Selon l’indice de perception de la corruption au Cameroun établi par la Commission nationale anti-corruption (Conac), c’est le ministère des Marchés publics qui arrive en tête de liste.
Ce département ministériel, à travers ses services centraux et déconcentrés, occupe le premier rang de l’indice de perception de la corruption au Cameroun avec une moyenne de 7,77 sur 10, précise le rapport d’après qui « le secteur des marchés publics est celui où l’on registre le plus les actes de corruption au Cameroun ». Ci-dessous, la liste des cinq ministères les plus corrompus:
1- Ministère des marchés publics en tête de peloton
C’est désormais le baromètre de la corruption au Cameroun, l’indice de perception établi par la Commission Nationale Anti-corruption (Conac). Et, pour son tout premier classement établi dans le rapport 2017 de la Conac sur l’état de la corruption au Cameroun, c’est le ministère délégué à la présidence de la République chargé des Marchés publics (Minmap) occupe le premier rang. Avec une moyenne de 7,77/10, le Minmap est donc l’administration la plus corrompue au Cameroun. Et, le secteur des marchés publics, celui on l’on registre le plus les actes de corruption au Cameroun.
2- Le Ministère des Finances
Au 2ème rang des ministères les plus corrompus, on retrouve le ministère des Finances, notamment ses services centraux. Une position qui ne surprend guère au regard par exemple de l’actualité dans ce département ministériel qui gère la solde de l’Etat. L’opération de comptage physique des personnels de l’Etat qui y est menée en ce moment ne cesse de livrer ses résultats avec des milliers de personnels qui perçoivent indûment des salaires des caisses de l’Etat.
3- Le ministère de la justice
Apres le Minfi, c’est le ministère de la Justice qui arrive en 3ème position des ministères les plus corrompus au Cameroun, avec une moyenne de 6,56/10. L’enquête de la Conac épingle surtout ses juridictions qui constituent le nid de la corruption dans ce ministère. Celles-là même qui sont chargées de rendre justice, ce qui jette un doute sur les décisions de justice au Cameroun.
4- Le ministère de la Défense
Avec une note de 6,42/10, c’est le ministère de la Défense qui arrive au 4ème rang des ministères les plus corrompus au Cameroun. Et c’est son corps de la Gendarmerie nationale qui est spécialement pointé par l’enquête de la Conac. Contrairement donc à une idée antérieurement répandue et qui faisait de la police le corps le plus corrompu parmi les hommes en tenue, c’est plutôt dans la Gendarmerie nationale qu’on enregistre le plus les actes de corruption.
5- Le ministère des Transports
Pour boucler la boucle des ministères les plus corrompus au Cameroun, il y a le ministère des Transports qui avec une note de 6,34/10 ferme le top 5 de ce classement. Comme on peut aisément l’imaginer, le Mint doit ce classement aux nombreux actes de corruption tant décriés au niveau de la délivrance du permis de conduire.
Pour aboutir à ce classement, la Conac dit avoir fait une enquête sur le terrain, en donnant la parole à un échantillon de 6 145 personnes disséminées dans 360 arrondissements du Cameroun. Cet échantillon de personnes était interrogé sur leur appréciation des efforts et des résultats obtenus après cinq années d’implémentation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption au Cameroun.
Otric N.
Selon l’indice de perception de la corruption au Cameroun établi par la Commission nationale anti-corruption (Conac), c’est le ministère des Marchés publics qui arrive en tête de liste.
Ce département ministériel, à travers ses services centraux et déconcentrés, occupe le premier rang de l’indice de perception de la corruption au Cameroun avec une moyenne de 7,77 sur 10, précise le rapport d’après qui « le secteur des marchés publics est celui où l’on registre le plus les actes de corruption au Cameroun ». Ci-dessous, la liste des cinq ministères les plus corrompus:
1- Ministère des marchés publics en tête de peloton
C’est désormais le baromètre de la corruption au Cameroun, l’indice de perception établi par la Commission Nationale Anti-corruption (Conac). Et, pour son tout premier classement établi dans le rapport 2017 de la Conac sur l’état de la corruption au Cameroun, c’est le ministère délégué à la présidence de la République chargé des Marchés publics (Minmap) occupe le premier rang. Avec une moyenne de 7,77/10, le Minmap est donc l’administration la plus corrompue au Cameroun. Et, le secteur des marchés publics, celui on l’on registre le plus les actes de corruption au Cameroun.
2- Le Ministère des Finances
Au 2ème rang des ministères les plus corrompus, on retrouve le ministère des Finances, notamment ses services centraux. Une position qui ne surprend guère au regard par exemple de l’actualité dans ce département ministériel qui gère la solde de l’Etat. L’opération de comptage physique des personnels de l’Etat qui y est menée en ce moment ne cesse de livrer ses résultats avec des milliers de personnels qui perçoivent indûment des salaires des caisses de l’Etat.
3- Le ministère de la justice
Apres le Minfi, c’est le ministère de la Justice qui arrive en 3ème position des ministères les plus corrompus au Cameroun, avec une moyenne de 6,56/10. L’enquête de la Conac épingle surtout ses juridictions qui constituent le nid de la corruption dans ce ministère. Celles-là même qui sont chargées de rendre justice, ce qui jette un doute sur les décisions de justice au Cameroun.
4- Le ministère de la Défense
Avec une note de 6,42/10, c’est le ministère de la Défense qui arrive au 4ème rang des ministères les plus corrompus au Cameroun. Et c’est son corps de la Gendarmerie nationale qui est spécialement pointé par l’enquête de la Conac. Contrairement donc à une idée antérieurement répandue et qui faisait de la police le corps le plus corrompu parmi les hommes en tenue, c’est plutôt dans la Gendarmerie nationale qu’on enregistre le plus les actes de corruption.
5- Le ministère des Transports
Pour boucler la boucle des ministères les plus corrompus au Cameroun, il y a le ministère des Transports qui avec une note de 6,34/10 ferme le top 5 de ce classement. Comme on peut aisément l’imaginer, le Mint doit ce classement aux nombreux actes de corruption tant décriés au niveau de la délivrance du permis de conduire.
Pour aboutir à ce classement, la Conac dit avoir fait une enquête sur le terrain, en donnant la parole à un échantillon de 6 145 personnes disséminées dans 360 arrondissements du Cameroun. Cet échantillon de personnes était interrogé sur leur appréciation des efforts et des résultats obtenus après cinq années d’implémentation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption au Cameroun.
Otric N.
Kinshasa a retiré son accréditation à la correspondante de RFI en République démocratique du Congo. Radio France Internationale regrette cette décision.
Après les réseaux sociaux et les SMS, une radio très écoutée: Kinshasa a coupé la réception de Radio France internationale (RFI) en République démocratique du Congo et retiré l'accréditation de sa correspondante dans le pays où les résultats de la présidentielle sont attendus d'ici dimanche.
RFI regrette le retrait de l'accréditation de sa correspondante à Kinshasa, Florence Morice, qui n’a exercé que son travail de journaliste professionnelle. Par ailleurs, RFI déplore que depuis hier, mardi 1er janvier, sa diffusion en FM sur la quasi-totalité de ses émetteurs de RDC ne soit plus opérationnelle. Radio France Internationale rappelle qu'elle respecte et a respecté sur ses antennes les textes en vigueur et n'a donné aucun résultat des scrutins de dimanche.
Les représentants des principaux candidats à l'élection présidentielle, Néhémie Mwilonya Wilondja, Freddy Matungulu, Vital Kamerhe, invités en direct lors de l'édition spéciale de ce lundi 31 décembre au matin ont chacun donné une version qui n'engage qu'eux. Pour sa part, RFI ne diffusera que les résultats proclamés par la Céni, conformément à la réglementation.
Radio France Internationale soutient pleinement sa correspondante Florence Morice et demande l'annulation de cette mesure de retrait d'accréditation et le rétablissement de sa diffusion.
En rappel, les autorités congolaises ont retiré son accréditation à la correspondante de Radio France internationale (RFI) à Kinshasa et coupé la réception de la radio publique française dans toute la République démocratique du Congo, a indiqué à l'AFP le porte-parole du pouvoir Lambert Mende.
Ces mesures interviennent à un moment crucial du processus électoral en RDC, entre l'élection présidentielle de dimanche et la proclamation des résultats provisoires prévue le 6 janvier au plus tard. RFI couvre abondamment les élections en RDC. Elle est très écoutée dans ce pays, le plus grand au monde ayant le français pour langue officielle (80 millions d'habitants).
«J'ai reçu des arguments que RFI invoque, nous allons les examiner en commission. Nous allons écouter les arguments de RFI. Si c'est valable on y répondra positivement, si ce n'est pas valable, nous maintiendrons la mesure, nous sommes un Etat de droit», a déclaré M. Mende à l'AFP.
«Le signal de RFI est coupé dans toutes les villes du Congo parce que nous n'allons pas laisser une station mettre de l'huile sur le feu au moment où nous attendons la compilation des résultats provisoires», a ajouté M. Mende.
«Depuis ce lundi, RFI ne pouvait plus être écoutée sur sa fréquence FM de Kinshasa. Ce mardi, les antennes de RFI à Goma, Bukavu, Kisangani, Lubumbashi et Mbandaka ne sont à leur tour plus audibles», avait auparavant indiqué la radio publique française.
Otric N.
Le directeur général d’élections Cameroon est descendu sur le terrain ce mercredi, pour donner le top départ des inscriptions, à quelques mois de la tenue des élections municipale, législative et peut être régionale.
Il était question, de montrer à ceux qui trainent encore le pas et qui hésitent à prendre part à la vie politique de leur pays, que le processus est véritablement enclenché et, qu’ils ont la possibilité de se rattraper. En plus de ceux qui avaient perdu confiance et qui trouvaient peut être le processus électoral peu crédible, il y’a des jeunes camerounais qui ont atteint l’âge de la majorité cette année et qui, pourquoi pas, aspirent à prendre une part plus active à la gestion de leur pays.
Erik Essousse, en donnant un cachet particulier à l’évènement de ce 2 Janvier, l’a réitéré au sortir de chaque bureau de vote témoin: « Il faut avoir les objectifs et, les objectifs les plus ambitieux. Nous pensons qu’il est de notre devoir de tendre vers le titre le plus élevé et c’est cela même la raison d’être d’Elecam. Comme je le dis toujours, nous ne travaillons pas seuls pour inscrire. Il y’a les acteurs du processus électoral, à l’instar des partis politique et, vous les journalistes avec qui nous pensons qu’il est important de travailler dans une parfaite synergie afin d’atteindre nos objectifs ».
Il a insisté sur les méthodes novatrices selon lui, qui vont contribuer à l’atteinte des objectifs que se sont assignés Elections Cameroon : « Il y’a déjà près de six millions six cent d’électeurs et, nous espérons atteindre les dix millions, au cours des prochains mois. Nous allons introduire quelques méthodes novatrices, notamment une plus grande implication des partis politiques qui sont les principaux bénéficiaires, les campagnes de sensibilisation dans les médias et, nous allons descendre dans les campagnes, les affiches. L’acquisition de plus de mille kits nouvelle génération… ».
Interrogé sur la problématique de la distribution des cartes, Erik Essousse a attesté que d’autres campagnes seront organisées, pour inciter les électeurs à les retirer : « Il y’a les cartes en souffrance, ce n’est pas de la faute d’Elecam, les gens refusent de faire des retraits à temps et préfèrent attendre les derniers jours pour se bousculer après la convocation du corps électoral. La campagne de distribution des cartes électorales, au courant de cette année aussi bien dans nos services que auprès des équipes itinérantes lorsque les campagnes sont lancées… ».
Le lancement de la campagne de ce 2 Janvier ouvre les portes à une autre phase de la vie politique au Cameroun. Le constat a été clair au mois d’octobre dernier, nombreux sont ceux qui ont regretté de ne pas avoir le précieux sésame qui aurait pu permettre à leur parti politique de faire la différence, de donner la voix qui devait apporter la victoire à leur champion. Bien que les enjeux soient différents, les élections qui arrivent dans les prochains mois, interpellent tout autant la responsabilité de ceux qui disent aspirer au changement.
Les inscriptions qui ont été lancées ce jour, vont se dérouler dans les 360 antennes communales d’Elecam.
Nicole Ricci Minyem
La nouvelle année permet à chaque organisme de faire certes un bilan, que ce soit de façon personnelle ou par un analyste qui fait office de personne ressource. C’est exactement à cet exercice que s’est livré Alexandra Tchuileu. Elle revient sur les acquis et les défis de la CONAC, depuis sa création, il y’a treize ans.
Lutte contre la corruption
Comment la CONAC s’est imposée
La création de la Commission nationale anti-corruption par le président de la République traduit sa ferme volonté de débarrasser le Cameroun d’un fléau qui plombe ses efforts de développement.
2006 peut être considéré comme le second âge de la lutte contre la corruption sous l’ère Biya. Le 06 novembre1982 lorsqu’il accède à la magistrature suprême, le président de la République place son mandat sous le signe de « la Rigueur et la Moralisation ».
Paul Biya a privilégié l’approche pédagogique en invitant ses compatriotes à un changement de comportement à l’égard de « la chose publique ». Mais face à la persistance des pratiques déviantes vis-à-vis de la fortune publique, le chef de l’Etat monte en puissance dans la croisade contre ce fléau.
La création de la Commission nationale Anti-Corruption (Conac) par décret du 11 mars 2006 traduit sa ferme volonté de débarrasser le Cameroun d’un fléau qui plombe ses efforts de développement. Cet organisme public indépendant qui vient renforcer le cadre institutionnel de la lutte contre la corruption au Cameroun se place au cœur de la croisade.
La Conac est placée sous l’autorité directe du président de la République. Dotée ainsi des pleins pouvoirs pour tordre le cou à cette vermine qu’est la corruption, l’institution est chargée de contribuer à la lutte contre la corruption sous toutes ses formes.
Ses missions sont axées sur trois piliers fondamentaux. A savoir, la prévention et la communication à travers l’information et la sensibilisation, les études et la coopération avec d’autres structures et personnes œuvrant dans la lutte contre la corruption et la répression par le biais des enquêtes, des investigations et des propositions de sanctions.
Ces trois dorsales représentant également les trois divisions opérationnelles de la Conac et qui sont sous la coordination du secrétariat permanent. Le Comité de coordination constitué de neuf personnalités à l’intégrité morale digne de confiance et à l’expérience professionnelle avérée dans les domaines relevant du mandat de la commission est chapeauté par un président assisté d’un vice-président.
Douze ans après son avènement et dix ans après le démarrage effectif de ses activités, la Conac présente un bilan satisfaisant. Il y a lieu de signaler, comme le précise Irene Tche Morikang, chef de la Division de la prévention et de la communication, que la Conac n’est pas une structure de recouvrement des fonds.
« Elle agit pour que l’Etat rentre dans ses droits et empêche les détournements des deniers publics ». Depuis sa création, l’institution a ainsi fait gagner à l’Etat du Cameroun des centaines de millions à travers ses investigations et audits.
A titre d’illustration, le gouvernement a pu recouvrer plus de 15 milliards de F suite aux investigations menées auprès d’un opérateur de téléphonie mobile, auprès des banques et dans les industries brassicoles. Elle a évité la perte de 34,5 milliards de F grâce aux actions menées dans le cadre des indemnisations des terrains utilisés pour la construction du Port en eau profonde de Kribi et la construction de la route Ayos-Bonis.
Au total, ce sont plus de plus de 200 milliards de F qui ont pu être sauvés. L’institution est actuellement en train de traiter les dossiers pouvant empêcher l’Etat de perdre environ 1000 milliards de F. En 2017, grâce à son Antenne d’intervention rapide, la Conac a effectué 60 descentes qui ont permis de faire échec aux actes d’arnaque ou aux cas de flagrant délit de corruption. Dans la même période, la Conac a réalisé 36 enquêtes dont 35 au Cameroun et une à l’extérieur.
L’institution travaille actuellement pour que le combat qu’elle mène soit inscrit dans la conscience collective des Camerounais et ce, grâce aux actions de communication. Des changements d’habitude sont perceptibles dans les administrations et dans l’opinion publique où s’installe progressivement une culture de dénonciation. Le nombre de dénonciations reçu à la Conac est passé de 227 en 2008 à 3 982 en 2017.
Selon les informations fournies par le chef de la division de la prévention et de la communication, depuis l’ouverture de la ligne verte (le 1517) le 24 avril 2018, l’institution reçoit en moyenne 100 appels par jour. Preuve que désormais, il ne s’agit plus pour les citoyens de subir en silence ou en observateurs passifs les actes de corruption mais d’en être des acteurs du combat.
La décision a été prise il y’a quarante huit heures, par la cour d'appel de Paris qui exige que l'ex-chef antibalaka et figure des autorités du football africain aille à la Haye.
Visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), Patrice – Edouard Ngaîssona, âgé de 51 ans est soupçonné d’avoir pris part soit en tant qu’acteur principal, ou alors comme facilitateur, aux crimes qui ont été commis dans l’ouest de la République centrafricaine entre septembre 2013 et décembre 2014.
Après son interpellation en France le 12 Décembre 2018 et son incarcération dans la prison de Fleury – Mérogis, il est considéré comme le deuxième suspect à être arrêté dans le cadre de l’enquête de la CPI en Centrafrique : « J’étais un porte-parole qui a amené la paix en Centrafrique et non un chef de guerre », avait déclaré le 19 décembre devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel Ngaïssona. Il avait affirmé par ailleurs qu’il n’était « pas au pays » au moment des faits qui lui sont reprochés.
Malgré un lourd passif dans son pays à la tête des milices antibalaka, Ngaïssona, qui fut un éphémère ministre des Sports en 2013, avait été élu en février 2018 au comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF). Il est aussi président de la Fédération centrafricaine de football. Son nom est régulièrement cité dans les rapports de l’ONU et dans les notes d’enquête de la justice centrafricaine comme l’un des chefs des milices antibalaka qui ont semé la terreur dans le pays.
Créées en 2013 après la prise du pouvoir à Bangui par les rebelles de la coalition de la Séléka, ces milices peu structurées ont pris les armes en prétendant défendre les intérêts des chrétiens et en représailles aux exactions des groupes armés musulmans.
A la chute du président Michel Djotodia issu de la Séléka en 2014, les antibalaka se sont lancés dans une chasse aux musulmans dans Bangui et ses environs, faisant des centaines de morts. Selon la CPI, il y a des « motifs raisonnables » de croire qu’une « attaque généralisée et systématique a été perpétrée par les antibalaka contre la population civile musulmane et quiconque semblait soutenir la Séléka ».
Cette arrestation est intervenue quelques semaines seulement après la remise à la Cour d’un autre ex-chef de milice antibalaka, Alfred Yekatom, parfois surnommé Rambo. Plusieurs fois déjà, Ngaïssona avait été dans le viseur de la justice: en 2014, une vaste opération de l’armée française pour l’appréhender dans son fief de Boy-Rabe, quartier du nord de Bangui, avait échoué. Il a bien été incarcéré au début des années 2000 pour enrichissement illicite, mais semblait passer entre les mailles de tous les filets depuis.
A Bangui, ses détracteurs avaient lié son inexorable ascension – jusqu’à se présenter à l’élection présidentielle de 2015 – à ses liens avec l’ancien président François Bozizé (2002-2013), et ses connexions présumées avec l’actuel président Faustin-Archange Touadéra. Sa candidature à la présidentielle a néanmoins été rejetée, ce qui provoqua barricades et échauffourées dans des quartiers de la capitale centrafricaine.
Nicole Ricci Minyem
A quelques semaines de l’élection présidentielle dans son pays, le président du Sénégal Macky Sall a, devant ses concitoyens, fait un discours bilan le 31 décembre dernier. Il a par ailleurs profité de cette occasion, pour parler des perspectives pour un Sénégal émergent.
Mes chers compatriotes,
Je suis heureux de m’adresser à vous pour vous présenter mes vœux au seuil de ce nouvel an. J’associe mes prières aux vôtres pour le repos de l’âme de nos chers disparus et le prompt rétablissement de nos malades. J’ai une pensée affectueuse pour tous ceux et toutes celles qui sont dans le besoin. Ils méritent notre soutien. A vous, chers compatriotes de la diaspora, je réitère ma gratitude au nom de la Nation pour votre participation exemplaire à nos efforts de développement et de solidarité. Je salue et encourage nos Forces de défense et de sécurité, engagées au service de la nation et de la paix dans le monde.
Mes chers compatriotes
En cette veille de l’année 2019, qui ouvre aussi la phase 2 du Plan Sénégal Emergent, il sied de vous entretenir de l’état de la nation par un aperçu du chemin parcouru pour l’équité territoriale et la justice sociale. Ensemble, nous avons travaillé. Ensemble nous avons progressé. En 2012, notre situation économique était marquée par une croissance faible et erratique de 1,7% ; et un déficit budgétaire de plus de 6,7% du PIB. La fourniture d’électricité s’était dégradée à un niveau sans précédent, affectant gravement les ménages et les entreprises, au point de provoquer des émeutes et de compromettre toute possibilité de croissance.
Devant cette impasse, nous avons lancé en février 2014, le Plan Sénégal Emergent, pour la transformation structurelle de notre économie, la promotion du développement solidaire et inclusif, et le raffermissement de l’Etat de droit, dans la paix et la sécurité. Sur ce dernier volet, je me réjouis de la dynamique de paix retrouvée en région naturelle de Casamance. Pour soutenir et consolider cette dynamique, j’ai pris des mesures d’accompagnement, dont l’initiative Pôle de Développement de la Casamance, le Programme de désenclavement aérien, maritime et terrestre, ainsi que le statut de Zone touristique spéciale d’intérêt national.
Je remercie à nouveau toutes les bonnes volontés engagées dans la réconciliation et le retour définitif de la paix qui demeure l’aspiration partagée de tout notre peuple. Au plan économique, nos performances sont à présent appréciables, avec un taux de croissance de 7,2%, en fin 2017 et une moyenne annuelle de 6,6% depuis le lancement du PSE. Notre taux d’endettement se situe actuellement à 47,7% de notre PIB, et reste largement en dessous de la norme communautaire de l’UEMOA fixée à 70%.
La réussite de la première phase et le succès éclatant du lancement de la Phase II du PSE confirment que nous sommes sur la bonne voie ; par nos propres efforts, et par l’engagement unanime de nos partenaires publics et privés à nos côtés. Cette confiance renouvelée, mes chers compatriotes, est à notre crédit collectif. Nos partenaires nous font confiance parce que notre pays est crédible au plan politique ; notre vision de développement économique et sociale est cohérente ; notre diplomatie est respectée, et nos amitiés sont solides à travers le monde. Pour ma part, depuis 2012, je me suis évertué à rester à votre écoute et à votre service, toujours dans le temps utile, le temps de l’action qui, seule, produit des résultats.
Nous avons ainsi achevé un vaste programme de 43 projets d’infrastructures routières, sur un linéaire de 1 762 km. D’autres chantiers routiers se poursuivent sur la dorsale de l’île à Morphile et les axes : Ndioum-Ourossogui-Bakel-
En janvier, je procèderai à l’inauguration de la 2ème section de la VDN et des tronçons autoroutiers AIBD-Thiès et AIBD-Mbour, qui seront suivis du lancement du projet d’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack. Grâce à nos réalisations, notre réseau routier est aujourd’hui l’un des plus denses en Afrique.
Dans les zones urbaines, le Programme de Modernisation des Villes, PROMOVILLES, couvre à ce jour 32 cités, avec 168 km de routes bitumées, ainsi que des réseaux d’éclairage public, d’assainissement et d’infrastructures sociales.
En milieu rural, plus de 4 000 km de pistes ont été réalisés à travers le Programme d’Urgence de Développement communautaire -PUDC-, l’initiative Pôle de Développement de la Casamance -PPDC-, le Programme national de Développement local et le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers -PUMA-.
Avec 13 ponts déjà construits, nous avons sorti plusieurs localités de l’isolement. D’autres ponts sont en construction à Foundiougne, Marsassoum, Fanaye, Wendou Bosséabé et Ganguel Souleh. Je me réjouis, également, de l’inauguration, ce 21 janvier, avec mon homologue gambien, du pont sur le Fleuve Gambie. Cet ouvrage mettra fin à la longue et pénible traversée du fleuve, et contribuera au désenclavement des régions méridionales du pays.
De plus, je suis heureux d’annoncer la réception, ce 14 janvier, du chantier du Train Express Régional, d’une capacité de transport de 115 000 passagers par jour. Cette révolution majeure dans notre système de transport public illustre nos aspirations au progrès et au mieux-être. Les Sénégalais méritent bien de voyager dans les meilleures conditions de ponctualité, de sécurité et de confort. Voilà tout le sens du TER, qui sera jumelé à un système de Bus Transit Rapide et prolongé jusqu’à l’aéroport international Blaise Diagne.
Le transport aérien s’inscrit dans la même dynamique. Après le lancement, le 21 décembre dernier, des travaux de reconstruction complète de 5 aéroports régionaux, notre compagnie nationale, Air Sénégal, recevra, ce 31 janvier, à l’aéroport international Blaise Diagne, le premier de ses deux gros porteurs de dernière génération, Airbus 330-900 NEO. Si nous déployons autant d’efforts sur les infrastructures, c’est que jamais un pays ne peut se développer sans infrastructures.
Les infrastructures décloisonnent et valorisent nos terroirs, favorisent la libre circulation des personnes et des biens, renforcent l’intégration et la cohésion nationales. Elles nous font ainsi gagner du temps et en productivité tout en constituant un patrimoine pour les générations futures.
Il en est de même du secteur de l’énergie, dont nous avons plus que doublé la production. Nous passons ainsi de 500 MW en 2012 à 1 141 MW en 2018. Il faut y ajouter, à très court terme, deux projets de 60 MW en solaire et 150 MW en éolienne. Avec plus de 3 000 km de lignes de transport installées, notre réseau électrique, modernisé et densifié, est désormais mis à niveau.
Ainsi, nous avons mis fin aux pénibles désagréments des délestages. De 950 heures de coupures cumulées en 2011, à 24 heures cumulées pour l’année 2018, nous ressentons dans nos ménages et nos entreprises les résultats de notre politique dans ce secteur clé de notre développement.
En outre, avec l’électrification de 2 329 villages, plus de 3 300 000 de nos compatriotes ont pu accéder à l’électricité depuis 2012. Je lancerai très prochainement un nouveau chantier d’électrification de 300 villages. Avec le projet majeur MCC de 600 millions de dollars, entièrement dédié à l’énergie, et l’exploitation prochaine de nos ressources gazières et pétrolières, l’accès universel à l’électricité, à des coûts encore plus abordables, est désormais possible avant l’échéance de 2025.
Sur le volet hydraulique, la construction du grand chantier Keur Momar Sarr 3 se poursuit. Les travaux du projet phare de dessalement de l’eau de mer situé aux Mamelles démarreront en début 2019. Une fois mises en service en 2020, ces deux infrastructures produiront 300.000 m3 par jour, et résoudront les besoins en eau du triangle Dakar – Thiès – Mbour. En plus de 21.000 branchements sociaux, d’autres villes, notamment Kaolack, Fatick, Koungheul, Diourbel et Ziguinchor bénéficieront aussi de capacités additionnelles.
En milieu rural, nous avons réalisé 683 forages multi villages depuis 2012. Aujourd’hui, le taux d’accès à l’eau potable s’établit à 98% en milieu urbain et à 91% en milieu rural. Nous atteindrons l’accès universel avec l’achèvement des projets en cours et l’exécution de la 2e phase du PUDC en 2022.
En matière de capacités productives, le secteur de la pêche, qui occupe plus de 600 000 acteurs, contribue fortement à nourrir la nation et à générer des recettes d’exportation. Nous poursuivons nos efforts par : •la construction de nouveaux quais de pêche à Mboro, Fass Boy, Rufisque, Foundiougne, Elinking, Kaffountine, Cap Skiring, Niaguiss, Diogué, Bignona, Ziguinchor et Ndangane Sambou - l’installation, début 2019, d’une unité de fabrique de pirogues en fibre de verre, en remplacement progressif des pirogues en bois - la subvention d’un million de franc CFA par moteur de pirogue - un nouveau Programme d’acquisition de 19 complexes et 76 camions frigorifiques - la subvention annuelle de 20 000 gilets de pêcheurs - l’extension de la phase pilote du projet de géo localisation, pour sécuriser la pêche artisanale en facilitant le sauvetage en mer.
Mes chers compatriotes,
L’agriculture reste un secteur vital de notre développement. Nous y avons consacré d’importants investissements pour l’augmentation des superficies emblavées, la maîtrise de l’eau, la création de Domaines agricoles communautaires pour les jeunes, la subvention des matériels et intrants agricoles, l’amélioration de la qualité des semences et la diversification des filières.
Avec la modernisation progressive du secteur, toutes nos productions agricoles sont en hausse, et plusieurs filières affichent des niveaux jamais atteints depuis l’indépendance. Pour la présente campagne, malgré un début d’hivernage déficitaire, des mesures palliatives ont permis des résultats satisfaisants, y compris pour le riz, avec 1 132 795 tonnes. Il en est de même de la production horticole et arachidière, établie cette année à 1 432 000 tonnes.C’est dire que l’autosuffisance alimentaire en produits agricoles de base est désormais à notre portée.
En soutien à l’élevage, qui participe également à nos efforts de sécurité alimentaire, les dotations budgétaires ont augmenté de 160% entre le budget de 2012 et celui de 2019. Entre autres réalisations, je peux citer : la clôture entière du ranch Djibo Leyti Ka de Dolly, sur 125 km avec des ouvrages hydrauliques et électriques, ainsi que des pistes ;
La création d’un Fonds de résilience aux aléas, directement géré par les éleveurs, pour faire - face aux périodes de soudure - le soutien aux éleveurs sinistrés au dernier hivernage - la promotion de l’insémination artificielle pour l’amélioration génétique du cheptel - et le renforcement du programme de vaccination contre des maladies dévastatrices.
Mes chers compatriotes,
L’éducation et la formation continuent de rester au cœur de nos priorités. Chaque enfant de ce pays, quelles que soient ses origines sociales, doit avoir la chance d’aller à l’école, d’être utile à lui-même, à sa communauté et à la nation. C’est pourquoi nos investissements dans l’éducation ont évolué de 310 milliards en 2011 à 477 milliards pour le budget 2019.
Nous avons élargi et mis à niveau la carte scolaire par la construction et la réhabilitation de plus de 10 000 salles de classe, 340 écoles élémentaires, 203 Collèges, 36 lycées, 185 daaras et 20 blocs scientifiques et technologiques, entre autres infrastructures. Le projet Zéro abri provisoire se poursuit, afin que tous nos enfants étudient dans des conditions dignes.
Ces dernières années, plus de 800 000 enfants ont pu rejoindre les chemins du savoir. Et grâce à nos progrès dans la scolarisation et le maintien des filles à l’école, nous avons atteint la parité filles-garçons du préscolaire au baccalauréat.
Je me réjouis de cette avancée majeure de notre système éducatif, parce que je suis très attaché à l’égalité des chances filles-garçons. Je rends hommage, à cette occasion, à tous les enseignants de notre pays.
Puisque l’enseignant est le premier intrant pédagogique, j’ai institué le Grand Prix du Chef de l’Etat pourl’Enseignant afin que la nation honore chaque année nos meilleurs enseignants. Nos efforts ont également porté sur l’enseignement supérieur, avec des avancées sociales significatives dont : la résolution du dossier de la retraite des enseignants et la livraison de résidences à Dakar, Bambey et Ziguinchor- le doublement de la capacité d’hébergement des étudiants à l’Université Cheikh Anta Diop -la revalorisation du taux mensuel des bourses d’étudiants et la baisse du prix de la restauration dans les universités publiques et enfin le démarrage d’un nouveau projet de constructions d’hébergements, de restaurants, de centres médicaux et de terrains de sport pour Thiès, Bambey, Ziguinchor, Kaolack, Fatick et Kaffrine. Enfin, la carte de l’Enseignement supérieur, longtemps limitée à cinq régions, couvre désormais douze de nos quatorze régions.
Mais au-delà des importants investissements dans le système éducatif, il nous faut davantage promouvoir l’apprentissage aux métiers par une formation professionnelle et technique qui prépare mieux à l’emploi et à l’auto emploi. C’est l’objet du Projet Formation-Ecole-Entreprise -PF2E- dont j’ai lancé la phase pilote en mars dernier, pour un financement de 5 milliards destiné à 25 000 jeunes.
Dans le même esprit, la Délégation à l’Entreprenariat Rapide des femmes et des jeunes soutient des porteurs de projets ne pouvant pas accéder au crédit bancaire. Par souci d’équité territoriale, elle déploie ses activités dans toutes les régions et a déjà financé plus de 53 000 bénéficiaires.
Nous développerons ainsi l’auto-emploi, terreau fertile de l’économie sociale et solidaire, dont les résultats viendront renforcer, pour nos femmes et notre jeunesse, nos importants acquis en matière d’inclusion sociale par l’économique.
En effet, depuis 2012, l’administration publique et notre vaillant secteur privé ont su créer, en net, c’est-à-dire créations moins destructions d’emplois, plus de 491 000 emplois, hors secteur agricole et hors secteur informel. Au fil des années, nos efforts de développement inclusif et de protection sociale se sont aussi amplifiés, avec la revalorisation des pensions de retraite de nos séniors, la baisse de l’impôt sur les salaires, des prix du loyer et des tarifs de l’électricité.
Nous avons mis en place des initiatives et programmes novateurs, comme le PUDC, le PUMA, les Bourses de Sécurité familiale, la Couverture Maladie Universelle, la gratuité de la dialyse, de la césarienne et des soins pour les enfants de moins de cinq ans ainsi que les Cartes d’égalité des chances pour les personnes vivant avec un handicap.
J’ai aussi à cœur de résoudre la situation désespérée des 6 000 compatriotes, dont plusieurs de la diaspora, ruinés par la malheureuse opération immobilière de Tivaouane Peul, dans laquelle ils avaient investi, il y a une décennie, des années d’économies durement acquises. A cet effet, j’ai demandé au Gouvernement de me soumettre, dans les meilleurs délais, des propositions pour l’attribution de parcelles aux victimes de ce projet avorté.
Aujourd’hui, mes chers compatriotes, nos progrès sur la voie de la croissance et du développement inclusif et solidaire attestent que l’état de notre nation est satisfaisant. C’est le fruit de notre labeur collectif.
Dans nos villes comme dans nos campagnes, au bureau comme à l’usine, chacun de nous apporte sa pierre à l’édification du Sénégal de nos rêves.Ce soir, je veux vous dire ma fierté d’appartenir à ce Sénégal qui travaille et relève les défis pour un destin de paix, de liberté et de prospérité.
Je veux remercier chacun de vous pour sa contribution à l’œuvre de développement national.
En même temps, nous devons rester mobilisés ; car nous avons encore des déficits à combler et des besoins à satisfaire sur le chemin de l’émergence.
Voilà notre défi collectif.
Et voilà ce qui me motive à rester dans le temps utile, le temps de l’action, à votre écoute et à votre service, pour continuer à impulser notre développement solidaire et inclusif, dans l’équité territoriale et la justice sociale.
Je veux que notre Nation reste debout, toujours active et enthousiaste pour faire de notre cher Sénégal un endroit où nos enfants trouveront toutes les opportunités pour vivre dignement et décemment. A cette fin, je développerais cinq initiatives majeures, dans la séquence de la seconde phase du Plan Sénégal Emergent.
Ma première initiative, je la dédie naturellement à la Jeunesse sénégalaise. Notre nation est en effet très jeune, avec 44% de nos compatriotes qui ont moins de 15 ans. L’éducation et la formation professionnelle comme axes de progrès pour promouvoir davantage l’employabilité des jeunes ; la santé, le sport, les arts et la culture ainsi que la citoyenneté comme facteurs d’inclusion sociale ; seront autant de leviers prioritaires de l’action publique.
La deuxième initiative majeure que je compte lancer porte sur l’économie sociale et solidaire, pour compléter les services financiers déjà offerts par la DER (la Délégation générale à l’Entreprenariat rapide), par un nouveau package de services non-financiers incluant la formation et l’encadrement des bénéficiaires, afin que les demandeurs d’emplois d’aujourd’hui soient les créateurs d’emplois de demain.
Ma troisième initiative nous prépare davantage aux défis de la société du futur, car elle consacre une grande priorité à l’économie numérique inclusive. Sur le temps du PSE, le Sénégal de nos rêves est un Sénégal numérique et qui innove, suffisamment préparé pour davantage donner que recevoir au banquet de l’universel.
La quatrième initiative que je souhaite réaliser à travers « le PSE vert », nous prépare à la transition agro-écologique en tant que pays sahélien. C’est au prix de la régénération et de la protection de notre patrimoine forestier que nous préserverons les intérêts vitaux des générations futures.
Enfin, ma cinquième initiative concerne l’industrialisation, clé de la transformation structurelle, économique et sociale que nous portons à travers le PSE.
Ces cinq initiatives majeures seront complétées sur la même séquence 2019-2024, par trois programmes sectoriels à l’échelle nationale. Il s’agit du Programme zéro bidonville, du Programme zéro déchet et du Programme villes créatives qui replace les industries culturelles au cœur de la Cité.
Mes chers compatriotes,
Le 24 février prochain, nous irons aux urnes pour l’élection présidentielle.
Le Gouvernement s’y prépare activement pour la tenue d’un scrutin paisible, libre et transparent, à la hauteur de notre tradition de démocratie majeure et apaisée. J’ai pleinement confiance dans notre capacité collective d’entretenir cet héritage de notre histoire. Au demeurant, et notre devise nous le rappelle, ce qui nous unit est bien plus fort que nos différences.
Ce qui nous unit, c’est notre foi dans cette nation sénégalaise qui nous rassemble et nous protège ; cette nation faite de tous ces regards qui se croisent, de toutes ces forces qui se conjuguent, de toutes ces cohabitations pacifiques et conviviales, de toutes ces parentés qui s’harmonisent et portent notre élan vers notre destin commun.
Voilà ce qui nous engage à cultiver la paix et soigner le vivre ensemble hérité de nos ancêtres, pour notre propre bonheur et pour le bonheur des générations futures. Dans cet esprit, mes chers compatriotes, je vous exprime, à tous et à toutes, mes pensées affectueuses.
J’adresse à chacun de vous mes meilleurs vœux de bonne santé, de bien-être et de réussite, dans un Sénégal en paix, uni et fort, prospère et solidaire ; un Sénégal de tous, un Sénégal pour tous.
Dëwëneti et Bonsoir !
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Depuis de nombreuses années déjà, les camerounais ont pour la plupart, perdu l’habitude de se rendre dans les lieux de divertissement pour attendre la nouvelle année. Face aux vicissitudes de la vie, ils ont pensé qu’ils pouvaient se refugier dans les églises, au grand bonheur des « bonbons pasteurs ».
Dans les villes camerounaises et même dans les campagnes les plus reculées, l’on trouve autant d’églises aux multiples dénominations que de débits de boisson, voire plus. Ces lieux de « prière », sont même ouverts dans des domiciles privés et, les ouailles ne manquent pas. Alors que pour certains, c’est le lieu rêvé pour soulager les peines, abréger la souffrance, trouver un refuge afin de fuir parfois une existence que l’on ne parvient plus à supporter, pour d’autres, c’est devenu un fond de commerce qui puise son essence dans la souffrance de leurs semblables.
C’est ainsi que de plus en plus, dans la nuit du 31 Décembre au 1er janvier de chaque année, il a été instauré ce qu’on nomme la nuit de la traversée. Durant les dernières semaines du mois de décembre, les affiches sont placardées dans tous les coins, pour annoncer tel programme, dirigé au sein de telle dénomination par le pasteur X ou Y. Le prophète X, le surintendant Y, l’apôtre tel, l’homme de Dieu ceci…
Au bas de ces affiches, les messages diffèrent légèrement les uns des autres mais dans tous, on promet à ceux qui vont faire le déplacement, des miracles, des changements radicaux dans leur vie, des percées financières, des mariages, des emplois. D’aucuns sont même allés jusqu’à faire des prophéties, pour la venue prochaine de ci ou de ça au Cameroun: « 2019, les occidentaux vont combattre un peu plus les africains, camerounais, soyez sages – Il y’aura beaucoup d’enlèvement de mineurs pour les entraîner dans des groupes de guerre »…
« Cette église va connaître beaucoup de mariage en cette année. Mon frère, ma sœur, tu vas avoir beaucoup d’argent, le Dieu que je sers n’est pas pauvre, c’est à lui que l’or et l’argent appartiennent, donc, tout va changer dans ta vie… ».
« Mon frère, c’est ton année, tu vas avoir des percées inimaginables, tu vas prospérer, tu vas… ». Et la litanie des promesses continue. Ils sont très peu nombreux à qui on demande de travailler, de fournir des efforts, de changer leur mode de vie et, de se donner les moyens d’atteindre ces objectifs, que non, les prédications de ces personnes laissent croire dans la majorité que tout va tomber du ciel.
Et parfois, le témoignage de leur vie, d’après eux en est une parfaite illustration. C’est la raison pour laquelle le préalable est de montrer son épouse, sa famille à l’entame de tout ce qui est fait, durant la nuit de la traversée. Et, comme ils sont malins, ils n’hésitent pas à tirer de la Bible, les passages qui peuvent illustrer leur « prophéties ».
En début de soirée, ce sont des louanges, rythmées par plusieurs instruments de musique. La célébration au Roi des rois pour certains, le dieu de papa pasto pour d’autres, malheureusement les plus nombreux. C’est dans cette deuxième catégorie que les films se jouent parfois au détriment des principaux acteurs, lorsqu’à la fin le partage du butin ne respecte pas les clauses de départ. Ces dernières stipulent qu’il faut jouer aux malades, simuler les handicaps que l’on ne possède pas, faire des témoignages parce qu’on a reçu un miracle, bref, tout ce qu’il faut pour convaincre ceux qui demeurent un tout petit peu sceptiques quant à la puissance de papa et de maman pasto.
Lorsque les esprits sont suffisamment chauffés, l’homme de dieu peut donc arriver, accompagné par un groupe d’individus qui font office de garde rapprochée, parce qu’il n’est pas question d’approcher n’importe comment, le porteur du message prophétique. C’est un moment assez délirant. A la vue du personnage principal, certains n’hésitent pas à se jeter violemment au sol, criant des paroles ou alors des borborygmes dont ils détiennent le secret.
Des exemples, on pourrait en citer des centaines pour démontrer qu’aujourd’hui malheureusement, l’Eglise a pratiquement perdu son essence première et, est devenue pour des prébendiers, un fond de commerce. Parce qu’à la fin de chacune de leurs prédications, ces hommes et femmes exigent des personnes qui les écoutent, des personnes qui parfois ne possèdent rien, « des dîmes et des offrandes prophétiques ». C’est ainsi que pour montrer qu’il a réussi, le papa pasto roule carrosse, s’habille avec des articles de valeur alors qu’en face de lui, ses ouailles continuent de croupir dans la misère et, le même cirque courre tout le long de l’année et, se renouvèle dès que l’occasion se présente.
Nicole Ricci Minyem
Les responsables, les militants et les sympathisants du Social Democratic Front (SDF) résidant en majorité dans la Région de l’Ouest ont tenu une réunion de crise le dimanche 30 décembre 2018 au siège régional du parti à Bafoussam. La situation sécuritaire dans l’arrondissement de Bangourain, était l’unique point à l’ordre du jour.
En effet, depuis une semaine, cette commune d’environ 40 mille habitants subi des assauts des individus armés. Deux de ses quartiers, précisément Mekiefu et Nchoutpa, ont essuyé le dimanche 23 décembre dernier, une attaque meurtrière des sécessionnistes venus de la région anglophone du Nord-Ouest. Le lourd bilan de cette offensive a suscité de l’émoi auprès des partis politiques et même au plus haut sommet de l’Etat.
Le lendemain, et alors que les autorités administratives et traditionnelles se rendaient sur place, ce sont des dizaines de résidents qui quittaient massivement Bagourain pour se réfugier dans des lieux réputés plus sûrs. Informé de la situation, le chef de l’État Paul Biya a dépêché sur place son ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, en vue de réconforter les sinistrés et de leur remettre du matériel de reconstruction, ainsi que des denrées alimentaires et sanitaires.
Après une descente sur les lieux du sinistre, le SDF estime, dans un communiqué de presse publié ce dimanche, que «la crise dite anglophone a traversé les Régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest pour affecter Mbanga dans la Région du Littoral, Fongo-Tongo, Babadjou et Bangourain dans la région de l’Ouest, pour ne citer que ces localités particulièrement touchées, sans toutefois ignorer la dispersion des déplacés internes dans bien d’autres zones du pays».
Dans ce communiqué signé par le Sénateur Jean Tsomelou, Secrétaire général du SDF, le principal parti d’opposition a réitéré ce qu’il pense être les conditions à remplir pour mettre un terme à la guerre de sécession qui paralyse les activités et cause la mort des personnes dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest depuis deux ans.
Ainsi, le parti du chairman Ni John Fru Ndi appelle le chef de l’Etat Paul Biya à procéder à la relaxe de tous les détenus de la crise anglophone et de créer les conditions favorables aux fins d’un retour au bercail pour ceux qui vivent dorénavant dans la clandestinité ou en exil. Dans la foulée, le SDF accuse le gouvernement d’être responsable de l’échec des démarches des hommes de bonne volonté pour faciliter la création d’un environnement propice au dialogue et la sortie de crise.
En outre, le parti de la balance «condamne avec véhémence le refus de Monsieur Biya à écouter les compatriotes anglophones, chose qui met en péril l’unité et la paix dans notre pays». Le SDF tiens le régime au pouvoir à Yaoundé responsable de l’escalade du conflit vers les régions de l’Ouest et du Littoral et ce, avec tous les dégâts collatéraux.
Le Président de la République, à l’occasion de son investiture le 6 novembre 2018, lançait un appel aux groupes armés séparatistes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. «Je leur lance un appel à déposer les armes et à retrouver le droit chemin. J’en appelle particulièrement aux jeunes qui se sont laissé entraîner dans une aventure sans lendemain», avait déclaré le locataire du palais d’Etoudi.
Le Chef de l’Etat a donné la chance aux membres de ces groupes armés ainsi qu’aux ex-combattants de Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord, de reprendre une vie normale. Paul Biya a en effet créé vendredi 30 novembre, le Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration des ex-combattants du Boko Haram et des groupes armés des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
«Si l’appel à déposer les armes que j’ai lancé aux entrepreneurs de guerre reste sans réponse, les forces de défense et de sécurité recevront instruction de les neutraliser. Je suis bien conscient en effet de la désolation que ces insurgés infligent aux populations de ces régions. Cette situation ne peut plus durer», a-t-il martelé dans son discours de fin d’année le 31 décembre 2018.
Otric N.
Les noms des 20 lauréats de la 3ème édition du concours littéraire national jeunes auteurs ont été dévoilés le 26 décembre 2018 à Yaoundé. Ils ont reçu leurs prix deux jours plus tard au cours d’une cérémonie présidée par le ministre des Arts et de la Culture (Minac).
Des primes et des prix leur ont été remis par des professionnels de la littérature et des nombreux membres du gouvernement. Une publication prochaine de leurs œuvres dans un recueil collectif est également prévue, rapporte la CRTV.
Avec sa nouvelle «Kuma Ndoumbé» qui revient sur un illustre personnage des peuples Douala, Choumkeu Bandi Karel, âgée de 26 ans, a réussi à prendre l’avance sur les autres candidats. A la suite Ngong Walla Wilfried, qui grâce à sa nouvelle intitulée: «Kenfack et Edimo», se classe au 2ème rang. Il sera suivi de Ngang Gods’will Ndeh, auteure d’expression anglaise de «I am, because we are».
A 27 ans, Musi Seth Pie, est le vainqueur du registre «Poésie». «Unity : Songs from our Triangle» a visiblement conquis le jury. Avec son poème «Chansons douces», Samuel Babila Bengala, âgé de 25 ans est le deuxième, tandis que Youssouf Mohamadou, obtient la troisième place pour son texte intitulé «Noces». Outre ces trios, 24 autres œuvres ont choisis par les jurés.
Cette troisième édition avait pour thème: «Diversité culturelle, identité et unité nationales». Ledit concours est ouvert aux jeunes camerounais des deux sexes, résidant au Cameroun ou à l'étranger, n'ayant jamais été publié y compris chez un éditeur numérique et âgé de 18 ans au moins et 35 au plus. La date limite du dépôt de candidature était fixée au 31 août 2018.
Pour Narcisse Mouelle Kombi, le ministre des Arts et de la Culture, il s’agit d’explorer l’imaginaire des Camerounais pour voir si cette dernière est en harmonie avec les aspirations de paix, de développement et du vivre-ensemble éperdument recherchés par la Nation.
C’est à une trentaine de spécialistes de la nouvelle et de la poésie qu’est revenue la tâche de choisir les meilleurs jeunes auteurs. Le jury a durant trois mois pris connaissance des œuvres rédigées par des auteurs âgés de 35 ans au moins dans les deux langues nationales : français et anglais.
Ouvert en février 2018, la troisième édition du concours littéraire national jeunes auteurs a pris fin ce mercredi 26 septembre 2018. Au final, 20 jeunes ont été déclarés meilleurs auteurs. L'objectif du concours selon le Ministère vise d'une part, à inciter et à favoriser la création littéraire chez les jeunes et d'autre part, à renforcer la production littéraire nationale en quantité et en qualité.
Doté de nombreux prix, ce Concours a pour objectifs de susciter la créativité littéraire, de favoriser la découverte ainsi que la promotion de jeunes et de nouveaux talents. Mais aussi de susciter le goût de l’écriture chez les jeunes, notamment à travers l’écriture des nouvelles; primer l’excellence dans la création littéraire en décernant des prix aux dix meilleurs participants au concours, de densifier la production littéraire nationale, vulgariser et diffuser les œuvres primées, par des actions de promotion à la charge des coéditeurs etc. Le genre concerné est la nouvelle.
Otric N.