25/10
Christian Wangue, l’éphémère empire d’un journaliste africain « en congé »
14/10
Pratiques mafieuses au Cameroun : Mediapart remporte le procès contre Bolloré
23/09
Préparatifs Mondial 2022 : Toko Ekambi forfait pour le match Cameroun-Ouzbékistan.
21/09
La bataille d’équipementier conduit à un bashing entre Samuel Eto’o et Yannick Noah
25/07
L’Union Africaine se félicite de la reprise des exportations de céréales d’Ukraine et de Russie
21/07
Football: la FIFA condamne le Cameroun à payer plus d’un milliard de FCFA au portugais…
20/07
Affaire de mœurs: la sex tapeuse Cynthia Fiangan a passé sa première nuit en prison
19/07
Le Cameroun veut importer 400 000 tonnes de riz en 2022
19/07
Droits de l’homme: Le REDHAC vole au secours du Directeur de publication du journal Le…
19/07
L’ancien Lion indomptable Stéphane Mbia risque la prison en Espagne
19/07
Découvrez le programme du séjour du président français Emmanuel Macron au Cameroun
18/07
Les Lionnes indomptables qualifiées pour les barrages de la Coupe du monde 2023
18/07
Mea Culpa: les camerounais accepteront-ils les excuses de Gaëlle Enganamouit
18/07
Lettre ouverte/Calixthe Beyala au président Macron: «venez-vous pour adouber un homme pour la transition au…
18/07
Emmanuel Macron au Cameroun, c’est confirmé
15/07
Le président de la République nomme de nouveaux responsables au sein de l'armée
15/07
Administration territoriale: le président de la République nomme 14 nouveaux préfets et 57 sous-préfets
15/07
CAN féminine 2022: les Lionnes indomptables éliminées en quart de finale
14/07
Diplomatie: le président Emmanuel Macron annoncé au Cameroun
14/07
Match Cameroun-Nigéria: 5 raisons pour croire à la qualification des Lionnes indomptables
  • Vous êtes ici :  
  • Accueil
  • International

C’est ce qui ressort du décret signé  le 22 février dernier, par le premier ministre Joseph Dion Ngute.

 

Une partie de cette enveloppe, notamment 13 milliards 800 millions de FCFA, est  destinée au budget de fonctionnement de collectivités territoriales décentralisées. Elle comprend la rémunération des magistrats municipaux, les interventions spéciales ou d’urgences en faveur de certaines collectivités territoriales décentralisées. 36 milliards FCFA sont réservés au budget d’investissement de l’exercice 2019,  affecté au financement des projets communaux maturés, arrêtés d’accord parties par les communes bénéficiaires.

En outre, les ordonnateurs et leurs délégués venus des organes et structures bénéficiaires de la dotation générale de fonctionnement vont mettre à la disposition du premier ministre, au plus tard le 31 Janvier 2020, un rapport d’activités, assorti du compte d’emploi des ressources allouées pour le compte de l’année budgétaire précédente.

La dotation générale de la décentralisation est repartie ainsi :

 

Emplois – montant en FCFA

1. Rémunération des magistrats municipaux 3.000.000.000

2. Provision pour rémunération du président et des membres des Bureaux des Conseils Régionaux 2.000.000.000

3. Provision pour démarrage de fonctionnement des Conseils Régionaux 5.000.000.000

4. Fonctionnement du Conseil National de la Décentralisation 200.000.000

5. Fonctionnement du Comité interministériel des Services Locaux 210.000.000

6. Impression et diffusion de la stratégie nationale de la Décentralisation 40.000.000

7. Fonctionnement du comité chargé du suivi des procédures relatives au paiement du traitement de base des exécutifs des communes, des présidents et membres des bureaux des conseils régionaux 20.000.000

8. Fonctionnement du comité national des Finances Locales 140.000.000

9. Fonctionnement de la commission interministérielle de Coopération Décentralisée 30.000.000

10. Financement des séminaires d’imprégnation des nouveaux élus locaux 300.000.000

11. Appui au programme national de formation aux métiers de la ville 60.000.000

12. Appui aux Syndicats de communes 50.000.000

13. Appui à la mise en place des Bureaux d’emplois municipaux 50.000.000

14. Appui à l’intervention des services déconcentrés de l’État apportant leur concours ou leur appui aux collectivités territoriales décentralisées 600.000.000

Total : 13.800.000.000

 

Un montant jugé important, mais dérisoire

C’est très loin, des 10% attendus par les magistrats municipaux qui estiment que cette somme ne représente que 1%. Alors qu’ils attendaient un peu plus pour financer, au moins partiellement, non seulement le fonctionnement de différents organes, la masse salariale annuelle des maires, mais aussi les projets de développement de certaines communes.

Quelques quinze ans après sa mise en œuvre, il est important de relever que la décentralisation est longtemps restée plombé à cause de la faible dotation financière aux communes.

 

Nicole Ricci Minyem

Les initiateurs de cet événement se sont réunis le 12 janvier 2019 dans la ville de Bamenda, région du Nord-Ouest. Le Cardinal Christian Tumi a indiqué que la nouvelle programmation de l’événement sera connue au terme des consultations menées.

Lors de cette réunion, les organisateurs de la Conférence générale anglophone (Cga) ont convenu de faire des consultations au Cameroun et à l’étranger, en attendant de trouver de nouvelles dates de tenue de cet événement. « Il est question d’avoir les impressions des acteurs politiques et de la société civile, pour avoir une gamme encore plus diversifiée de solutions de sortie de crise. Les anglophones de l’étranger sont également consultés. Même si on déjà ce qu’ils proposent comme solutions, il faut qu’on aille formellement vers eux, afin qu’ils nous le disent clairement », explique le dénommé Elie Smith l’un des membres du Comité de la Cga.  

Lors de la rencontre tenue en janvier dernier, le Cardinal Christian Tumi figure emblématique de la Cga a pris du temps pour déplorer le fait que « les consultations n’aient pas été suffisamment menées. C’est la raison pour laquelle nous envoyons des missions en Amérique, en Europe et sur le territoire national (…) Dès que nous aurons les résultats de la vaste mission de consultation, une date et un lieu pour la Conférence seront immédiatement annoncés ». Il a donc été question lors de la réunion de janvier de donner de nouvelles orientations à la Cga. Par ailleurs il a été indiqué qu’après les consultations actuellement menées, un rapport sera dressé. Elie Smith affirme qu’après cela les nouvelles programmations seront rendues publiques.

A titre de la Cga a déjà connu deux reports. C’est ce qui justifie la précaution prise par l’équipe du Cardinal Tumi qui ne souhaite plus avancer de date pouvant conduire à une autre déconvenue. Les deux premières programmations ont été annulées faute d’autorisation de manifestation. La première date était prévue pour les 29 et 30 août 2018. Et la deuxième était prévue pour les 21 et 22 novembre 2018. Selon des observateurs, les raisons sécuritaires sont à l’origine de ces reports.

Certains observateurs estiment que l’objectif de la Cga est louable. Car la Conférence vise la rencontre qui devrait réunir les ressortissants du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ainsi que toutes les personnes de bonne volonté désireuses d’apporter une solution définitive à la crise qui secoue les régions anglophones depuis la fin de l’année 2016. « Nous cherchons à répondre à une question : quelles sont les causes de la situation au Cameroun anglophone. Quelles sont les solutions possibles à ces problèmes », avait expliqué le cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de Douala, lors de la Conférence de presse du mercredi 14 novembre 2018.

Liliane N.

Depuis leur incarcération dans les geôles de la prison centrale de Kondengui, les militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun vivent le martyr avec la complicité des responsables de la prison.

Ils sont près de 150 militants du MRC et assimilés dans la prison centrale de Kondengui. Dès les premiers jours de leur transfèrement vers la "11e région", le parti a pris des dispositions pour permettre à tous ceux arrêtés de leur fait de passer ce séjour en prison dans un minimum de respect des droits humains. 
 
C'est ainsi que les membres du MRC ont réunis de l'argent pour acheter 150 matelas à ses militants prisonniers. Un coup de main qui est en réalité un soutien incommensurable apporté à la prison qui est en surnombre et en déficit criard d'infrastructures adéquates d'accueil. Malheureusement, et sans qu'on ne comprenne pourquoi, le régisseur de la prison décide de mettre tous les 150 matelas dans le magasin de la prison. Choisissant de laisser dormir à même le sol de nombreux camerounais, qui jusqu'à preuve du contraire restent encore des êtres humains et méritent d'être traité avec un minimum de dignité.
 
Intrigué par une telle méchanceté, les responsables du MRC se rapprochent du bureau du régisseur pour savoir le mobil d'une telle décision. Ce dernier de répondre que les matelas apportés par le parti de Maurice Kamto est considéré comme un don fait à la prison. Et en ce sens il suit la procédure et sera distribué le moment venu selon les besoins définis par l'administration du pénitencier. 
 
Une position que conteste le parti. Arguant que chaque prisonnier a droit à des visites de ses proches. Des visites au cours desquelles on peut apporter des vêtements, et des biens licites comme présents pour les prisonniers. Et c'est dans ce cadre que s'inscrit le don des 150 matelas apportés par le MRC à ses militants. Mais le régisseur est resté campé sur ses positions.
 
Le comble intervient quand en fin de semaine, le régisseur de la prison centrale de Kondengui, une fois de plus, interdit aux responsables du MRC de continuer de donner les rations alimentaires quotidiennes à leurs militants incarcérés. 
En effet, le matin et l'après midi, une équipe du MRC dédiée acheminait à la prison centrale, 150 plats de menu chaque jour varié. 
Le régisseur a donc décidé que les mrcistes dans ses geôles se contenteront désormais de la ration de la prison. 
 
Un apartheid qui ne dit pas son nom. Toutes choses qui nous donnent de nous interroger si la prison centrale de Kondengui est une prison politisée pour ne pas dire politique.
 
 
Stéphane Nzesseu

L'avocat au barreau du Cameroun et vice président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maître Emmanuel Simh s'est exprimé dans un entretien accordé à Agence Cameroun Presse sur les conditions de détention de militants de son parti.

 
C'est dans des conditions très difficiles voir inhumaines que sont gardés les militants du MRC, premier parti politique d'opposition au Cameroun à l'issue de la présidentielle d'octobre 2018. A l'heure du démarrage des procédures judiciaires engagées devant les juridictions camerounaises, il y a lieu de craindre à plusieurs niveaux. Maître Emmanuel Simh décrit "au cours de la semaine dernière, alors que nous étions au tribunal militaire on a mis près de 120 hommes dans une salle de classe. Impossible pour eux de s'asseoir, et ce pendant 48h."
 
 Aussi il affirme, "sur les 131 personnes qui seront jugées, 124 se trouvent dans des conditions de détention difficiles à la prison centrale de Kondengui alors que les leaders Valsero, Christian Penda Ekoka, Paul Eric Kingue, Albert Dzongang, Célestin Djamen, le professeur Alain Fogue et le président Maurice Kamto, au nombre de sept, sont incarcérés à la prison principale de Kondengui". Maitre Emmanuel Simh précise que les négociations sont en cours pour obtenir dans l’urgence la libération des étudiants qui doivent aller composer et des personnes âgées.
 
Le cas Michel Tiomo est illustratif de cette situation. Il s'agit de ce militant du MRC qui est entré dans le coma le 14 février dernier après avoir été libéré sous gage avec une vingtaine d'autres militants. Sa santé était tellement détériorée du fait des mauvaises conditions de détentions qu'il est aujourd'hui entre la vie et la mort. On peut également rappeler ici le cas du Professeur d'université Alain Fogue. Celui-ci a choisi de mettre sa vie en danger pour protester contre les cas de violation de ses droits humains en prison.
Pour Me Emmanuel Simh "après cette étape d’inculpation, Maurice Kamto et compagnie attendent d’être fixées sur la date du début de leur procès pour des faits d’hostilité contre la partie, insurrection, offense au chef de l’Etat, et autres. Certaines de ces charges sont passibles de la peine de mort."
 
Notons que le procès de la première vague de 13 manifestants inculpés a commencé le 01er février 2019. A l’issue de la première audience, l’affaire a été renvoyée au 15 mars 2019. Et en attendant le début du procès effectif de Maurice Kamto, il sera entendu par le juge d'instruction mardi le 26 février prochain.
 
 
Stéphane Nzesseu

 

En fin de semaine dernière, le journal Jeune Afrique (JA) a publié en sa Une principale la première Dame du Cameroun, Chantal Biya, qu’il présente comme celle qui dirige désormais le pays, auprès de son époux Paul Biya, 86 ans.

Peut-on confirmer que Paul Biya tient encore le pouvoir au Cameroun?

Au Cameroun, le titre de Première Dame est celui que l'on reconnait à l'épouse du président de la République, Chef de l'Etat que ce dernier s'appelle comme aujourd'hui Paul Biya ou qu'il soit demain quelqu'un d'autre. S’il est vrai que Chantal Biya l'épouse actuelle du Chef de l'Etat exerce bien, comme toute épouse auprès de son mari un rôle d'influence qui ne devrait être ni surestimé ni  sous estimé mais pris à juste mesure, il est en revanche faux de laisser croire  comme le fait Jeune Afrique que le Cameroun serait  subitement passé sans qu'il y ait eu un changement de constitution et hiérarchie au sommet de l'Etat au Cameroun dans laquelle Paul Biya partagerait le Pouvoir Suprême avec son épouse Chantal Biya. Non, Paul Biya exerce bel et bien tout seul à l'heure actuelle et ce jusqu'en 2025 la plénitude de ses pouvoirs constitutionnels et la légitimité qui en découle.

 

Pourquoi le journal Jeune Afrique présente  Chantal Biya  comme  celle qui dirige  le  Cameroun et  pourquoi une telle attaque du journal  vis-à-vis de la première dame du Cameroun Chantal Biya ?

Il faut d'abord comprendre que les attaques de Jeune Afrique contre la Première Dame visent en réalité à  punir Paul Biya de sa décision d'avoir  fermé   le robinet des public reportages qui était jadis presqu'exclusivement réservé à ce journal au Cameroun. Il  me souvient qu'a l'époque, il suffisait que le rédacteur  en Chef actuel de ce journal qui est reste le même depuis des décennies  vint au Cameroun rencontrer les responsables du Cabinet Civil ,des principales  entreprises publiques et des banques pour se voir octroyer  la quasi exclusivité  du marche publicitaire dans le pays. C’est une réalité  indéniable qu’a eu cours dans le pays pendant de longues années. Pour se convaincre paradoxalement, il suffirait que le Président  Paul Biya reverse sa politique pour voir aussitôt  une nouvelle lune de miel s'instaurer  dans nos relations avec cet hebdomadaire panafricain. C'est donc dire que sa stratégie actuelle obéit  essentiellement à  des intérêts purement mercantilistes.

 

Qui est derrière cette campagne, à la frontière de la diffamation, de la manipulation, et de la propagande  et comment comprendre ce changement de position de Jeune Afrique vis-à-vis du Cameroun?

Une fois ceci dit les attaques ciblées contre Chantal Biya obéissent  à la stratégie qui consiste à s'acharner sur l'épouse qu'on considère  comme le maillon faible  à plusieurs égards pour atteindre  et faire plier le conjoint. Ici toutes les stratégies de diabolisation de la Première Dame vont être cyniquement utilisées. On l'accuse de bric à bras  d'être responsable de l'échec  de la CAN 2019 en même  temps qu'on instrumentalise en son encontre toutes les frustrations nées  du dernier remaniement ministériel. A cela s'ajoute enfin  une campagne éhontée d'allégations mensongères   visant  à  faire croire a une cohabitation au sommet de l'Etat entre le Président Paul Biya et son épouse.

 

Pensez vous que le journal panafricain Jeune Afrique se livre à des pratiques qui "bafouent les valeurs du journalisme.

Nous pensons en effet que ce journal panafricain en se livrant a haute échelle  à un tel business  bafoue les valeurs cardinales du journalisme qui devraient être fondées sur la recherche permanente de l'équilibre et  entre la recherche permanente de l'information, l’intérêt des lecteurs et le souci de sa propre rentabilité sans chercher à  privilégier  l'un des facteurs au détriment de l'autre.

 

Peut –on  reprocher  tout le mal du monde à Chantal Biya  de prétendre à diriger  le Cameroun un jour? 

La réponse ici est clairement que oui, Chantal Biya comme d'ailleurs toute autre citoyenne camerounaise peut légitimement nourrir l'ambition à  terme de diriger  notre pays. Lui denier une telle ambition relèverait du sexisme une attitude qui serait condamnable dans un pays qui se veut démocratique et qui aspire à  l'égalité des sexes. Chantal Biya assure déjà la Présidence du Cerac depuis de longues années ainsi que sur le plan international les destinées des Synergies  Africaines contre le SIDA. Nous pensons et les camerounais dans leur immense majorité avec nous que l’action humanitaire de cette Dame de Cœur gagnerait à être amplifie par son élévation au titre symbolique de PRINCESSE DU PEUPLE  pour s'occuper  au delà des camerounais d'en haut  des couches les plus démunies de la population.

 

Propos recueillis par Félix Swaboka

Les femmes du nord  fréquentent de plus en plus les marabouts.

Ce n’est pas un phénomène nouveau, force est de constater que le « maraboutage» semble être de plus en plus prisé, particulièrement par la gent féminine dans cette partie du pays. De la ville de Maroua à Garoua, en passant par Ouro Mal Ahmadou. Le phénomène du maraboutage n’est pas qu’une simple réalité. De même, aussi bien à l'Adamaoua, qu’aux deux autres régions septentrionales il « transcende » les frontières régionales. Comme des commis voyageurs, ces « divins » vont de région en région, à la recherche de patients  (dont la grande majorité sont les femmes), pour disent-ils « leur venir en aide ». Comment cela est ce possible?

Les propositions de solutions à leurs problèmes. Nous sommes  Samedi  24  Février 2019. Il est 16 heures dans le village de Garoua-WINDE. A l’intérieur d’une cour, une mini-villa inachevée est habitée par un jeune-homme. Marié, il est père de trois enfants. Sa cour, selon certaines sources ne désemplit pas. Des “vas” et “viens” de femmes, souvent à deux, elles sont là pour consultations. Pas n’importe laquelle ! Il s’agit en la matière d’occultisme. Des cauris ou encore des écritures coraniques pour certains, du sable et des génies, ou autres objets sacrés pour d’autres, le marabout ne manque pas de « procédés » pour prédire l’avenir qu’il soit meilleur ou pire pour leurs patientes.

Selon certains dires, les marabouts travaillent avec le feu, la terre, l’eau et l’air. Ces quatre forces essentielles et naturelles de la vie en disent bien de choses. Des choses que seuls ces divins peuvent “sentir”, analyser et interpréter avant de conclure de la vie. Certes, les femmes qui fréquentent ces lieux ne cherchent que la paix du cœur et un foyer paisible, où elles sont aimées de leurs conjoints, tout en empêchant ce dernier de « voir » d’autres femmes dehors. D’autres consultent encore les marabouts à la recherche de solutions pour la réussite sociale et professionnelle de leur progéniture.

« Grace à mallam mon fils à trouver du travail, de temps en temps on va vers lui pour les sacrifices», nous indique Fadimatou au quartier Foulberé. Elles le font aussi dans l’espoir de voir prospérer leurs activités génératrices de revenus, les raisons variant selon les objectifs poursuivis de ces «patientes » d’un génie particulier. Contre des prix oscillant entre 2000F et 7000 F CFA, sans compter les dépenses des sacrifices à faire, condition « sine qua non » pour que les vœux soient exhaussés. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ces derniers « se la coulent douce » avec le peu que ces femmes gagnent.

Aussi, même si elles consultent pour leur bien-être, il n’en demeure pas moins qu’elles le fassent parfois pour d’autres fins inavouées. Comme les meurtres et autres sortilèges. « Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi j’avais toujours la malchance, le marabout m’a sorti de l’impasse » souligne Soureya. Les femmes chez les marabouts n’est peut-être pas un mal en soi, mais croire en soi nous semble plus raisonnable.

La révélation a été faite, le vendredi 23 février par le Maire de la Commune de Ngong, Ahmadou Ahiwa, au cours d’une cérémonie de remise de 1000 tables bancs aux différents établissements.

 Ce n’est plus un secret pour personne, dans l’arrondissement de Tcheboa dans la région du Nord. Plus de 25 000 élèves ont étudiés, assis à même le sol pour l’année scolaire 2018/2019 dans l’arrondissement de Tcheboa . Des écoles situées dans les localités  ont vu leurs effectifs triplés voire plus, du fait de l'accueil des élèves  des parents. Le déficit énorme en enseignant s’est encore aggravé par l’instabilité au poste des enseignants en cours d’intégration et des affectations effectuées en milieu d’année dans cet arrondissement.

«  Au total, il s’impose un besoin de  200 personnels administratifs dans le département du Tchéboa , 500  personnels enseignants, toutes disciplines confondues. Au niveau des infrastructures, certains établissements fonctionnent dans des locaux d’emprunt. Les besoins en construction s’élèvent à 350 salles de classe, 20 ateliers, 52 blocs administratifs, 200 logements d’astreints et en réfection de 34 salles de classe  et plus de 25 000  élèves étudiés au sol  », constate  un proche collaborateur du délégué d’arrondissement   des enseignements secondaires.

Pour résoudre une partie des problèmes dans son arrondissement , le vendredi 23 février 2019 le Maire de la Commune de Ngong, Ahmadou Ahiwa a remis plus de 1000 tables bancs aux différents établissements maternels, primaires et secondaires de cette unité administrative dirigée par le Sous-préfet Nkolo Eva Emmanuel : « Le don de 1000 tables sur fond Feicom n’est qu’un début de solution, nous recherchons encore d’autres sponsors pour améliorer les conditions d’apprentissage aux enfants »,indique le maire de la commune de Ngong avant de renchérit , « un banc prend trois élèves et si l’on fait le ratio, il nous faut au moins 8334 tables. En cette année 2019, sur fond propre de la Commune, il est prévu la confection de 600 autres ».

Le personnel enseignants n’est pas en reste, obligé de travailler debout des journées entières fautes de siège, dans ces écoles abandonnées à elles-mêmes depuis plusieurs années. Ces derniers se sont exprimés au cours de la dite  cérémonie de remise d’un don de tables-bancs effectué par la mairie de Ngong « C’est une bonne chose que nous puissions enfin voir un geste aussi minime soit-il.

Nous souhaitons surtout que les choses ne s’arrêtent pas là, que les pouvoirs publics nous viennent véritablement en aide, parce que nous évoluons dans des conditions vraiment difficiles » confie le directeur de l’école publique de Tcheboa.

 

La ministre de l’Irrigation, de la Production et des Équipements Agricoles, Mme Lydie Beassemda, a fait une communication au cours du conseil des ministres organisé ce 21 février 2019. Celle-ci est relative à l’organisation dans un très court délai, de la première édition du Salon Africain de l’Agriculture (Safagri).

 

Le tout premier Salon africain de l’agriculture (Safagri) va se tenir dans la capitale tchadienne  du 12 au 15 Mars prochain. Il sera organisé en marge de la 54ème session ordinaire du Conseil des ministres du Comité Inter-états,  de lutte contre la Sécheresse au Sahel (Cilss). Des assises qui vont   réunir près de 40 pays et 250 experts et professionnels. Ces derniers  débattront de la transformation des chaines des valeurs agricoles en Afrique, face aux défis économiques, climatiques et sécuritaires. 

Le secteur agricole joue un rôle important dans l'amorçage du développement économique des pays de la Cemac. C'est un secteur en amont des autres secteurs d’activités, car il fournit des ressources nécessaires à leur développement.

Par ailleurs, la diversité des climats est un facteur explicatif important,  de la diversité des cultures agricoles dans les pays de la Cemac. Cependant, l'un des thèmes d'actualité largement débattus dans le monde entier est celui du rôle de l'agriculture dans le développement des Pays les Moins Avancés (PMA). L'analyse de l'importance de l'agriculture dans la réduction de la pauvreté dans ces pays a fait l'objet de plusieurs études et, ces dernières  ont montré que dans les pays en voie de développement, l'agriculture est considérée comme le pilier de l'économie et le secteur productif le plus important à travers le rôle crucial qu'elle joue dans le produit intérieur brut (PIB).

Pour la FAO, ce secteur constitue le principal secteur de l'économie des pays de la Cemac car elle occupe près de 64% de la population active et contribue à l'ordre de 25% à la formation du produit intérieur brut. En outre, la croissance du surplus agricole est considérée par certains économistes comme la condition de base du développement économique. D'autres experts considèrent que pour les pays sous-développés, c'est l'industrialisation qui en fournissant des techniques modernes, permet le développement de l'agriculture. Une troisième catégorie d'économistes soutient le principe selon lequel il faut « marcher sur ses deux jambes ».

Depuis des décennies, l’agriculture considérée comme la cheville ouvrière de l'économie de l'Afrique subsaharienne, connaît quelques difficultés, liées aux facteurs institutionnels, politiques et structurels. Conscients de ces difficultés, les gouvernants de plusieurs pays ont procédé à des réformes en vue de restituer à cette activité,  son rôle historique. A cette fin, les pays de la zone Cemac ont souligné la nécessité de disposer d'un cadre cohérent pour, soit l'élaboration, soit l'harmonisation de leurs politiques agricoles nationales. De nombreuses assises ont été organisées à cet effet, avec des résultats plus ou moins concluants.

Le Salon africain de l’agriculture que Idriss Deby Itno entend organiser dans son pays va peut être permettre aux experts de mieux penser à la mise en place effective d’une agriculture industrielle, afin que le développement tant souhaité soit une réalité.

 

Nicole Ricci Minyem

L’annonce a été le 21 février à Yaoundé au cours d’une conférence tenue au sein du campus du Centre d'excellence technologique Paul Biya, à Yaoundé.

Le Cameroun vient de se munir d’une arme lourde dans sa stratégie de lutte contre le déficit énergétique. Il s’agit de la formation en énergie solaire. Celle-ci se fera désormais à l’Institut africain d’informatique (IAI), Centre d'excellence technologique Paul Biya. L’information a été dévoilée jeudi au cours d’une conférence de presse qu’a donnée Eric Gatterer, le représentant Blue Power Tech, l’entreprise israélienne mandataire du projet.

« L’énergie solaire est encore gratuite pour le moment, donc sachons en tirer profit et vulgariser ce système dans tout le pays », a indiqué l’entrepreneur israélien. « L’objectif est de pouvoir donner aux apprenants des capacités à développer eux-mêmes le produit et surtout à développer les systèmes d’information, afin que tous puissent effectivement installer, chacun dans son village, un système solaire, voire banaliser les systèmes… », a-t-il précisé.

Et Armand Claude Abanda de renchérir : « Ce partenariat va permettre à l’IAI-Cameroun de résoudre le problème du manque d’énergie électrique dans les diverses localités du pays dans lesquelles l’institut est appelé à former des populations, dans le cadre du projet un Million de jeunes, d’enfants et de femmes à l’horizon 2035 (MIJEF 2035) ».

Ouverte à tous les jeunes Camerounais, la formation pilote débutera en mars prochain à Yaoundé. Selon le représentant-résidant de l’IAI, Armand Claude Abanda, il s’agit de l’application des recommandations du discours du chef de l’Etat du 31 décembre 2018 au cours duquel il invitait ses compatriotes à se lancer dans les énergies renouvelables.

L’objectif est de former 3.000 Camerounais en trois ans, à savoir 1000 par an et 100 par région. Les bénéficiaires de cette formation qui iront parfaire leurs connaissances en Israël pourront donc intervenir dans l’installation, la programmation et la maintenance de ces panneaux solaires. Mais surtout, le développement des applications.

Concrètement, il ne s’agira pas de panneaux installés sur des poteaux emprunts de poussière et difficiles à nettoyer. Ces panneaux seront installés sur des mini-centrales qui permettront de faciliter leur entretien et leur maintenance

Une nouvelle accueillie avec enthousiasme par les étudiants de l’IAI. « Le projet nous met au cœur du dispositif et du partenariat. Désormais, la création d’emploi et des entreprises dans le domaine de l’énergie ne se fera plus sans nous », a déclaré Jiongang Thibaut, président du comité des étudiants.

Otric N.

Présidant la rentrée de la haute juridiction jeudi, son premier président, Daniel Mekobe Sone a mis en garde ceux qui ont de plus en plus tendance à se mettre en marge de la loi.

 

Dans son discours à l’occasion de la rentrée solennelle de la haute juridiction, cérémonie valant également ouverture de l’année judiciaire au Cameroun jeudi dans la salle d’audience d’apparat de la Cour suprême, Daniel Mekobe Sone, s’est exprimé sur l’actualité brûlante de l’heure.

D’après Cameroon Tribune, le premier président de la Cour suprême du Cameroun a fait un constat simple : « Aujourd’hui plus qu’hier, l’expression des libertés s’éloigne considérablement des garde-fous fixés par les lois en vigueur », déplorant des comportements « manifestement illégaux ou de libertinage qui prétendent tirer leur source des libertés ».

Dans une communication intitulée « la démesure dans l’expression des libertés au Cameroun », le haut magistrat a rappelé que le législateur a minutieusement fixé le cadre légal de l’exercice de chaque liberté. Or, « on constate pour le regretter, l’inflation de nombreuses dérives de nature à remettre en cause la substance de notre Etat de droit », a-t-il regretté.

Aucun secteur n’a été épargné par le constat dressé à cet effet, qu’il s’agisse des libertés politiques, sociales et même économiques. Daniel Mekobe Sone a insisté sur l’exercice des libertés politiques, rappelant notamment le cadre dans lequel se tiennent les manifestations, réunions et autres rassemblement dans ce domaine.

Pourtant, « minutieusement réglementées au Cameroun, les libertés politiques connaissent ces dernières années de nombreuses dérives. C’est le règne de la démesure », s’est-il insurgé. Aux acteurs politiques ayant pris part à la dernière élection présidentielle, le premier président de la Cour suprême a rappelé le cadre légal de l’organisation de ce scrutin.

« La compétition électorale est arrivée à son terme. Le Conseil constitutionnel a proclamé les résultats et sa décision ne peut faire l’objet d’aucun recours. » Dès lors, toutes les contestations qui sont formulées « devant une tribune autre que celle prévue par la loi électorale constituent une dérive de l’expression des libertés politiques. C’est du libertinage », estime Daniel Mekobe Sone.

« La tribune des réseaux sociaux et de la démocratie virtuelle ne changent pas nos lois », a-t-il fait savoir. Avant lui, l’auditoire constitué de personnalités représentant les autres grands corps de l’Etat, dont le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, les représentants du Sénat et de l’Assemblée nationale, a écouté les réquisitions du procureur général près la Cour suprême. Luc Ndjodo s’est appesanti sur l’état civil et la nationalité.

Le représentant du ministère public, après avoir rappelé l’importance de l’état civil dans la vie de l’individu et l’évolution d’une nation, a souligné que « l’état civil constitue aujourd’hui une institution étatique destinée à garantir non seulement l’intérêt de l’Etat lui-même, mais également celui des particuliers », parce qu’il permet aux pouvoirs publics d’individualiser les citoyens et de suivre les mouvements de la population.

Il devient dès lors important, selon lui, de lutter contre l’établissement des actes de complaisance. Parce qu’ils se veulent des outils de sécurisation de la nationalité camerounaise, les actes d’état civil ne saurait dès lors faire l’objet de marchandage, au risque d’exposer leurs auteurs à la rigueur de la loi, a rappelé Luc Ndjodo.

Otric N.

Page 818 sur 1015






Sunday, 05 June 2022 11:01