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Mfoungo

Mfoungo

Samedi après-midi, plusieurs dizaines de personnes, probablement une cinquantaine d’individus selon les vidéos, bien que certains parlent de plus de 400 ; ont envahi et saccagé l’Ambassade du Cameroun en France. Qui sont les responsables ? Qui tient les cordes de cette attaque ? Les autorités françaises sont-elles complices ?

Vers 19h, ces casseurs qui se filmaient en direct sur la plate-forme Facebook Live ont pénétré dans les locaux de l'ambassade, fermée ce jour-là, dans le très sécurisé XVIe arrondissement de Paris, et ce, alors que Paris était en état d’urgence à cause des Gilets Jaunes et des Foulards Rouges.

L’objectif de ces pilleurs est annoncé très clairement : « c’est une révolution ! » . Déçus de la défaite électorale d’octobre 2018, ces partisans de Maurice Kamto ont reçu l’ordre de tout piller et de faire fuir l’Ambassadeur, et de clamer victoire. Et comme un peu de zèle ne semble pas faire de mal, ils iront jusqu’à briser les portraits du Chef de l’Etat et les remplacer par des photos à l’avantage du Président du MRC (parti politique de Maurice Kamto).

« C’est une journée historique, c’est la fin du règne de Biya que j’annonce aujourd’hui » s’exclame l’un des casseurs dans la vidéo. Dans le même temps et sur un autre Facebook Live, l’activiste congolais Riss Mo Kongo, affirme, à l’image d’un mercenaire payé pour ce genre d’opération, que c’est sa « plus belle attaque d’Ambassades. »

Dans les étages de l’Ambassade, tout est saccagé. Les papiers officiels sont volés. Les dossiers déchirés. Les ordinateur cassés. Certains objets sont volés. Et ce n’est qu’après un long moment que les forces de sécurité arrivent dans l’Ambassade pour déloger les casseurs.

« Comment ça les policiers français viennent dans l’Ambassade ? ils violent le territoire national ! » s’exclament des casseurs visiblement ignares (puisqu’une Ambassade ne constitue jamais une extra-territorialité légale). De fait, une autre question se pose: comment des manifestants ont-ils pu pénétrer dans l’Ambassade ? Où était la police française garante de la sécurité de l’Ambassade ? Que ce serait-il passé si des manifestants camerounais s’en étaient pris à l’Ambassade de France à Yaoundé ? Pour cette dernière question, la réponse est simple: ils auraient été chassés par la police en moins de 2 minutes.

Finalement, après de longs moments à essayer de négocier avec les vandales de l’Ambassade, les policiers français rétablissèrent l’ordre. Mais la situation reste néanmoins catastrophique: les services consulaires ont été fermés jusqu’à nouvel ordre - et les nombreux camerounais en attente de documents vont devoir prendre leur mal en patience pour les obtenir. Car si s’attaquer à l’Ambassade est perçu par les révolutionnaires comme un « acte de bravoure », il n’en est pas moins une attaque directe au peuple camerounais.

D’ailleurs, dès dimanche sur les réseaux sociaux, des avocats camerounais en diaspora dénonçaient ces actes de vandalisme: « de nombreux frères attendent des documents administratifs. Des détenus attendent des papiers pour être libérés. Et vous, au lieu d’aller au Cameroun et de voter quand il y a des élections, vous restez sous les ores dorés de la République Française et vous saccagez la vie de vos frères camerounais qui ont besoin de l’Ambassade ! »

Pour l’heure, le MRC est pointé du doigt dans la responsabilité de cette attaque de l’Ambassade. D’ailleurs, les casseurs, qu’ils soient camerounais ou même congolais, ne cachent pas avoir suivi les ordres de Maurice Kamto - et avoir saccagé l’ambassade pour l’honneur de M. Kamto. Mais d’autres questions se posent : qui finance ces attaques ? Qui coordonne ces attaques ? Les agitateurs tels George Soros sont-ils co-responsables de ces évènements ? Et surtout: quel rôle la France a-t-elle vraiment joué ? Autant de réponses aux-quelles le gouvernement du Cameroun devrait répondre dans les semaines à venir, après avoir réussi à résoudre l’enquête ouverte dès samedi soir, pour mettre la lumière sur ces évènements.

Le pays resté un îlot de paix pendant plusieurs années est en train de s'embraser suite à des manifestations post-électorales initiées sur l'ensemble du territoire par le président du MRC et malheur candidat à la présidentielle de 2018.

Battu à plate couture et de manière démocratique par Paul Biya, président du RDPC, lors de l'élection présidentielle du 07 octobre dernier, Maurice Kamto est loin d'accepter le verdict des urnes avec fair-play. Longtemps resté camoufler comme un prédateur dans l'attente de sa proie, le président du Mouvement Pour la Renaissance du Cameroun vient de sortir le grand jeu. Comme annoncé à grand renfort de publicité, il y'a quelques jours de cela , MK, comme l'appellent affectueusement ses fidèles est bel et bien passé à l'action, en jetant dans la rue des manifestants sur l'ensemble du territoire national. Ces derniers disent marcher pour " revendiquer la victoire volée à leur candidat et dénoncer le hold-up électoral". Pas étonnant donc, d'avoir assisté à des marches dites pacifiques le samedi 26 janvier 2019. Que ce soit à Yaoundé, la capitale politique ou encore à Douala qui constitue le poumon économique du pays, les protestations ont tourné à des affrontements entre manifestants et forces de maintien de l'ordre. Selon des vidéos et images qui continuent d'inonder les réseaux sociaux, les forces de l'ordre ont riposté en tirant à balles réelles. Résultats de course, quelques militants du MRC ont été touchés. C'est le cas patent de l'avocate Michèle Ndoki qui a reçu deux balles au niveau de la cuisse, si l'on s'en tient aux images et vidéos publiées ça et la. Le son de cloche est le même pour le conseil municipal Célestin Djamen qui a reçu une balle à la cuisse. On le voit d'ailleurs se tordre de douleurs, allongé sur l'herbe. Selon des sources proches du parti, ces militants de la première heure de ce parti de l'opposition ont tous été admis dans des formations sanitaires pour recevoir des soins appropriés.

Il se trouve cependant qu'une certaine opinion crie au scandale au regard de l'information selon laquelle les forces de l'ordre ont tiré à balle réelles sur des manifestants déterminés à dénoncer "le hold-up électoral". En effet, chacun à son niveau s'efforce de démontrer qu'il s'agit, ni plus ni moins, d'une mascarade bien orchestrée visant à fausser le jugement des camerounais et à discréditer les forces de maintien de l'ordre, et partant le pouvoir en place. La franco-camerounaise Calixte Beyala par exemple, est montée au créneau dans ce sens, par l'entremise d'une communication sur sa page Facebook. Cette dernière n'est pas passée par quatre chemins pour dénoncer ce qu'elle pense être un montage et " de la manipulation des masses au Cameroun". Dans son post, il est écrit de manière claire : " il y'a, c'est vrai,trois blessures...mais celles-ci ont été provoquées par un fusil de chasse, qui distille du plomb, ne traverse pas la chair de part en part, ne casse pas les os... Le fusil de chasse n'est pas utilisé par l'armée camerounaise. Quelle tristesse! En arriver à ces comédies pour mobiliser les camerounais en faveur d'un candidat qui a été battu lors des dernières élections au Cameroun, voilà qui me laisse perplexe!!! C'est pitoyable! Nous sommes tous mécontents, mais cela ne doit pas nous empêcher de garder une intégrité morale, un sens de l'honneur ".  Au sujet des blessures par balles réelles, elle démonte la supercherie en précisant qu'elle n'a observé" aucun saignement autour malgré les garrots... Les pantalons étaient secs; le sol où est censé être couché la et les victimes aussi. Tout était net ".

Quoi qu'il en soit, il reste un fait indéniable c'est que le Cameroun court vers une guerre civile à cette allure. Ceci à l'initiative d'un seul individu qui compte visiblement faire feu de tout bois pour s'imposer et devenir le patron du palais d'Etoudi. Les manifestations qu'il a lancé ont d'ailleurs eu un écho négatif en France où l'ambassade du Cameroun a été vandalisée par des manifestants. Le Cameroun est donc logiquement en train d'entrer dans une tragédie qui contribuera à coup sûr à faire souffrir davantage ses dignes fils. 

En rappel, la dernière élection présidentielle du 07 octobre 2018 a donné pour vainqueur le candidat Paul Biya qui a obtenu 71,2% des suffrages valablement exprimés. Maurice Kamto son principal challenger a occupé la deuxième position avec 14, 23% des voix.

 Fabien Mbarga

Le bilan est lourd, au sein de la représentation diplomatique à Paris 

 

Après le passage des militants du mouvement pour la renaissance du Cameroun, à l’ambassade de Paris, le bilan est lourd, avec d’importants dégâts matériels. Cependant,  l’image  qui aura le plus retenu l’attention, est celle de la destruction des photos du Président de la République, Son Excellence Paul Biya. Ils les ont sorti des tableaux accrochés au mûr, déchiré en petits morceaux et, à la place, mais sans utiliser le cadre, ils ont mis celle de Maurice Kamto.

 

Des manifestations organisées par le leader  de cette formation politique, on n’a pas fini d’en parler. N’ayant résolument pu atteindre ses objectifs sur le plan national, il a fait appel à ceux qui lui ont accordé leur voix lors de l’élection présidentielle du 7 Octobre 2018, afin qu’ils commettent ces actes de barbarie et, qu’ils démontrent que le Cameroun n’est plus un Etat gouverné par un Président, qui est en lui-même, une Institution.

 

Après avoir reçu les images de la réjouissance des activistes au niveau du hall de l’ambassade, nous avons pu avoir le témoignage d’un camerounais, Fotso Christian, qui aurait vécu la scène en direct : « c’est quand nous avons reçu les images des blessures par balle sur Célestin Djamen, maître Ndoki et d’un autre jeune, que les choses ont dégénéré. Certains ont décidé de toucher là où le message peut passer, pour montrer que les camerounais sont fatigués de l’actuel Président de la République. Et, nous avons pensé que c’est à l’ambassade que c’est possible… ».

 

Ils ont traversé les services de sécurité qui, malheureusement ont été débordé au vu du nombre : « C’est samedi et, habituellement l’ambassade est fermée, nous n’avons pas craint d’être retenu par grand monde. D’autant plus que les français ont leurs propres soucis à gérer… Les gilets jaunes leur donnent du fil à retordre… »

 

Est-ce cela, la démocratie ?

 

Il y’a lieu de s’interroger sur la compréhension de ce mot : Démocratie. Le professeur Maurice Kamto, d’après les résultats lus par la Cour Constitutionnelle, a perdu l’élection présidentielle. On ne le dirait jamais assez, tous les acteurs politiques, qui veulent voir le changement au Cameroun, sont tournés vers l’organisation des prochaines élections et, la bataille, comme ce fut le cas il y’a quelques mois, est celle d’inciter le plus grand nombre, à renouer avec la chose politique, en s’inscrivant sur les listes électorales.

 

Que se passe t –il dans l’esprit du leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ? A quoi veut – il aboutir, alors que certains, au regard des actions qu’ils mènent, parlent de sa mort politique ? C’est sur les cadavres des camerounais qu’il veut gouverner ? Que restera t –il, lorsqu’ils auront contribué, lui et ses militants, à traîner le nom du Cameroun dans la gadoue ? Croit –il qu’il lui sera attribué le titre de légende, martyr lorsqu’il aura convaincu ses amis  de semer le chaos dans le Vert – Rouge – Jaune ?

 

L’action du président du  MRC est d’autant plus curieuse qu’au-delà des rixes verbales auxquelles certains ont pris goût depuis quelques mois, avec un relent de tribalisme, le Chef de l’Etat a réussi à convaincre ceux qui, depuis deux ans, ont semé la mort et la désolation dans deux régions du Cameroun. On s’interroge, sur sa volonté manifeste de vouloir ramener le chaos, en incitant ses camarades à descendre dans la rue, pour semer le trouble et, les faire passer pour des «  victimes ».

Tout n’est ni beau, ni rose au Cameroun mais, lorsqu’on a la fibre patriotique, lorsqu’on pense qu’on veut gouverner ce pays,  il serait certainement important de s’interdire certaines actions. Et, lorsqu’on parle de jeunesse, quand on veut passer le témoin à cette jeunesse, face à cette boulimie de destruction affichée par le MRC et ses alliés du SDF, il serait peut être important de mieux définir ce vocable.  

 

Nicole Ricci Minyem

 

 
 
 
 
 
 

Implantée en plein de Yaoundé, au quartier du lac, cette prestigieuse à la réputation établie ne semble faire l’unanimité au sein de la communauté éducative camerounaise. Pour cause, plusieurs scandales écornent depuis quelques années ce «bout d’Amérique au Cameroun».

L’American School of Yaoundé a été fondée en 1964 dans le but de fournir un programme complet en anglais destiné principalement aux familles américaines basées à Yaoundé, au Cameroun, en Afrique centrale. C’est une école internationale parrainée par les États-Unis, avec le soutien de l’ambassade des États-Unis à Yaoundé et du Bureau des écoles outre-mer du Département d’État américain.

Mais, son caractère hermétique ne rend pas cette école fréquentable par le plus grand nombre comme les écoles françaises malgré que les différentes scolarités soient quasiment semblables (jusqu’à 3.000.000 de FCFA au secondaire). Actuellement, 208 étudiants sont inscrits à l’American School of Yaoundé, dont 64 seulement au lycée. Un chiffre qui est la preuve, s’il en est besoin, de la non-attractivité de cette école.

Si les pensionnaires de l’American School of Yaoundé tendent à rendre un bon témoignage de leur école, ce n’est pas le cas pour certains des parents qui ont dû renoncer à y inscrire leur progéniture. L’un d’eux, rencontré à Yaoundé, avoue être quelque peu déçu de la formation qui ne sied pas toujours avec la scolarité qu’il juge exorbitante. «Je préfère de loin le baccalauréat camerounais ou français», avoue-t-il, car, «avec le système d’équivalence, l’intégration des enfants n’est pas toujours chose aisée une fois qu’ils ne peuvent pas poursuivre leur études supérieur aux Etats-Unis».

Au-delà de cette situation non négligeable, l’American School of Yaoundé a perdue en réputation de lieu d’excellence de l’éducation en 2005 alors qu’une histoire pour le moins rocambolesque est venue l’ébranler. Cette année-là, un élève, fils d’une personnalité bien connue au Cameroun, a poignardé à mort son camarade.

«Il semble que les deux avaient un contentieux au sujet d'un harcèlement sexuel qui durait depuis des jours. Ce matin-là, lorsque la victime a approché son bourreau, ce dernier lui a perforé le vendre et les intestins grâce à deux couteaux dissimulés par devers lui», rapportait alors le journal Le Messager du 6 décembre 2005.

D'autres sources révèlent que l'incident a eu lieu dans la salle de classe anglophone du niveau équivalent à la Première chez les francophones, juste après la pause, alors même que l'enseignante s'apprêtait à dispenser un cours. Le nommé Franc aurait alors sauté sans hésiter sur son camarade avant de lui donner de violents coups de couteaux au ventre et à la gorge à l'aide de deux poignards.

Après la tragédie maitrisée par l'enseignante et les autres élèves apeurés, le jeune scélérat est d'abord conduit à la brigade de recherche du lac où il est transféré manu militari au centre des urgences de l'hôpital Central de Yaoundé pour des soins.

Une rencontre des diplomates africains accrédités à Yaoundé visant à chercher des voies et moyens pouvant permettre d'apporter une assistance à la famille éprouvée avait eu lieu dans l'enceinte de l'école juste après le transfert de la dépouille dans une morgue de la place. Les parents d'élèves envisageaient aussi une réunion pour comprendre les mobiles de cet acte odieux et identifier les possibilités d'éviter de tels dérapages dans cette institution scolaire. Des mesures qui n’ont pas réussir à polir l’image de l’école américaine de Yaoundé. Des parents avaient alors décidé de retirer leur enfants de cette école qui n’offrait plus des garantie de sécurité.

Otric N.

Ce 26 Janvier, il a appelé ses militants à descendre dans les rues de Yaoundé et de Douala, dans une marche dite citoyenne. Ils disent entre autres, dénoncer l’impunité de ceux qui ont œuvré pour l’humiliation du Cameroun, par rapport au dossier lié à  l’Organisation de la Coupe d’Afrique des Nations.

 

Il était à peine huit heures, lorsqu’ils ont commencé à se rassembler, par groupe d’au plus dix personnes, lançant des quolibets aux forces de maintien de l’ordre, qui se sont déployées sur les sites choisis par les militants du MRC.

 

Derrière leurs leaders, parmi lesquels Célestin Djamen et Me Ndoki,  ils sont une fois de plus, passés outre l’interdiction de l’autorité administrative et se sont mis en branle, dans une attitude de défis. Et, alors que les forces de maintien de l’ordre leur demandaient de rentrer chez eux, arguant que cette marche était illégale, des coups de feu sont partis et, l’un des activistes a été touché au niveau de la cuisse.

 

Ce qui a aggravé la situation et, les représentants de l’ordre auraient utilisé des gaz lacrymogènes, pour les éparpiller, selon Jean Michel Nintcheu qui a fait un communiqué, dans lequel il condamne : « Après les affrontements du 23 janvier dernier, la soldatesque de M. Biya vient une fois de plus de frapper dans la capitale économique. Avec à la clé des manifestants dispersés à coup de gaz lacrymogènes et surtout  deux citoyens grièvement blessés par balles tirées  par les exécutants de la cinquième colonne du régime de M. Biya - Je tiens à condamner avec fermeté cette barbarie inacceptable en plein 21ème siècle. Tirer à bout portant sur des manifestants à mains nues qui ne demandent qu’à exercer  leurs droits de s’exprimer et de manifester relève d’une sauvagerie inouïe  intolérable en République. A force d’interdire systématiquement les manifestations pacifiques de l’opposition, M. Biya rend inévitable la révolution violente dans notre pays. L’enlisement actuellement observée dans la crise anglophone n’a manifestement pas servi de leçon à M. Biya et son régime… ».

 

Le député du Social Democratic Front parle du «  sacrifice »  de ses camarades, tout en leur souhaitant, prompt rétablissement. Il pointe un doigt accusateur sur les forces de maintien de l’ordre, alors que d’aucuns estiment que parmi les rangs du MRC, il y’a des «  provocateurs », armés et, qui profitent de la situation, celle que leur offre Maurice Kamto, afin de commettre leurs forfaits et, par la suite, accuser le pouvoir de Yaoundé.  

 

Maurice Kamto : Un homme de plus en plus dangereux ?

 

Oui, affirme une source qui a préféré garder son anonymat. Alors que l’heure est à l’inscription dans les listes électorales et à la préparation des élections municipale, législative et régionale, pendant qu’au sein des autres formations politiques, on s’active à convaincre plus que par le passé le plus grand nombre, le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun refuse de tourner la page des élections présidentielles. Il refuse d’admettre sa défaite et, dans sa chute, «  entrainer le plus grand nombre », selon Baba Moussa, membre du MEC.

 

Les coups de feu qui ont fait des victimes, pendant la marche de ce jour, ne constituent qu’une infime partie, de ce dont il peut se rendre coupable, d’autant plus qu’il est assurément incapable de garantir, la moralité de ceux qui le suivent.

 

Nicole Ricci Minyem

 
 
 
 
 
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Le Social Democratic Front (SDF) du Littoral, Jean Michel Nintcheu, et quelques jours après lui, le Président du MRC, Maurice Kamto, ont décidé chacun pour le compte de son parti, de mener des marchés pacifiques en vue de revendiquer de manière générale, une meilleure gestion des affaires publiques dans notre pays.
 
C'est depuis le 09 Décembre 2018 que le Comité Exécutif du Social Democratic Front (SDF) a pris l'engagement de procéder à des marchés dans la ville de Douala pour protester contre le retrait humiliant de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2019 au Cameroun. La session ordinaire du comité régional pour le littoral, tenue dans la salle des Actes de la Commune d'arrondissement de Douala 3eme, que présidait l'honorable Jean Michel Nintcheu, a décidé de descendre dans les rues de Douala pour demander que des têtes tombent après ce scandale du retrait de la CAN.
 
Nintcheu veut que soit lavé l'affront fait au Cameroun.
 
C'est le fait d'actualité qui aura terni la brillante victoire quelques jours avant de la présidentielle par Paul Biya. Le retrait de la Can est une belle occasion de rebondissement politique pour le SDF qui aura essuyer sa plus cinglante défaite au cours d'une élection présidentielle. Le parti du Chairman Ni John Fru Ndi est venu en quatrième position au cours de la dernière élection, bien derrière le MRC et le parti Univers qui sont les nouveaux leaders de l'opposition.
L'occasion du retrait de la CAN est un bon prétexte politique pour rebondir sur la scène publique.
Dans le fond, le SDF entend joindre "sa voix à celle de tous ceux de plus en plus nombreux qui estiment que les chantiers de la CAN 2019 prévus dans la région du Littoral ne pouvaient pas être livrés à date, conformément au cahier de charge prévu à cet effet"
Dans le communiqué sanctionnant la fin de ces travaux qui annoncent les objectifs de cette marche du 23 janvier, le SDF et Jean Michel Nintcheu "S’interrogent sur l’inaction et le silence assourdissant des parquets de la république qui refusent, manifestement sur instruction du reste prévisible de leur tutelle politique, de mettre en mouvement l’action publique pour débusquer les fossoyeurs et les bandits à col blanc qui ont fait main basse sur les milliers de milliards de FCFA débloqués en toute opacité dans le cadre de tous les marchés notamment ceux de gré à gré"
Et le lien est très vite fait pour transformer cette situation en revendications politiques avec au centre la malgouvernance entretenue par Paul Biya est ses acolytes. D'où le recours aux manifestations publiques. Ainsi, Jean Michel Nitcheu a annoncé une marche pacifique le mardi 23 décembre prochain dans l'un des arrondissements du département du Wouri.
 
Sur le terrain de la revendication, le SDF sera rejoint deux jours plus tard par le MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun). Le parti de Maurice Kamto annonce envahir non pas seulement les rues de la capitale économique, mais cette fois ci, l'ensemble des villes du territoire camerounais.
Maurice Kamto l'a solennellement annoncé le 15 janvier dernier lors de la cérémonie de vœux organisé au sein du quartier général de son parti politique à Yaoundé. Il s'est dit déterminé à tenir une série de manifestations pour dénoncer la gestion approximative des affaires publiques. Parmis les principales revendications, on retrouve les mots d'ordre qui auront fait l'objet des mobilisations post-electorales, notamment, Non au Hold-up électoral, Non à l'atteinte sauvage à la fortune publique, Non à ce qui se passe dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun.
 
Mais pour parvenir à marcher, il faudra bien pouvoir contourner la nécessaire autorisation masquée du gouvernement à travers les sous-préfets et autres autorités policières prompt à s'interposer pour empêcher les manifestations des partis d'opposition. Si pour rester dans la légalité Jean Michel Nintcheu a fait sa déclaration de manifestations publiques dans trois arrondissements, il n'est pas sûr que les forces de l'ordre le laisseront protester contre le retrait de la CAN. De l'autre côté, le MRC est prêt à l'affrontement. Et son président Maurice Kamto a affirmer au cours de cette cérémonie de vœux "Et si on devait nous tuer à cette occasion, on nous tuera tous. Et si je devais être seul, qu'on me tué moi." Une logique qui laisse voir que les jours prochains s'annoncent très délicats pour l'ordre public au Cameroun.
 
Stéphane Nzesseu
 

Les diplomates marocains se réjouissent de l'adoption par les députés européens de l'accord agricole qui mentionne les produits issus du Sahara. Malgré un score confortable, la bataille n'a pas été facile et n'est pas forcément close.

 

« Quelle belle victoire », s’exclame Ahmed Réda Chami, ambassadeur du Maroc auprès de l’Union européenne. Ce 16 janvier dans l’après-midi, en séance plénière au Parlement européen à Strasbourg, l’échange de Lettres concernant l’accord agricole entre le Maroc et l’Union européenne (UE) a été adopté par 444 voix contre 167 et 68 abstentions.

 

Pour Rabat, l’enjeu était de taille : il s’agissait de faire reconnaître sa capacité à négocier et signer un accord concernant le Sahara occidental. Le texte, en effet, élargit les préférences tarifaires aux produits issus de cette région, toujours contestée. Le ton du communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères est donc celui de la satisfaction.

 

« Ce qu’il faut dire, c’est que ça n’a pas été de tout repos », souligne le diplomate, qui souligne que pendant deux ans, différents acteurs marocains ont été mobilisés pour pousser à l’adoption de l’accord. « Les élus marocains de gauche par exemple, ont pris langue avec des députés européens de leur sensibilité. » La gauche européenne est réputée pour être plus favorable à l’argumentaire indépendantiste.

 

En décembre 2016 déjà, la cour de justice de l’Union européenne, suite à une plainte déposée par le Front Polisario, avait décidé que l’accord de libre-échange de 2012 entre l’UE et le Maroc ne s’appliquait pas au Sahara occidental. Depuis, Rabat fait du lobbying pour défendre sa position. En Europe, le Maroc pouvait compter sur des députés qui soutiennent que les nouveaux tarifs douaniers bénéficieraient de façon significative aux populations locales, contre le point de vue du Polisario et de ses soutiens, qui dénoncent un accord illégal.

 

Du côté des eurodéputés proches du Maroc, on se félicite aussi : « Grâce aux préférences tarifaires accordées par l’Europe, ce sont 7,7 milliards d’euros économisés par les populations du Sahara au profit de l’économie et de l’emploi. Voilà la réalité concrète de cet accord commercial », écrit ainsi en ligne le Français Gilles Pargneaux.

 

Preuve que le sujet est sensible, la rapporteuse du Parlement européen sur la question et membre de la Commission du commerce international, la Française Patricia Lalonde, démissionne en décembre 2018 de ce poste. Favorable à l’élargissement des préférences tarifaires aux produits issus du Sahara, elle est aussi membre d’EuroMedA, une fondation qui se défend d’être un groupe de pression, mais travaille activement à défendre la position marocaine sur le dossier.

 

En face, on retrouve notamment Western Sahara Resource Watch (WSRW), enregistré comme groupe de lobbying à Bruxelles. Cette association a condamné le vote du 16 janvier. Deux jours auparavant, des députés européens, notamment de la gauche écologiste, essayaient encore d’imposer des débats sur l’accord, rencontrant l’hostilité d’élus de la droite.

 

L’accord de pêche tarde à obtenir une validation

 

Les fonctionnaires marocains n’ont pas pour autant terminé de batailler : la députée européenne qui a succédé à Patricia Lalonde comme rapporteuse du Parlement européen concernant la résolution sur l’accord, la Hollandaise Marietjes Schaake, a annoncé en ligne ce 16 janvier : « Afin de m’assurer que l’accord respecte les critères de la Cour européenne de Justice (…) je voterai en faveur de la résolution présentée par un groupe (…) de députés afin de demander de nouveau un avis à la Cour… »

 

Il est fort probable que les députés européens votent à la mi – février à propos de l’accord de pêche entre l’union européenne et le Maroc. En février 2018, suite à la demande d’un groupe favorable au Front Polisario, Western Sahara Campaign, la CJUE avait estimé que cet accord n’était pas applicable au Sahara occidental.  

 

Nicole Ricci Minyem

Les investigations menées par la Conac dans cet important chantier infrastructurel révèlent des cas de fraude dans l’opération d’indemnisation des riverains.

Les phares de la Commission nationale anticorruption, organisme en charge de la lutte contre la corruption au Cameroun, se sont braqués sur certains projets infrastructurels, en l’occurrence les travaux d’aménagement de la pénétrante Ouest de la ville de Douala.

Selon le rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2017 publié en décembre 2018, la mission de vérification des allégations de corruption dans les opérations d’indemnisation des victimes des travaux d’aménagement de la pénétrante Ouest de Douala a mis en évidence un certain nombre d’irrégularités: des paiements en espèces des indemnités de montants supérieurs à 500 000 FCFA aux bénéficiaires, des paiements par des personnes non habilitées, l’assignation à la commission de paiement d’un mandat non prévu par les textes réglementaires; un paiement indu de 67,153 millions FCFA; la non restitution d’une somme de 60,113 millions FCFA indûment collectée et le détournement de 250,374 millions FCFA pour un total de 377,640 millions, révèle un journal de la place.

Le rapport relève que le sieur «NWRC a subi des pressions de la part du préfet et de ses collaborateurs pour venir percevoir une indemnité d’un montant de 67 153 970 FCFA, à laquelle il n’avait pourtant plus droit étant donné que son immeuble était épargné par l’exécution des travaux ». S’agissant de la première irrégularité, la mission a constaté que les sommes de 77 304 308 FCFA et 42 295 000FCFA ont été payées en espèces, en violation du règlement N°02/03/Cemac/Umac/CM de la Cemac relatif aux systèmes, moyens et incidents de paiement.

Des irrégularités qui ont amené la mission de la Conac à imputer au préfet du Wouri à l’époque des faits, en sa qualité de président de la commission ad hoc chargée du paiement des indemnités dues aux personnes victimes de pertes de droits fonciers et/ou de destruction des biens dans le cadre des travaux d’aménagement de la pénétrante Ouest de Douala, les incriminations d’abus de fonctions et d’usurpation de fonction et de concussion.

D’un coût initial de 42 milliards de FCFA, finalement réévalué à 51 milliards de francs Cfa du fait d’ajustements intervenus sur le projet initial, cette infrastructure routière est réalisée par la société Sogea-Satom.

Les travaux consistaient en la réhabilitation de la voie actuelle et la création des carrefours giratoires. De façon plus détaillée, du PK0+000, sis au carrefour dit « Mairie de Douala » au PK3+585 Sodiko, l’élargissement de 2X2 voies de 3,5m chacune avec terre-plein central est prévu. Du PK3+585 Sodiko au PK6+640 (carrefour des rails), les travaux y afférents sont : la création de 2X1 voies de transit et 2X2 voies de desserte en sens unique soit un total de 6 voies de 3,5 m chacune, la construction d’un ouvrage au-dessus du giratoire de Sodiko.

Les travaux du PK6+115 sis au carrefour rails au PK8+115, consistent en l’élargissement à 2X2 voies de 3,5m chacune sans terre-plein central. Pour ce qui est du PK8+115 au PK13+087 (échangeur de Bekoko), le renforcement de la chaussée existante de 2X1 voies de 2,5m chacune est attendu.

Otric N.

Plusieurs associations, dont Reporters sans Frontières (RSF) et la FIDH, ont demandé mercredi à Paris la libération de l'ancien patron de la radio et télévision publique camerounaise, la CRTV, incarcéré à Yaoundé depuis près de deux ans et demi.

Officiellement, Amadou Vamoulké est poursuivi pour détournement de fonds publics, près de 6 millions d’euros, non pas à des fins personnels, mais au profit de la chaîne de télévision publique qu’il a dirigée entre 2005 et 2016. Aucun rapport d’audit et aucun témoin n’ont appuyé ces accusations depuis le début du procès dont la plupart des 14 audiences qui se sont tenues à ce jour n’ont duré qu’une poignée de minutes.

«Aucun élément à charge ni aucun témoin n'ont été apportés par l'accusation depuis le début de son procès dont la plupart des 15 audiences qui se sont déjà tenues n'ont duré qu'une poignée de minutes», pointe RSF dans un communiqué.

Le journaliste doit comparaître le 22 janvier 2019 pour la seizième fois en un an et demi. RSF a annoncé mercredi la saisine du groupe de travail sur la détention arbitraire de l'ONU. «Après deux ans et demi derrière les barreaux sans avoir été condamné, le caractère arbitraire de la détention ne fait aucun doute. Il est essentiel qu'il soit reconnu par l'ONU afin d'accentuer la pression sur les autorités camerounaises pour obtenir sa libération», estime Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF.

«La défense des libertés est aujourd'hui plus qu'hier, une nécessité au Cameroun», a ajouté Florent Geel, responsable Afrique à la Fédération internationale des droits de l'homme.

Selon une enquête de RSF publiée en décembre dernier, Amadou Vamoulké est un «fervent partisan du pluralisme médiatique» et «un ardent défenseur de la liberté de la presse». Amadou Vamoulké est l’une des grandes figures de la presse camerounaise. Major de la promotion de l’école supérieure de journalisme de Yaoundé fondée par Hervé Bourges, ancien président de plusieurs chaînes françaises (TF1, France Télévisions, RFI) et du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) qui a lui aussi apporté son soutien, il fut le premier président de l’Union des journalistes du Cameroun.

Il milita activement pour l’ouverture du marché audiovisuel camerounais pour mettre fin au monopole d’information détenu par la chaîne publique. Il est également connu pour être un fervent défenseur de la dépénalisation des délits de presse. A l’instar de RSF, il s’était engagé pour obtenir la libération de Pius Njawé, icône de la presse indépendante camerounaise, détenu pendant 10 mois pour avoir évoqué la santé de Paul Biya dans un article de son journal.

RSF ne cesse de demander la fin des détentions arbitraires de journalistes au Cameroun. L’organisation avait dénoncé les 29 mois d’emprisonnement du correspondant de RFI Ahmed Abba, finalement libéré le 22 décembre 2017. Plus récemment, au début du mois de novembre 2018, le président Paul Biya a ordonné la remise en liberté de la présentatrice d’Equinoxe TV Mimi Mefo, dont RSF avait dénoncé la veille le placement en détention provisoire et les poursuites engagées devant une juridiction militaire.

Otric N.

Dix neuf voix. C’est à cela que s’est joué l’avenir politique dans ce pays et, le gouvernement de Theresa May a survécu de justesse ce mercredi à une motion de censure déposée par l’opposition travailliste. Un évènement qui est intervenu au lendemain du rejet massif par les députés de l’accord de sortie de l’Union européenne, négocié avec Bruxelles.

 

Les députés sont 325 à avoir exprimé leur confiance dans le gouvernement conservateur, derrière lequel la majorité avait resserré les rangs malgré ses divisions internes sur le Brexit, alors que 306 ont voté pour sa censure.

 

Des rencontres en face-à-face

 

Dans la foulée, Theresa May a annoncé qu’elle allait rencontrer ce jeudi, les dirigeants de l’opposition pour parler du Brexit : « Je voudrais inviter les dirigeants des partis représentés au parlement à me rencontrer individuellement et je souhaite lancer ces rencontres dès ce soir », a-t-elle dit devant les députés, au lendemain du rejet massif de son plan de retrait de l’UE.

 

Plus tôt dans la journée, le chef du Labour, principal parti d’opposition, avait regretté qu’il n’y ait eu aucune offre de discussions multipartites. Une attitude qui n’a pas convaincu Jeremy Corbyn, le chef de l’opposition travailliste qui, a été accusé d’avoir traité la première ministre britannique de femme stupide : « Ce n’est pas ça tendre la main, (…) ce n’est pas reconnaître l’ampleur de la défaite qu’ils ont subi la nuit dernière », a t- il souligné.

 

Une centaine de députés du propre camp conservateur de Theresa May avaient voté contre l’accord de Brexit en début de semaine, contribuant à son humiliante défaite. Pourtant, ils ont cette fois, serré les rangs derrière leur cheffe ainsi qu’à son allié, le petit parti unioniste nord-irlandais DUP (dix députés), qui lui assure la majorité absolue au Parlement, ne l’a pas lâchée. Mais elle doit maintenant  tirer les leçons  du rejet de son texte au Parlement, a prévenu le député du DUP Nigel Dodds.

 

Revenir sur ce qu’ils ont nommé lignes rouges

 

Face à une situation qui semble inextricable, la première ministre britannique a quelques jours devant elle, pour proposer un plan B.  Elle pourrait tenter de retourner négocier avec les dirigeants de l’UE, mais ceux-ci ont jusqu’à présent répété que l’accord conclu en novembre après 17 mois de difficiles négociations était le seul sur la table.

 

Pour progresser dans les discussions, Theresa May pourrait être contrainte de revenir sur les « lignes rouges » qu’elle a elle-même tracées. Elle avait notamment exclu de respecter les conditions d’accès au marché unique européen, qui incluent notamment la libre circulation des personnes, et elle avait exigé de retrouver une liberté commerciale totale. Elle pourrait aussi demander un report de la date de sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, fixée au 29 mars 2019, ce qu’elle a exclu jusqu’ici : « Jamais le risque d’un no deal n’a paru aussi élevé », a averti le négociateur en chef des européens, Michel Barnier,  qui a annoncé une intensification des préparatifs face à « cette éventualité… ».

 

Nicole Ricci Minyem

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Sunday, 05 June 2022 11:01