Le Camerounais Kalkaba Malboum est depuis le début de l’année, président par intérim de l’institution à la suite de la démission du Saoudien Turki Al Alshaik.
Président du CNOSC (Comité National Olympique et Sportif du Cameroun), Malboum est un acteur majeur du sport continental et mondial depuis des années. Egalement patron de la CAA (Confédération africaine d’athlétisme), il a fait l’actualité l’année après avoir gagné au TAS son procès contre Lassana Palenfo, président de l’ACNOA (Association des Comités nationaux Olympiques d’Afrique).
Le TAS annulait ainsi l’élection querellée de Djibouti, et annonçait que de nouvelles élections ouvertes à tous seront organisées pour le poste concerné. Le Tas a également décidé que les sanctions contre Kalkaba Malboum doivent être annulées, et l’Acnoa est condamnée à lui reverser la somme de 8000 francs suisses (environ 4,5 millions de FCFA), pour compenser les dépenses engagées au cours du procès.
La décision du Tas vient ainsi mettre fin à près de 12 mois de bataille juridique entre le camerounais et l’Acnoa. En rappel, la candidature de Kalkaba Malboum pour le poste de président de l’Acnoa avait été suspendue, au motif que les autorités camerounaises lui avaient apporté leur soutien; ce qui serait contraire aux règles électorales de l’Acnoa. Cette suspension avait permis à son rival, le Général ivoirien Lassana Palenfo, d’être réélu pour un 4e mandat, avant de voir sa victoire contestée par une partie des délégués, en novembre 2017 à Prague.
La Fédération sportive de la solidarité islamique Sports (ISSF) est une personne morale indépendante affiliée à l’Organisation de la coopération islamique et fonctionne selon le mouvement olympique et sportif international, les langues officielles de l’ISSF sont l’arabe, l’anglais et le français.
La jeunesse est la moitié du présent et tout l’avenir et représente le pilier des nations sur lesquels est bâtit le développement dans tous ses domaines pour la prospérité du pays. En raison des dangers et les défis qui entourent les jeunesses de beaucoup de pays, l’Organisation de la Coopération Islamique a longuement prospecter à la manière de protéger les jeunesses des défis et danger. La religion islamique accorde une place particulière à l’initiation de l’âme et le développement du corps.
L’importance du sport et des activités des jeunes pour combler le vide et tisser des liens de fraternité et de la solidarité et entre les jeunes est prouvée. Les pays islamiques ont décidé d’avaliser ce sujet et un projet de résolution est introduit lors de la 11e conférence des ministres des affaires étrangères des pays islamiques afin de réunir les jeunesses des pays islamiques dans des rencontres sportives.
La résolution N° 7/11 stipule : vue l’importance de ce sujet les dirigeants de nos pays se sont déterminés à créer une institution qui supervise ce créneau et lors du 3e sommet tenu à la Mecque et Taif, en 1981la résolution 7/3 a été adoptée de créer la Fédération Sportive de la Solidarité Islamique pour superviser l’organisation de tournoi sportifs entre les pays membres de l’OCI.
Otric N.
C’est une actualité qui a fait couler beaucoup d’encres et de salives et, les camerounais ne sont pas allés du dos de la cuillère, pour donner leur point de vue, par rapport à la consommation du riz. Un aliment que l’on retrouve dans tous les ménages. Pour avoir une idée plus précise de ce qui constitue un frein au riz produit dans notre pays, nous avons donné la parole à Monsieur Gesata Pierre. Il est deuxième adjoint au maire de Lagdo.
Merci monsieur le maire, d’avoir accepté de répondre à nos questions. Nous vous invitons à vous présenter…
Merci madame, de me donner l’opportunité de m’exprimer sur cette question du riz. Je me nomme Gesata Pierre, je suis le deuxième adjoint au maire de la commune de Lagdo. Je suis installé à Lagdo depuis des années 80, originaire du département du Mayo Tsanaga, à l’Extrême Nord du Cameroun. Je suis ici à la faveur de la migration de mes parents, migration elle-même prônée par le Président Ahmadou Ahidjo depuis les années 70, à la faveur d’un décret présidentiel.
La commune d’arrondissement de Lagdo dispose d’un barrage hydro électrique et c’est celui-ci, qui, au-delà de sa vocation production d’électricité, a pour première objectif de faciliter la production du riz et, lors de l’étude de la faisabilité de la construction de ce barrage, il était prévu l’aménagement de dix sept mille hectares pour la production du riz. Cela devait se faire deux fois par an mais, malheureusement aujourd’hui, les riziculteurs ne cultivent que sur mille hectares, chaque année.
Monsieur le maire, il y’a des vidéos qui ont circulé ces dernières semaines dans les réseaux sociaux, pour nous montrer les risques que les camerounais encourent à consommer du riz qui vient de l’Asie. Avez-vous vu cette vidéo ?
Maire de Lagdo : J’ai bien suivi la vidéo et, si l’information qu’elle véhicule s’avère vrai, il faut dire que notre pays est foutu. Comment une telle marchandise en charge du contrôle de la qualité, des denrées alimentaires qui entrent dans le pays. Quel est rôle qu’ils ont joué dans cette affaire ? Je me pose la question.
Quel est à votre avis, monsieur le maire, par rapport à cette culture d’importation du riz venu des autres pays ?
Notre pays dispose de potentialités susceptibles d’assurer la production de la demande nationale de riz et même d’en exporter. Hélas, l’Etat n’encourage pas la population à produire en quantité.
Cette activité est – elle faite en quantité importante ? Ou alors, il s’agit juste d’une production faite pour les besoins de la consommation dans les familles ?
La production du riz à Lagdo est une chaîne de valeur qui contribue à l’économie de la Sous – Région. La production est d’environ mille (1000) à mille cinq cent (1500) tonnes par campagne. Elle sert à nourrir toute la Sous Région, le Grand Nord, la République Centrafricaine, le Tchad et le grand Nigéria. La superficie exploitée dans le périmètre irriguée est de 1000 hectares pour une production moyenne de 1000 tonnes de riz décortiqué par campagne, soit 2000 tonnes par an.
Quelle est la quantité de riz produite chaque année ?
A côté du riz irrigué, il faut relever l’existence du riz pluvial qui se cultive une fois par an, en saison des pluies sur une superficie d’environ 5000 hectares et, pour une production annuelle d’environ 5000 tonnes de riz décortiqué.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés ?
Les populations font face à de nombreuses difficultés, notamment le manque d’engins agricoles (tracteurs, décortiqueur). Le manque d’engrais, des semences améliorées, l’absence d’encadrement technique. Les planteurs qui ne sont pas organisés en groupe et ne peuvent en l’occurrence ne peuvent proposer en commun, le fruit de leur labeur …
Si on vous demande de faire des propositions pour qu’au cours des prochaines années, on connaisse des tendances inverses…
Je proposerais les solutions suivantes : - La mise à disposition des populations, des tracteurs pour le labour – La subvention des prix des engrais – L’Encadrement technique des paysans par des agents de l’Etat – Le rachat de toute la production par l’Etat – L’Aménagement de nouveaux espaces …
Un mot de fin ?
En guise de mot de fin, je dirais qu’il est nécessaire que le Cameroun mette un point d’orgue sur l’agriculture, en y consacrant beaucoup de moyens de production. Nous disposons de vaste terre non exploitée que convoitent d’ailleurs les étrangers.
Nicole Ricci Minyem
Des partisans de l'ex-chef de l'État malgache Marc Ravalomanana, candidat à la présidentielle de décembre dernier, ont manifesté pacifiquement le 3 janvier à Antananarivo. Ils demandent à la Haute Cour constitutionnelle de disqualifier son rival, Andry Rajoelina, lors de la proclamation des résultats définitifs le 8 janvier.
La plus haute instance juridique du pays a annoncé ce jeudi qu’elle va rendre a son verdict le 8 janvier prochain. Pour faire pression sur la HCC, un millier de pro-Ravalomanana sont de nouveau descendus dans la rue jeudi dans la capitale, pour la troisième fois depuis samedi. Malgré l’absence d’autorisation émanant du préfet de la ville d’Antananarivo, les forces de l’ordre ont laissé les manifestants occuper la place centrale du 13-Mai, sur le parvis de l’hôtel de ville. Contrairement à la veille mercredi, elles n’ont pas fait usage de la force.
« Un message à l’endroit de la HCC : nous n’allons pas nous arrêter tant que la vérité ne sera pas rétablie », a prévenu devant la foule la députée Hanitra Razafimanantsoa, issue du parti TIM de Marc Ravalomanana.
« Mon message à la HCC est que vous serez redevables non seulement devant la nation, mais aussi devant la loi si vous fermez les yeux devant les fraudes », a estimé pour sa part Philippe Rakotoerisoa, un artisan de 55 ans.
Le dépôt des recours
Selon les chiffres de la commission électorale nationale indépendante (Ceni) publiés le 27 décembre, l’ancien président Andry Rajoelina a remporté le deuxième tour de cette élection, avec 55% des suffrages exprimés, alors que son adversaire Marc Ravalomanana a eu 44,34%.
Ce dernier a déposé des recours devant la Haute Cour constitutionnelle (HCC), pour contester les résultats. Ses partisans demandent la disqualification d’Andry Rajoelina pour fraude et corruption de la Ceni.
Au total, 305 requêtes ont été déposées. Le camp de Ravalomanana en a notamment déposé 214 : « Nous demandons des confrontations de procès-verbaux, des recomptages, des annulations de voix, des annulations de bureaux de vote, mais aussi l’annulation du scrutin et la déchéance du candidat Rajoelina », a précisé Fanirisoa Ernaivo, candidate éliminée au premier tour, qui a depuis rejoint Marc Ravalomanana.
De son côté, le camp d’Andry Rajoelina a déposé 73 requêtes. L’une d’elles demande la disqualification du camp adverse pour pressions contre les institutions électorales. Une autre requête réclame l’irrecevabilité de témoignages dans la ville de Farafangana, sur la côte Est, pour acte de subordination de témoins. Les autres sollicitent des annulations ciblées de voix pour irrégularités, notamment dans les régions centrales de l’île. Enfin, une dernière cible Me Hanitra Razafimanantsoa, députée du parti de Ravalomanana et proche collaboratrice, pour entraves aux opérations de vote dans des bureaux de la capitale.
Selon la HCC, le reste des demandes émanent de particuliers et de missions d’observation électorales malgaches. Après les avoir toutes traitées, et après avoir vérifié les procès-verbaux des 24 852 bureaux de vote, la HCC proclamera les résultats définitifs – sans recours possible. La cérémonie est attendue en fin de semaine voire en début de semaine prochaine.
Nicole Ricci Minyem
Selon le sondage réalisé et rendu public jeudi par Odoxa Dentsu consulting, la majorité du peuple français souhaite toujours que le mouvement des gilets jaunes se poursuive.
Un chiffre pourtant en baisse, par rapport à ceux qui ont été publié durant les semaines précédentes. Le même cabinet a relevé que 45 % des personnes interrogées, souhaitent au contraire que le mouvement s’arrête, soit un point de moins que lors d’une précédente enquête menée au début du mois de décembre.
En ce début d’année, le président Emmanuel Macron aura pour principal défi de retrouver la confiance et de la crédibilité auprès des Français. Pour 63 % d’entre eux, le chef de « prouver qu’il est parvenu à baisser les impôts et à améliorer le pouvoir d’achat » (55 %) et « mettre un terme à la crise des "gilets jaunes" » (48 %), selon cette enquête pour Le Figaro et France Info.
L’augmentation du pouvoir d’achat qui est de l’ordre de 54 %, s’inscrit en effet en tête des priorités des Français, qui veulent également voir diminuer la pauvreté et la précarité en France qui elles, sont à 45 %. Dans l’ordre de leur priorité, ils parlent également de la baisse du niveau des impôts et des taxes (41 %).
Seuls 25 % des Français se disent satisfaits de l’action du gouvernement
Avec la crise des gilets jaunes, la confiance dans le gouvernement s’est effondrée : seuls 25 % des Français interrogés se disent « satisfaits » de l’action du gouvernement depuis l’élection d’Emmanuel Macron, soit 15 points de moins qu’en avril. 75 % (+16) se déclarent en revanche « mécontents ».
Bien qu’en nette baisse, Jean-Yves Le Drian (34 %, -4) reste en tête des ministres dont les Français ont une bonne opinion, dans un classement où seule la ministre de la Santé Agnès Buzyn est pointée à la hausse (21 %, +4).
La baisse du taux de chômage, régulièrement en tête des préoccupations des Français, est cette fois reléguée au quatrième rang des priorités (32 %). Enquête réalisée en ligne les 2 et 3 janvier auprès de 1.004 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d’erreur de 1,4 à 3,1 points.
Pendant les fêtes de fin d’année, les mouvements sociaux initiés par les gilets jaunes ont connu un arrêt. Ma majorité des contestataires ayant décidé de passer ces moments dans chacune de leur famille. Un arrêt qui est intervenu au moment où le gouvernement a pris quelques mesures, afin de répondre aux exigences des manifestants.
De nombreuses exactions ont été commises par les gilets jaunes, durant les différentes phases de leurs manifestations et, pour certains français, notamment les victimes des débordements, toutes les marches organisées ont servi de prétexte aux cambrioleurs qui ne se sont pas gênés pour tout piller à leur passage.
Mais, puisque la majorité l’emporte, les mouvements pourraient reprendre dans les prochains jours, voire les prochaines semaines.
Nicole Ricci Minyem
Selon des informations recueillies auprès des survivants, ceux qui se font appelés combattants du groupe état islamique avec des bases établies en Afrique de l’Ouest, ont assassiné quatorze soldats et ont emmené des otages, vers le Nord du Nigéria.
C’est une faction de la secte terroriste boko haram, qui a pris cette dénomination affiliée aux jihadistes de l’organisation Etat islamique. Ils ont envahi en ce début d’année, au moins trois bases militaires dans la partie nord – ouest du Nigéria et, les pertes humaines et matérielles sont énormes.
Il est important de relever que ce n’est pas la première attaque du genre. Ces derniers mois, les terroristes de la secte boko haram ont intensifié les attaques contre certaines cibles, notamment dans les Etats de Borno et de Yobo. Leur préférence sont des bases militaires qu’ils prennent d’assaut, tuant plusieurs dizaines de soldats: « Ils ont d’abord délogé des soldats à un poste de contrôle à Kimba, près de Biu…Ils ont ensuite pris le contrôle d’une autre poste à Sabon Gari, à cinq kilomètres de là ». Un témoignage donné par un officier de l’armée nigériane.
Des propos corroborés par les membres des milices dans les régions qui ont subi les attaques : « Les jihadistes ont également attaqué une autre base à Wajirko et, en dehors des militaires, lorsqu’ils veulent s’enfuir, il n’est pas bon d’être sur leur chemin. Ils s’en sont pris à des civils qui se sont trouvés au mauvais endroit, au mauvais moment – Je peux vous assurer que les familles sont nombreuses, qui pleurent un être cher, sauvagement assassiné par les boko haram. C’est pour ça que la milice existe malheureusement, nous manquons de moyens alors que les jihadistes ont beaucoup d’argent… ».
Les attaques permanentes qui ont obligé les soldats submergés à battre en retraite
Il est possible que ce manque de moyens humains ou financiers n’impacte pas uniquement les membres de ces milices. Au début de cette semaine, les terroristes s’en sont pris à des militaires dans quelques autres villages, à l’instar de Buni Gari, un Etat voisin de Yobe. Ce qui a occasionné des pertes dans les troupes nigérianes : « Les soldats ont été submergés et forcés de battre en retraite après de violents combats avec les terroristes… », a-t-il ajouté. L’ISWAP a revendiqué toutes ces attaques, selon le Centre américain spécialisé dans la surveillance de la mouvance jihadistes (SITE).
L’armée nigériane a par ailleurs affirmé avoir perdu un hélicoptère, lors d’une tentative des combattants jihadistes de s’emparer d’une autre base, il y’a quarante huit heurs à Damasak, sans plus de précisions. En effet, la semaine dernière, les terroristes de la secte boko haram, ont pris le contrôle de la ville stratégique de Baga, un important port de pêche sur le lac Tchad.
La présidentielle au Nigéria a lieu dans quelques semaines et, le Président Muhammadu Buhari est candidat à sa propre succession. Pourtant, il lui est reproché le fait de n’avoir pas respecté l’une de ses promesses de campagne, à savoir faire reculer les attaques terroristes dans son pays. Au contraire, on dirait que ces dernières ont gagné en intensité. Ce qui pourrait lui causer un préjudice à l’issue du scrutin et peut être donné la victoire à ses adversaires.
Nicole Ricci Minyem
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Le Conseil constitutionnel sénégalais a rejeté 19 des 27 dossiers de parrainage déposés en vue de la présidentielle de février prochain. L’opposition y voit une volonté d’éliminer les challengers qui devaient faire face au président sortant, Macky Sall…
De mémoire de Sénégalais, on n’aura jamais vu aussi peu de candidats à une élection présidentielle depuis 1988, où seuls quatre concurrents s’étaient affrontés. Le 2 janvier, le Conseil constitutionnel a délivré les derniers procès-verbaux relatifs à la validation des dossiers de parrainage des aspirants candidats à ces élections. Cinq seulement ont été validés : ceux de Macky Sall, Issa Sall, Ousmane Sonko, Karim Wade et Khalifa Sall. Tandis que trois d’entre eux ont été temporairement recalés au motif de doublons ou d’un problème de répartition des signatures en régions.
Les trois candidats en sursis sont Malick Gakou, Idrissa Seck et Madické Niang, qui ont jusqu’au 4 janvier pour prétendre à un repêchage. En cas de validation de leur candidature par les Sages, l’élection se jouerait donc à huit, tout au plus. Mais ce nombre pourrait être ramené à six, en raison de probable mise hors course de Karim Wade et de Khalifa Sall pour des motifs judiciaires. La Cour suprême a en effet confirmé ce 3 janvier sa condamnation à cinq ans de prison, notamment pour escroquerie.
Le scrutin pourrait donc réunir moins de huit candidats.
Le scénario serait surprenant, dans un pays qui comptait 14 candidats en 2012, 15 en 2007 et 8 en 1993 et en 2000. « Inédit, mais pas surprenant », selon Thierno Bocoum – ancien lieutenant d’Idrissa Seck –, qui a décidé de retirer sa candidature au profit de la mutualisation des forces de l’opposition.
Un procédé d’élimination
Prise au dépourvu, l’opposition à Macky Sall a fusionné dans un nouveau collectif de 23 candidats, lesquels se sont réunis en conférence de presse mercredi 2 décembre. Selon le C23, « le système de parrainages apparaît clairement, aux yeux de tous, comme un procédé d’élimination des candidats en compétition ».
De son côté, le Conseil constitutionnel a rappelé, dans un communiqué, les motifs de rejet insusceptibles de régularisation : en l’occurrence, un numéro de carte d’identité de la Cedeao non conforme, des doublons internes à la liste de parrainages déposée par chaque candidat, un problème de conformité dans le nombre de parrains par région ou encore des parrains non inscrits sur le fichier électoral servant de référence au Conseil.
Faute de frappe
Parmi les problèmes que pointent collectivement les candidats écartés : le logiciel, utilisé par le Conseil constitutionnel, sur lequel se base la vérification. « Comment fonctionne-t-il ? Et dans les mains de qui est-il ? Les juges constitutionnels ne sont pas des informaticiens ! », S’insurge l’ex – Premier ministre Abdoul Mbaye dont les parrainages ont été rejetés et qui est l’un des porte-paroles du collectif de l’opposition.
« Le dossier de parrainage de Moustapha Mamba Guirassy a été rejeté définitivement du fait d’une faute de frappe sur le fichier électronique, que le logiciel ne pouvait dès lors plus lire. Le président du Conseil constitutionnel a donc décidé d’arrêter la vérification ! », raconte Mamadou Kaw Cissokho, mandataire de l’ex-ministre Moustapha Mamba Guirassy, qui a assisté à la vérification des parrainages de son candidat au Conseil constitutionnel.
Une procédure d’arbitrage qui va à l’encontre des règles édictées, selon Abdoul Mbaye : « La loi nous réclame deux formulaires : l’un sur papier, l’autre électronique. On ne peut pas exclure une erreur de saisie sur ce dernier, mais la loi prévoit qu’en cas de litige on se tourne vers la fiche sur papier. Or l’on privilégie aujourd’hui la fiche électronique. C’est incroyable qu’on invalide une candidature à cause d’erreurs.
Fichier électoral
Si le logiciel et son utilisation sont pointés du doigt, le fichier électoral est au cœur de la contestation. Le document, qui est remis à jour avant chaque élection, n’a en effet pu être consulté par aucun des candidats de l’opposition. « Nous ne savons pas quel est le fichier qui figure aujourd’hui dans le circuit. Ni celui-ci ni le logiciel dont dispose le Conseil constitutionnel n’ont été validés par les candidats de l’opposition comme le prévoit le code électoral », peste Thierno Bocoum.
Si certains évoquent prudemment une défaillance possible du système, d’autres crient à la « fraude organisée ». C’est le cas de Babacar Ba, représentant de la maire de Podor, Aïssata Tall Sall, dont 46 009 des 56 138 parrainages ont été rejetés. « Certains de ses parrains qui ont été invalidés sont des conseillers municipaux qui ont été élus et figurent nécessairement sur le fichier électoral. Ils disposent d’une carte d’identité Cedeao conforme », garantit-il. « Nous sommes convaincus que le Conseil Constitutionnel ne dispose pas du bon fichier électoral », renchérit Thierno Bocoum. Contacté par Jeune Afrique, le Conseil constitutionnel n’a pas répondu à nos sollicitations.
S’ils sont aujourd’hui privés de recours, les candidats écartés appartenant au collectif de 23 candidats de l’opposition affichent leurs revendications communes au travers d’un communiqué. Ils exigent notamment « la suppression des modifications de la Constitution et du code électoral » relatives aux parrainages et « l’accès immédiat des partis et candidats au fichier électoral ». Certains entendent également faire appel à des juridictions supranationales. D’autres, comme Abdoul Mbaye, rassemblent les éléments nécessaires et menacent de porter plainte pour falsification.
Nicole Ricci Minyem
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a relativisé les inquiétudes liées à la dette de l'Afrique à l'égard de la Chine, à son arrivée jeudi en Ethiopie, première étape d'une tournée dans quatre pays africains.
La Chine a énormément investi ces dernières années dans des projets d'infrastructures sur le continent africain, dont de nombreux dirigeants voient dans Pékin un meilleur partenaire commercial que les pays occidentaux.
Cela se voit sur le terrain. La Chine a changé la donne dans nombre de pays africains en finançant à coups de milliards les infrastructures souhaitées par ces derniers pour se mettre sur le sentier de «l'émergence». Seul hic, et de taille : les prêts chinois ont gonflé le service de la dette de beaucoup de pays au point que le Fonds monétaire international s'est senti obligé d'attirer leur attention sur cette réalité.
Alors qu'en cinq ans, les investissements directs cumulés du géant asiatique dans les pays concernés ont dépassé 60 milliards de dollars et que la valeur des projets signés par des entreprises chinoises a atteint plus de 500 milliards, l'institution de Bretton Woods précise que ces partenariats peuvent, du fait de leur impact sur le niveau d'endettement, limiter les moyens et dépenses vers certains autres fronts prioritaires en raison des frais liés aux intérêts de ces prêts. Comme le disait récemment sa directrice générale Christine Lagarde: «Ce n'est pas un repas gratuit».
La Chine est le principal bailleur bilatéral d'infrastructures en Afrique, pour un total excédant les financements combinés de la Banque africaine de développement (BAD), de l'Union européenne, de la Société financière internationale (IFC), de la Banque mondiale et du G8.
«Nous savons qu'en terme de financement, certains pays africains ont rencontré des difficultés», a reconnu lors d'une conférence de presse à Addis Abeba le chef de la diplomatie chinoise, qui se rendra ensuite en Gambie, au Sénégal et au Burkina Faso. «La Chine y attache beaucoup d'importance, en tant que bon ami et frère de l'Afrique», a-t-il ajouté. «Nous sommes toujours prêts à faire un geste quand les pays africains en ont besoin».
L'investissement étranger chinois en Afrique sub-saharienne s'est élevé à 298 milliards de dollars entre 2005 et 2018, selon le groupe de réflexion American Enterprise Institute (AEI). M. Wang et son homologue éthiopien, Workneh Gebeyehu, se sont félicités des liens étroits unissant leurs deux pays et ont écarté toute idée d'un refroidissement de leurs relations depuis l'arrivée au pouvoir en avril 2018 du Premier ministre réformateur éthiopien, Abiy Ahmed.
«Nous pensons que le processus de réformes en Ethiopie renforcera encore plus nos liens avec la Chine», a déclaré M. Workneh. «La Chine continuera à être le partenaire stratégique de l’Éthiopie».
Otric N.
Field Marshall, l'un des chefs de guerre de l’Ambazonie, a survécu à une opération militaire menée par les forces camerounaises dans la localité de Menji, région du Sud-Ouest. Il se serait enfuit vers le Nigeria, selon Jeune Afrique.
Selon des sources concordantes, Field Marshall, leader des «Red dragons», serait bel et bien en vie, contrairement à l’annonce de sa mort qui circule depuis le 31 décembre dernier. Ce chef de milice aurait été touché par balle au cours de combats avec l’armée camerounaise, mais aurait réussi à s’échapper vers le Nigeria.
La nouvelle a été confirmée par le porte-parole de l’armée, qui a recommandé de la prudence face aux informations en circulation. « Nous savons qu’il a été blessé. Mais c’est un grand acteur et manipulateur. Il se fait passer pour mort pour réapparaître afin de cultiver le mythe sur sa personne », a affirmé le 2 janvier le colonel Didier Badjeck, interrogé par Jeune Afrique.
Quelques jours avant la rumeur de la mort de Field Marshall, l’armée camerounaise avait engagé une opération militaire d’envergure à Menji, dans le département du Lebialem (région du Sud-Ouest). Située à environ 40 km de la ville de Dschang, cette localité est le bastion des «Red dragons», la milice armée à la tête de laquelle trône Field Marshall. Les combats, qui avaient commencé peu après la fête de Noël, se sont poursuivis jusqu’au Nouvel An.
Plusieurs morts seraient à dénombrer chez les sécessionnistes, selon le porte-parole de l’armée, mais Field Marshall et ses hommes ont néanmoins réussi à faire face aux soldats camerounais. Cet ancien chef de la sécurité du royaume de Fontem, à qui l’on prête des pouvoirs mystiques, continue de s’imposer comme l’un des chefs de guerre les plus résistants de l’Ambazonie. «Il est très puissant. Du temps où il travaillait pour le roi d’Azi [village du Lebialem, ndlr], il avait accès à tous les secrets. À sa mort, il a presque assuré l’intérim car le successeur du roi était au Canada», explique un déplacé de Menji, sous couvert d’anonymat.
Le 21 décembre dernier, un autre chef de guerre ambazonien, le général Ivo, commandant des Ambazonia Defense Forces (ADF), a été tué par l'armée camerounaise à Teke, une localité proche de Kumba, dans la région anglophone du Sud-Ouest. Selon une source sécuritaire, le combattant sécessionniste connu sous le nom de Général Ivo, qui dirigeait les ADF sur le terrain, a été victime d’un raid effectué par le Bataillon d’intervention rapide (BIR) de l’armée camerounaise, dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 décembre.
Son corps a ensuite été transporté à la base militaire par des soldats aux fins d’identification avant l’enterrement. Les principaux dirigeants du mouvement séparatiste de l’Etat virtuel d’Ambazonie ont également confirmé la mort du «général Ivo». Il y a eu d’autres victimes lors du raid, mais les forces de sécurité n’ont pas encore révélé leurs identités.
Les actes de violence perpétrés dans les deux régions anglophones du Cameroun contraignent les populations à vivre dans la peur, a souligné mardi le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH). L’instance appelle les belligérants engagés dans des conflits – groupes séparatistes et armée camerounaise – à y mettre un terme.
«Nous sommes profondément préoccupés par la recrudescence de la violence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, car nous continuons de recevoir des informations faisant état d’enlèvements et d’assassinats par des groupes armés, ainsi que d’assassinats extrajudiciaires par les forces armées de l’État», a déclaré le 21 décembre dernier la porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani.
Le Haut-Commissariat réitère sa disponibilité à œuvrer avec le gouvernement camerounais pour une sortie de crise en zone anglophone. Si sa main tendue est acceptée, l’instance pourrait y envoyer une mission d’évaluation dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du pays. Une initiative qu’elle avait déjà prise par le passé mais les observateurs déployés sur place n’avaient pas accès au Sud-Ouest et au Nord-Ouest, faute d’une autorisation de l’Etat. Toutes choses que l’Onu avait décriées le 25 juillet 2018.
Otric N.
Field Marshall, l'un des chefs de guerre de l’Ambazonie, a survécu à une opération militaire menée par les forces camerounaises dans la localité de Menji, région du Sud-Ouest. Il se serait enfuit vers le Nigeria, selon Jeune Afrique.
Selon des sources concordantes, Field Marshall, leader des «Red dragons», serait bel et bien en vie, contrairement à l’annonce de sa mort qui circule depuis le 31 décembre dernier. Ce chef de milice aurait été touché par balle au cours de combats avec l’armée camerounaise, mais aurait réussi à s’échapper vers le Nigeria.
La nouvelle a été confirmée par le porte-parole de l’armée, qui a recommandé de la prudence face aux informations en circulation. « Nous savons qu’il a été blessé. Mais c’est un grand acteur et manipulateur. Il se fait passer pour mort pour réapparaître afin de cultiver le mythe sur sa personne », a affirmé le 2 janvier le colonel Didier Badjeck, interrogé par Jeune Afrique.
Quelques jours avant la rumeur de la mort de Field Marshall, l’armée camerounaise avait engagé une opération militaire d’envergure à Menji, dans le département du Lebialem (région du Sud-Ouest). Située à environ 40 km de la ville de Dschang, cette localité est le bastion des «Red dragons», la milice armée à la tête de laquelle trône Field Marshall. Les combats, qui avaient commencé peu après la fête de Noël, se sont poursuivis jusqu’au Nouvel An.
Plusieurs morts seraient à dénombrer chez les sécessionnistes, selon le porte-parole de l’armée, mais Field Marshall et ses hommes ont néanmoins réussi à faire face aux soldats camerounais. Cet ancien chef de la sécurité du royaume de Fontem, à qui l’on prête des pouvoirs mystiques, continue de s’imposer comme l’un des chefs de guerre les plus résistants de l’Ambazonie. «Il est très puissant. Du temps où il travaillait pour le roi d’Azi [village du Lebialem, ndlr], il avait accès à tous les secrets. À sa mort, il a presque assuré l’intérim car le successeur du roi était au Canada», explique un déplacé de Menji, sous couvert d’anonymat.
Le 21 décembre dernier, un autre chef de guerre ambazonien, le général Ivo, commandant des Ambazonia Defense Forces (ADF), a été tué par l'armée camerounaise à Teke, une localité proche de Kumba, dans la région anglophone du Sud-Ouest. Selon une source sécuritaire, le combattant sécessionniste connu sous le nom de Général Ivo, qui dirigeait les ADF sur le terrain, a été victime d’un raid effectué par le Bataillon d’intervention rapide (BIR) de l’armée camerounaise, dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 décembre.
Son corps a ensuite été transporté à la base militaire par des soldats aux fins d’identification avant l’enterrement. Les principaux dirigeants du mouvement séparatiste de l’Etat virtuel d’Ambazonie ont également confirmé la mort du «général Ivo». Il y a eu d’autres victimes lors du raid, mais les forces de sécurité n’ont pas encore révélé leurs identités.
Les actes de violence perpétrés dans les deux régions anglophones du Cameroun contraignent les populations à vivre dans la peur, a souligné mardi le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH). L’instance appelle les belligérants engagés dans des conflits – groupes séparatistes et armée camerounaise – à y mettre un terme.
«Nous sommes profondément préoccupés par la recrudescence de la violence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, car nous continuons de recevoir des informations faisant état d’enlèvements et d’assassinats par des groupes armés, ainsi que d’assassinats extrajudiciaires par les forces armées de l’État», a déclaré le 21 décembre dernier la porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani.
Le Haut-Commissariat réitère sa disponibilité à œuvrer avec le gouvernement camerounais pour une sortie de crise en zone anglophone. Si sa main tendue est acceptée, l’instance pourrait y envoyer une mission d’évaluation dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du pays. Une initiative qu’elle avait déjà prise par le passé mais les observateurs déployés sur place n’avaient pas accès au Sud-Ouest et au Nord-Ouest, faute d’une autorisation de l’Etat. Toutes choses que l’Onu avait décriées le 25 juillet 2018.
Otric N.
L'ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo a officiellement pris ses fonctions jeudi à la tête de l'Organisation internationale de la Francophonie.
La nouvelle secrétaire générale de l'organisation a été investie pour quatre ans lors d'une cérémonie de passation, à laquelle la presse n'était pas conviée, avec la sortante, la Canadienne Michaëlle Jean, au siège parisien de l'OIF, qui compte 88 États et gouvernements, soit près de 300 millions de francophones.
«Nous travaillerons dans un esprit de solidarité et de dialogue permanent afin de répondre efficacement aux priorités de nos chefs d'Etat et de gouvernement», a déclaré Mme Mushikiwabo, citée dans un bref communiqué de l'OIF. «Je suis impatiente de mettre mon expérience et ma volonté au service de notre Francophonie», a-t-elle ajouté.
Âgée de 57 ans, l'ancienne ministre des Affaires étrangères du Rwanda, a été désignée à la tête de l'Organisation International de la Francophonie, le 12 octobre 2018 lors du 17éme sommet de la Francophonie à Erevan (Capital de l'Arménie), après avoir été adoubée par la France, premier bailleur de fonds de l'OIF, et l'Union africaine, présidée par le Rwanda.
Ce double soutien avait eu raison des critiques qu'avaient suscitées la candidature du Rwanda, qui a remplacé le français par l'anglais en tant que langue obligatoire à l'école, et dont le bilan en matière des droits de l'Homme est régulièrement dénoncé. Il avait également entraîné le ralliement du Canada et du Québec, qui soutenaient jusqu'alors Mme Jean.
Dans un communiqué, la France s'est déclarée convaincue que Mme Mushikiwabo saura donner une nouvelle impulsion à l'OIF, acteur important de la diffusion de la langue française et des valeurs francophones en faveur de la paix, de la démocratie, des droits de l'Homme et de l'égalité entre les femmes et les hommes.
«L'OIF se trouve à une période charnière et la France souhaite l'accompagner dans ses transformations à venir», poursuit un communiqué du ministère français des Affaires étrangères. «Alors que le nombre de francophones augmentera fortement dans les années à venir, l'OIF aura pour défi de renforcer la place de la langue française comme langue majeure d'échanges et de communication et de lui donner un nouvel élan comme langue des affaires», estime le ministère.
«La Francophonie doit faire droit à toutes les langues que la mondialisation fragilise ou isole, et favoriser les échanges interculturels et le multilinguisme», poursuit le texte, se faisant l'écho de la politique du président français Emmanuel Macron, favorable à une défense du français sans l'opposer aux autres langues.
Alors que s’ouvre une phase de transition, la France tient à remercier chaleureusement la Secrétaire générale sortante, Michaëlle Jean, pour le travail accompli pendant les quatre années de son mandat au service de la Francophonie.
Louise Mushikiwabo est la quatrième secrétaire générale de la Francophonie, après Michaëlle Jean (2015-2018), le Sénégalais Abdou Diouf (2003-2014) et l'Egyptien Boutros Boutros-Ghali (1998-2002). Élue pour un mandat de quatre ans, le programme d'actions de l'actuelle patronne de l'OIF, est axé essentiellement sur le rayonnement de la langue française, la pertinence de la Francophonie, à l'emploi des jeunes, et à l'échange de bonnes pratiques.
Otric N.