Le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, a donné 48 heures à l’Union européenne pour rappeler son ambassadeur à Kinshasa. Cette « mesure de rétorsion » intervient suite au renouvellement des sanctions de l’UE contre Kinshasa, le 10 décembre.
Le Belge Bart Ouvry va devoir faire ses valises en catastrophe. Le gouvernement congolais a en effet donné 48 heures à l’Union européenne (UE) pour rappeler son ambassadeur à Kinshasa.
Cette « mesure de rétorsion » a été annoncée à Kinshasa, jeudi 27 décembre, par le ministre des Affaires étrangère, Léonard She Okitundu – trois jours avant les élections cruciales censées se tenir le 30 décembre. Sa déclaration a été lue devant les ambassadeurs accrédités à Kinshasa et devant la presse.
Expulsion déguisée
Il l’a justifiée par le « principe de réciprocité », suite au renouvellement pour un an, le 10 décembre, des sanctions individuelles de l’UE contre plusieurs dignitaires du régime de Kinshasa, dont Emmanuel Ramazani Shadary, le candidat de la majorité présidentielle. « C’est une manière diplomatique de dire qu’on l’expulse », souffle une source officielle congolaise.
« J’ai prévenu le Conseil de l’Union Européenne, il y a trois semaines, qu’il fallait qu’ils retirent leurs sanctions avant les élections, a expliqué Léonard She Okitundu. Mais les Européens ont fait ce qu’ils appellent une « reconduction technique », promettant de réexaminer le dossier après les élections. Pour nous, ce réexamen est un non-événement. Nous avons déjà été trop patients ».
Ingérence
Dans sa déclaration, le ministre congolais des Affaires étrangères a par ailleurs estimé que cette mesure sanctionnait « le comportement répréhensible de l’intéressé ». « Il faisait preuve d’activisme aux côtés de l’opposition et de la société civile, en particulier l’Église catholique, ce qui représentait une ingérence », explique Barnabé Kikaya bin Karubi, le conseiller diplomatique du président Joseph Kabila.
« Nous ne pouvons que dénoncer cette décision injuste de l’UE qui risque de mettre de l’huile sur le feu en RDC. Car l’opposition commence déjà à s’en prévaloir pour tenter de discréditer notre candidat, faisant ainsi de l’UE juge et partie… », pense aussi Jean Claude Mokeni, rapporteur de la cellule diplomatique au sein de l’équipe de campagne de Ramazani Shadary et président de la commission des Affaires étrangères au Sénat congolais. Léonard She Okitundu a par ailleurs indiqué que de nouvelles mesures de rétorsion vis-à-vis de l’UE seraient annoncées au fur et à mesure.
Les reproches faits à l’ambassadeur de l’Union Européenne
Il lui a été à plusieurs reprises reproché les mesures restrictives prises contre la République Démocratique du Congo, des sanctions individuelles quatorze proches du Président Joseph Kabila, comme le gel des avoirs et l’interdiction de visa pour l’Union Européenne. Il est resté ferme sur ses décisions. Parmi les personnes touchées par ces mesures, Emmanuel Ramazani Shadary, le candidat de la coalition au pouvoir pour l’élection présidentielle en cours. Le diplomate lui reproche des entraves au processus électoral ainsi que des violations des droits de l’homme, quand il occupait le poste de vice – premier ministre et ministre en charge de l’intérieur.
Nicole Ricci Minyem
L’ex-chef de l’Etat Andy Rajoelina a officiellement remporté ce 27 Décembre, la présidentielle à Madagascar, battant son rival Marc Ravalomanana au second tour d’une élection très disputée et marquée par des accusations de fraude.
Andry Rajoelina a obtenu 55,66 % des suffrages contre 44,34 % pour Marc Ravalomanana, un autre ancien président, selon les résultats du deuxième tour du 19 décembre publiés par la commission électorale. Peu après la proclamation des résultats, Marc Ravalomanana a déposé plusieurs recours devant la Haute cour constitutionnelle pour les contester.
Pour les partisans du vainqueur de l’élection présidentielle, c’est un pur moment de bonheur. Ils ne tarissent pas d’éloge pour celui qu’ils considèrent comme l’homme qui va leur apporter tout ce dont ils ont manqué pendant longtemps.
« Un leader sage, unificateur, pour unifier tout le peuple malgache, nous avons besoin d’un homme comme lui. Il a déjà été Président de la République et, je suis convaincue que ce qu’il n’a pas pu faire à ce moment là, il va le faire aujourd’hui et, les erreurs du passé ne seront pas reprises… C’est normal que le président Marc Ravalomanana conteste les résultats mais, je reste convaincu qu’il va revenir à de meilleurs sentiments et mettre le peuple au centre de tout». Pense un malgache interviewé par une presse malgache.
« Nous avons déposé plusieurs requêtes aujourd’hui concernant toutes les localités de Madagascar. Ces requêtes concernent les anomalies survenues et les failles au niveau de la Céni (commission électorale) durant cette élection », a déclaré à la presse son directeur de campagne, Anisoa Tseheno Rabenja.
Marc Rabenja a accusé la commission d’avoir commis un « acte prémédité (…) pour une fraude massive ». Selon lui, elle « a aidé » Andry Rajoelina à « commettre ces fraudes massives ». De son côté, commentant sa victoire devant la presse, Rajoelina a estimé que « le peuple malgache a pu s’exprimer en toute liberté » et a appelé de ses vœux une alternance démocratique. « Mon message est simple, le peuple malgache n’a plus besoin de crise mais plutôt d’un leader sage, unificateur, pour unifier tout le peuple malgache. Les yeux du monde entier se tournent maintenant vers nous et il devrait y avoir une alternance démocratiques maintenant à Madagascar », a ajouté Andry Rajoelina.
Des campagnes aux allures de règlement de compte
La Haute cour constitutionnelle dispose de neuf jours pour valider ou infirmer les résultats après l’examen des recours. Le président de la commission électorale Hery Rakotomanana a assuré que « des efforts » avaient été faits « pour répondre aux requêtes des deux candidats. L’un a demandé un examen du logiciel de comptage, l’autre à demander des confrontations de procès-verbaux », a-t-il dit.
L’élection présidentielle a été marquée par des accusations mutuelles de fraude de la part des deux candidats finalistes qui ont dépensé sans compter et multiplié les promesses parfois irréalistes pour l’emporter et effectuer leur retour à la présidence.
Leur campagne aux allures de règlement de comptes personnels a largement occulté les problèmes de fond du pays, qui est l’un des plus pauvres du continent africain et est sujet à l’instabilité politique depuis son indépendance de la France en 1960.
Nicole Ricci Minyem
Il a pendant longtemps, été l’homme de confiance du président Donald Trump et, parmi les chefs d’accusation qui pèsent sur lui, il est dit qu’en 2016, il a été à Prague, pour rencontrer des responsables russes. Son téléphone portable avait à cette époque, émis des signaux captés par des tours téléphoniques près de la capitale tchèque à la fin août ou début septembre 2016, ont indiqué quatre sources anonymes à quelques médias.
Au même moment, une agence de renseignement d’un pays d’Europe de l’Est a enregistré une conversation téléphonique entre des Russes mentionnant la présence de Michael Cohen à Prague, selon deux personnes proches du dossier, également citées dans cet article
Une affirmation qui a provoqué une vive réaction de la part de l’avocat, qui a tweeté : « Je n’y suis jamais allé… J’ai entendu dire que Prague et la République Tchèque sont splendides en été. Je ne peux en être sûr parce que je n’y suis jamais allé. Mueller sait tout ».
Trois ans de prison pour Michael Cohen
Le procureur spécial Robert Mueller, mène depuis dix neuf mois, une enquête sur les ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016 et sur les soupçons de collusion entre Moscou et l’équipe du candidat républicain. Le président Trump, pourtant, ne cesse de dénoncer ce qu’il a nommé « chasse à l’homme », menée par un procureur hors de contrôle, assurant qu’il n’y a jamais eu de collusion entre la Russie et son entourage.
Dans le cadre de ses investigations, Robert Mueller a débusqué plusieurs malversations commises par Michael Cohen, dont des fraudes fiscales et des infractions à la loi sur le financement des campagnes électorales. Le 12 décembre, l’ancien avocat de Donald Trump a été condamné à trois ans de prison, notamment pour avoir organisé le paiement de 280.000 dollars à deux maîtresses supposées de son patron afin d’acheter leur silence pendant la campagne.
L’avocat Michael Cohen, ex-conseil du président, a finalement décidé de témoigner contre Donald Trump en passant avec la justice un accord de reconnaissance de culpabilité. Aux Etats – Unis, cette procédure permet de limiter la peine encourue. Le juriste a aussi reconnu avoir grassement acheté le silence de deux maîtresses présumées du magnat de l’immobilier, ceci afin de lui dégager la voie vers la Maison Blanche.
L’année suivante, celle de la présidentielle, il a versé 130.000 dollars à l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels, en vertu d’une des clauses de confidentialité dont il est spécialiste. Sous serment, Michael Cohen a avoué, affirmant que le président américain « lui avait demandé de commettre ce crime ».
Sa chute a aussi été précipitée par son appât du gain : on lui reproche d’avoir touché des millions de dollars de personnes cherchant un accès privilégié à la Maison Blanche. Des paiements adressés à une société écran qu’il contrôlait. Les chefs d’inculpation retenus contre Michael Cohen, bientôt 52 ans, sont passibles de peines cumulées pouvant atteindre 65 ans de prison.
Nicole Ricci Minyem
Travaillant avec AFP, une agence de presse réputée et intégrée à un réseau mondial d'organisations de vérification des faits, certifiée par le réseau international indépendant de vérification des faits, l'objectif est de réduire la propagation de la désinformation, tout en améliorant la qualité d’information que des personnes trouvent sur sa plate-forme.
«Si l’une des personnes en charge de la vérification identifie une histoire comme étant fausse, Facebook la montrera plus bas dans le fil d'actualité, ce qui réduira considérablement sa diffusion», lit-on dans le communiqué diffusé ce jour par Facebook Afrique francophone.
«Le Cameroun est important pour nous, et nous sommes déterminés à prendre des mesures pour aider à lutter contre la propagation de fausses informations sur notre plate-forme. C'est une responsabilité que nous prenons au sérieux. Nous savons que l’agence de vérification des informations ne constitue pas à elle seule une solution, mais bien une des nombreuses initiatives dans lesquelles nous investissons pour améliorer la qualité des informations que les internautes voient sur Facebook. En identifiant et en rétrogradant les fausses nouvelles, nous contribuons à réduire les incitations économiques et à en limiter la propagation», déclare Aida Ndiaye, la responsable des relations publiques de Facebook por l’Afrique francophone.
Le programme de vérification des faits de Facebook s'appuie sur les commentaires de la communauté Facebook, représentant un des nombreux signaux utilisés par Facebook pour signaler des histoires potentiellement fausses à l’organe de vérification pour examen. Les articles locaux seront vérifiés ainsi que les photos et les vidéos. Si l’une des personnes en charge de la vérification identifie une histoire comme étant fausse, Facebook la montrera plus bas dans le fil d'actualité, ce qui réduira considérablement sa diffusion.
Aida Ndiaye, Responsable des Relations Publiques de Facebook pour l'Afrique Francophone, a déclaré: «Le Cameroun est important pour nous, et nous sommes déterminés à prendre des mesures pour aider à lutter contre la propagation de fausses informations sur notre plate-forme. C'est une responsabilité que nous prenons au sérieux. Nous savons que l’agence de vérification des informations ne constitue pas à elle seule une solution, mais bien une des nombreuses initiatives dans lesquelles nous investissons pour améliorer la qualité des informations que les internautes voient sur Facebook. En identifiant et en rétrogradant les fausses nouvelles, nous contribuons à réduire les incitations économiques et à en limiter la propagation. »
Lorsque l’organe de vérification d’information examine une nouvelle histoire, Facebook l’affiche dans des articles associés immédiatement sous le récit, dans le fil d'actualité. Les administrateurs de page et les utilisateurs de Facebook recevront également des notifications s’ils essaient de partager une histoire ou en ont partagé une qui a été jugée fausse, ce qui leur permettra de décider par eux-mêmes de ce qu’il faut lire, croire ou partager.
«Nous sommes ravis de nous associer à l'AFP pour étendre nos efforts de vérification de l’information au Cameroun.» La désinformation est un problème répandu, mais ce sont des étapes importantes pour commencer à résoudre ce problème au Cameroun", a déclaré Jocelyne Muhutu-Remy, Responsable Stratégique de Facebook pour les partenariats médias Afrique.
Michèle Léridon, directrice de l’Information de l’AFP, s’est félicitée de «cet élargissement de l’accord entre Facebook et l’AFP, l’agence de presse leader sur l’Afrique. Nous étendons au Cameroun notre opération de fact-checking, après le Kenya, l’Afrique du Sud, le Sénégal et le Nigéria, au côté d’Africa Check, organisation bien connue pour son travail en Afrique. Les initiatives mises en place par l’AFP dans la lutte contre la désinformation témoignent de notre expertise et de notre crédibilité dans ce domaine, à l’heure où prolifèrent les fausses informations. Elle nous permettent de développer la mission historique de l’AFP, avec le travail réalisé par notre réseau de journalistes pour fournir quotidiennement à ses clients une information vérifiée».
Otric N.
Une centaine d’anciens combattants de Boko Haram sont prêts à suivre le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion, initié au Cameroun pour permettre à des rebelles repentis de retrouver une vie normale. Durant tout ce processus, ils seront abrités dans la ville de Mowouré, dans la région de l’Extrême-Nord, où un camp d’accueil sera construit.
Avant d’être logés à Mowouré pour les opérations de déradicalisation, ces anciens combattants seront gardés dans les villes de Mora, Mémé et Méri. Des structures sont en train d’y être aménagées.
«Nous sommes allés à Mora, Mémé et Méri pour voir les structures qui sont en train d’être mises en place et qui, dans un premier temps, vont les accueillir. Il est question de les protéger. Dans un premier temps ce sera cela et comme le processus suit avec la réinsertion, ça va se poursuivre logiquement et normalement. Ces enfants ont besoin d’être sécurisés», a indiqué le coordonnateur national du comité de désarmement, démobilisation et réinsertion, Francis Faï Yengo.
«Nous connaissons d’où ils viennent, nous ne connaissons pas l’état d’esprit de ceux qu’ils ont laissés. Je crois qu’il est de notre responsabilité de sécuriser ces enfants parce que nous ne savons pas ce qui peut leur arriver si on les laisse dans la nature», a-t-il ajouté. Francis Faï Yengo a par ailleurs appelés les personnes enrôlées dans les rangs de Boko Haram à revenir au Cameroun pour participer à la construction du pays.
En rappel, le président Paul Biya a annoncé le 30 novembre 2018, par voie de décret, la mise sur pied d’un Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR) des ex-combattants de la secte islamiste Boko Haram et des groupes armés des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest désireux de répondre favorablement à l’offre de paix du chef de l’Etat en déposant les armes.
Placé sous l’autorité du Premier ministre, le CNDR disposera de ressources constituées par les subventions de l’Etat, les dons et legs, les contributions des partenaires techniques nationaux et internationaux. Il bénéficiera également de toutes autres ressources qui pourraient lui être affectées conformément à la législation en vigueur, souligne le décret rendu public vendredi
En matière de désarmement, le CNDDR a pour missions d’accueillir et de désarmer les ex-combattants, de collecter, de répertorier et de stocker les armes et munitions remises volontairement par les ex-combattants, de prendre toutes les dispositions appropriées pour la destruction desdites armes, munitions et explosifs, en liaison avec les administrations compétentes.
S’agissant de la démobilisation, le Comité devra mettre en place des sites de cantonnement d’ex-combattants et en assurer la gestion, assurer l’encadrement des ex-combattants, leur apporter une assistance multidimensionnelle dans le cadre de leur préparation à un retour à la vie civile.
Au plan de la réintégration, il s’agira de prendre les dispositions nécessaires à la déradicalisation des ex-combattants, de mener des actions de sensibilisation et d’apporter une assistance multidimensionnelle aux communautés d’origine aux fins de faciliter la réintégration des démobilisés, d’aider à leur réinsertion dans la vie civile, notamment par l’organisation, la formation, la mise à disposition d’outils ou moyens de production et l’assistance à la création d’activités génératrices de revenus.
Depuis décembre 2017, des dizaines de combattants repentis de Boko Haram ont été accueillis dans plusieurs localités de l’Extrême-Nord du Cameroun, puis rassemblés dans un camp de la Force multinationale mixte (FMM) situé dans la localité de Mehé, d’où ils n’ont pas le droit de sortir.
Quant aux sécessionnistes anglophones, qui poursuivent leur activisme armé sur le terrain, aucune reddition n’a été officiellement annoncée à ce jour en dépit d’un appel pressant de Paul Biya qui, lors de sa prestation de serment, le 6 novembre dernier, avait demandé «aux jeunes qui se sont laissés entraîner dans une aventure sans lendemain» de «retrouver le droit chemin».
Otric N.
Deux assaillants ont été tués mercredi dans la localité camerounaise de Bangourain (Ouest), au cours d’une attaque, la deuxième en l’espace de trois jours, attribuée aux sécessionnistes anglophones de la région voisine du Nord-Ouest.
Situé dans le département du Noun, ce grand carrefour de quelque 30.000 habitants avait été le théâtre, le 23 décembre, d’une expédition des mêmes séparatistes qui avaient tué un veilleur de nuit, blessé plusieurs innocents, incendié environ 80 maisons et pris des dizaines de personnes en otage.
Le lendemain, et alors que les autorités administratives et traditionnelles se rendaient sur place, ce sont des dizaines de résidents qui quittaient massivement Bagourain pour se réfugier dans des lieux réputés plus sûrs.
Dans un message sur les réseaux sociaux, Koupit Adamou, membre du bureau politique de l’UDC, appelait à l’intervention rapide et efficace des pouvoirs publics. «Il faudrait que le gouvernement camerounais, que les autorités fassent un renfort important de manière à ce que les limites maritime et terrestre soient quadrillées par les forces armées. Sinon, à l’allure où vont les choses, nous avons peur que cela puisse dégénérer en une guerre civile entre deux populations (du Noun et du Nord-Ouest) qui jusqu’ici vivaient en paix».
Informé de la situation, le chef de l’État Paul Biya a dépêché sur place son ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, en vue de réconforter les sinistrés et de leur remettre du matériel de reconstruction, ainsi que des denrées alimentaires et sanitaires.
«Tous ces terroristes seront traqués et remis à la justice», a-t-il déclaré à l’endroit des populations, promettant une sécurisation plus renforcée de l’arrondissement avec la police, la gendarmerie et l’armée.
«Nous sommes arrivés aujourd’hui et nous sommes en train d’y aller avec le gouverneur (de la région de l’Ouest, Ndlr) pour revisiter cet arrondissement et les populations sinistrées, et leurs apporter officiellement les dons du Chef de l’Etat en prêchant la paix. Ces populations sont frustrées, ils ont été victimes des exactions des terroristes», a ajouté Paul Atanga Nji.
Le Sultan, El Hadj Ibrahim Mbombo Njoya, roi de Bamoun (membre influent du parti au pouvoir), va effectuer ce jeudi, une descente à Bangourain, pour appeler à l'apaisement et à la sérénité. Il demandera aux populations de Bangourain de rester sur place.
C’est la première fois que les violences sécessionnistes, qui ont cours depuis octobre 2016, débordent les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le Président de la République, à l’occasion de son investiture le 6 novembre 2018, lançait un appel aux groupes armés séparatistes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. «Je leur lance un appel à déposer les armes et à retrouver le droit chemin. J’en appelle particulièrement aux jeunes qui se sont laissé entraîner dans une aventure sans lendemain», avait déclaré le locataire du palais d’Etoudi.
Le Chef de l’Etat a donné la chance aux membres de ces groupes armés ainsi qu’aux ex-combattants de Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord, de reprendre une vie normale. Paul Biya a en effet créé vendredi 30 novembre, le Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration des ex-combattants du Boko Haram et des groupes armés des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Otric N.
C’est ce que révèle une étude de la seconde phase de l’Opération baptisée Halte au commerce illicite (HALCOMI) présentée récemment à Yaoundé, la capitale du pays.
Initiée par le ministère des Finances, cette opération ne cesse de révéler l’ampleur du fléau aussi bien à l’intérieur qu’aux frontières du Cameroun. Une situation préjudiciable pour l’économie nationale qui traverse une conjoncture difficile non seulement sur le plan interne, mis également du fait d’une conjoncture difficile sur le plan international, avec en prime, la déprécation des cours du pétrole sur le marché mondial ainsi que ceux des matières premières.
Selon l’APA qui cite des sources de la Direction générale de douanes (DGD) chargée de la phase opérationnelle de cette opération sur le terrain, la plupart des pertes enregistrées du fait de la contrebande se trouve dans les échanges commerciaux entre le Cameroun et ses partenaires extérieurs. Dans cette perspective, on cite notamment «une énorme contrebande entre le Cameroun et le Nigeria, du fait des frontières poreuses», alors que les deux pays partagent plus de 1500 kilomètres de frontières.
Autre indice de ces effets néfastes de la contrebande, les corridors Douala-Bangui et Douala-Ndjamena, pour des marchandises à destination de la Centrafrique et du Tchad, deux pays voisins dépourvus de façade maritime qui utilisent le port de Douala comme leur principal plate-forme, où transitent plus de 80% de leur volume de marchandises.
Toutefois, «la contrebande sur la plan purement interne est tout aussi nocive», sinon davantage, puisque celle-ci fait perdre annuellement plus de 100 milliards de FCFA. La plupart des secteurs de production sont frappés par la contrebande, aussi bien sur le plan agroalimentaire que les produits pharmaceutiques, cosmétiques, textiles, les biens et services.
La contrebande et la contrefaçon touchent tous les secteurs de l'économie, notamment des produits de grande consommation: boissons, ciment, sucre, poulet congelé, cosmétiques, cigarettes, tissus, médicaments, emballages plastiques non biodégradables, etc. Une situation qui met à mal l'économie camerounaise dans son ensemble, étant donné qu'aussi bien le trésor public que les entreprises sont délestées d'importantes ressources financières.
Ces fléaux ont des conséquences négatives sur les entreprises du pays qui peinent toujours à écouler leurs marchandises à causes des produits contrefaits qui pullulent sur les marchés camerounais. Depuis le 1er juin 2017, des équipes opérationnelles des douanes procèdent à un maillage systématique du territoire national à la recherche des marchandises sensibles à origine douteuse telles que: les alcools, les produits cosmétiques, les boissons, le ciment, les produits ferreux, les cigarettes, le sucre, les véhicules de luxe, les produits pétroliers, les huiles végétales, etc.
«L'opération Halcomi enregistre ainsi de nombreuses saisies de marchandises de contrebande et de contrefaçon», confie Edwin Fongod Nuvaga, directeur général des douanes du Cameroun.
La contrebande, la contrefaçon et le commerce illicite ne sont pas des phénomènes nouveaux au Cameroun. Déjà très enracinés dans le pays, le gouvernement est confronté à un travail permanent pour leur éradication. Pour cela chaque année, les autorités du pays prennent des mesures pour tenter d'assainir les marchés Camerounais.
Otric N.
Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a habilité, par voie de décret, le ministre de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire à signer, avec l'Association internationale de développement (IDA-Groupe Banque mondiale), un accord de prêt d'un montant d’environ 13,6 milliards FCFA destiné au financement additionnel du projet de «filets sociaux» en direction des personnes vulnérables.
Lancé en novembre 2013 pour une enveloppe totale de quelque 30 milliards FCFA, dont la moitié financée par le pays, ledit projet ambitionne de financer la création d’un système de filet de sécurité sociale de base, y compris le pilotage de programmes de transferts monétaires ciblés et de travaux publics, en faveur des personnes les plus pauvres et les plus vulnérables dans les régions participantes.
Il compte ainsi réduire la pauvreté extrême et l’insécurité alimentaire à travers l’octroi, à chaque bénéficiaire et ce pendant une période de 24 mois, de transferts d’argent de 20.000 FCFA tous les deux mois, et 80.000 FCFA les 12ème et 24ème mois, soit une enveloppe globale de 360.000 FCFA par bénéficiaire.
Dans son rapport de l’exercice clôt au 31 décembre 2017, le cabinet d’audit Deloitte avait notamment pointé l’absence d’inventaire physique des immobilisations mises à la disposition de l’Institut national de la statistique (INS), mais aussi une mise à disposition des fonds non apurés.
Selon la Banque mondiale, l'objectif de développement du Projet de filet de sécurité sociale du Cameroun est de financer la création d’un système de filet de sécurité sociale de base, y compris le pilotage de programmes de transferts monétaires ciblés et de travaux publics pour les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables dans les régions participantes sur le territoire du bénéficiaire.
Le projet s’articule autour de trois composantes: la première composante concerne la mise en place des fondations du système de filet de sécurité et de la gestion du projet qui s’y rapporte (7,8 millions USD). Elle comporte les deux sous-composantes suivantes: (1) assistance à l’emprunteur pour la création de systèmes de coordination et de gestion de programmes de filets de sécurité pour les personnes pauvres et vulnérables; et (2) financement des coûts des activités de gestion, coordination, suivi et évaluation dans le cadre de cette composante et des deux autres composantes du projet.
La deuxième composante concerne le programme pilote de transfert monétaire mettant en œuvre des mesures visant à stimuler la productivité des ménages (36,3 millions USD). Elle financera le développement et la stimulation de la productivité des ménages chroniquement pauvres et fera office de pierre angulaire du filet de sécurité sociale du Cameroun. Des mesures d’accompagnement seront mises en place pour maximiser l’impact des transferts monétaires sur le bien-être et la productivité des ménages bénéficiaires.
La troisième composante traite du programme pilote de travaux publics (5,9 millions USD). Elle financera le développement et le pilotage du programme de travaux publics à forte intensité de main-d'œuvre visant à aider les ménages vulnérables à faire face aux chocs exogènes (comme les sécheresses ou les inondations). Les activités de travaux publics seront coordonnées par le biais du programme de transfert monétaire de manière à faciliter sa mise en œuvre et à renforcer son efficacité.
Otric N.
Le Conseil d'Administration de Société Général Cameroun a nommé Marème Mbaye Ndiaye directrice général de Société Général Cameroun, au terme de la session ordinaire de son Conseil tenue le 20 décembre 2018 à Douala. Marème Mbaye Ndiaye succède à Alexandre Beziaud.
Cette nomination prend effet le 24 décembre 2018, sous-réserve de la validation ar les autorités de régulation compétentes. Marème Mbaye Ndiaye présidera alors le Comité de direction de Société Général Cameroun, assisté de deux Directeurs Généraux Adjoints: Ezechiel Passam Mukwade et Nicolas Pichou, la nomination de ce dernier étant également soumise à la validation des autorités de régulation compétentes.
Marème Mbaye Ndiaye bénéficie d'une expérience de 17 années dans la finance, notamment au sein du Groupe Ecobank où elle a respectivement occupé les fonctions de Gestionnaire de comptes au sein du Département de la Clientelle institutionnelle puis Chef de service de la Division des Entreprises Multinationales et Régionales et Directrice du Département Grandes Entreprises d'Ecobank Sénégal.
Ensuite, elle a occupé les fonctions de Directrice Générale d'Ecobank Gambie de mai 2010 à janvier 2015, puis de Directrice Général d'Ecobank Rwanda de février 2015 à mai 2016. Depuis juillets 2016, elle était Directrice de Cabinet du Directeur Général du Groupe Ecobank, en charge de la stratégie et du business process management.
Marème Mbaye Ndiaye est titulaire d'un Master in Science Managemet (Msc) en Economie Financière de l'Ecole des hautes Etudes Commerciales (HEC) Montréal, Canada. Ses premiers chantiers seront sans doute sur la relance du projet «Yup Cameroun», service de Mobile Money. A la différence de ses devanciers comme Afriland (en partenariat avec MTN), Bicec (en partenariat avec Orange) et UBA (en tandem avec Viettel), SGC ne s’appuie pas sur un opérateur de téléphonie mobile pour opérer dans le secteur du Mobile Money.
Marème Mbaye Ndiaye prend la tête de SGC qui, selon la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), est leader du marché de la distribution du crédit au Cameroun. Au cours du premier semestre 2018, avec 30,86% des parts de marché, suivie de la Camerounaise Afriland First Bank, avec 14,69 %. La Bicec (filiale de Bpce), la SCB (filiale d’Attijariwafa) et Ecobank Cameroun complètent ce classement avec respectivement ; 10,91%, 8,52% et 8,30%.
Société Générale Cameroun est la première Banque du pays en termes de financement bancaire avec près de 23% des parts de marché sur l’octroi de crédits. Dotée de 625 collaborateurs, elle s'engage à offrir à sa clientèle de grandes et moyennes entreprises, de professionnels, d’institutions, d’associations et de particuliers, des produits de qualité, flexibles, innovants, adaptés à leurs besoins et à des prix compétitifs.
Prix de la « Meilleure Banque au Cameroun » en 2011, 2012 et 2014, 1ère banque du Cameroun et 5ème banque en Afrique subsaharienne en termes de résultats nets en 2013.
Société Générale Cameroun est désignée pour la 5ème fois « Meilleure Banque au Cameroun » et pour la deuxième fois « Meilleure Banque d'Investissement au Cameroun » par le magazine EMEA Finance en décembre 2016.
Ces deux récompenses matérialisent les solides performances continues de la Banque et illustrent les efforts effectués depuis 2013, qui s’inscrivent dans une politique de transformation et de consolidation des acquis.
Société Générale Cameroun a su en plus de 50 ans de présence au Cameroun, s’imposer comme un acteur de référence du secteur bancaire camerounais.
Au travers d’une relation incarnée par un échange avec l’ensemble de ses publics, nous sommes aujourd’hui un acteur phare du paysage économique camerounais. Présents aux côtés de l’État du Cameroun depuis ses débuts, des particuliers, des entreprises camerounaises et entreprises implantées sur le territoire, nous souhaitons accompagner chacun dans ses projets de développement et contribuer ainsi à l’épanouissement de l’économie camerounaise.
Otric N.