La Bourse nationale des valeurs mobilières du Cameroun, la Douala stock exchange (DSX), a mobilisé plus de 950 milliards de FCFA au cours de ces dix dernières années, a révélé lundi à Douala, le président de la Commission des marchés financiers (CMF), Jean Claude Ngbwa.
Présentant devant la presse le bilan d’une décennie de fonctionnement, le régulateur a indiqué que la levée de ces fonds a énormément contribué au financement de l’économie camerounaise. «Toutes les opérations lancées sur notre marché contribuent à l’information et à la sensibilisation du public sur ce mode de financement de l’économie », a-t-il ajouté, précisant que ces opérations «constituent également des indicateurs de valorisation financière de certains secteurs économiques de notre pays».
D’après Jean Claude Ngbwa, au-delà de ces aspects, le recours au marché financier engendre des ressources nécessaires au fonctionnement des principaux acteurs que sont le régulateur, l’entreprise de marché et l’intermédiaire à travers les activités générées d’une part, mais il contribue surtout au financement de l’économie.
En dépit de la décision des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) d’octobre 2017 de fusionner la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) basée à Libreville, au Gabon et la DSX, cette dernière continue ses activités en attendant l’effectivité de cette décision qui devrait intervenir en 2019.
Pour cette année 2018, environ 300 milliards de FCFA ont été levés à la DSX, battant ainsi le record des souscriptions depuis le début de son fonctionnement en 2006.
Le récent classement du marché financier camerounais (Douala Stock Exchange) dans le top 20 de l’Absa Africa Financial Markets Index 2018 de l’«Official Monetary and Financial Institution Forum » révèle que « la capitalisation boursière du Cameroun représente seulement 1% de son PIB, contre, en comparaison, 10% au Nigeria et 26% en Côte d’Ivoire».
Cette réalité est d’autant plus compréhensible que la culture boursière est plus ancrée dans les mœurs des investisseurs et des entreprises de ces deux pays d’Afrique de l’Ouest. A titre d’exemple, bien qu’elle soit une bourse régionale (dont le pendant est la BVMAC basée à Libreville, malheureusement moins dynamique que la DSX), la bourse d’Abidjan (BRVM) compte plus de 30 sociétés cotées, contre seulement trois pour celle de Douala, au Cameroun.
Dans le même temps, le nombre de sociétés cotées à la bourse de Lagos et surtout le poids de ces dernières dans l’économie du pays sont encore plus importants au Nigeria, qui est la 2ème économie du continent noir, derrière l’Afrique du Sud.
Selon le Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques et sociales (Camercap), think-tank du gouvernement camerounais, la dynamisation de la place boursière DSX (Douala stock Exchange) pour la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) pourrait s’inspirer du cas de la Tanzanie.
Dans ce pays-là, indique le think-tank, le gouvernement a exigé aux entreprises de téléphonie mobile de libérer 25% de leur capital à la bourse. «Sur cette seule option de base, la DSX compterait au moins une dizaines de valeurs cotées. Et l’on y ajouterait une brochette d’entreprises relevant de la DGE (Direction des grandes entreprises) de la Direction générale des Impôts du Cameroun», suggère Camercap.
Pour rappel, la capitalisation boursière correspond à la valeur de l'ensemble des actions sur un marché financier donné. A la bourse de Douala, cet indicateur atteint un peu plus de 150 milliards de francs CFA.
Otric N.
Djibril est l’un des premiers bébés 2019 au Cameroun. Il est né ce matin à 00h 05, à la maternité de l’hôpital Protestant de Ngaoundéré, dans la région de l’Adamaoua. D’après les estimations, 2517 bébés naîtront au Cameroun le 1er janvier, a indiqué l’UNICEF aujourd’hui. Les bébés camerounais représenteront 0,63 des 395 072 naissances estimées pour le jour de l’An.
En plus de célébrer la nouvelle année, les villes du monde entier célébreront la naissance de leurs tout petits nouveaux résidents. Aux douze coups de minuit, environ 168 bébés devraient avoir vu le jour à Sydney, puis 310 à Tokyo, 605 à Beijing, 166 à Madrid et enfin, 317 à New York.
Il est fort probable que les Fidji, dans le Pacifique, accueillent le premier bébé de l’année 2019 et les États-Unis, le dernier. Un quart de ces naissances auront lieu en Afrique centrale et Afrique de l’Ouest. D’après les estimations, plus de la moitié des naissances qui auront lieu aujourd’hui se produiront dans les huit pays suivants:
Une multitude d’Alexandre et d’Aïcha, de Zheng et de Zainab naîtront dans des familles du monde entier le 1er janvier 2019. Cependant, dans plusieurs pays, de nombreux bébés n’auront pas le temps de recevoir un nom, car ils ne survivront pas à leur premier jour de vie.
En 2017, près d’un million de bébés sont morts le jour même de leur naissance et 2,5 millions durant le premier mois de leur vie. Parmi ces enfants, la plupart sont décédés de causes qui auraient pu être évitées, telles que la prématurité, les complications lors de l’accouchement ou encore les infections comme la septicémie et la pneumonie, ce qui constitue une atteinte à leur droit fondamental à la survie.
« Pour cette nouvelle année, prenons la résolution de satisfaire les droits de chaque enfant, à commencer par le droit de survivre », déclare Jacques Boyer, Representant de l’UNICEF au Cameroun. « Nous pouvons sauver des millions de bébés en investissant dans la formation et l’équipement des agents de santé locaux afin que chaque enfant naisse entre des mains expertes. »
L’année 2019 marquera également le 30e anniversaire de l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant, que l’UNICEF célèbrera en organisant des événements dans le monde entier tout au long de l’année. Les gouvernements signataires de cette convention se sont notamment engagés à prendre des mesures visant à sauver la vie des enfants, en fournissant à chacun d’entre eux des soins de santé de qualité.
Au cours des trois dernières décennies, le monde a réalisé des progrès considérables en matière de survie de l’enfant, faisant baisser de plus de moitié le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans. Mais les progrès sont plus lents pour les nouveau-nés. Les bébés qui meurent durant le premier mois de leur vie représentent 47 % des décès d’enfants de moins de 5 ans.
Avec sa campagne baptisée « Pour chaque enfant, une chance de vivre », l’UNICEF demande que l’on investisse immédiatement dans des solutions de santé abordables et de qualité pour chaque mère et chaque nouveau-né. Ces solutions incluent notamment l’approvisionnement continu des établissements de santé en eau et en électricité, l’assistance qualifiée à la naissance, des fournitures et des médicaments en quantité suffisante pour empêcher et traiter les complications durant la grossesse, l’accouchement et la naissance, ainsi que le fait de donner les moyens aux adolescentes et aux femmes d’exiger des services de santé de meilleure qualité.
Otric N.
Djibril est l’un des premiers bébés 2019 au Cameroun. Il est né ce matin à 00h 05, à la maternité de l’hôpital Protestant de Ngaoundéré, dans la région de l’Adamaoua. D’après les estimations, 2517 bébés naîtront au Cameroun le 1er janvier, a indiqué l’UNICEF aujourd’hui. Les bébés camerounais représenteront 0,63 des 395 072 naissances estimées pour le jour de l’An.
En plus de célébrer la nouvelle année, les villes du monde entier célébreront la naissance de leurs tout petits nouveaux résidents. Aux douze coups de minuit, environ 168 bébés devraient avoir vu le jour à Sydney, puis 310 à Tokyo, 605 à Beijing, 166 à Madrid et enfin, 317 à New York.
Il est fort probable que les Fidji, dans le Pacifique, accueillent le premier bébé de l’année 2019 et les États-Unis, le dernier. Un quart de ces naissances auront lieu en Afrique centrale et Afrique de l’Ouest. D’après les estimations, plus de la moitié des naissances qui auront lieu aujourd’hui se produiront dans les huit pays suivants:
Une multitude d’Alexandre et d’Aïcha, de Zheng et de Zainab naîtront dans des familles du monde entier le 1er janvier 2019. Cependant, dans plusieurs pays, de nombreux bébés n’auront pas le temps de recevoir un nom, car ils ne survivront pas à leur premier jour de vie.
En 2017, près d’un million de bébés sont morts le jour même de leur naissance et 2,5 millions durant le premier mois de leur vie. Parmi ces enfants, la plupart sont décédés de causes qui auraient pu être évitées, telles que la prématurité, les complications lors de l’accouchement ou encore les infections comme la septicémie et la pneumonie, ce qui constitue une atteinte à leur droit fondamental à la survie.
« Pour cette nouvelle année, prenons la résolution de satisfaire les droits de chaque enfant, à commencer par le droit de survivre », déclare Jacques Boyer, Representant de l’UNICEF au Cameroun. « Nous pouvons sauver des millions de bébés en investissant dans la formation et l’équipement des agents de santé locaux afin que chaque enfant naisse entre des mains expertes. »
L’année 2019 marquera également le 30e anniversaire de l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant, que l’UNICEF célèbrera en organisant des événements dans le monde entier tout au long de l’année. Les gouvernements signataires de cette convention se sont notamment engagés à prendre des mesures visant à sauver la vie des enfants, en fournissant à chacun d’entre eux des soins de santé de qualité.
Au cours des trois dernières décennies, le monde a réalisé des progrès considérables en matière de survie de l’enfant, faisant baisser de plus de moitié le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans. Mais les progrès sont plus lents pour les nouveau-nés. Les bébés qui meurent durant le premier mois de leur vie représentent 47 % des décès d’enfants de moins de 5 ans.
Avec sa campagne baptisée « Pour chaque enfant, une chance de vivre », l’UNICEF demande que l’on investisse immédiatement dans des solutions de santé abordables et de qualité pour chaque mère et chaque nouveau-né. Ces solutions incluent notamment l’approvisionnement continu des établissements de santé en eau et en électricité, l’assistance qualifiée à la naissance, des fournitures et des médicaments en quantité suffisante pour empêcher et traiter les complications durant la grossesse, l’accouchement et la naissance, ainsi que le fait de donner les moyens aux adolescentes et aux femmes d’exiger des services de santé de meilleure qualité.
Otric N.
Djibril est l’un des premiers bébés 2019 au Cameroun. Il est né ce matin à 00h 05, à la maternité de l’hôpital Protestant de Ngaoundéré, dans la région de l’Adamaoua. D’après les estimations, 2517 bébés naîtront au Cameroun le 1er janvier, a indiqué l’UNICEF aujourd’hui. Les bébés camerounais représenteront 0,63 des 395 072 naissances estimées pour le jour de l’An.
En plus de célébrer la nouvelle année, les villes du monde entier célébreront la naissance de leurs tout petits nouveaux résidents. Aux douze coups de minuit, environ 168 bébés devraient avoir vu le jour à Sydney, puis 310 à Tokyo, 605 à Beijing, 166 à Madrid et enfin, 317 à New York.
Il est fort probable que les Fidji, dans le Pacifique, accueillent le premier bébé de l’année 2019 et les États-Unis, le dernier. Un quart de ces naissances auront lieu en Afrique centrale et Afrique de l’Ouest. D’après les estimations, plus de la moitié des naissances qui auront lieu aujourd’hui se produiront dans les huit pays suivants:
Une multitude d’Alexandre et d’Aïcha, de Zheng et de Zainab naîtront dans des familles du monde entier le 1er janvier 2019. Cependant, dans plusieurs pays, de nombreux bébés n’auront pas le temps de recevoir un nom, car ils ne survivront pas à leur premier jour de vie.
En 2017, près d’un million de bébés sont morts le jour même de leur naissance et 2,5 millions durant le premier mois de leur vie. Parmi ces enfants, la plupart sont décédés de causes qui auraient pu être évitées, telles que la prématurité, les complications lors de l’accouchement ou encore les infections comme la septicémie et la pneumonie, ce qui constitue une atteinte à leur droit fondamental à la survie.
« Pour cette nouvelle année, prenons la résolution de satisfaire les droits de chaque enfant, à commencer par le droit de survivre », déclare Jacques Boyer, Representant de l’UNICEF au Cameroun. « Nous pouvons sauver des millions de bébés en investissant dans la formation et l’équipement des agents de santé locaux afin que chaque enfant naisse entre des mains expertes. »
L’année 2019 marquera également le 30e anniversaire de l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant, que l’UNICEF célèbrera en organisant des événements dans le monde entier tout au long de l’année. Les gouvernements signataires de cette convention se sont notamment engagés à prendre des mesures visant à sauver la vie des enfants, en fournissant à chacun d’entre eux des soins de santé de qualité.
Au cours des trois dernières décennies, le monde a réalisé des progrès considérables en matière de survie de l’enfant, faisant baisser de plus de moitié le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans. Mais les progrès sont plus lents pour les nouveau-nés. Les bébés qui meurent durant le premier mois de leur vie représentent 47 % des décès d’enfants de moins de 5 ans.
Avec sa campagne baptisée « Pour chaque enfant, une chance de vivre », l’UNICEF demande que l’on investisse immédiatement dans des solutions de santé abordables et de qualité pour chaque mère et chaque nouveau-né. Ces solutions incluent notamment l’approvisionnement continu des établissements de santé en eau et en électricité, l’assistance qualifiée à la naissance, des fournitures et des médicaments en quantité suffisante pour empêcher et traiter les complications durant la grossesse, l’accouchement et la naissance, ainsi que le fait de donner les moyens aux adolescentes et aux femmes d’exiger des services de santé de meilleure qualité.
Otric N.
Ali Bongo Ondimba, bien que convalescent est apparu lundi sur les écrans des télévisions publiques lisant son message de vœux de Nouvel An à sa population. Le président qui ne s’était plus exprimé depuis son accident vasculaire cérébral était parfois donné pour mort par la rumeur. Les premières images diffusées de lui depuis le Maroc n’avaient pas convaincu les Gabonais.
«Ali Bongo est apparu rajeuni, bien coiffé en costume cravate, mais les stigmates de la maladie sont bien visibles. Son regard n’est pas précis, sa voix est pâteuse», commente RFI. Pour cette première adresse à son peuple, Ali Bongo a évoqué son état de santé.
«Il est vrai que j’ai traversé une période difficile, comme cela arrive parfois dans la vie, a déclaré le président gabonais. Cette épreuve je l’ai surmontée grâce à Dieu, aux personnes qui m’ont entouré, ma famille en particulier, mais aussi grâce à vos témoignages de soutien. Aujourd’hui, comme vous pouvez le constater, je vais mieux et me prépare à vous retrouver très vite», a-t-il déclaré.
Ce message à la Nation était très attendu par les Gabonais. Des spéculations dans l’opinion allaient bon train sur la capacité du chef de l’Etat à s’apprêter à un tel exercice. Certains opposants dubitatifs à l’amélioration de la santé du « locataire du bord de mer », appellent depuis un moment avec instance à la vacance de pouvoir. Cette sortie du Président de République semble anéantir les velléités des uns et des autres.
L’intégralité du message d’Ali Bongo:
Mes chers Compatriotes, Gabonaises, Gabonais,
Avant toute chose, permettez-moi de vous adresser, à toutes et à tous, pour cette année nouvelle, mes meilleurs vœux de santé, de bonheur et de prospérité. Puissions-nous vivre en paix et dans la concorde, comme nous l’avons toujours fait.
Comme vous le savez, l’année 2018 a été marquée par la mise en place de mesures fortes pour retrouver l’équilibre budgétaire.
Gabonaises, Gabonais, Si votre bien-être m’importe, notre vivre-ensemble me préoccupe tout autant car rappelons que la Nation gabonaise est une et indivisible. Que vous serez toujours au cœur de mes préoccupations.
Permettez-moi cependant et en quelques mots d’évoquer un sujet qui, je le sais, a nourri les discussions et fait l’objet de nombreuses spéculations. Il est vrai que j’ai traversé une période difficile, comme cela arrive parfois dans la vie. Cette épreuve, je l’ai surmontée grâce à Dieu, aux personnes qui m’ont entouré – ma famille en particulier –, mais aussi grâce à vos témoignages de soutien.
Aujourd’hui comme vous pouvez le constater, je vais mieux, et me prépare à vous retrouver très vite.
Mes chers compatriotes, Je continuerai à mettre toute mon énergie et toutes mes forces au service de notre pays et à l’amélioration de nos conditions de vie au quotidien.
A nouveau, je vous souhaite à tous à toutes et une excellente année 2019, faite de joie et de prospérité pour notre pays. Que Dieu vous bénisse et bénisse le Gabon.
Je vous remercie.
Otric N.
Alexis Thambwe Mwamba, ministre congolais de la Justice, qui s’apprête à publier des arrêtés d'application de la grâce présidentielle annoncée, a indiqué lundi dernier que les condamnés dans l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila n’étaient pas concernés par cette mesure.
« Plusieurs centaines d’individus vont recouvrer la liberté». Tels sont les propos tenus devant les médias, dont Jeune Afrique, Alexis Thambwe Mwamba, le garde des Sceaux congolais. Le ministre de la Justice a toutefois précisé qu’ « il faudra une dizaine de jours pour sortir de la prison, toutes les personnes concernées ».
Il s’agit de l’application de la décision du président Joseph Kabila, annoncée le 29 décembre lors de ses probables derniers vœux de fin d’année à la nation. « À la veille du jour de l’an, j’ai instruit le ministre de la Justice de mettre en exécution les mesures de grâce que j’ai prises en faveur de certaines catégories de prisonniers », a déclaré le chef de l’État sortant, sans donner plus d’indications sur les possibles bénéficiaires de cette disposition.
Eddy Kapend parmi les oubliés de la grâce
« Les condamnés dans le procès de l’assassinat de Laurent Désiré Kabila père, tué le 16 janvier 2001, ne sont pas concernés », a révélé le lundi 31 décembre Alexis Thambwe Mwamba, qui s’apprête à rendre publics les arrêtés d’application de la grâce présidentielle.
Le colonel Eddy Kapend, aide du camp du défunt président de la république du Congo Brazzaville et, principal condamné à la peine capitale dans cette affaire, a pourtant toujours clamé son innocence. Mais jamais le nom de cet homme qui est emprisonné à Makala depuis près de dix – huit –ans, ni ceux de ses compagnons de fortune n’ont été repris sur les listes des amnistiés ou des graciés.
D’autres prisonniers politiques emblématiques, bien que cités expressément dans l’accord de la Saint-Sylvestre comme pouvant être libérés pour décrisper le climat politique, pourraient également rester en détention. D’ailleurs Me Firmin Yangambi ne se fait pas d’illusion.
Arrêté en septembre 2009, puis condamné à vingt ans de prison notamment pour tentative d’organisation d’un mouvement insurrectionnel et détention d’armes de guerre, ce brillant avocat et candidat déclaré à la présidentielle de 2011 est aujourd’hui convaincu que des prisonniers politiques seront de nouveaux exclus de cette suppression de la sanction pénale annoncée.
C’est depuis près de cinq ans qu’un de ses coaccusés a été libéré à la suite de la promulgation d’une loi d’amnistie en février 2014. Mais Firmin Yangambi attend toujours son tour. Il a exposé par écrit son cas à l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo, alors facilitateur de l’Union africaine du dialogue politique en RDC, puis il a saisi la Cour constitutionnelle. Sans succès.
Sans étendre sur la question, le ministère de la Justice a indiqué de son côté que, pour lui, « il n’existe aucun cas emblématique ». Qui recouvriront donc leur liberté dans les prochaines heures ?
Nicole Ricci Minyem
En dehors du discours du Président de la République son Excellence Paul Biya, quelques candidats malheureux de la dernière élection présidentielle ont aussi tenu à s’adresser au peuple camerounais. C’est le cas de Cabral Libî Li Ngué Ngué, président du parti Univers.
Le « candidat de cœur », comme l’appelle ses partisans est revenu pour l’essentiel à l’élection présidentielle qui pour lui, a été émaillé de lourdes fraudes. Ces dernières qui n’ont fait que prouver que le parti politique proche du pouvoir a senti une réelle menace, face à cette jeune formation politique qui a su embrasé les foules.
« (...) Mes chers compatriotes, 2018 nous laisse le gout amer de l’inachevé. Contre toute attente, nous avons fait montre d’une mobilisation et d’un enthousiasme historiques lors de l’élection présidentielle. J’ai eu l’indicible privilège d’être l’élu des cœurs de mes compatriotes que vous êtes. Je vous dis
humblement MERCI. Je ne sais si j’en ai le mérite, mais vous camerounais, vous méritez d’être félicité pour le revers démocratique que vous avez donné au groupuscule gouvernant qui depuis des années nous méprisait.
Ils n’avaient jamais vu la fin de leur règne si proche. Ils ont
dû convoquer l’ultra-fraude pour masquer l’identité de celui que le peuple a élu. Car même un code électoral taillé sur mesure leur a montré ses limites devant le désaveu populaire.
Une pensée émue pour tous ceux qui ont adhéré à son idéal et qui ont subi de nombreux préjudices
« J’ai une pensée triste pour mes camarades violemment agressés, bannis de leurs localités, des compatriotes professionnellement harcelés, pour le courage de leurs convictions. Je resterai admiratif devant mes compatriotes de l’Extrême-nord, du Nord, de l’Adamaoua, du Nyong et kellé, de la Sanaga Maritime, du Wouri et bien d’autres localités dans les 10 Régions ainsi que de la diaspora, qui ont marqué leur attachement à l’idéal du Cameroun qui protège et qui libère les énergies, en bravant les menaces de toutes sortes, en faisant des sacrifices inédits. Je ne vous abandonnerai jamais.
Toute honte bue, le pouvoir sortant a donné une légitimation institutionnelle à la forfaiture. Une institution dont la mise en place devait accélérer la normalisation démocratique, est aujourd’hui tristement célèbre de par ces mots devenus des ingrédients de raillerie: «irrecevable, non fondé ».
Loin d’être un régulateur du jeu politique conventionnel de part ses missions, le Conseil Constitutionnel est devenu le bourreau du peuple à la solde d’un homme qui lui a volé sa victoire. Ce n’est que partie remise pour 2019. (...)»
Dans le mouvement onze millions de citoyens, l’heure est plus que jamais au travail. Ismaêl Ndouma, le secrétaire général de ce mouvement l’a affirmé à la fin du discours de son leader : Chers camarades, après le discours de notre leader hier soir à la nation camerounaise, discours très rassurant d’ailleurs, il est important que nous nous mettions résolument au travail. Car, a t- il dit, 2019 est une grande opportunité pour nous avec les élections législatives et municipales. Cependant, nous ne pouvons pas gagner ces élections en dormant chez nous. L'heure est alors plus que jamais au travail. Mobilisons maintenant comme un homme pour booster les choses en notre faveur. Vous avez tous suivi le discours hier je n’entrerai pas des les détails mais, il est à noter que tout sera réorganisé. Alors les uns et les autres trouveront des solutions à leurs multiples inquiétudes. Mettons alors au travail pour le changement tant souhaité, c'est maintenant. Créons des cellules un peu de partout. C'est ce que nous attendons de vous maintenant le bureau en place viendra juste vous installer. Vous convenez avec nous que c'est le seul moyen nous permettant de gagner lesdites élections. Participons dès maintenant physiquement, moralement et surtout financièrement. Nous vous attendons à cet effet, les débats vains des forums n'ont plus d'importance. Sortons et agissons sur le terrain. Franche collaboration… ».
Nicole Ricci Minyem
Les localités ciblées sont celles qui sont en proie aux attaques récurrentes des djihadistes, tel que le précise le ministre de la communication au Burkina Faso.
Roch Marc Christian Kaboré, le président Burkinabé a décidé d’instaurer l’état d’urgence dans certaines provinces du Burkina Faso. Il a également donné des instructions afin que des dispositions sécuritaires particulières soient prises sur toute l’étendue du territoire », a déclaré Fulgence Dandjinou, à la sortie d’un Conseil des ministres extraordinaire dont le principal, voire le seul sujet à l’ordre du jour était la situation sécuritaire ».
Ces mesures interviennent après la rencontre qu’il a eu avec la hiérarchie militaire, convoquée au lendemain de la mort de dix gendarmes, tués jeudi 27 décembre dans une embuscade à Toeni, une localité située au nord-ouest de Ouagadougou.
Le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières. D’abord concentrées dans le nord du pays, ces attaques se sont ensuite étendues à d’autres régions dont celle de l’Est, frontalière du Togo et du Bénin, qui est désormais une deuxième grande zone d’insécurité.
Pour le moment, les forces burkinabè semblent incapables d’enrayer le mouvement et les jihadistes étendent leur influence sur des étendues de plus en plus grandes. De nombreux observateurs craignent que d’autres régions suivent.
L’état d’urgence concerne « plusieurs provinces » à l’intérieur de sept régions (sur les 13 que compte le pays), a indiqué Fulgence Dandjinou, citant les régions des Hauts Bassins, de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, du Centre-est, de l’Est, du Nord et du Sahel. Les détails sur les provinces concernées seront précisés dans un décret présidentiel, a-t-il souligné.
Pouvoirs supplémentaires aux forces de défense
« Ces dispositions (…) ont pour objectif d’assurer avec sérénité et efficacité la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso et de ramener la quiétude au sein des populations », a-t-il justifié.
L’état d’urgence accorde notamment des pouvoirs supplémentaires aux forces de défense et de sécurité dont celui d’ordonner des perquisitions à domicile de jour et de nuit. Certaines libertés fondamentales peuvent être restreintes, comme la liberté de circulation.
« Le conseil a échangé sur les nouvelles mesures visant à accélérer la réorganisation opérationnelle des forces de défense et de sécurité, l’amélioration du maillage du territoire, le renforcement de la vigilance et la protection de la population et des infrastructures », a précisé le ministre.
Une armée impuissante face aux jihadistes
Fatigue, manque de moyens et d’effectifs, l’exaspération se fait sentir chez certains militaires, qui, malgré leur devoir de réserve, ont accepté de témoigner : « Il y a trop de risques quand on part pour déminer, il manque des tenues de protection et des voitures blindées. Souvent, il m’arrive de sortir en pick-up : c’est très dangereux, à tout moment tu peux sauter sur une bombe. Parfois, il n’y a même pas de gilets pare-balles quand on va sur le terrain », poursuit ce militaire.
Nicole Ricci Minyem
L’équipe de Martin Fayulu se dit largement en tête, tandis que chez les adversaires, c’est la sérénité qui règne.
Alors que le dépouillement des bulletins n’était pas encore arrivé à son terme, le directeur de campagne du candidat Martin Fayulu a parlé de « la large avance » de ce dernier. Une affirmation qui n’a pas perturbé Emmanuel Shadary qui s’est dit serein en attendant les résultats, sans toutefois donner la moindre tendance.
Les bureaux de vote ont fermé leurs portes à 18h00, le 30 Décembre 2018 et, sans attendre comme l’exige la loi, la proclamation des résultats par l’organe en charge de le faire, certains candidats ou tout au moins, leurs responsables, se sont risquées à donner les résultats : « Les tendances sont sans appel : elles mettent le candidat de la coalition Lamuka, Martin Fayulu Madidi, largement en tête », a déclaré devant la presse son directeur de campagne, Pierre Lumbi, au siège du parti politique G7, à Kinshasa, peu après 17h.
« Ces tendances s’appuient sur plus d’un tiers des bulletins de vote […] dépouillés sur le plan national », selon Pierre Lumbi.
Plus tôt dans la journée, Barnabé Kikaya Bin Karubi, un des porte-paroles du candidat de la majorité, Emmanuel Ramazani Shadary, s’était refusé à faire pareil, afin de respecter l’acte d’engagement, signé par le candidat sur proposition de la SADC : « Notre plate-forme est sereine », avait-il toutefois ajouté dans cette déclaration à la presse, au jardin botanique de la capitale.
Les premiers résultats partiels officiels pourraient être publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) mardi 1er janvier. Dans les rues de la capitale à Kinshasa, certains congolais disent que les résultats sont connus à l’avance. D’après eux, tous les incidents qui ont précédé le scrutin, visaient à préparer le chemin pour une seule personne, le candidat choisi par Joseph Kabila.
Le camp de l’opposant Félix Tshisekedi n’avait quant à lui pas encore fait aucune déclaration, mais, même là bas, l’on attend avec impatience, la proclamation des résultats.
La rentrée scolaire, initialement prévue le 7 janvier, au lendemain de la proclamation des résultats par la CENI, a été repoussée au 21 du même mois, par mesure de sécurité, selon l’autorité administrative. Cette dernière n’a pas fait montre de la même courtoisie, en décidant, sans aucune explication, à priver les populations de la connexion internet, durant de longues heures.
Le jour du vote, les électeurs, selon certains analystes politiques, ont montré, à travers leur affluence dans les bureaux de vote, la soif de démocratie qui les anime. Malgré les nombreux reports qui ont émaillé le scrutin et les actes qui ont, à un moment failli tourner au drame, ils ont tenu à exercer leur devoir citoyen, en allant choisir celui qui a conduire le pays, durant les cinq prochaines années, notamment Emmanuel Shadary, Martin Fayulu et Felix Tsisekedi.
Ni l’orage qui a balayé la ville aux aurores, ni le lourd soleil qui a pris sa place, ni même les craintes de violences et les doutes sur la transparence du scrutin, n’ont dissuadé les Kinois de se rendre aux urnes, avec ferveur. On a souvent attendu des heures, dans la boue et la chaleur, traversé des rues devenues rivières, pour avoir la satisfaction de déposer un bulletin dans l’urne.
Nicole Ricci Minyem