Une fois de plus, cette municipalité s’adjuge le prix de « ville propre », au cours d’une cérémonie présidée par Awa Fonka Augustine, le gouverneur de la région de l’Ouest, le 29 Janvier dernier
Plusieurs critères ont été pris en compte par les membres du jury. Ce qui a permis de démontrer le travail de titans, mené le premier adjoint au maire, le docteur Jonas Kouamouo et ses collaborateurs dans les secteurs de l’assainissement (la construction de la station de traitement des boues de vidange du village Noumgha, les camions hydro cureurs de la commune de Baganté, la centrale solaire de l’hôpital de district de Baganté, l’implémentation des toilettes écologiques, jusqu’aux projets d’approvisionnement en eau potable de Batchingou et de Bamena…
Le concours de la commune la plus propre a été organisé dans le but d’apporter un meilleur cadre de vie aux habitants. Au-delà des autres aspects, la propreté et l’hygiène publique constituent des facteurs d’attractivité économique pour une commune, une ville, un pays ce d’autant plus que les investisseurs et les touristes sont de plus en plus sensibles aux questions environnementales.
Au regard de ce qui précède, les populations des communes en compétition sont invitées dès maintenant à se détourner du comportement aggravant l’insalubrité. Par exemple, laisser tomber les morceaux de papier et emballages perdus dans les rues, déverser les eaux usées dans les caniveaux, uriner ou déféquer en plein air ou aux abords des cours d’eau et dans les rues, boucher les caniveaux…
En suivant ces consignes, cela démontre l’adhésion des populations à cette initiative. C’est aussi la preuve qu’elles s’approprient la problématique de la salubrité dans les villes et quartiers pour une protection durable de l’environnement.
La commune de Baganté trône depuis des années, à la tête de cette compétition et, pour certains, la nomination de l’ancien maire de cette commune d’arrondissement au poste de ministre de l’habitat et du Développement Urbain. C’est d’ailleurs dans son bureau à Yaoundé que ses anciens collaborateurs sont venus lui présenter cet énième trophée.
Les marques de cette amazone dans la ville aux sept collines
A peine arrivée au gouvernement, Célestine Ketcha Courtès a réussi à toucher les cœurs des « Yaoundéens ». Les multiples descentes sur le terrain, les rencontres avec « monsieur tout le monde », cette chaleur qu’elle met dans une approche humaine sont entre autres les actions qui lui ont donné une place de choix au sein de cette population qui est fatiguée de côtoyer et de croupir sous des tonnes d’immondices. Quelques camerounais rencontrés, n’arrivent pas encore à lui donner du « Excellence » et, dans son bain de foule au quotidien, c’est du « Merci Maman » qu’on lui sert, comme le témoignent ces commerçants du marché d’Essos :
« C’est notre maman à nous, nous sommes fiers de la voir, elle ne reste pas dans son bureau, elle nous parle et nous considère comme des personnes avec qui elle peut échanger. J’ai été très impressionnée, par ce ministre, qui nous a fait comprendre que le protocole ne compte pas, quand il faut travailler pour les citoyens camerounais, pour nous qui avons commencé à pleurer depuis des années, parce que nous venons chercher le pain de nos enfants, malheureusement, nous sommes obligés de le faire à côté des ordures, de cette eau qui ne sèche jamais … ».
« Je suis sur que cette maman va faire le même travail que celui qu’elle a fait à Bagangté. Seulement, nous avons-nous ici, peur de ce que ses collègues là bas en haut peuvent lui faire. On a constaté dans ce pays que quand tu veux travailler pour que le petit peuple mange et vive aussi bien, on t’enlève. Nous espérons que grâce à elle, nous n’allons plus voir toute cette saleté qui nous rend malade, alors que nous avons à peine de quoi nous nourrir avec nos familles… ».
Nicole Ricci Minyem