de vente hors du marché, cela empêche les vendeurs de venir au marché où la commune peut percevoir les taxes », a proposé l’un des conseiller après l’explication conséquente du maire et du préfet qui sont conscients de ces manœuvres qui entravent l’entrée des recettes à la commune de Bibemi.
Félix Swaboka