Le gouvernement camerounais, dans l’optique de l’émergence à l’horizon 2035, procédera en mars 2019 au lancement des consultations en vue de la seconde phase du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) du plan d’émergence qui s’étend de 2020 à 2027.
Selon une note du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), des conférences de consultations scientifiques vont se tenir du 26 au 29 mars à Yaoundé où dix grandes thématiques vont guider cette action. Ces thématiques portent, entre autres, sur la caractérisation du paradigme de développement et analyse de sa pertinence compte tenu de l’objectif d’émergence ; la diversification et compétitivité de l’économie camerounaise ; le financement de l’économie et efficacité du système bancaire; le développement des infrastructures et de la dette publique ; l’agriculture, pauvreté dans le monde rural et autosuffisance alimentaire ou encore la qualité des institutions et gouvernance.
Il s’agit d’après ses initiateurs, de recueillir « les contributions du monde universitaire et professionnel dans le cadre des réflexions entamées pour la planification du développement économique et social du Cameroun pour la prochaine décennie ». En d’autres termes, précise-t-on au ministère de l’Economie, « il est question de consulter les chercheurs, entrepreneurs privés et acteurs de la société civile dans le cadre de l’élaboration du document-cadre de planification de mise en œuvre de la deuxième phase de la vision 2035 ».
La phase I du DSCE couvrait la période 2010-2019 s’est soldée par un échec a reconnu le gouvernement, puisque « le souhait était d’atteindre une croissance moyenne de 5,5% sur la période de planification, or à ce jour, nous n’avons pas atteint de manière totalement satisfaisante ce taux de croissance puisqu’il est de nos jours est de 4,5% ».
Dans son chronogramme, le gouvernement prévoit la phase III du DSCE entre 2028 et 2035 celle qui « poursuit comme objectif l’atteinte par le pays du statut de nouveau pays industrialise ».
Le DSCE a été élaboré dans un contexte caractérisé par le renchérissement du coût de la vie au niveau national, la crise financière internationale, la crise alimentaire et la crise énergétique au niveau mondial. Il est l’expression empirique d’un cadre intégré de développement humain durable à moyen terme pour le Cameroun et propose un cheminement progressif du pays vers les OMD et la vision.
Il se présente en conséquence comme : i) un cadre intégré de développement ; ii) un cadre de cohérence financière. ; iii) un cadre de coordination de l’action Gouvernementale et des appuis extérieurs ; iv) un cadre de consultation et de concertation avec la société civile, le secteur privé et les Partenaires au développement ; et v) un cadre d’orientation des travaux analytiques pour éclairer la gestion du développement.
Le DSCE se décline en sept chapitres interdépendants portant sur : i) la revue des politiques de développement, ii) la vision de développement à long terme et les objectifs du DSCE ; iii) la stratégie de croissance ; iv) la stratégie de l’emploi ; v) la gouvernance et la gestion stratégique de l’Etat ; vi) le cadrage macroéconomique et budgétaire, et vii) le cadre institutionnel et les mécanismes de mise en œuvre et de suivi du DSCE.
Une matrice d’actions prioritaires pour la mise en oeuvre du DSCE lui est annexée. Elle constitue la synthèse des matrices sectorielles plus détaillées de programmation et de suivi de la mise en œuvre des sept stratégies sectorielles sur lesquelles repose le DSCE, en même temps qu’il en constitue la source de référence et le cadre de cohérence. Ces matrices sectorielles sont regroupées dans un document séparé qui constitue cependant une annexe au DSCE.
Otric N.