L’annonce a été faite jeudi dernier au cours d’une audience que le Premier ministre a accordée au représentant-résident de la Banque africaine de développement (Bad), Solomane Koné.
Le Premier projet concerne la suite des travaux de construction de la Ring Road. cette route va permettre de désenclaver les bassins de production agricole de la région du Nord-Ouest. Cette route va faciliter le commerce transfrontalier avec le Nigeria.
Autre projet, celui de connexion électrique entre le Tchad et le Cameroun. Ce projet vise la réalisation d’une ligne de transport électrique de 700 km entre Ngaoundéré et Maroua, au Cameroun, et Ndjamena, au Tchad. Il est également prévu une bretelle de 250 km entre Maroua (Cameroun), Mogrom et Ndjamena (Tchad). Les études pour l’extension du Chemin de fer Camerounais, de Ngaoundéré vers le Tchad, sont le troisième projet pour lequel la BAD est prête à disposer des financements au Cameroun.
Ce sont trois projets d’infrastructure qui entrent ainsi dans le portefeuille de la Banque Africaine de Développement au Cameroun. La Bad a ainsi retenu trois projets ayant un caractère intégrateur. La Bad a déjà financé 26 projets au Cameroun. Il s’agit de 25 projets du portefeuille de l’Etat et un projet du secteur privé.
Au sortir de cette entrevue, Solomane Koné a réitéré face à la presse l’engagement de son institution à accompagner le Cameroun dans la réalisation de ces projets intégrateurs.
En novembre dernier, la Bad avait approuvé un prêt de 17,96 millions d’euros destiné à la construction de la « Road », une boucle routière 365 kilomètres à fort potentiel agricole.
« Le projet inclura aussi, avait alors expliqué l’institution financière, le support institutionnel pour le secteur des transports et les activités connexes comme le développement de routes rurales, la réadaptation d'infrastructures socio-économiques pour améliorer les conditions de vie des jeunes et des femmes. »
En juillet 2017, des documents relatifs aux études de faisabilité du projet de chemin de fer entre le Tchad et le Cameroun avaient été signés par les deux pays et la Banque, pour une ligne d’environ 1.000 kilomètres pour coût estimé à quelque 2,3 milliards d'euros.
Décidé en 2011 par les présidents des deux États, il consistera à prolonger la ligne camerounaise à partir de Ngaoundéré (Adamaoua) pour la capitale tchadienne, N’Djamena. Mais le chantier le plus onéreux de la série est sans conteste l’interconnexion électrique Cameroun-Tchad, d’un coût de 399 millions d’euros et pour lequel la BAD, qui doit le financer à hauteur de 65%, avait donné son feu vert en décembre 2017.
À fin août 2018, le portefeuille actif de la BAD au Cameroun représentait 23 projets dont 14 projets nationaux, 5 projets régionaux et 4 projets du secteur privé pour un total des engagements équivalent à un total de 875 milliards FCFA.
Otric N.