C’est ce qui ressort du décret signé le 22 février dernier, par le premier ministre Joseph Dion Ngute.
Une partie de cette enveloppe, notamment 13 milliards 800 millions de FCFA, est destinée au budget de fonctionnement de collectivités territoriales décentralisées. Elle comprend la rémunération des magistrats municipaux, les interventions spéciales ou d’urgences en faveur de certaines collectivités territoriales décentralisées. 36 milliards FCFA sont réservés au budget d’investissement de l’exercice 2019, affecté au financement des projets communaux maturés, arrêtés d’accord parties par les communes bénéficiaires.
En outre, les ordonnateurs et leurs délégués venus des organes et structures bénéficiaires de la dotation générale de fonctionnement vont mettre à la disposition du premier ministre, au plus tard le 31 Janvier 2020, un rapport d’activités, assorti du compte d’emploi des ressources allouées pour le compte de l’année budgétaire précédente.
La dotation générale de la décentralisation est repartie ainsi :
Emplois – montant en FCFA
1. Rémunération des magistrats municipaux 3.000.000.000
2. Provision pour rémunération du président et des membres des Bureaux des Conseils Régionaux 2.000.000.000
3. Provision pour démarrage de fonctionnement des Conseils Régionaux 5.000.000.000
4. Fonctionnement du Conseil National de la Décentralisation 200.000.000
5. Fonctionnement du Comité interministériel des Services Locaux 210.000.000
6. Impression et diffusion de la stratégie nationale de la Décentralisation 40.000.000
7. Fonctionnement du comité chargé du suivi des procédures relatives au paiement du traitement de base des exécutifs des communes, des présidents et membres des bureaux des conseils régionaux 20.000.000
8. Fonctionnement du comité national des Finances Locales 140.000.000
9. Fonctionnement de la commission interministérielle de Coopération Décentralisée 30.000.000
10. Financement des séminaires d’imprégnation des nouveaux élus locaux 300.000.000
11. Appui au programme national de formation aux métiers de la ville 60.000.000
12. Appui aux Syndicats de communes 50.000.000
13. Appui à la mise en place des Bureaux d’emplois municipaux 50.000.000
14. Appui à l’intervention des services déconcentrés de l’État apportant leur concours ou leur appui aux collectivités territoriales décentralisées 600.000.000
Total : 13.800.000.000
Un montant jugé important, mais dérisoire
C’est très loin, des 10% attendus par les magistrats municipaux qui estiment que cette somme ne représente que 1%. Alors qu’ils attendaient un peu plus pour financer, au moins partiellement, non seulement le fonctionnement de différents organes, la masse salariale annuelle des maires, mais aussi les projets de développement de certaines communes.
Quelques quinze ans après sa mise en œuvre, il est important de relever que la décentralisation est longtemps restée plombé à cause de la faible dotation financière aux communes.
Nicole Ricci Minyem
Les initiateurs de cet événement se sont réunis le 12 janvier 2019 dans la ville de Bamenda, région du Nord-Ouest. Le Cardinal Christian Tumi a indiqué que la nouvelle programmation de l’événement sera connue au terme des consultations menées.
Lors de cette réunion, les organisateurs de la Conférence générale anglophone (Cga) ont convenu de faire des consultations au Cameroun et à l’étranger, en attendant de trouver de nouvelles dates de tenue de cet événement. « Il est question d’avoir les impressions des acteurs politiques et de la société civile, pour avoir une gamme encore plus diversifiée de solutions de sortie de crise. Les anglophones de l’étranger sont également consultés. Même si on déjà ce qu’ils proposent comme solutions, il faut qu’on aille formellement vers eux, afin qu’ils nous le disent clairement », explique le dénommé Elie Smith l’un des membres du Comité de la Cga.
Lors de la rencontre tenue en janvier dernier, le Cardinal Christian Tumi figure emblématique de la Cga a pris du temps pour déplorer le fait que « les consultations n’aient pas été suffisamment menées. C’est la raison pour laquelle nous envoyons des missions en Amérique, en Europe et sur le territoire national (…) Dès que nous aurons les résultats de la vaste mission de consultation, une date et un lieu pour la Conférence seront immédiatement annoncés ». Il a donc été question lors de la réunion de janvier de donner de nouvelles orientations à la Cga. Par ailleurs il a été indiqué qu’après les consultations actuellement menées, un rapport sera dressé. Elie Smith affirme qu’après cela les nouvelles programmations seront rendues publiques.
A titre de la Cga a déjà connu deux reports. C’est ce qui justifie la précaution prise par l’équipe du Cardinal Tumi qui ne souhaite plus avancer de date pouvant conduire à une autre déconvenue. Les deux premières programmations ont été annulées faute d’autorisation de manifestation. La première date était prévue pour les 29 et 30 août 2018. Et la deuxième était prévue pour les 21 et 22 novembre 2018. Selon des observateurs, les raisons sécuritaires sont à l’origine de ces reports.
Certains observateurs estiment que l’objectif de la Cga est louable. Car la Conférence vise la rencontre qui devrait réunir les ressortissants du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ainsi que toutes les personnes de bonne volonté désireuses d’apporter une solution définitive à la crise qui secoue les régions anglophones depuis la fin de l’année 2016. « Nous cherchons à répondre à une question : quelles sont les causes de la situation au Cameroun anglophone. Quelles sont les solutions possibles à ces problèmes », avait expliqué le cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de Douala, lors de la Conférence de presse du mercredi 14 novembre 2018.
Liliane N.
En fin de semaine dernière, le journal Jeune Afrique (JA) a publié en sa Une principale la première Dame du Cameroun, Chantal Biya, qu’il présente comme celle qui dirige désormais le pays, auprès de son époux Paul Biya, 86 ans.
Peut-on confirmer que Paul Biya tient encore le pouvoir au Cameroun?
Au Cameroun, le titre de Première Dame est celui que l'on reconnait à l'épouse du président de la République, Chef de l'Etat que ce dernier s'appelle comme aujourd'hui Paul Biya ou qu'il soit demain quelqu'un d'autre. S’il est vrai que Chantal Biya l'épouse actuelle du Chef de l'Etat exerce bien, comme toute épouse auprès de son mari un rôle d'influence qui ne devrait être ni surestimé ni sous estimé mais pris à juste mesure, il est en revanche faux de laisser croire comme le fait Jeune Afrique que le Cameroun serait subitement passé sans qu'il y ait eu un changement de constitution et hiérarchie au sommet de l'Etat au Cameroun dans laquelle Paul Biya partagerait le Pouvoir Suprême avec son épouse Chantal Biya. Non, Paul Biya exerce bel et bien tout seul à l'heure actuelle et ce jusqu'en 2025 la plénitude de ses pouvoirs constitutionnels et la légitimité qui en découle.
Pourquoi le journal Jeune Afrique présente Chantal Biya comme celle qui dirige le Cameroun et pourquoi une telle attaque du journal vis-à-vis de la première dame du Cameroun Chantal Biya ?
Il faut d'abord comprendre que les attaques de Jeune Afrique contre la Première Dame visent en réalité à punir Paul Biya de sa décision d'avoir fermé le robinet des public reportages qui était jadis presqu'exclusivement réservé à ce journal au Cameroun. Il me souvient qu'a l'époque, il suffisait que le rédacteur en Chef actuel de ce journal qui est reste le même depuis des décennies vint au Cameroun rencontrer les responsables du Cabinet Civil ,des principales entreprises publiques et des banques pour se voir octroyer la quasi exclusivité du marche publicitaire dans le pays. C’est une réalité indéniable qu’a eu cours dans le pays pendant de longues années. Pour se convaincre paradoxalement, il suffirait que le Président Paul Biya reverse sa politique pour voir aussitôt une nouvelle lune de miel s'instaurer dans nos relations avec cet hebdomadaire panafricain. C'est donc dire que sa stratégie actuelle obéit essentiellement à des intérêts purement mercantilistes.
Qui est derrière cette campagne, à la frontière de la diffamation, de la manipulation, et de la propagande et comment comprendre ce changement de position de Jeune Afrique vis-à-vis du Cameroun?
Une fois ceci dit les attaques ciblées contre Chantal Biya obéissent à la stratégie qui consiste à s'acharner sur l'épouse qu'on considère comme le maillon faible à plusieurs égards pour atteindre et faire plier le conjoint. Ici toutes les stratégies de diabolisation de la Première Dame vont être cyniquement utilisées. On l'accuse de bric à bras d'être responsable de l'échec de la CAN 2019 en même temps qu'on instrumentalise en son encontre toutes les frustrations nées du dernier remaniement ministériel. A cela s'ajoute enfin une campagne éhontée d'allégations mensongères visant à faire croire a une cohabitation au sommet de l'Etat entre le Président Paul Biya et son épouse.
Pensez vous que le journal panafricain Jeune Afrique se livre à des pratiques qui "bafouent les valeurs du journalisme.
Nous pensons en effet que ce journal panafricain en se livrant a haute échelle à un tel business bafoue les valeurs cardinales du journalisme qui devraient être fondées sur la recherche permanente de l'équilibre et entre la recherche permanente de l'information, l’intérêt des lecteurs et le souci de sa propre rentabilité sans chercher à privilégier l'un des facteurs au détriment de l'autre.
Peut –on reprocher tout le mal du monde à Chantal Biya de prétendre à diriger le Cameroun un jour?
La réponse ici est clairement que oui, Chantal Biya comme d'ailleurs toute autre citoyenne camerounaise peut légitimement nourrir l'ambition à terme de diriger notre pays. Lui denier une telle ambition relèverait du sexisme une attitude qui serait condamnable dans un pays qui se veut démocratique et qui aspire à l'égalité des sexes. Chantal Biya assure déjà la Présidence du Cerac depuis de longues années ainsi que sur le plan international les destinées des Synergies Africaines contre le SIDA. Nous pensons et les camerounais dans leur immense majorité avec nous que l’action humanitaire de cette Dame de Cœur gagnerait à être amplifie par son élévation au titre symbolique de PRINCESSE DU PEUPLE pour s'occuper au delà des camerounais d'en haut des couches les plus démunies de la population.
Propos recueillis par Félix Swaboka
Les femmes du nord fréquentent de plus en plus les marabouts.
Ce n’est pas un phénomène nouveau, force est de constater que le « maraboutage» semble être de plus en plus prisé, particulièrement par la gent féminine dans cette partie du pays. De la ville de Maroua à Garoua, en passant par Ouro Mal Ahmadou. Le phénomène du maraboutage n’est pas qu’une simple réalité. De même, aussi bien à l'Adamaoua, qu’aux deux autres régions septentrionales il « transcende » les frontières régionales. Comme des commis voyageurs, ces « divins » vont de région en région, à la recherche de patients (dont la grande majorité sont les femmes), pour disent-ils « leur venir en aide ». Comment cela est ce possible?
Les propositions de solutions à leurs problèmes. Nous sommes Samedi 24 Février 2019. Il est 16 heures dans le village de Garoua-WINDE. A l’intérieur d’une cour, une mini-villa inachevée est habitée par un jeune-homme. Marié, il est père de trois enfants. Sa cour, selon certaines sources ne désemplit pas. Des “vas” et “viens” de femmes, souvent à deux, elles sont là pour consultations. Pas n’importe laquelle ! Il s’agit en la matière d’occultisme. Des cauris ou encore des écritures coraniques pour certains, du sable et des génies, ou autres objets sacrés pour d’autres, le marabout ne manque pas de « procédés » pour prédire l’avenir qu’il soit meilleur ou pire pour leurs patientes.
Selon certains dires, les marabouts travaillent avec le feu, la terre, l’eau et l’air. Ces quatre forces essentielles et naturelles de la vie en disent bien de choses. Des choses que seuls ces divins peuvent “sentir”, analyser et interpréter avant de conclure de la vie. Certes, les femmes qui fréquentent ces lieux ne cherchent que la paix du cœur et un foyer paisible, où elles sont aimées de leurs conjoints, tout en empêchant ce dernier de « voir » d’autres femmes dehors. D’autres consultent encore les marabouts à la recherche de solutions pour la réussite sociale et professionnelle de leur progéniture.
« Grace à mallam mon fils à trouver du travail, de temps en temps on va vers lui pour les sacrifices», nous indique Fadimatou au quartier Foulberé. Elles le font aussi dans l’espoir de voir prospérer leurs activités génératrices de revenus, les raisons variant selon les objectifs poursuivis de ces «patientes » d’un génie particulier. Contre des prix oscillant entre 2000F et 7000 F CFA, sans compter les dépenses des sacrifices à faire, condition « sine qua non » pour que les vœux soient exhaussés. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ces derniers « se la coulent douce » avec le peu que ces femmes gagnent.
Aussi, même si elles consultent pour leur bien-être, il n’en demeure pas moins qu’elles le fassent parfois pour d’autres fins inavouées. Comme les meurtres et autres sortilèges. « Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi j’avais toujours la malchance, le marabout m’a sorti de l’impasse » souligne Soureya. Les femmes chez les marabouts n’est peut-être pas un mal en soi, mais croire en soi nous semble plus raisonnable.
La révélation a été faite, le vendredi 23 février par le Maire de la Commune de Ngong, Ahmadou Ahiwa, au cours d’une cérémonie de remise de 1000 tables bancs aux différents établissements.
Ce n’est plus un secret pour personne, dans l’arrondissement de Tcheboa dans la région du Nord. Plus de 25 000 élèves ont étudiés, assis à même le sol pour l’année scolaire 2018/2019 dans l’arrondissement de Tcheboa . Des écoles situées dans les localités ont vu leurs effectifs triplés voire plus, du fait de l'accueil des élèves des parents. Le déficit énorme en enseignant s’est encore aggravé par l’instabilité au poste des enseignants en cours d’intégration et des affectations effectuées en milieu d’année dans cet arrondissement.
« Au total, il s’impose un besoin de 200 personnels administratifs dans le département du Tchéboa , 500 personnels enseignants, toutes disciplines confondues. Au niveau des infrastructures, certains établissements fonctionnent dans des locaux d’emprunt. Les besoins en construction s’élèvent à 350 salles de classe, 20 ateliers, 52 blocs administratifs, 200 logements d’astreints et en réfection de 34 salles de classe et plus de 25 000 élèves étudiés au sol », constate un proche collaborateur du délégué d’arrondissement des enseignements secondaires.
Pour résoudre une partie des problèmes dans son arrondissement , le vendredi 23 février 2019 le Maire de la Commune de Ngong, Ahmadou Ahiwa a remis plus de 1000 tables bancs aux différents établissements maternels, primaires et secondaires de cette unité administrative dirigée par le Sous-préfet Nkolo Eva Emmanuel : « Le don de 1000 tables sur fond Feicom n’est qu’un début de solution, nous recherchons encore d’autres sponsors pour améliorer les conditions d’apprentissage aux enfants »,indique le maire de la commune de Ngong avant de renchérit , « un banc prend trois élèves et si l’on fait le ratio, il nous faut au moins 8334 tables. En cette année 2019, sur fond propre de la Commune, il est prévu la confection de 600 autres ».
Le personnel enseignants n’est pas en reste, obligé de travailler debout des journées entières fautes de siège, dans ces écoles abandonnées à elles-mêmes depuis plusieurs années. Ces derniers se sont exprimés au cours de la dite cérémonie de remise d’un don de tables-bancs effectué par la mairie de Ngong « C’est une bonne chose que nous puissions enfin voir un geste aussi minime soit-il.
Nous souhaitons surtout que les choses ne s’arrêtent pas là, que les pouvoirs publics nous viennent véritablement en aide, parce que nous évoluons dans des conditions vraiment difficiles » confie le directeur de l’école publique de Tcheboa.
Le tout premier Salon africain de l’agriculture (Safagri) va se tenir dans la capitale tchadienne du 12 au 15 Mars prochain. Il sera organisé en marge de la 54ème session ordinaire du Conseil des ministres du Comité Inter-états, de lutte contre la Sécheresse au Sahel (Cilss). Des assises qui vont réunir près de 40 pays et 250 experts et professionnels. Ces derniers débattront de la transformation des chaines des valeurs agricoles en Afrique, face aux défis économiques, climatiques et sécuritaires.
Le secteur agricole joue un rôle important dans l'amorçage du développement économique des pays de la Cemac. C'est un secteur en amont des autres secteurs d’activités, car il fournit des ressources nécessaires à leur développement.
Par ailleurs, la diversité des climats est un facteur explicatif important, de la diversité des cultures agricoles dans les pays de la Cemac. Cependant, l'un des thèmes d'actualité largement débattus dans le monde entier est celui du rôle de l'agriculture dans le développement des Pays les Moins Avancés (PMA). L'analyse de l'importance de l'agriculture dans la réduction de la pauvreté dans ces pays a fait l'objet de plusieurs études et, ces dernières ont montré que dans les pays en voie de développement, l'agriculture est considérée comme le pilier de l'économie et le secteur productif le plus important à travers le rôle crucial qu'elle joue dans le produit intérieur brut (PIB).
Pour la FAO, ce secteur constitue le principal secteur de l'économie des pays de la Cemac car elle occupe près de 64% de la population active et contribue à l'ordre de 25% à la formation du produit intérieur brut. En outre, la croissance du surplus agricole est considérée par certains économistes comme la condition de base du développement économique. D'autres experts considèrent que pour les pays sous-développés, c'est l'industrialisation qui en fournissant des techniques modernes, permet le développement de l'agriculture. Une troisième catégorie d'économistes soutient le principe selon lequel il faut « marcher sur ses deux jambes ».
Depuis des décennies, l’agriculture considérée comme la cheville ouvrière de l'économie de l'Afrique subsaharienne, connaît quelques difficultés, liées aux facteurs institutionnels, politiques et structurels. Conscients de ces difficultés, les gouvernants de plusieurs pays ont procédé à des réformes en vue de restituer à cette activité, son rôle historique. A cette fin, les pays de la zone Cemac ont souligné la nécessité de disposer d'un cadre cohérent pour, soit l'élaboration, soit l'harmonisation de leurs politiques agricoles nationales. De nombreuses assises ont été organisées à cet effet, avec des résultats plus ou moins concluants.
Le Salon africain de l’agriculture que Idriss Deby Itno entend organiser dans son pays va peut être permettre aux experts de mieux penser à la mise en place effective d’une agriculture industrielle, afin que le développement tant souhaité soit une réalité.
Nicole Ricci Minyem
Le Cameroun vient de se munir d’une arme lourde dans sa stratégie de lutte contre le déficit énergétique. Il s’agit de la formation en énergie solaire. Celle-ci se fera désormais à l’Institut africain d’informatique (IAI), Centre d'excellence technologique Paul Biya. L’information a été dévoilée jeudi au cours d’une conférence de presse qu’a donnée Eric Gatterer, le représentant Blue Power Tech, l’entreprise israélienne mandataire du projet.
« L’énergie solaire est encore gratuite pour le moment, donc sachons en tirer profit et vulgariser ce système dans tout le pays », a indiqué l’entrepreneur israélien. « L’objectif est de pouvoir donner aux apprenants des capacités à développer eux-mêmes le produit et surtout à développer les systèmes d’information, afin que tous puissent effectivement installer, chacun dans son village, un système solaire, voire banaliser les systèmes… », a-t-il précisé.
Et Armand Claude Abanda de renchérir : « Ce partenariat va permettre à l’IAI-Cameroun de résoudre le problème du manque d’énergie électrique dans les diverses localités du pays dans lesquelles l’institut est appelé à former des populations, dans le cadre du projet un Million de jeunes, d’enfants et de femmes à l’horizon 2035 (MIJEF 2035) ».
Ouverte à tous les jeunes Camerounais, la formation pilote débutera en mars prochain à Yaoundé. Selon le représentant-résidant de l’IAI, Armand Claude Abanda, il s’agit de l’application des recommandations du discours du chef de l’Etat du 31 décembre 2018 au cours duquel il invitait ses compatriotes à se lancer dans les énergies renouvelables.
L’objectif est de former 3.000 Camerounais en trois ans, à savoir 1000 par an et 100 par région. Les bénéficiaires de cette formation qui iront parfaire leurs connaissances en Israël pourront donc intervenir dans l’installation, la programmation et la maintenance de ces panneaux solaires. Mais surtout, le développement des applications.
Concrètement, il ne s’agira pas de panneaux installés sur des poteaux emprunts de poussière et difficiles à nettoyer. Ces panneaux seront installés sur des mini-centrales qui permettront de faciliter leur entretien et leur maintenance
Une nouvelle accueillie avec enthousiasme par les étudiants de l’IAI. « Le projet nous met au cœur du dispositif et du partenariat. Désormais, la création d’emploi et des entreprises dans le domaine de l’énergie ne se fera plus sans nous », a déclaré Jiongang Thibaut, président du comité des étudiants.
Otric N.
Dans son discours à l’occasion de la rentrée solennelle de la haute juridiction, cérémonie valant également ouverture de l’année judiciaire au Cameroun jeudi dans la salle d’audience d’apparat de la Cour suprême, Daniel Mekobe Sone, s’est exprimé sur l’actualité brûlante de l’heure.
D’après Cameroon Tribune, le premier président de la Cour suprême du Cameroun a fait un constat simple : « Aujourd’hui plus qu’hier, l’expression des libertés s’éloigne considérablement des garde-fous fixés par les lois en vigueur », déplorant des comportements « manifestement illégaux ou de libertinage qui prétendent tirer leur source des libertés ».
Dans une communication intitulée « la démesure dans l’expression des libertés au Cameroun », le haut magistrat a rappelé que le législateur a minutieusement fixé le cadre légal de l’exercice de chaque liberté. Or, « on constate pour le regretter, l’inflation de nombreuses dérives de nature à remettre en cause la substance de notre Etat de droit », a-t-il regretté.
Aucun secteur n’a été épargné par le constat dressé à cet effet, qu’il s’agisse des libertés politiques, sociales et même économiques. Daniel Mekobe Sone a insisté sur l’exercice des libertés politiques, rappelant notamment le cadre dans lequel se tiennent les manifestations, réunions et autres rassemblement dans ce domaine.
Pourtant, « minutieusement réglementées au Cameroun, les libertés politiques connaissent ces dernières années de nombreuses dérives. C’est le règne de la démesure », s’est-il insurgé. Aux acteurs politiques ayant pris part à la dernière élection présidentielle, le premier président de la Cour suprême a rappelé le cadre légal de l’organisation de ce scrutin.
« La compétition électorale est arrivée à son terme. Le Conseil constitutionnel a proclamé les résultats et sa décision ne peut faire l’objet d’aucun recours. » Dès lors, toutes les contestations qui sont formulées « devant une tribune autre que celle prévue par la loi électorale constituent une dérive de l’expression des libertés politiques. C’est du libertinage », estime Daniel Mekobe Sone.
« La tribune des réseaux sociaux et de la démocratie virtuelle ne changent pas nos lois », a-t-il fait savoir. Avant lui, l’auditoire constitué de personnalités représentant les autres grands corps de l’Etat, dont le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, les représentants du Sénat et de l’Assemblée nationale, a écouté les réquisitions du procureur général près la Cour suprême. Luc Ndjodo s’est appesanti sur l’état civil et la nationalité.
Le représentant du ministère public, après avoir rappelé l’importance de l’état civil dans la vie de l’individu et l’évolution d’une nation, a souligné que « l’état civil constitue aujourd’hui une institution étatique destinée à garantir non seulement l’intérêt de l’Etat lui-même, mais également celui des particuliers », parce qu’il permet aux pouvoirs publics d’individualiser les citoyens et de suivre les mouvements de la population.
Il devient dès lors important, selon lui, de lutter contre l’établissement des actes de complaisance. Parce qu’ils se veulent des outils de sécurisation de la nationalité camerounaise, les actes d’état civil ne saurait dès lors faire l’objet de marchandage, au risque d’exposer leurs auteurs à la rigueur de la loi, a rappelé Luc Ndjodo.
Otric N.
Au menu de ces travaux, apprend-on, le bilan de l’année écoulée et des propositions fortes pouvant permettre une massification des apprenants. Ceci, dans l’optique de faire appliquer la politique de vivre ensemble harmonieux, chère au président Biya. Mais sur le terrain, le problème d’insécurité entrave les objectifs, a-t-on reconnu.
D’après George Echu, le bilinguisme camerounais favorise le dialogue interculturel, brise les barrières des cultures et facilite la compréhension mutuelle. Il s’agit donc dès lors, d’adopter de nouvelles approches pour maximiser la formation des apprenants au bilinguisme. Un manuel d’anglais et français sera bientôt publié par la maison d’édition du programme.
Le bilinguisme officiel, convient-il de le souligner, a été mis en place en 1961, consacré dans la constitution fédérale. En 1990, le chef de l’Etat crée, par décret, les Centres de formation linguistique bilingue pilote de Yaoundé et Douala. Aujourd’hui, le Cameroun en compte 10 et deux annexes à Limbé et à Bonamoussadi à Douala. La tendance est d’étendre aux chefs-lieux de département.
Ainsi, dans la région de l’Est, l’on annonce l’ouverture bientôt de l’annexe de Yokadouma. « Ce que nous faisons est envié par beaucoup de pays à travers le monde. De plus en plus, dans les différentes rencontres majeures, à l’international, des Camerounais sont au premier plan, ils sont enviés, occupent des postes importants du fait de leur bilinguisme », a reconnu George Echu.
Le programme de formation linguistique bilingue contribue, au fil du temps, à former des citoyens camerounais ainsi que des expatriés à la maîtrise de l’anglais et du français. A Garoua par exemple, des Nigérians apprennent le français, des Tchadiens, l’anglais. Dans le centre d’Ebolowa, ce sont des Equatoguinéens qui se forment dans les deux langues officielles camerounaises. Sans oublier d’autres expatriés, travailleurs du secteur publics ou privé, soucieux d’exceller dans leurs secteurs d’activités.
Au Centre linguistique de Bertoua, d’après son directeur, Charles Asanji, 18 000 citoyens sont déjà formés depuis l’ouverture. Soit une moyenne de 1000 personnes par an.
Otric N.
Tout un stand a été mis à la disposition des membres de l’association camerounaise pour les Energies Renouvelables et autres acteurs œuvrant dans ce secteur d’activités, porteurs d’emplois les différentes ouvertures ou offres de ce secteur de développement. Chaque jour, ils sont nombreux à assister aux expositions et autres conférences – débats
Le Cameroun dispose d’un des meilleurs potentiels en énergies renouvelables africain. Pourtant, l’on a noté comme une réduction de l’activité entre 2005 à 2014. La production est passée de 81,5% à 57,55% du mix national, le Cameroun ayant investi dans ses capacités de production d’électricité fossiles doit faire face à l’augmentation rapide de sa demande énergétique.
Ce sont les principaux axes que les membres de l’association camerounaise pour les Energies renouvelables ont proposé comme thématique, lors de l’une des conférences débats : La stratégie nationale du développement de la filière mise en place par le gouvernement.
Cette conférence- débat qui s’est étalée sur deux jours, les 21 et 22 février 2019 a vu connu la participation des experts nationaux et internationaux. Ils ont entre autres évoqué l’état de lieux et la politique de développement d’un Mix de production à partir de sources renouvelables mise en place par le gouvernement pour les années à venir - l’intégration des énergies renouvelables au réseau de distribution l’identification des solutions d’accès à l’électricité pour les collectivités locales hors réseau - les mécanisme de financements suivant le choix de la ressource par les bailleurs de fonds internationaux et le retour d’expérience des acteurs professionnels du secteur pour favoriser l’implémentation d’un cadre technique et normatif propice aux partenariats sur les projets Enr.
A côté des rencontres en salle, les responsables de cette association ont prévu neufs jours d’exposition dans le village des énergies renouvelables avec des présentations dédiées à des rencontres individualisées sous divers stands. Les B to B entres les décideurs, les industriels, les bailleurs de fonds, les développeurs de projets camerounais ainsi que les apporteurs de solutions internationales. Sont aussi présents, les membres des syndicats et organisations des énergies renouvelables.
Il est important de souligner que les sources d’énergies renouvelables constituent plus que par le passé, l’un des volets les plus importants des énergies du futur. Au vu de rôle primordial de cette ressource dans le développement durable, les pouvoirs publics ont mis en place un programme national des énergies renouvelables de même que celui de la maîtrise de l’énergie.
Nicole Ricci Minyem
Le plan extérieur, mécanisme innovant, a été présenté au ministre de l’Economie jeudi à Yaoundé au cours d’une audience avec une délégation de l’Union européenne. L’interconnexion électrique entre le Cameroun et le Tchad, le développement du réseau ferroviaire, le pont sur le Cross River, la Ring Road sont quelques projets qui en ont bénéficié.
D’où la gratitude du Cameroun exprimée hier à Yaoundé par Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat). C’était hier au cours d’un entretien avec une délégation de l’UE, venue parler du nouvel instrument de financement : le plan d’investissement extérieur. Il s’agit un mécanisme lancé il y a quelques années, qui permet de mobiliser des investissements privés et promeut la croissance inclusive, la création d’emplois et le développement durable.
« Il va favoriser l’émergence du secteur privé en Afrique et au Cameroun, avec deux éléments clés : améliorer l’accès au financement pour le secteur privé et favoriser les investissements dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, du digital, des infrastructures, mais également le climat des affaires afin que le secteur privé joue pleinement son rôle dans le développement du pays», a indiqué Carla Montesi, directrice générale de la coopération internationale de développement à la Commission de l’Union européenne qui conduisait la délégation.
Elle précise qu’en termes d’innovations, le mécanisme de partage de risque avec les institutions financières internationales a aussi été mis en place pour soutenir le secteur privé et favoriser son implication dans l’agro-business notamment. Pour la période 2017-2020, c’est un total de 37,1 milliards d’Euros mis à contribution.
Pour le Minepat, le soutien dont bénéficie le Cameroun de la part de l’UE va aller en s’élargissant et le Cameroun va travailler pour que les conditions de réalisation, de gestion des affaires s’améliorent chaque jour davantage.
Avant la rencontre avec le ministre, ce mécanisme a été expliqué aux représentants des différentes administrations. C’était mardi dernier, dans le cadre d’un atelier organisé par la cellule d’appui à l’ordonnateur national du Fonds européen de développement. Le même exercice est prévu ce jour sur le site de Promote avec les opérateurs économiques. A ce jour, le portefeuille des investissements de l’UE au Cameroun se chiffre à près de 400 milliards de FCFA, dans les secteurs routier, ferroviaire, énergétique entre autres.
Liliane N.
Faisant suite à une alerte lancée par l’Agence de la Norme et de Qualité (ANOR) en date du 31 janvier dernier et la concertation qui avait suivi entre le Ministère du Commerce, des représentants de l’Anor, ceux du Laboratoire National d'Analyse et d'Expertise Médicale mais aussi des importateurs et producteurs des couches jetables le 12 février, décision avait été prise d’interdire provisoirement celles importées sur l’étendue du territoire national et ce pour des raisons de santé.
Hier, 21 février 2019, a été rendu public un communiqué du Ministre du Commerce désignant les 10 premières sociétés et leurs marques correspondantes autorisées à commercialiser leurs couches jetables. Selon ledit communiqué dont l’Agence Cameroun Presse s’est procuré une copie, ces autorisations sont la conséquence d’une première série d’évaluations de la traçabilité technico-règlementaire des couches jetables infantiles réalisée à la diligence du Laboratoire National d'Analyse et d'Expertise Médicale (LANACOM).
Les produits en questions sont : les couches de marque Sita, Blessing baby diapers, Moby nursy, Molfix diapers, Giggles, Molfix couches bébé et Libero peau douce, Moby bébé, Oridel et Luna baby, Joy link’s, Softcare diapers.
Pour rappel, tout est parti d’un rapport de l’Agence française de Sécurité Sanitaire (ANSES) au mois de janvier passé. Lequel rapport ayant conduit aux conclusions selon lesquelles certaines substances telles que les dioxines, les furanes, les polycycliques… contenues dans ces couches dépasseraient les seuils sanitaires requis.
Une semaine plus tard, dans une correspondance administrative adressée à monsieur le Ministre du Commerce, Charles Boto à Ngon, Directeur de l’ANOR sonnait le tocsin en évoquant « les risques liés à ces produits à la qualité non éprouvée »…
La publication de cette liste de couches autorisées à la vente vient soulager bien des mamans qui étaient dans l’expectative ; partagées entre le souci de préserver leurs enfants et celui de se faciliter la tâche au quotidien. Seules sont encore dans la brume, celles des mamans ayant acheté en très grande quantité certaines marques de couches jusqu’ici pas déclarées sans danger par les autorités compétentes. D’ici à ce qu’elles le soient probablement, elles peuvent se rabattre sur les autres ou alors retourner aux bonnes vielles couches en coton.
Ferdin N.