David Eyengue Nzima et Théodore Tchopa ont passé leur deuxième nuit de détention. Les deux reporters en service au quotidien privé Le Jour ont été interpellés le 28 janvier 2019 à Douala, alors qu’ils couvraient l’arrestation de Maurice Kamto, le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et ses proches. Comme ces hommes politiques, ils ont tous été conduits à Yaoundé, alors qu’ils étaient en situation de reporters.
Syndicats et associations corporatistes exigent leur libération immédiate. Dans un communiqué signé de son Secrétaire national à la communication Charles Ngah Nforgang, le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) « appelle à la libération immédiate et sans condition des journalistes Théodore Tchopa et David Eyengue Nzima, confondus à des activistes politiques dans l’exercice de leurs fonctions et interpellés».
Le SNJC indique que la présence de nos deux confrères sur les lieux de l’interpellation des leaders du MRC « n’était motivée que par le métier de journaliste et l’obligation de respecter le ‘‘Droit du public à l’Information’’ garanti par la Constitution de notre pays et par la déclaration universelle des droits de l’Homme ».
Pour sa part, l’Association des Journalistes Sportifs du Cameroun (AJSC) «exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les journalistes interpellés lors de cette couverture». Une sortie de l’AJSC justifiée par le fait que David Eyengue est un journaliste sportif.
Lire le communiqué du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) :
Le Syndicat National des journalistes du Cameroun (SNJC) appelle à la libération immédiate et sans condition des journalistes Théodore TCHOPA et David EYENGUE NZIMA, confondus à des activistes politiques dans l’exercice de leurs fonctions et interpellés.
Le lundi 28 janvier 2019, Théodore TCHOPA et David EYENGUE NZIMA, journalistes au quotidien Le Jour et membres du SNJC se sont rendus au lieu-dit « Derrière Mobil Guinness », en compagnie de plusieurs autres journalistes, pour y couvrir une activité du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).
En plein exercice de leur fonction, les deux journalistes vont être par confusion, en sommes-nous persuadés, interpellés au même moment, que des cadres et militants de ce parti politique.
Conduits à la délégation Régionale de la Police Judiciaire pour le Littoral, ils seront par la suite convoyés à Yaoundé, où ils sont en exploitation à la délégation Régionale de la Police Judiciaire pour le Centre.
Le Syndicat National des journalistes du Cameroun (SNJC) confirme que les journalistes Théodore TCHOPA et David EYENGUE NZIMA se trouvaient sur les lieux dans le cadre de leurs activités professionnelles.
Leur présence n’était motivée que par le métier de journaliste et l’obligation de respecter le « Droit du public à l’Information » garanti par la constitution de notre pays et par la déclaration universelle des droits de l’homme.
Convaincu que leur interpellation est le fait d’une confusion, le Syndicat National des journalistes Cameroun (SNJC) appelle à leur libération immédiate et sans condition.
Le terrain demeure la principale source d’information du journaliste et sa présence en ce lieu ne saurait être considérée comme un crime.
Otric N.