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Mfoungo

Mfoungo

mardi, 29 janvier 2019 14:02

Interview avec Valere NZEYIMANA

Valere NZEYIMANA est Fonctionnaire chargé des Terres et des Eaux au bureau Régional de la FAO pour l’Afrique (FAORAF)

Merci de répondre à nos questions. Je vais vous inviter à vous présenter

Je suis Valere NZEYIMANA, fonctionnaire principal, chargé de la gestion des ressources en Eau au sein du Bureau Régional de la FAO Afrique. Je suis le responsable de toutes les questions en relation avec le développement des ressources en eau,  ainsi que de la gestion en eau. Mon travail  consiste surtout de conseiller les gouvernements, en matière de développement des ressources en eau mais aussi, de recueillir les connaissances et les disséminer au niveau des pays, membres de la FAO.

 

Quelle est la raison de votre venue dans notre pays ?

C’était pour participer à l’atelier de validation du Schéma Directeur de l’Utilisation Intégrée des Ressources en Eau, centrée sur l’irrigation et autres usages au Cameroun, mais beaucoup plus dans les trois régions septentrionales de votre pays : l’Extrême-Nord, le Nord et l’Adamaoua.

 

Plus précisément ?

C’est un projet qui a été financé entièrement sur fond propre de la FAO, mais qui apportait la réponse à une demande qui venait du ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (Minader). Ce projet consiste d’abord, à établir un diagnostic sur la situation actuelle de l’utilisation des ressources en eau et, définir les meilleures options devant permettre l’utilisation rationnelle des potentialités offertes par la ressource.

Et, de ces options, ont découlé trois  programmes : 

– Le Programme de mobilisation de l’Eau et Développement Durable de l’Agriculture irriguée, de l’Elevage et de la Pêche et Aquaculture dans les régions cibles

– Le Programme d’appui au Développement durable du maraîchage et, d’arboriculture fruitière et Développement des chaînes de valeur dans les régions septentrionales du Cameroun

– Le Programme d’appui à la gestion Intégrée des Ressources en Eau, dans les régions de l’Extrême Nord, du Nord et de l’Adamaoua.

 A ces derniers, il faut ajouter deux axes stratégiques : La mise en valeur durable des ressources en eau dans les zones concernées, la gouvernance et la capitalisation des connaissances.

 

Quelques contraintes rencontrées dans l’implémentation de ce projet ?

Si on parle des contraintes liées à la réalisation de cette étude, c’est beaucoup plus au niveau technique. Nous avons trouvé qu’il y’a une méconnaissance de la ressource existante, les cartes étaient non actualisées. Les programmes dataient de très longtemps et ne couvraient pas toute la zone sur laquelle nous voulions mener nos études, l’insuffisance du personnel ou alors de techniciens et, ceux qui devaient mener les études ne possédaient pas la qualification requise parce que justement au niveau du pays, ce n’est pas évident.

Quand on pose les questions, chacun essaye d’apporter  une réponse, ce n’est pourtant pas suffisant. Je vous prends un exemple, au niveau des données hydrologiques, ce n’était pas très maîtrisé. On avait des données non actualisées et, les plus récentes qu’on a eues, sur certains tableaux datent de 1989. Cela fait longtemps.

On a également constaté l’absence d’un cadre de concertation, pour l’utilisation intégrée des ressources en eau dans le cadre technique. Ce qui suscite des conflits d’intérêt dans les AG. On trouve aussi, comme une inadéquation entre le Projet et les capacités des communautés.

D’autres contraintes, concernent la mauvaise gouvernance de la ressource, pas de l’administration. Cela signifie que la distribution est mal faite. Il y’en a qui ont de l’eau alors que d’autres, non. Un manque d’intérêt général, de suivi, parce que même si la ressource existe, le suivi n’y est pas et, cela découle de ce que nous avons relevé plus haut,  le manque de professionnalisme des techniciens.

Auprès des populations cibles qui sont les principales bénéficiaires de la mise en œuvre de ce projet, nous déplorons leur manque d’implication. La première phase du projet dont nous parlons aujourd’hui est la suite de l’atelier de lancement organisé au Cameroun  le 29 Mars 2017. Pourtant, lorsque le projet a été pensé, ces populations n’étaient pas considérées comme des bénéficiaires mais plutôt comme des partenaires, des acteurs à part entière. Ce qui aurait permis de connaître leurs besoins. Dans le cas contraire, il est difficile de proposer des solutions.

La deuxième option a un impact négatif à la longue. Vous savez, le fait de ne pas se sentir concerné par le projet, n’incite pas à prendre soin des  réalisations déjà existantes.  Je pense par exemple aux points d’eau crées pour leurs besoins. Lorsqu’ils estiment que ces derniers ne leur appartiennent pas,  ils ne s’en préoccupent pas plus que ça et, c’est ce que nous déplorons

 

Peut être parce que les autorités de la place s’en approprient et, cela exonère les  populations de toute responsabilité ?

Même si c’est le cas, dès lors qu’une telle infrastructure te sert, avant qu’on ne vienne te dire que cela t’appartient ou pas, tu devrais en prendre soin. Les uns et les autres doivent savoir qu’l s’agit de leurs impôts.  Et, cela demande donc de faire acte d’une certaine responsabilité. Les populations doivent s’en approprier. On le voit dans de nombreux pays. Et, je le précise ici parce qu’il en va de la responsabilité des populations bénéficiaires. Nous ne pouvons nous limiter au manque d’information encore moins au fait qu’il arrive que des ouvrages ne sont pas réalisées à temps.

 

Avez-vous évoqué la question des financements des ouvrages que vous pensez construire, au cours de cet atelier ?

Lors du diagnostic, l’atelier a tout pris en compte. Les projets existants, ceux qui ont été exécutés, ceux qui sont entrain d’être exécutés et ceux qui ont été conçus pour exécution. C’est un développement intégré, donc on prend en compte ce qui existe déjà et, on relie à ceux qui étaient indépendants. Nous avons ainsi les moyens d’agir dans une perspective de multifonctionnalité.

 

Entretien mené par Nicole Ricci Minyem

Sud Cameroun Hévéa se dote d’un training Center qui accompagne les petits planteurs, dans la pratique de cette activité. Un aspect social, développé par le staff administratif de cette entreprise.

Encore appelé « or blanc », l’Hévéa est une culture qui prend de plus en plus d’ampleur au Cameroun, notamment dans les zones tempérées. Et parce qu’ils sont nombreux à s’y intéresser, le gouvernement a décidé de la création d’un Training Center. Un Centre de Formation Technique du Sud Cameroun Hévéa, qui est le cadre dans lequel l’on enseigne les métiers de l’hévéa culture, notamment l’abattage, la préparation du terrain, le greffage des plants, la formation sur les pépinières, la saignée, la conduite d’engins, l’hygiène et la salubrité qui sont accessoires.

Cette formation, selon Madame Camille Toutat, épouse Enouga, Coordonnatrice de training center et des écoles, se déroule généralement sur cinq jours, dont deux en théorie et trois en pratique. Elles sont assurées par six formateurs, employés de Sudcam Hévéa.  Il y’a en sus, une assistance technique qui se fait sur le terrain, en fonction de l’étape de la formation de la vague des petits planteurs.

Mais, Sudcam hévéa ne se limite pas à ce niveau : « Les planteurs villageois, c’est un partenariat qui se fait sur le long terme, en réalité, nous commençons à les former pour leur donner des plants, c’est sur les généralités. Trois ans après, lorsque la formation a évolué, nous les formons sur l’entretien de leur formation, a la 5ème ou 6ème année, nous les formons à la saignée ou encore la récolte du latex, qui est le nœud, c’est à ce niveau que le partenariat devient plus intéressant parce que nous allons utiliser le produit de leur récolte dans nos usines... ».

 

Cela, d’après André Emmanuel Meka, CSR.Foodcrop, ces formations permet de développer des activités génératrices de revenus, tout en permettant aux petits planteurs d’acquérir l’expertise nécessaire qui va leur permettre à la longue d’être autonome.  Il convient de préciser ici que les apprenants bénéficient des certificats, à la fin, grâce au partenariat signé entre SudCam Hévéa et, les ministères de l’Agriculture et du Développement Rural et, celui de l’Emploi et de la Formation Professionnel.

 

La place du Cameroun dans la production de l’or blanc

 

En Afrique, le Cameroun est loin d’occuper la première place, dans la culture de l’Hévéa. Le pays ne produit pas cent mille tonnes par an, même si on espère améliorer la production avec l’arrivée de SudCam hévéa. Pour André Emmanuel Meka, il sera désormais possible d’atteindre cent vingt mille tonnes même si les petits planteurs apportent moins trente pour cent de contribution.

 

Etude de l’impact environnemental

 

Accusé de se préoccuper uniquement du volet spéculatif et de la rentabilité, de contribuer à la  pollution atmosphérique, du sol et de l’eau, SudCam Hévéa affirme le contraire, comme le précise André Emmanuel Meka, CSR.Foodcrop : « On voudrait nous reprocher de ne pas nous soucier de la protection de l’environnement, mais non, nous coupons les arbres, nous en replantons d’autres. Il faut toutefois préciser qu’il y’a des personnes qui ne veulent pas qu’on développe l’hévéa culture. Et pourtant, nous n’encourageons par exemple pas les gens à aller dans les zones à écologie fragile que nous protégeons. Les petits planteurs doivent rester à une certaine distance des cours d’eau et, s’ils ne le font pas, nous ne leur donnons pas les plants... Nous travaillons en outre avec le ministère de l’Environnement qui a les résultats de l’étude environnementale que nous avons réalisé… ».

 

Les difficultés rencontrées

 

Au-delà des difficultés liées aux questions foncières, il en existe d’autres qui sont énumérés par  Madame Camille Toutat, épouse Enouga : « Nous avons quelques difficultés, tout simplement parce qu’en plus de la formation, les planteurs souhaitent  que nous mettons à leur disposition, des personnels dans leur plantation, ce qui n’est pas possible, il y’a  certaines difficultés aussi qui sont liées à certains coûts, en réalité, les planteurs voudraient qu’on les assiste au-delà de la partie technique, or, je pense que le partenariat devient plus efficace au niveau de la récolte, parce qu’on va acheter leur production pour pouvoir alimenter notre usine… ».

 

D’autres projets sont envisagés, qui, vont se mettre en place, tout au long de cette année, notamment la mise en place d’une usine et, les formations qui vont se poursuivre. Une promesse de Patrick Grandcolas, Directeur Général de SudCam Hévéa S.A.

 

Nicole Ricci Minyem

mardi, 29 janvier 2019 10:58

Film de l'arrestation de Maurice Kamto

Le président du MRC a été interpellé ce lundi soir [28 janvier] alors qu'il se trouvait dans le domicile d'Albert Dzongang à Douala. La fin d'un bras de fer...
 
C’est aux alentours de 19h30 que l'assaut est donné. Cela faisait déjà plusieurs heures qu les forces de l'ordre avaient encerclé le domicile où se trouvait Maurice Kamto. Au fil de la journée, on sentait bien la tension montée entre les forces de maintien de l'ordre et les militants du MRC qui venaient de partout se masser autour du domaine d'Albert Dzongang. Le quartier Mobile Guinness de Bassa, à Douala a vécu une journée inhabituelle. A la suite de l'interpellation, des affrontements s'en sont suivis entre militants et forces de l'ordre. Gaz lacrymogène, tirs de sommation, les alentours du quartier Ange Raphaël étaient bondés de monde venus demander la libération immédiate du professeur Maurice Kamto.
 
Le président du MRC est conduit à la police judiciaire de Douala. Il y retrouve Célestin Djamen et d'autres militants blessés extirpés de l'hôpital Général de Douala où ils suivaient des soins intensifs. Des malades sortis des lits d'hospitalisation sans l'accord des médecins. D'après Paul Sabin Nana, journaliste pour le groupe Équinoxe média, Maurice Kamto et les siens ont subi des atrocités, des traitements inhumains au sein des locaux de la Police judiciaire de Douala. Dans la nuit de lundi à mardi, Maurice Kamto va être conduit à Yaoundé.
 
« M. Maurice Kamto a été enlevé [lundi] par des personnes en armes alors qu’il se trouvait au domicile d’un de nos alliés, M. Albert Dzongang, en compagnie de M. Christian Penda Ekoka », a déclaré sur les antennes de RFI, Emmanuel Simh, vice-président de son parti le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). « Ils ont été, aux dernières nouvelles, emmenés à la police judiciaire à Douala. »
 
En guise de protestation, 300 personnes se sont alors massées devant le domicile d’Albert Dzongang. Un rassemblement rapidement dispersé par des tirs en l’air. En parallèle, d'autres membres du MRC parmi lesquels Alain Fogue, trésorier du parti et professeur d'université, ont également été arrêtés, lundi soir à Yaoundé. Le ministre Paul Atanga Nji, ministre de l'Administration territoriale, avait estimé samedi soir que le MRC avait « franchi la ligne rouge et débordé le seuil de tolérance » après que le parti a appelé ce week-end à des marches contre la réélection de Paul Biya.
 
« Des interpellations politiques injustifiées »
 
Samedi, 117 personnes ont été arrêtées lors de ces manifestations non autorisées qui ont eu lieu dans plusieurs villes du Cameroun, dont l'ex-directeur de campagne de Maurice Kamto, Paul-Eric Kingue et le célèbre rappeur pro-Kamto Valsero. Au moins six personnes avaient également été blessées, dont l'avocate Michele Ndoki, première vice-présidente des femmes du parti.
 
« Nous sommes très inquiets par la tournure que prennent les événements et par la radicalisation que prend le régime de Yaoundé », souligne le vice-président du parti Emmanuel Simh. Plusieurs acteurs de la classe politique camerounaise se sont levés pour condamner cet arrestation parmi lesquels le patron politique du SDF dans le littoral, Jean Michel Nintcheu.
 
 
Stéphane Nzesseu
Le journaliste et homme politique Duval Lebel Ebalé a profité des antennes de la station de radio dont il est propriétaire, pour adresser des menaces graves aux militants du MRC et à ceux qu'il considère comme soutien financier du parti. Parmi lesquels Afriland First Bank, la CCA, Santa Lucia et autres.
 
C'est au cours de son programme radio de grande écoute, "SUR LA PLACE PUBLIQUE" diffusé sur OXYGÈNE FM émettant à Yaoundé sur la fréquence 101.5mhz, que le "Président Duval" a fait cette série de déclaration à nulle autre pareille. Dans un discours prononcé en direct, il a de prime abord annoncé la création d'une "BRIGADE PATRIOTIQUE" en opposition à la "BRIGADE ANTI SARDINARDS" principale responsable des casses perpétrés à l'ambassade du Cameroun en France de même que dans la représentation diplomatique du Cameroun en Allemagne. Dans la suite de ses propos, il a cité quelques grands noms de l'économie du Cameroun, tous originaires de la région de l'Ouest du pays. Les indexant comme les pourvoyeurs de fonds dans l'ombre à Maurice Kamto. Duval Lebel Ebalé a nommément désigné Congelcam, Afriland First Bank, CCA, Santa Lucia et bien d'autres superstructures de l'économie de notre pays comme étant les robinets qui alimentent les actions de revendications du MRC. Plus grave, "le Président du peuple" promet des casses en direction de ces entreprises en guise de représailles si une autre institution du Cameroun était attaquée à l'hexagone. Avant d'appeler le gouvernement de la République a procédé à l'arrestation immédiate des leaders du MRC.
 
En rappel, le samedi 26 janvier 2019, des camerounais sont descendus dans la rue en répondant à l'appel du président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Bravant les interdictions des autorités préfectorales, ces manifestants ont marché dans plusieurs villes du Cameroun. Ces derniers ont été violemment dispersés par les forces de maintien de l'ordre. A coup de gaz lacrymogène et d'effusion d'eau par la police anti émeute, les manifestants sont repoussés. Et d'après plusieurs vidéos en circulation, de nombreux FMO ont ouvert le feu sur des civils desarmés. Pire encore, une vidéo met en exergue un policier ayant maîtriser un marcheur lui tire dessus à bout portant à hauteur de sa jambe et lui oblige à marcher malgré sa grave blessure. Des actes inhumains.
 
Parmi les victimes de ces exactions, maître Michelle Ndoki et Celestin Djamen tous deux hauts cadres du MRC. Cette situation a amené leur leader, le Professeur Maurice Kamto à annoncer une nouvelle phase dans ses revendications. Il appelle les citoyens à sortir, à aller dans la rue pour lutter et garantir un pays meilleur pour leurs enfants. En rappel, ici que le MRC revendique sa victoire lors des élections présidentielles d'octobre 2018, où il était officiellement venu en deuxième position. 
 
Des propos qui voilent à peine les intentions tribalistes qui animent nombres de camerounais en cette période de crise. Alors qu'on est sur le terrain politique avec tous ses revers, d'autres ont tôt fait de stigmatiser avec ou sans preuves des aires géographiques précises. Comme ci le mal-être ambiant, la pauvreté, voir la misère dans laquelle croupissent la quasi totalité des camerounais est causée par les tribus ici indexés. Il ne sert à rien de déplacer les débats et de pointer du doigt des citoyens qui eux aussi sont réduits à chercher leur pitance quotidienne avec les mêmes peines qu'on soit du Nord du Sud, de l'Est ou de l'Ouest.
 
Par ailleurs, nous nous demandons à quoi ressemblerait notre cité si chacun devait créer sa propre brigade pour défendre ses intérêts , ou pour punir les actions des autres citoyens en se substituant aux forces de maintien de l'ordre. S’il est  vrai que personne ne doit chercher à défier l’autorité de l’État, il est davantage clair que personne ne doit chercher à se substituer à l’autorité de l’Etat en se rendant justice.
 
Stéphane Nzesseu
La célèbre romancière camerounaise a livré son point de vue sur les circonstances de blessures par balles de certains marcheurs.
 
Dans sa publication, Calixthe Beyala accuse sans mettre de gants, Me Michèle Ndoki et Célestin Djamen de jouer à la comédie.
 
Selon l'écrivaine " lors de la manifestation de ce jour [samedi 26 janvier ndlr] à Douala, on a voulu nous faire croire que par hasard, deux personnes auraient été blessées par balle…". Une insinuation qui évoque la thèse d'un mauvais montage de blessure par balle des personnalités politiques que sont Ndoki et Djamen. Pour Calixthe Beyala, il semble tout de même vraisemblable que dans une situation de panique générale, où des personnes sont dans la débandade parce que fuyant la charge des forces de maintien de l'ordre, seulement deux ou trois personnes aient été touchés par les tirs des forces de maintien de l'ordre. Plus encore, parmi ces trois personnes, deux sont des figures les plus célèbres du mouvement en cause.
 
Calixthe Beyala avant le décryptage, constate pour le regretter qu'au Cameroun, en 2019, on ne puisse pas encore manifester et exprimer librement ses opinions sans être menacé par la police ou l'armée. "D’abord choquée, outrée puis-je me permettre de le dire, les larmes aux yeux, j’ai déploré cet état de chose qui stipule le fait que l’on ne puisse faire une manifestation pacifique au Cameroun…", dénonce la romancière.
 
Puis vient les signes qui vont attirer l'attention de Calixthe " Ensuite, mon oeil a été attiré par les blessures : d’abord le pantalon était déchiré en tout sens au lieu du trou net en général provoqué par une balle ; ensuite j’ai vu la et les blessures… aucun saignement autour malgré les garrots… Les pantalons étaient secs ; le sol où était sensé être couché la et les victimes aussi. Tout était net…". Décrit ainsi, il est difficile de n'a pas croire en cette théorie de la célèbre écrivaine. Si cette vision des événements de la journée de samedi 26 janvier dernier s'avéraient exactes, ces hommes et femmes mériteraient d'être poursuivi pour avoir été complice de la diffamation ainsi occasionnée en l'endroit des forces de police camerounaise.
 
"Quelle tristesse ! En arriver à ces comédies pour mobiliser les Camerounais en faveur d’un candidat qui a été battu lors des dernières élections au Cameroun, voilà qui me laisse perplexe !!!
C’est pitoyable ! Nous sommes tous mécontents, mais cela ne doit pas nous empêcher de garder une intégrité morale, un sens de l’honneur… " dixit Calixthe Beyala. 
 
Toutefois, les observations apportées par la franco-camerounaise devraient être relativisées. En effet d'autres images de la même journée circulent sur les réseaux sociaux mettant en scène un homme de la police camerounaise en train de tiré sur des manifestants. Seulement, difficile de dire s'il s'agit d'une balle en caoutchouc ou autre. De toutes les façons, les images montrent bien que les FMO ont bel et bien tirés. Mais reste encore à déterminer le type de balle employée. De plus, les blessures desdits militants du MRC sont tellement profondes qu'il est inenvisageable qu'ils se soient eux mêmes ainsi entaillés le corps. Affaire à suivre.
 
 
Stéphane Nzesseu

Grand-frère,

Kamto sera certainement condamné par la justice. Son casier judiciaire entaché, il ne pourra plus être candidat à rien. Son doux rêve de croiser le fer avec le vieux candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) après sa mort là au pouvoir va donc s’évaporer. D’où il se trouve, il a compris le stratagème.

Si notre parti échappe à une dissolution qui se dessine, il lui faudra se chercher un nouveau leader parce que rassembler la famille autour d’un nouveau parti et d’un nouveau leader sera compliqué. Mota, premier vice-président doit logiquement lui succéder, mais il n’est pas des nôtres, il ne sera pas accepté à ce niveau de responsabilités. Quelles que soient les critiques que nous allons affronter, le successeur légal doit être un Bamileke. C’est une question d’efficacité politique.

Notre peuple est mûr pour le combat politique, n’éteignons pas cette lumière. J’ai des candidats en tête pour reprendre le flambeau, mais ce n’est pas encore le moment d’en discuter. Il doit être d’un poids intellectuel incomparable et en rupture de banc avec le régime. Son nom doit créer un électrochoc. Je vais demander aux Youbi, Boris, Tchouta de temporiser, le temps d’observer. Toi, continue avec tes Unes comme celle de lundi, moi je vais essayer avec la grande interview de faire quelque chose même comme Tchatue est très frileux. Je pense aussi que ce que font nos frères dans les ambassades ne nous aident pas beaucoup. C’est un moyen de pression qui ne rend pas favorable le ralliement de l’opinion à notre cause. Or nous en avons besoin, on doit donc mettre la pédale douce.

Au cours de la conférence de presse qu'il a donné en compagnie du ministre de la communication, Paul Atanga Nji a plusieurs fois servi des ultimatum aux dirigeants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Allant jusqu'à laisser croire que le parti de Maurice Kamto pourrait être dissout. Une décision qui ne resterait pas sans conséquences.
 
Depuis l'élection présidentielle manquée du 7 octobre 2018, le Professeur Maurice Kamto tient l'opinion publique en haleine. A travers ses actions de protestations et de revendications de son élection volée, le président du MRC continue d'entretenir la flamme de l'intérêt pour les questions politiques qu'il a fortement contribué à faire naître dans le cœur de nombreux citoyens camerounais.
 
Arrivé deuxième à l'élection présidentielle, avec 14,23% de voix, le professeur Maurice Kamto est la deuxième personnalité politique après le Chef de l'État. Une position qui lui donne de jouir d'une popularité très importante sur le territoire camerounais et ailleurs. Au Cameroun comme à l'international, les partisans de Maurice Kamto sont très nombreux. 
 
Ils se comptent par millions sur les cinq continents, les soutiens et sympathisants de Maurice Kamto. L'homme politique jouit d'un carnet d'adresses internationales très important. D'un point de vue politique, c'est clair Maurice Kamto draine de très grand intérêts et mobilise considérablement. La démonstration de sa capacité à mettre en mouvement les camerounais s'est une fois de plus illustrée à la faveur de la " marché blanche " dans les principales villes du Cameroun.
 
A la suite de la "marche blanche" organisée samedi par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale a déclaré au cours d’une conférence de presse donnée dans la nuit du samedi 26 janvier que Maurice Kamto a organisé "des actes de provocation" à Douala, Yaoundé, Bafoussam et Paris le samedi en question. "Je dirai même que le Mrc a franchi la ligne rouge et a débordé le seuil de la tolérance ", a-t-il insisté. Le Minat entend durcir davantage le ton.
 
"Le ministre de l’Administration territoriale est l’autorité qui accorde l’agrément aux partis politiques. Ces agréments ou autorisations sont accordés sur la base des lois et règlements de la République", a-t-il rappelé. A ses yeux, " Le Minat et les partis politiques sont liés par un contrat qui doit être respecté". Paul Atanga Nji va plus loin et envisage même la dissolution du MRC, un parti politique pourtant représenté à l’Assemblée nationale : "Si le responsable d'un parti politique décide de défier systématiquement l'autorité de l'Etat en organisant des manifestations illégales parfois dangereuses et susceptibles de perturber l’ordre public, le ministre de l’Administration territoriale est en droit de prendre certaines mesures conservatoires ". Fait plus grave, le Minat précise à l’endroit du " tireur du penalty " qu’ " Il y a l’interdiction provisoire de ce parti politique ou l’interdiction définitive du parti qui serait l’auteur des faits avérés de trouble à l’ordre public sur l’étendue du territoire."
 
Décider de la dissolution d'un parti qui charie autant d'attention et qui mobilise autant de militants et sympathisants serait une erreur pour l'administration de Paul Biya. Envoyer le MRC dans le "maquis" serait le prétexte de radicalisation de certains membres du mouvement. Et donnerait l'occasion aux pourfendeurs du Cameroun de crier à l'absence de démocratie dans notre pays. La communauté internationale s'en mêlerait et il n'est pas exclut qu'on se retrouve dans une autre crise sociale qui embrassera cette fois l'essentiel de la partie Sud du Cameroun. Une situation qu'il est préférable d'éviter.
 
 
Stéphane Nzesseu
 
 
 

Les réactions pleuvent depuis l’arrestation de Maurice Kamto, candidat du MRC classé officiellement deuxième à l’issue de la Présidentielle 2018

AKÉRÉ MUNA  

Les gens ont crié « arrêtez la corruption », ils ont été réprimés, ils ont réclamé la justice, ils ont exercé leur droit constitutionnel de marcher pacifiquement, mais ils ont été fusillés et arrêtés. La population et la communauté internationale appellent au dialogue. On leur a répondu par des menaces.

Le peuple est aux prises avec le gouvernement. Maintenant, le professeur Kamto, dirigeant du MRC et d’autres personnes ont été arrêtés.

En essayant de montrer sa force, le gouvernement expose ses faiblesses. Maintenant que le peuple a vu et compris, nous devons nous préparer, car le gouvernement gère le nord-ouest et le sud-ouest ainsi que tout un pays qui se dirige vers l'insurrection.

Le gouvernement devrait immédiatement libérer toutes les personnes arrêtées dans la crise actuelle et la crise anglophone. Si ce gouvernement veut la paix, il devrait immédiatement organiser un dialogue national inclusif.

*Maître Akéré Muna*

 --

Edith Kah Walla

Ce lundi 28 janvier 2019, deux jours après les violences inacceptables perpétrées sur les manifestants pacifiques à l'occasion de la marche blanche et cinq jours après celles exercées sur les militants.es du SDF, le régime de Mr Paul Biya a, une fois de plus et une fois de trop, fait arrêter des citoyens camerounais, leaders et militants du MRC.

Ces arrestations surviennent alors que ces derniers n'ont pas fini de panser les plaies causées par des tirs des forces de police et d'organiser les secours pour la centaine de personnes toujours séquestrées.

Elles surviennent alors que des blessures réelles, des violences avérées et des traumatismes certains sont considérés par le Gouvernement camerounais comme de pures inventions.

À travers cette vague répressive, le régime de Mr Biya confirme, pour ceux qui en doutaient encore, sa nature fondamentalement répressive et arbitraire.

Ces arrestations font saisir à ceux et celles qui ne le comprenaient pas assez, tout le drame que vive les camerounaises du Nord Ouest et du Sud Ouest depuis deux ans, victimes d'une répression infiniment plus grave.

En prenant cette décision de résoudre par la force et la violence des problèmes politiques, les dirigeants de ce régime illégitime renforcent en réalité la détermination de tous ceux et celles qui ont soif de justice et de changement.

Ce traitement violent des demandes politiques ne manquera pas d'exacerber les tensions et rendra la situation de plus en plus explosive.

Le CPP condamne fermement cette approche.

Le CPP est convaincu que cette démarche gouvernementale aura des effets amplificateurs de la tension sociale et politique.

Le CPP exige que les personnes interpellées soient relâchées et surtout, que leurs droits et libertés soient scrupuleusement respectés.

Le CPP appelle les Camerounais / es épris de justice et assoiffés de changement à lever la voix pour demander que cesse ces violences.

Le CPP reste convaincu que la solution à ses crises multiples est et demeurera une transition politique.

Le CPP est disponible pour les actions dont le but est de défendre nos libertés contre les abus de l'État.

*Pour le Cameroon People's Party,*

*Kah Walla*
*Presidente Nationale*

--

Hilaire Kamga

L’offre Orange vient d’apprendre l’arrestation et la déportation du Professeur Maurice KAMTO, leader du parti politique MRC. Il aurait été arrêté avec d’autres cadres de ce mouvement et des leaders alliés à sa candidature lors de la dernière élection.

Il s’agit là d’une nouvelle provocation du Régime illégitime de Yaoundé qui définitivement a choisi la voie de la force face aux désidératas de la population.

L’Offre Orange condamne vigoureusement ces actes d’arrestation et demande la libération immédiate et sans condition du Professeur Maurice Kamto et de toutes les personnes arrêtées dans le cadre des marches du 23 et 26 Janvier 2019.

L’offre Orange met en garde le régime de Yaoundé sur les conséquences sur la stabilité du Cameroun de tels actes d’arrestation des leaders qui animent la scène politique camerounaise en portant la voix d’un portion importante de la société Camerounaise.

L’Offre Orange appelle tous les orangistes et les citoyens engagés à rester mobilisés en attendant les mots d’ordre imminent. Ensemble Nous vaincrons..
La liberté ou la mort, nous vaincrons !

Fait à Yaoundé le 28 janvier 2019 à 22h10mn
Le Mandataire
Citoyen Hilaire Kamga
Mandataire de l’Offre Orange

Otric N.

Le président du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), Maurice Kamto a été interpellé ce lundi 28 janvier dans la journée.

Si l'on connaissait son implication pour les manifestations illégales qui ont eu lieu dans plusieurs villes du Cameroun comme Douala, Yaoundé, Bafoussam, Dschang ou encore Mbouda, nous attendons avec impatience de savoir s'il a eu un quelconque lien avec le malheureux saccage de l'Ambassade du Cameroun à Paris.

Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux fait polémique.

Effectivement, a travers la vidéo, nous remarquons très facilement que la police française est effectivement présente sur les lieux, mais ne fais rien.

Pourtant, les conventions internationales imposent à tous de respecter l'intégralité de l'Ambassade ainsi que le personnel diplomatique qui travaille à l'intérieur.

Des éléments importants durant la visite de la police sur les lieux du saccage ont montré un lien indirect avec Maurice Kamto.

Les questions s'entrechoquent donc dans les esprits du moment : Kamto y est-il pour quelque chose? A-t-il corrompu la police ou le gouvernement français pour ne voir aucune protection de leur part envers les camerounais présents à l'Ambassade au moment de l'attaque?

De plus, d"après les sources de l'Agence Cameroun Presse, Maurice Kamto devrait être relâché dans la soirée.

Pour regarder la vidéo, cliquez sur le lien : 

https://www.facebook.com/AgenceCamerounPresse/videos/323101938314947/

Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) et candidat malheureux aux Présidentielles d’octobre 2018, a été arrêté le lundi 28 janvier en fin d’après-midi, pour être entendu sur les événements de samedi dernier. Il devrait être relâché dans la soirée.

La "grande marche" organisée par les leaders de ce parti d'opposition, le 26 janvier dernier, fait encore des échos. D'après des sources de haut niveau que l'Agence Cameroun presse (Acp) a pu contacter, Maurice Kamto est appelé à répondre de toutes les manifestations qui ont eu lieu dans plusieurs villes du pays, notamment Yaoundé, Douala, Bafoussam, Mbouda et Dschang. 

Mais son interrogatoire devrait également permettre de faire le jour sur son rôle présumé dans l’attaque et le saccage de l’Ambassade du Cameroun à Paris.

Toujours selon les sources de l’Agence Cameroun Presse, Maurice Kamto devrait être relâché dans la soirée.

L’enquête visant à faire le jour sur les violences de ces derniers jours devrait continuer et, si le Professeur Kamto s’est vraiment rendu coupable d’avoir organiser les manifestations illégales et d’avoir incité aux violences, alors il pourrait de nouveau être interpelé. Plus encore s’il persiste à vouloir organiser une nouvelle marche « révolutionnaire » le 2 février, à Yaoundé.

Suite aux violences du 26 janvier au Cameroun, 117 manifestants ont été interpellées par les forces de sécurité. Le gouvernement, qui avait annoncé l’illégalité de ces marches, affirme qu’il ne cédera pas face aux violences des manifestants et promet que la justice sera sévère pour les contrevenants à la loi. 

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01