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Wilfried Ekanga démontre pourquoi l'Afrique francophone ne décolle pas.

vendredi, 28 décembre 2018 08:44 Mfoungo

 
Comme le nez au milieu de la figure, la réponse est plus qu'évidente : nous ne produisons pas ce que nous consommons. Il n'y a qu'à observer ce qui constitue les menus alimentaires des camerounais.
 
À ce sujet, Wilfried Ekanga a bien fait son observation. "Au Cameroun, voici ce qu'on mange très souvent au déjeuner, le célèbre « Beignets-Haricots » ( BH ). Il est parfois accompagné de bouillie artisanale, à base de mais ou de manioc. En d’autres mots, au Cameroun, on n'a pour ainsi dire, rien à faire du déjeuner à base de café-lait à l’occidentale.
 
Avec le temps, le pain est devenu à son tour un aliment incontournable pour nos populations. Il sert dorénavant de complément à un vaste panel de menus ( Omelette, boulettes de viande, sauce, haricot, sardine, etc...)"
 
Il est donc clair que les citoyens consomment abondamment la farine de blé, riz et maïs. Mais la produit on chez nous ?
 
"Au lieu d'être l'un des premiers producteurs de céréales (blé, riz, maïs ... ) dont est issue la farine qui constitue ces beignets et ce pain, l'Afrique s'est engouffrée dans une véritable énigme économique, où elle préfère produire des choses que personne ne mange ( Ex. le cacao-café )."
 
Et lorsque c'est le cas, la matière-première est exportée pour être transformée à l'extérieur, avant de revenir en produit fini, beaucoup plus chère que son prix de vente initial comme c'est le cas pour le coton et le chocolat.
 
La farine de blé en question.
 
Le blé est la deuxième céréale la plus consommée au monde après le maïs, et devant le riz. En 2016, on enregistrait une production de 733 millions de tonnes ( Soit 23 tonnes de blé par seconde, selon la plateforme <Planetoscope. com>). Et pourtant, malgré une demande colossale, l'Afrique a trouvé le moyen de ne pas faire partie des grands producteurs mondiaux de la précieuse denrée. Conséquence : nous importons du blé pour faire notre farine.
 
D'après l'expert camerounais,  "ce n'est donc pas un hasard si le quotidien français <L'Opinion> titrait dans un article du 10 avril 2015 : « L'engouement de l'Afrique pour le pain fait le bonheur des céréaliers français. »
 
En effet, alors que la demande locale ne faiblit pas, nos pays s'obstinent à ne pas produire et à jouer plutôt les bons clients. C'est ainsi qu'entre 2012 et 2013, la seule France a écoulé au Cameroun 250 000 tonnes de blé. A noter qu'entre 2011 et 2012, on avait même enregistré un pic d'importation de 300 000 tonnes. Une véritable mine d'or pour Macron et ses 66 millions de compatriotes."
 
Pour Wilfried Ekanga, "le constat vaut aussi pour les ivoiriens qui, sur la même période, enregistrent un chiffre moyen de 400 000 tonnes de blé importés. Le OuattaraLand est un exemple d'autant plus excellent qu'il produit dans le même temps, près de 2 millions de tonnes de cacao par an." Et pas du blé pourtant plus primordial pour les populations.
 
Le constat est donc sans appel : nous produisons ce que nous ne consommons pas, et nous consommons ce que nous ne produisons pas.  
 
Une réalité d'autant plus tragique quand on pense à la qualité exceptionnelle de nos sols.
 
Une réorientation des stratégies de développement devrait être implémentée dans l'urgence si on veut effectivement atteindre les échéances d'émergence à 2035 ou avant.
 
 
Stéphane Nzesseu

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