Le financement accordé dans le cadre du Pidma devrait permettre à la coopérative Apmab de passer à l’industrialisation de la culture du manioc dans cette partie du pays.
La société coopérative avec conseil d’administration des agriculteurs producteurs de manioc de Batouri (Coop CA Apmab), basée dans la région de l’Est au Cameroun, entend développer ses activités dès l’année 2019. Une volonté marquée par la signature d’une convention de financement entre cette coopération et le Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (Pidma). Ce dernier entend ainsi mettre à la disposition des agricultures quelque 91 millions FCFA, tandis qu’eux-mêmes devront apporter 39 millions FCFA, soit au total 130 millions FCFA.
Selon les explications du directeur général de l’Apmab, relayées par Eco Matin, cette société coopérative entend passer à l’industrialisation de la culture du manioc, en introduisant notamment le volet transformation. «Nous avons réalisé des études qui montrent que les techniques traditionnelles de trempage et de séchage du manioc pour sa transformation comporte des risques pour la santé des populations qui consomment la farine obtenue au final», indique Amidou Mbouombouo.
Dans ses explications, il indique que l’élaboration de ce projet vise également la réduction des importations et le positionnement du Cameroun en tant qu’acteur majeur de la production du manioc en Afrique. Pour y parvenir, l’ambition est de produire annuellement un peu plus de 2 500 tonnes de manioc sur une superficie globale de 126 hectares (soit 20 tonnes par hectare), en privilégiant les variétés de manioc à haut rendement et à faible teneur de cyanure.
Depuis l’année 2006, le Cameroun a élaboré une stratégie visant à développer la filière manioc, avec pour principal objectif de fournir suffisamment son marché et d’aller à la conquête de l’Afrique où cet aliment et ses dérivés sont très prisés. La transformation du manioc est un volet important de cette stratégie, surtout qu’elle se fait encore de manière artisanale dans les différentes zones où la production est importante.
D’où l’intervention du Pidma qui a pour objectif d’accroitre la production du maïs, du sorgho et du manioc, dans l’optique d’approvisionner les unités agro-industrielles locales. Le programme est financé à hauteur de 50 milliards FCFA par la Banque mondiale.
Le Projet d’Investissement et de Développement des Marchés Agricoles (PIDMA) est une initiative conjointe du Gouvernement Camerounais et de la Banque mondiale dont la vision est d’améliorer la productivité et la compétitivité des chaînes de valeur du maïs, manioc et sorgho, et d’accroître la production pour répondre à la demande des matières premières locales exprimée par les Agro-business.
Le PIDMA a été conçu sous forme d’un modèle inclusif d’Agro-business. Cette approche à la fois innovante et transformationnelle, consiste à développer des relations d’affaire fonctionnelles durables entre les organisations de producteurs, les acheteurs et les institutions financières. Ce modèle repose sur les piliers suivants: Une compétitivité des chaînes de valeurs basée sur l’amélioration de la productivité et de la qualité des produits; Une mise en relation directe des petits producteurs organisés en coopératives avec les acheteurs (agro-industries, grossistes, etc.).
L’objectif de développement du PIDMA est de passer d'une agriculture de subsistance et de faible productivité des filières maïs, manioc et sorgho à une agriculture commerciale avec des chaînes de valeurs compétitives dans les cinq zones agro-écologiques du pays. A cet effet, les activités du projet sont axées sur les investissements dans les domaines de la production, de la transformation, de la commercialisation ainsi que des services dérivés des produits des filières concernées.
Otric N.
Elles ont signé des conventions avec l’Etat du Cameroun, le 20 décembre dernier, au siège de l’Agence de Promotion des Investissements (API) à Yaoundé.
Quatre nouvelles entreprises vont désormais bénéficier de la loi sur les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun. Elles ont signé le 20 décembre dernier à Yaoundé, des agréments avec l’Etat du Cameroun, représenté par l’Agence de Promotion des Investissements (API). Parmi ces nouvelles entreprises, il y a Panafrican Pacific Plazza Sarl, Welcome Garden’s Sarl, opérant dans le secteur de l’hôtellerie, Catopco Sarl et Vernice Sarl investissant dans le secteur de la transformation du Tabac et de l’industrie chimique.
Ces entreprises comptent investir environ 2,5 milliards de FCFA pour leur déploiement pour une projection de 387 emplois. En paraphant les documents relatifs à ces agréments, apprend-on, Marthe Angeline Minja, DG de l’API, a souligné que l’accompagnement institutionnel dont bénéficient les signataires témoigne de la volonté gouvernementale d’améliorer le climat des affaires tout en encourageant les initiatives porteuses de développement. D’où l’appel à une matérialisation immédiate de ces investissements de nature à consolider la visibilité de la destination Cameroun et à accroitre son économie.
Tout comme d’autres signataires, Bienvenu Lonkeu Njouboussi, promoteur du complexe hôtelier Welcome Garden’s Sarl, a exprimé sa satisfaction quant à l’accompagnement dont sa société a bénéficié et à la célérité dans le traitement de sa demande, lui permettant d’achever les travaux de construction rendus à plus de 50% et d’être opérationnel au plus vite.
En rappel, avant les dernières conventions du 20 décembre dernier, en quatre années de mise en œuvre effective de la loi du 12 juillet 2017 modifiant et complétant certaines dispositions de celle du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun fait des émules, ce sont 157 conventions qui avaient déjà été signées entre le gouvernement et le secteur privé, sous l’accompagnement de l’API. Ce, pour un volume global d’investissements projetés de plus de 3 424 milliards de FCFA et plus de 55 000 emplois directs projetés.
Mais depuis que l’API est placée sous la tutelle directe de la présidence de la République, ce sont 34 conventions d’investissement qui ont été signées pour des investissements projetés de plus de 1 173 milliards de FCFA. Pour la directrice générale de l’API, Marthe Angéline Minja, ce nouveau dispositif incitatif à l’investissement privé permet d’assurer un accompagnement rapproché des investisseurs à travers un système simplifié et allégé des procédures administratives.
Selon l’économiste Patrice Yantho, la loi de 2013, modifiée en juillet 2017, a le mérite d’avoir incité et encouragé beaucoup d’investissements. «Il faut le reconnaitre, même si un débat actuel est pendant sur les questions de fond et la consistance opérationnelle des incitations prévues, relativement aux résultats obtenus, comparés aux attentes escomptées. A notre humble avis, l’efficacité d’une loi comme celle d’une décision de justice, s’apprécie par l’aisance de sa mise en œuvre et son opérationnalité. Dans la pratique, le processus pour bénéficier des avantages prévus par cette loi est lourd, ce qui fait qu’il n’est pas facile de le boucler en moins de plusieurs mois. Le processus de jouissance des avantages l’est encore plus. Les institutions en charge devraient auditer le circuit, pour analyser sa performance pour l’investissement privé, l’améliorer et le fluidifier davantage, en excluant toutes les pesanteurs».
Otric N.
L’ordre et la sérénité règnent de nouveau dans la cité balnéaire après que des échauffourées ont éclaté entre des conducteurs de motos-taxis et des gendarmes le 25 décembre dernier.
Les populations, au rang desquelles les conducteurs de moto-taxis, vaquent tranquillement à leurs occupations, rapporte Cameroon Tribune. Installé dans son lit d’hôpital ce 26 décembre, le crâne complètement recouvert d’un bandage, le préfet de l’Océan, Antoine Bisaga, rassure sur son état de santé. « Je me porte bien. Dans les heures qui suivent, je vais me rendre au bureau pour continuer mon travail ».
L’administrateur civil principal a reçu un projectile sur le crâne vers 23h, le 25 décembre 2018. camer.be. A l’origine de cet incident, des échauffourées entre les gendarmes et les moto-taxis. Les moto-taximen ayant posé des barricades sur le pont de la Kienké, le préfet s’y est rendu pour trouver une solution à l’accrochage les opposant à des gendarmes.
Tout a commencé au poste de contrôle de Pangou vers 20h30. Un élève gendarme tire sur un conducteur de moto. L’homme est touché à la cuisse gauche. Les collègues du moto-taximan vont aller à la résidence du préfet, portant leur camarade. « Nous voulons qu’il meure et on va mettre le feu dans la ville », disent-ils. Le préfet va user d’une grande diplomatie pour que le blessé soit transporté à l’hôpital. Vers 22h, les conducteurs de motos bloquent l’axe menant au port de Kribi. Même les piétons sont obligés d’obéir. Informées de la situation, les autorités administratives, judiciaires et militaires de la ville de Kribi se rendent sur les lieux de la manifestation.
En pleine négociation, un groupe de moto-taximen se met à huer et à lancer des pierres, des bouteilles en direction des autorités. Le préfet est blessé au crâne. « On était presque vers la fin quand j’ai senti un coup sur la tête. Je ne sais pas de quoi il s’agit. Certains disent que c’est une bouteille, d’autres disent que c’est un caillou. De toutes les façons j’ai vu le sang jaillir et immédiatement j’ai été conduit à l’hôpital », raconte-t-il.
Des coups d’intimidation seront alors tirés en l’air par les forces de maintien de l’ordre. Les conducteurs de moto, dans leur fuite, saccagent tout sur leur passage. Vers minuit, les forces de maintien de l’ordre sont appuyées par les éléments de la base navale de Kribi. Le calme revient.
Le gouverneur de la région du Sud se dit convaincu que son collaborateur n’étaut pas visé par le jet de projectile. Félix Nguélé Nguélé est immédiatement parti du chef- lieu Ebolowa le 26 décembre pour tenter de ramener le calme dans la cité balnéaire. « Nous déplorons des blessés au premier rang desquels le préfet qui n’était pas particulièrement visé. Je demande aux populations de rester calmes, sereines et de continuer à vaquer à leurs occupations ».
Pour le moment, des enquêtes sont ouvertes. 23 personnes ont déjà été interpellées. « Nous sommes en train de prendre toutes les dispositions pour que l’ordre règne à Kribi pendant ces fêtes de fin d’année », fait savoir le préfet de l’Océan, Antoine Bisaga.
Otric N.
D'abord un instrument virtuel utilisé par les financiers et comptables, l'euro s'est matérialisé le 1er janvier 2002, si bien que 340 millions de citoyens de 19 pays partagent aujourd'hui une même monnaie.
La Banque centrale européenne (BCE), qui a pris les rênes de la politique monétaire dès 1999, se targue elle d'avoir empêché une escalade des prix, même si l'image d'un euro inflationniste lui colle encore à la peau.
De fait, la popularité de la monnaie unique est au plus haut. En moyenne 74% des citoyens en zone euro estiment que la monnaie unique a été bénéfique à l'UE, et 64% à leur propre pays, selon le baromètre publié en novembre par la BCE. Et cela malgré l'essor de mouvements populistes anti-UE.
« L'euro est ancré dans la population, même les partis anti-système ont dû en convenir », pointe Nicolas Véron, économiste aux instituts Bruegel à Bruxelles et Peterson aux États-Unis.
L'euro a également dopé le commerce intra-communautaire et est la deuxième monnaie la plus utilisée, même s'il reste loin derrière le dollar américain.
Handicaps et divisions
Mais au milieu de l'été 2012, après la crise financière, la monnaie unique a failli être emportée par la crise de la dette souveraine qui menaçait le système bancaire de dislocation.
Ces événements braquent les projecteurs sur des handicaps originels: absence de solidarité budgétaire européenne par la mutualisation de la dette, des investissements et donc des risques, disparités profondes entre les économies, défaut d'un prêteur de dernier recours pour les Etats en difficultés...
Sur fond de crise grecque en particulier, "l'euro a attisé les reproches réciproques, les pays latins du sud attaquant ceux du nord sur leur ordo libéralisme, ceux du nord les latins sur leur laxisme", relève Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG.
Mario Draghi, président de la BCE, va éteindre l'incendie l'été 2012 en assurant que son institution fera "tout pour sauver l'euro". Celle-ci se dote d'un programme pour racheter, sous conditions, une quantité illimitée de dette d'un pays attaqué sur les marchés. Une arme jamais utilisée mais qui a suffi à ramener le calme.
Puis, pour juguler le spectre de la déflation, elle a amené ses taux au plus bas et racheté des dettes à fin décembre pour un total de 2.600 milliards d'euros.
Sur le plan politique en revanche, peu a été fait pour corriger les défauts innés de l'euro. Les 19 pays n'ont toujours pas d'outils pour une convergence des économies ou investir pour répondre aux défis économiques.
De l'argile aux briques
Dans les années 1990, "le plus important en Europe était, au plan économique, de doter le marché unique d'une monnaie unique pour en finir avec d'importantes variations de change entre pays membres, et au plan politique, d’arrimer l'Allemagne réunifiée à l'Europe de l'ouest", explique Gilles Moec, économiste de Bank of America Merrill Lynch et ancien de la Banque de France.
Selon la réforme a minima de la zone euro annoncée en décembre 2018, les 19 pays ne se sont accordés que sur un instrument budgétaire très limité, loin des idées plus audacieuses portées par le président français Emmanuel Macron, l'Allemagne, chantre de l'équilibre, rejetant toute forme de mutualisation des dettes.
Rien ne pouvant se faire sans ou contre Berlin, « l'hubris allemande est devenue le problème de la zone euro", juge Jean Quatremer, correspondant à Bruxelles du quotidien Libération, dans son dernier ouvrage "Il faut achever l'euro ».
« Toutes les solutions imaginées par la Commission, le Parlement, la France et la plupart des économistes pour stabiliser la zone euro et pour la démocratiser se heurtent à un puissant +nein+ », ajoute-t-il.
De son côté, la BCE se retrouve un peu à bout, après avoir stabilisé monnaie et système bancaire, prévient Gilles Moec.
L'économiste Nicolas Véron se veut un peu plus optimiste. Selon lui, avec l'assainissement bancaire, des dettes publiques et l'action de la BCE, l'euro est désormais « colosse aux pieds de briques plutôt que d'argile ».
Nicole Ricci Minyem
Le Ministre de la Communication M. Issa Tchiroma Bakary et son homologue des Finances, M. Louis Paul Motaze ont donné jeudi, 27 décembre 2018, une conférence de presse.
Le bilan à mi-parcours de la mise en œuvre du programme économique et financier du Cameroun/FMI était au centre des échanges entre les membres du gouvernement et une douzaine de journalistes.
En effet, à l’issue de son conseil d’administration tenu le 17 décembre dernier, le Fonds Monétaire International a déclaré concluante la troisième revue de l’Accord en faveur du Cameroun au titre de la Facilité Elargie de Crédit. Le FMI a ainsi marqué sa satisfaction pour l’ensemble des réformes mises en œuvre par le Gouvernement camerounais.
Les deux ministres étaient assistés par le Secrétaire Général du ministère de L’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire et des directeurs généraux du Budget, du Trésor, des Douanes, des Impôts et de l’Economie, ainsi qu’un représentant du Directeur Général de la Caisse Autonome d’Amortissement.
Ci-dessous l’intégralité du propos liminaire du Ministre de la Communication:
Mesdames, Messieurs les Journalistes,
Le 17 décembre dernier, le Fonds Monétaire International a, à travers un communiqué de presse publié à l’issue de son conseil d’administration, déclaré concluante la troisième revue de l’Accord en faveur du Cameroun au titre de la Facilité Elargie de Crédit, marquant ainsi sa satisfaction pour l’ensemble des actions menées par le Gouvernement dans le cadre des réformes en cours relatif audit Accord.
Afin d’éclairer nos populations sur la résilience et la solidité de notre économie, et compte-tenu du rôle moteur joué par le Cameroun au sein de la CEMAC, le Gouvernement a jugé utile d’organiser une communication spécifique sur ce sujet.
Aussi, Monsieur le Ministre des Finances et moi-même sommes convenus de vous rencontrer ce jour, pour aller plus loin dansl’évaluation de la mise en œuvre de cet Accord, et édifier l’opinion publique nationale et internationale sur les perspectives pour l’économie nationale et celle de la sous-région Afrique centrale, en ce qui concerne en particulier les pays membres de la CEMAC.
Je voudrais donc saluer la présence ici de Son Excellence Monsieur le Ministre des Finances, et lui souhaiter une chaleureuse bienvenue au Ministère de la Communication.
Je voudrais également souhaiter la bienvenue aux Experts de haut niveau venus des deux Ministères en charge des Finances et de l’Économie, qui ont été commis par leurs Chefs de Départements respectifs, pour nous apporter, en cas de nécessité, l’accompagnement nécessaire aux éclairages que vous pourriez solliciter.
Il s’agit : du Secrétaire Général du Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, du Directeur Général du Budget, du Directeur Général du Trésor et de la Coopération Financière et Monétaire, du Directeur Général des Douanes, du Directeur Général des Impôts, du Directeur Général de l’Économie, du Représentant du Directeur Général de la Caisse Autonome d’Amortissement.
À vous-mêmes, Mesdames, Messieurs les Journalistes, je voudrais exprimer toute ma gratitude pour votre présence massive à cette rencontre, répondant ainsi de manière prompte à l’invitation que je vous ai adressée.
Mesdames, Messieurs les Journalistes,
À l’instar des autres pays de la CEMAC, l’économie camerounaise a souffert à partir de l’année 2014, du double choc de la chute des prix des produits pétroliers sur le marché international et des menaces sécuritaires dans la sous-région, avec les attaques répétées du groupe terroriste BOKO HARAM à l’Extrême-nord du pays.
Après avoir initialement manifesté une forte résilience de son économie, le Cameroun s’est ensuite heurté à un ralentissement de sa croissance qui est passée de 5,9% en 2014 à 4,5% en 2016, puis à 3,7% en 2017.
Ces chocs extérieurs ont engendré une détérioration des finances publiques due à la baisse des recettes pétrolières, conjuguée à l’augmentation des dépenses sécuritaires et humanitaires liées à l’afflux de réfugiés venant des pays voisins, et ainsi qu’aux déplacés internes en proie aux problèmes d’insécurité.
Dans un tel contexte et afin d’impulser une riposte coordonnée pour préserver la stabilité extérieure de la sous-région et l’intégrité du régime monétaire, le Chef de l’État, Son Excellence Paul BIYA a réuni ses pairs à Yaoundé le 23 décembre 2016, dans le cadre d’un sommet extraordinaire, dont la plus importante résolution invitait chaque État membre de la CEMAC à engager des discussions avec le FMI, en vue de la conclusion rapide d’un programme économique et financier.
En ce qui concerne le Cameroun, les discussions engagées avec le FMI ont abouti à l’approbation le 26 juin 2017 par le Conseil d’Administration de cette institution, d’un programme économique et financier triennal appuyé par la Facilité Élargie de Crédit, la FEC, et destiné à accompagner les réformes économiques et financières du Gouvernement sur la période allant de 2017 à 2020.
Je voudrais indiquer ici que, contrairement à certaines allégations qui ont été entendues çà et là, le programme de réformes économiques et financières du Cameroun n’est pas un programme de développement de plus. Il a été élaboré pour répondre aux objectifs de notre Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi, le DSCE, qui vise à réduire la pauvreté et le sous-emploi et à accélérer la croissance économique, dans le but d’atteindre le statut de pays émergent d’ici 2035. Il s’inscrit dans un effort collectif des pays de la CEMAC visant à faire face à la crise économique qui n’épargne aucune des économies la sous-région.
À travers une telle démarche, il s’agit en effet de faire en sorte que l’ensemble des politiques mises en œuvre, soit cohérent et que collectivement, ces politiques soutiennent la viabilité des finances publiques et des comptes extérieurs de la sous-région, ainsi que la stabilité de son arrangement monétaire.
Je voudrais à présent vous apporter quelques informations sur la Facilité Élargie de Crédit, la FEC, qui soutient le programme économique et financier en cours avec le FMI.
La FEC est un guichet du fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance, créé pour mieux adapter les interventions du FMI aux besoins divers des pays à faible revenu, notamment en période de crise. Elle permet aussi de protéger les couches les plus vulnérables des populations de ces pays des effets des ajustements opérés.
Ainsi, les programmes conclus par le FMI avec le Cameroun et les autres pays de la CEMAC mettent l’accent sur l’importance qu’il y a à préserver les dépenses sociales et de garantir la mise en place des projets d’infrastructures prioritaires favorables à la croissance. Les financements apportés par le FMI et les autres partenaires permettent quant à eux d’opérer un ajustement beaucoup plus graduel et moins abrupt.
Dans ce cadre, notre programme économique et financier appuyé par la FEC s’élève à 666,2 millions de dollars américains, soit à peu près 340 milliards de FCFA. Il vise à accompagner les efforts déployés par les pouvoirs publics pour restaurer les grands équilibres macroéconomiques et favoriser une croissance forte et inclusive. Il s’agit donc de renforcer la résilience du secteur financier et de créer les conditions d’une diversification de l’économie tirée par le secteur privé.
Outre l’apport financier direct procuré par le FMI, le Cameroun est éligible de par ce même programme, à d’autres appuis émanant des partenaires techniques et financiers comme la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, l’Union Européenne et l’Agence Française de Développement, pour un montant d’environ FCFA 639 milliards.
Pour accéder à tous ces appuis, le Cameroun doit travailler sur quatre piliers essentiels qui sont : la consolidation budgétaire, la gestion de la dette, la stabilité monétaire et les réformes structurelles et institutionnelles.
Son évaluation qui se fait de manière concertée avec le FMI, s’appuie sur chacun de ces quatre piliers.
En ce qui concerne la consolidation budgétaire, l’évaluation porte sur six critères de réalisation dont les plus importants concernent la réduction du déficit budgétaire et le niveau de mobilisation des recettes non pétrolières.
À ce titre, la performance du Cameroun est jugée globalement satisfaisante.
En effet, les efforts fournis par le Gouvernement en terme de réduction du train de vie de l’État ont permis de réduire le déficit budgétaire de 6,5% en 2016 à 4,5% en 2017. Pour l’exercice 2018 qui s’achève, le déficit est projeté à 2,6%. Cette évolution de la réduction du déficit budgétaire s’inscrit dans la trajectoire définie dans le programme, qui prévoit une réduction du déficit budgétaire de 6,5% en 2016 à 1,7% en 2020.
Pour ce qui est de la mobilisation des recettes non pétrolières, malgré les perturbations économiques dans quatre des dix régions du Cameroun en raison des questions sécuritaires, les efforts du Gouvernement sont jugés encourageants.
On peut en effet considérer que les recettes de la fiscalité intérieure ont progressé de 110% entre 2016 et 2017, première année de mise en œuvre du programme. Ces recettes ont atteint 1790 milliards de FCFA en 2017, contre 1615 milliards de FCFA en 2016.
Pour l’exercice 2018, à la fin du mois de novembre, 1719 milliards de FCFA avaient déjà été mobilisés, soit 90% de l’objectif annuel fixé à 1912 milliards de FCFA. Le mois de décembre en cours permettra à coup sûr d’atteindre, voire de dépasser cet objectif.
En ce qui concerne la dette, un effort considérable de ralentissement du rythme d’emprunt a été observé. C’est ainsi que le plafond des emprunts concessionnels et non concessionnels fixé à 650 milliards de FCFA pour 2017 et 2018, a été à chaque fois respecté.
Par ailleurs, les engagements du Gouvernement en termes de remboursement de la dette extérieure et intérieure ont été honorés. C’est ainsi qu’en 2017, sur une prévision de remboursement de 727 milliards de FCFA, les paiements effectifs se sont situés à 761 milliards de FCFA, avec un léger dépassement pour ce qui est du paiement de la dette intérieure.
Sur les 1056 milliards de FCFA prévus au terme de l’année 2018, 1040 milliards ont déjà été remboursés. Toutes ces performances renseignent à suffisance sur la viabilité de la dette du Cameroun, que ce soit à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
Au plan monétaire, le Gouvernement a poursuivi la mise en œuvre des politiques définies dans le cadre de la convergence communautaire pour la stabilisation et le redressement des réserves par la Banque des États de l’Afrique Centrale. Ces mesures se sont traduites par une augmentation de nos avoirs extérieurs nets de 15,5%, pour se situer à 1 milliard 970 millions de FCFA.
S’agissant des réformes structurelles et institutionnelles, deux importantes lois ont été adoptées en ce qui concerne la gestion des entreprises publiques et établissements publics. Il s’agit des lois n°2017/010 et n°2017/011 du 12 juillet 2017 qui viennent contribuer à l’amélioration de la gouvernance dans les entités publiques.
Pour ce qui est de la gestion des finances publiques, deux autres lois ont été promulguées par le Chef de l’État le 11 juillet 2018, à savoir, la loi n° 2018/011 portant code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques, et la loi n° 2018/012 portant régime financier de l’État et des autres entités publiques.
Par ailleurs deux importants décrets ont été pris dans le domaine de la gestion des marchés publics. Il s’agit du décret n° 2018/355 du 12 juin 2018 fixant les règles communes applicables aux marchés des entreprises publiques et du décret n° 2018/366 du 20 juin 2018 portant code des marchés publics. Ces décrets ont pour principal objectif l’amélioration et le renforcement du cadre règlementaire de gestion des marchés publics.
Dans le cadre du processus d’amélioration et d’accélération de l’investissement public, le Chef du Gouvernement a fixé les règles régissant le processus de maturation des projets d’investissement public à travers le décret 2018/4950/PM du 21 juin 2018.
Pour ce qui est spécifiquement de la réduction du train de vie de l’État, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement a pris deux importants décrets : le décret n°2018/1968/PM du 13 mars 2018 modifiant et complétant certaines dispositions du décret N°2000/693/PM du 13 septembre 2000 fixant le régime des déplacements des agents publics civils et les modalités de prise en charge des frais y afférents, et le décret n°2018/9387/CAB/PM du 30 novembre 2018 fixant les modalités de création, d’organisation et de fonctionnement des comités et groupes de travail interministériels et ministériels.
Mesdames, Messieurs les Journalistes,
Voilà donc résumées les performances qui ont valu au Cameroun le satisfecit du FMI au terme de la troisième revue du programme économique et financier liant les deux entités.
Les retombées économiques et financières qui en découlent s’apprécient en des termes variés dont on peut retenir pour l’essentiel :
Mesdames, Messieurs les Journalistes,
En dépit de ces résultats satisfaisants, il demeure que l’environnement qui entoure la mise en œuvre du programme de réformes économiques et financières avec le FMI, ainsi que tous les programmes d’appui avec nos partenaires techniques et financiers comporte un certain nombre d’exigences du point de vue de la discipline budgétaire, de l’efficacité et de l’efficience de la dépense publique. Il est donc primordial de continuer d’être mobilisé et organisé de la façon la plus efficace possible, afin de relever cet important défi, gage de l’amélioration continue du niveau de vie de nos populations.
Dans son discours d’investiture le 6 novembre 2018, le Chef de l’État Son Excellence Paul BIYA a placé le redressement économique du Cameroun au centre de son action politique au cours du septennat qui vient de s’ouvrir.
Le Gouvernement par ma voix, réaffirme sa détermination à poursuivre les réformes engagées dans le cadre du programme économique et financier conclu avec le FMI et les autres partenaires techniques et financiers. À cet effet, aucun effort ne sera ménagé pour atteindre les objectifs que le Gouvernement s’est fixé et qui sont détaillés dans la dernière Lettre d’Intention de Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement.
Je ne saurais terminer mon propos sans une fois de plus exprimer toute ma gratitude à l’endroit de Son Excellence, Monsieur le Ministre des Finances, pour l’appui substantiel qu’il aura apporté à la consistance et à la densité des informations mises à notre disposition, ainsi que pour la qualité de l’expertise déployée et ici présente, afin que tous les éclairages sollicités puissent trouver des réponses à la fois utiles et pertinentes de la part du Gouvernement.
Je vous remercie pour votre bienveillante attention.
Otric N.
Le président de la République s’adressera à ses compatriotes dans le cadre de son traditionnel message.
Grand moment lundi prochain pour les Camerounais qui seront, tous ou presque, scotchés à leurs écrans de télévision ou à leurs récepteurs-radio pour le traditionnel rendez-vous annuel avec le président de la République. Paul Biya va en effet s’adresser à ses compatriotes dans le cadre de son traditionnel message de fin d’année. Occasion pour le chef de l’Etat de faire le bilan de l’année qui s’achève et jeter les bases de ce que devra être la nouvelle année. Un message particulièrement attendu cette année, selon Cameroon Tribune.
Ce sera en effet la première sortie du genre dans le cadre du septennat des Grandes opportunités qui a commencé avec la prestation de serment le 6 novembre 2018 à la suite de l’élection présidentielle du 7 octobre dernier, scrutin qui avait vu le président Paul Biya l’emporter brillamment face à huit autres candidats avec 71,28% des suffrages exprimés. Une année 2018 qui n’aura pas été uniquement électorale puisqu’elle a vu l’entrée en scène de l’une des institutions parmi celles qui étaient sans doute très attendus: le Conseil constitutionnel dont les membres et le président ont été nommés le 7 février dernier.
Une institution qui est venue confirmer la solidité du processus électoral camerounais dans le cadre de la gestion du contentieux de l’élection des sénateurs du 25 mars 2018, mais surtout de la présidentielle. Au rang des sujets sur lesquels le président de la République n’hésitera sans doute pas à revenir, il y a incontestablement la situation socio-politique dans notre pays, et particulièrement la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le président de la République s’est montré particulièrement actif au cours de l’année qui s’achève concernant ce cas. Il a procédé en juin dernier à la mise sur pied d’un plan d’assistance humanitaire d’urgence en faveur des populations des deux régions.
Plus récemment, il a procédé à la création d’un Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants qui se sont engagés dans ce conflit, au même titre que les anciens miliciens de la secte terroriste Boko Haram. Le chef de l’Etat avait par ailleurs indiqué avoir été conforté dans l’idée que ses concitoyens souhaitaient participer davantage à la gestion de leurs affaires, notamment au niveau local.
Une issue se présentait alors pour le président de la République : l’accélération du processus de décentralisation. Il devenait donc impératif de donner à ce processus toute l’importance qu’il mérite. Le président Paul Biya a, dans le cadre du réaménagement gouvernemental intervenu le 2 mars 2018, procédé à la création d’un département ministériel entièrement dédié à la décentralisation et au développement local.
La diligence dans la mise sur pied des structures de ce ministère renseigne à suffisance sur la détermination qui est la sienne en la matière. L’accroissement des compétences des collectivités territoriales décentralisées et la fin de mandat des élus locaux en 2019 devraient donner une nouvelle indication de la détermination du président de la République à faire participer les populations à la gestion de leurs collectivités territoriales. Des sujets et d’autres qui pourraient revenir dans le discours présidentiel lundi prochain.
Otric N.
Le principal groupe politique salafiste du royaume a condamné le meurtre des deux randonneuses scandinaves au pied du Mont Toubkal et a rediffusé ses principales revendications.
C’est par voie de communiqué que la Coordination commune pour la défense des détenus islamistes (CCDDI) a condamné le 27 décembre le récent double assassinat à caractère terroriste commis à Imlil, dans la région de Marrakech.
La CCDDI, née afin de porter la voix des prisonniers salafistes marocains – souvent arrêtés dans le cadre de la principale loi antiterroriste, promulguée au lendemain des attentats de mai 2003, est au fil du temps devenue l’un des principaux groupes du salafisme militant marocain. La Coordination est notamment active à Rabat, Salé, Fès, Tanger et Tétouan.
Un communiqué militant
Dans son communiqué, la CCDDI a gardé un ton militant et condamné ceux qui profitent de la séquence pour accuser à tort l’islam. La CCDDI a réitéré sa demande de voir abroger la loi antiterroriste. Cette dernière avait été étendue en 2015, notamment sous la houlette du ministre de la Justice, l’islamiste Mustapha Ramid, avocat anciennement engagé dans la défense des droits des prisonniers salafistes.
Enfin, la Coordination n’a pas caché sa crainte d’abus après la confirmation de la piste terroriste du crime d’Imlil. En 2005, Mohammed VI lui-même avait reconnu l’existence d’« abus » dans la répression post-attentats de 2003 dans une interview au quotidien espagnol El País. À Jeune Afrique, Abdelhak Bassou, ancien directeur central des renseignements généraux marocains, avait assuré que l’organisation du Bureau central des investigations judiciaires, créé en 2015 et, chargé de l’enquête sur le crime d’Imlil permettait aussi d’éviter les atteintes aux droits.
Dans son communiqué, la CCDDI a regretté des « arrestations préventives » dans les milieux salafistes à l’orée de la fin d’année 2018, dont témoignent aussi des articles de la presse arabophone, notamment le quotidien à grand tirage Al Massae.
Les chouyoukh condamnent
Le texte de la Coordination n’est pas la première réaction à l’assassinat des deux jeunes touristes scandinaves par des individus visiblement radicalisés à grande vitesse émanant de la galaxie salafiste marocaine. Le cheikh Mohamed Fizazi avait rapidement condamné l’assassinat des deux jeunes touristes : « Le meurtre des femmes est illicite en temps guerre, comment tuer en paix» ?
Cette voix influente du salafisme contemporain marocain avait été arrêtée dans la foulée des attentats de mai 2003, alors qu’il était connu pour ses prêches enflammés. Aujourd’hui, toujours très conservateur, il est devenu bien moins politique dans ses propos et s’érige souvent en ardent défenseur de l’ordre. Mais comme un certain nombre de chouyoukh enfermés dans une période courant du 11 septembre 2001 aux printemps arabes et libérés dans la foulée de ces derniers, il a perdu de son influence dans le milieu salafiste.
Le cheikh Hassan Kettani, enfermé lui aussi dans la foulée des attentats de 2003 pour ses prêches et gracié par le roi en 2012, a également condamné un « crime odieux ». Kettani est resté plus proche des bases militantes que Fizazi et apparaît parfois aux côtés des militants de la CCDDI dans des manifestations publiques. Avec les réactions des salafistes dits quiétistes, comme le Marrakchi Hammad el Kabbai, qui ont tâché de condamner les assassinats tout en insistant sur la dissociation de l’islam et du terrorisme, c’est le gros de la sphère salafiste marocaine qui a désavoué le crime d’Imlil.
Nicole Ricci Minyem
La Cour constitutionnelle du Gabon a proclamé les résultats des législatives d'octobre dans la nuit de jeudi à vendredi, entraînant la fin des fonctions du gouvernement d'un pays dont le président, Ali Bongo Ondimba, est absent depuis plus de deux mois.
Ces résultats définitifs ont confirmé l'écrasante victoire du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) face à une opposition laminée qui obtient moins de 20 sièges sur les 143 de l'Assemblée nationale.
Dans les antennes de Radio France Internationale, les analystes politiques ont affirmé que cette victoire est sans surprise. Depuis cinquante ans, c’est la même formation politique qui est à la tête de chaque élection.
Par contre, c’est une autre désillusion pour les partis de l’opposition qui ont pris part au scrutin. Jean Ping, ancien challenger d’Ali Bongo a, après la proclamation des résultats appelé au boycott de ces élections.
Les nouveaux députés sont appelés en session plénière dès la 11 janvier, pour élire le nouveau président de l’Assemblée nationale ainsi que son bureau.
La présidente de la Cour, Marie-Madeleine Mborantsuo, a annoncé que le nouveau président de l'Assemblée nationale serait élu le 11 janvier 2019. Conformément à la Constitution, les fonctions du gouvernement cessent, notamment à l’issue de la proclamation des résultats des élections législatives par la Cour constitutionnelle". "Le gouvernement assure l'expédition des affaires courantes jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement", précise la loi fondamentale.
La tradition au Gabon veut que le Premier ministre, actuellement Emmanuel Issoze Ngondet, présente sa démission au président Bongo qui doit désigner un nouveau chef de gouvernement. Avec les membres de son cabinet, le nouveau Premier ministre prête ensuite serment devant le chef de l'Etat et les juges de la Cour constitutionnelle.
Or le président Bongo est absent depuis le 24 octobre, où il a été victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) alors qu'il se trouvait en Arabie saoudite. Il a été soigné plus d'un mois dans un hôpital de Ryad avant d'être transféré à Rabat où il se trouve toujours en convalescence et en rééducation.
Depuis, il ne s'est pas exprimé, mais le fera depuis Rabat pour présenter ses vœux de Nouvel an à la Nation, a indiqué mercredi dernier, une source proche de l'entourage présidentiel.
Les mêmes sources indiquent que nul ne sait si le Président Ali Bongo sera de retour au pays, pour former le nouveau gouvernement et redistribuer les postes à l’Assemblée Nationale mais, « En attendant son retour au Gabon à une date qui n'a pas été précisée, le Président Ali Bongo Ondimba a chargé le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet de répondre aux attentes de la population conformément à la Constitution », a ajouté cette source.
En deux mois, seule une photo du président et deux vidéos tournées à Rabat, ont été diffusées. Ces images où Ali Bongo apparaît toujours assis et ne s'exprime pas - les vidéos ont été diffusées sans son - n'avaient pas rassuré sur ses capacités physiques et intellectuelles à assumer ses fonctions.
Trois dirigeants de partis d'opposition ont demandé qu'une équipe médicale constituée sur une base consensuelle aille voir le président à Rabat pour déterminer s'il est en mesure d'assumer ses fonctions.
Nicole Ricci Minyem