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Mfoungo

Mfoungo

Cette filiale du groupe vietnamien Viettel affirme, dans un communiqué publié le 16 octobre 2018, être «aujourd’hui le premier opérateur téléphonique au Cameroun, comparé aux autres opérateurs télécoms qui ont investi et commencé sur le marché sur de longues périodes» et d’avoir bâti une solide infrastructure «couvrant jusqu’à 90% de la population, dont 99,2% en zone urbaine».

En 4 ans d’existence, -- l'opérateur a commencé ses activités au Cameroun en septembre 2014, deux ans après l'obtention de la troisième licence d'exploitation de la téléphonie mobile au Cameroun -- Nexttel affirme avoir créé des emplois pour près de 100.000 Cameroun et employer 1000 personnes, dont 94% sont des nationaux.

Ce tableau reluisant, synonyme d’opération marketing auprès du public, intervient, note-t-on, alors qu’une guerre de leadership fait actuellement rage entre les actionnaires camerounais et vietnamiens pour le contrôle de la société.

Cette bataille oppose en effet le milliardaire local Baba Danpullo, promoteur de Bestinver Cameroon SA et actionnaire à hauteur de 30% de Nexttel, et l’actionnaire majoritaire Viettel Global Investment SA, le premier cité accusant, entre autres, ses adversaires de gestion unilatérale, de refus du principe de la double signature ainsi que d’importation massive de la main-d’œuvre du Vietnam.

Cette belligérance, de plus en plus entretenue par les médias locaux, a fini par faire sortir de ses gonds le représentant de Viettel Global Investment au Cameroun, Do Manh Hung, qui dans un communiqué a dénoncé des «informations mensongères», véhiculées par Baba Danpullo.

Pour le Vietnamien, le groupe n’a cessé de s'engager pour les intérêts du pays d’accueil, «en apportant au pays des technologies de pointe et une expertise certaine en matière de gestion des télécommunications, en créant des emplois, tout en respectant les lois et règlements camerounais».

La preuve, selon Do Manh Hung est que, «parmi les 1000 employés travaillant chez Viettel Cameroun SA, les Camerounais représentent 94% de l’effectif et l'équipe dirigeante est composée à 85% de Camerounais», de même que «les employés vietnamiens travaillent côte à côte avec leurs collègues locaux et essaient de former et de transférer des technologies aux collaborateurs locaux».

En fin de semaine dernière le tribunal de première instance de Yaoundé, la capitale du pays, a rendu une ordonnance instaurant la notion de la double signature chez les gestionnaires de Nexttel.

Jusqu’à fin décembre 2017, argue-t-il, Viettel Global Investment SA a investi avec succès 201 milliards FCFA dans sa filiale camerounaise sous forme de capital d'investissement et autres types de supports commerciaux, se hissant désormais au 3ème rang des opérateurs locaux avec près de 5 millions d’abonnés à fin juin 2018, derrière le sud-africain Mobile Telecommunications Network (MTN) et le français Orange.

L’opérateur indique qu’il a construit 2 000 stations relais et 8 000 Km de fibre optique. Pionnière en matière de fourniture de la 3G au Cameroun, l’entreprise revendique actuellement 8 000 points de vente et 97 concessionnaires agréés.

Grâce au lancement annoncé de la 4G  par Nexttel, Ovum, une entreprise britannique spécialisée dans l'analyse stratégique concernant l'industrie des réseaux et des télécommunications, indique que sur la période 2017-2021, cette filiale vietnamienne en tandem avec Orange va grignoter d’importantes parts de marché à MTN Cameroun, jusqu'à très récemment, leader du secteur.

Otric N.

C’est pour une visite de 72 heures au cours de laquelle la gouverneure va rencontrer de nombreuses personnalités aussi bien dans le corps enseignant que technique

C’est au Burkina Faso que madame la gouverneure va d’abord déposer ses valises. Même si certains pensent que c’est une visite marathon, Julie Fayette sera reçue à l’Assemblée nationale pour une discussion avec les parlementaires. Parmi les sujets évoqués, le premier ministre Justin Trudeau a dans le communiqué rendu public ce jour, mentionné les accords dans les domaines financiers, de l’éducation, du commerce … Son calendrier prévoit par ailleurs des échanges avec des élèves à qui sont spécifiquement dispensés les cours de sciences, dans une école secondaire. Avant de s’envoler pour la Côte d’Ivoire, la gouverneure va rencontrer les artisans ainsi que des canadiens installés au Burkina Faso et, qui participent au développement dans ce pays.

En Côte d’Ivoire, Julie Fayette va s’arrêter dans un site mis sur pied par un projet que son pays finance. Les clauses de ce projet stipulent que les producteurs de cacao, doivent s’arrimer aux nouvelles technologies qui intègrent le type d’agriculture qu’il convient de pratiquer à cause des changements climatiques. La maîtrise de toutes les données permet de conserver les revenus et peut être aussi, les développer.

A quelques exceptions près, c’est le même agenda au Nigéria. Les rencontres avec les personnalités scientifiques, technologiques et culturelles. Avec des jeunes aussi, qui, face aux nombreux défis auxquels ils sont confrontés à cause du concept de la mondialisation, ont l’obligation de s’arrimer aux nouvelles donnes.

Les accords qui lient le Canada à ces trois pays

Le Canada est un investisseur privé de premier plan au Burkina Faso. En 2017, les actifs miniers canadiens dans ce pays étaient évalués à 2,2 milliards de dollars. La même année, le commerce bilatéral de marchandises avec le Burkina Faso atteignait 59 millions de dollars, et il continue d’augmenter. Le Canada et le Burkina Faso sont partenaires en matière d’aide au développement (57,1 millions de dollars en 2016-2017) et accordent une importance particulière à l’éducation et à l’égalité des sexes.

En 2017, les exportations canadiennes en Côte d’Ivoire totalisaient 38,5 millions de dollars. La même année, les importations en provenance de la Côte d’Ivoire atteignaient 319,9 millions de dollars et consistaient notamment en cacao et en produits pétroliers. Un nombre croissant d’entreprises canadiennes cherchent des occasions de faire des affaires en Côte d’Ivoire ainsi qu’avec la Banque africaine de développement, dont le siège est situé à Abidjan.

Le Nigéria est le plus important partenaire commercial du Canada en Afrique sub-saharienne au chapitre du commerce bilatéral de marchandises. Le commerce bilatéral entre les deux pays atteignait 1,47 milliard de dollars en 2017. Pour leur part, les exportations du Canada au Nigéria totalisaient 434,6 millions de dollars, ce qui fait du Nigéria notre troisième marché d’exportation en importance en Afrique. Le Nigéria est également le plus important investisseur africain au Canada. Ce pays est un partenaire de longue date du Canada au chapitre de l’aide au développement (110 millions en 20162017), par l’entremise de programmes axés sur la santé et les droits des femmes et des filles, la promotion de la croissance qui profite à tout le monde et l’octroi d’aide humanitaire.

Nicole Ricci Minyem

 

Audience historique. Pour une fois ce ne sera pas une balade de santé que de statuer sur le contentieux post-électoral au Cameroun. Pour sa toute première élection présidentielle, le conseil constitutionnel à fort à faire avec la cohorte de professionnel du droit qui porte le candidat Maurice Kamto.

Le conseil constitutionnel siège depuis ce mardi matin, à la faveur des audiences de règlement du contentieux Post-electoral. 18 recours ont été deposés sur sa table. Des recours dont les plus difficiles à connaître étaient ceux du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun du candidat Maurice Kamto.

Il est 11h précise quand les membres du conseil au complet font leur entrée dans la salle des audiences du Palais des Congrès de Yaoundé. Après les formalités liminaires, la première requête va être examinée. Il s'agit de celle du MRC récusant 5 membres du Conseil. En effet, selon le collège des avocats du candidat Maurice Kamto, collège constitué d'une dizaine de specialistes du droit, que conduient deux anciens batoniers du barreau camerounais, Maitre Yondo Black et Maitre Akere Muna, selon ce collège lesdits membres tombent sous le coup de l'incompatibilité, mobile pour suspecter légitimement leur impartialité.

Les juges concernés, Emmanuel Bondé, Amadou Tidjani jusqu'à date membre du directoire du RDPC. Jean Fouman Akam qui cumule des fonctions administratives ce qui est contraire au statut de membre du conseil constitutionnel. Mais aussi, le Président Clément Atangana dont l'épouse est députée RDPC.

Après d'âpres discussions, la pertinence des arguments du camp Kamto va obliger le conseil à suspendre l'audience pendant plus de 40 minutes. Dès la reprise d'audience, le Président du Conseil constitutionnel, Clement Atangana rejette la requête arguant que seul un membre du conseil ou l'autorité qui nomme ces membres peut les récuser.

La journée s'est poursuivie avec le rejet pur et simple des recours de Bertin Kisob et du Rev Pasteur Aminou Gabane pour défaut de qualité pour ester devant le conseil. Le contentieux ne concernant que des acteurs ayant pris part au scrutin du 7 octobre, il allait de soi que ces deux contestataires ne soient même pas reçu devant le conseil.

Puis est venu le tour du parti Univers et de son candidat Cabral LIBII. Ses recours demandaient en somme l'annulation de l'élection présidentielle dans plusieurs localités au Cameroun et à l'étranger où les représentants du parti Univers ont été interdit d'accès et autres griefs. Les recours du candidat Cabral va buter sur deux questions de formes. D'abord la réception du recours faite au-delà des 72h prescrites par les articles 132 et 133 du code électoral. Ensuite sur la non présence dans le recours du candidat des moyens de droit permettant d'apprecier les points de droit violés par les faits relevés par les avocats du parti.

Sur la question de l'heure de dépôt, le Conseil Constitutionnel va interpréter la loi en défaveur du candidat Cabral. Argant que les opérations électorales prennent fin à 18h avec la fermeture des bureaux de vote. Et ce sera suffisant pour que la requête soit simplement rejetée sans besoin d'examen dans le fond.

La journée s'est refermée avec l'examen du recours du candidat Kamto en annulation de l'élection présidentielle dans sept régions. Notamment le Nord Ouest, le Sud Ouest, l'Adamaoua, le Nord, l'Extrême Nord, l'Est, le Sud. Après l'exposé du recours par le Professeur Bipoun Woum, et la lecture des mémoires des parties au procès, place est donnée aux avocats du candidat Kamto. C'est le bâtonnier Akere Muna qui prend la parole en premier pour decrire la situation dans les régions anglophones. Il conclura qu'en l'etat des choses difficile de dire qu'il y a eu élection dans cette partie du Cameroun.

Dans sa suite, Maitre Michèle Ndoki va dans un important exposé, mettre à nue les cas de fraude dans les 7 régions du Cameroun. Avec une éloquence qui séduit l'assistance, elle démontre preuve documentaire à l'appui que les fiches validés par la commission de recensement général de vote a pris en compte des documents qui n'ont aucune valeur juridique et qui ne respectent aucunement la loi électorale. Une fois son exposé terminé, alors que plus d'une demi douzaine d'avocats sont encore attendus devant le Conseil pour le compte du candidat Kamto, le Président Clément Atangana va choisir de suspendre les travaux. Ils reprennent le lendemain dès 9h30. Il est 20h30.

Mercredi on suivra donc la suite des plaidoiries des avocats du MRC. Puis viendra le dernier recours, celui du SDF portant lui aussi sur l'annulation du scrutin.

 

Stéphane Nzesseu

Les réformes engagées au sein de cet organisme au mois de juin dernier, ont abouti aux cours du conseil d’administration de l’association africaine des institutions de formation au soutien à la paix (APSTA), dont les travaux se sont déroulés du 13 au 15 octobre 2018 à Yaoundé. Le secrétariat exécutif a été confié à Jean Eudes Biem.

Les résolutions suivantes ont été prises

  • L’apsta accepte pleinement l’offre du gouvernement de la république du Cameroun d’abriter le secrétariat exécutif à titre permanent à Yaoundé

  • L’apsta a adopté une constitution révisée qui reflète son nouveau statut, en tant qu’organisation internationale panafricaine, avec un siège établi à titre permanent à Yaoundé au Cameroun.

  • Considérant l’arrivée à échéance de la période intérimaire, une période de transition de six mois commence à compter du 15 juin 2018

  • Etant donné que le poste de secrétaire exécutif est occupé de façon rotative et sur une base régionale pour une période de trois ans, la première phase de rotation est confiée au Cameroun suivant la période de transition

  • L’assemblée générale de l’apsta présente au gouvernement de la république du Cameroun a émis le vœu que ce dernier fasse les diligences nécessaires pour accélérer la mise à la disposition de l’apsta, le soutien financier promis dans les textes en vigueur

  • L’assemblée générale va renvoyer la version amandée du mémorandum d’entente au gouvernement de la république du Cameroun ainsi qu’au Président de la République

La nécessité d’opérer dans des environnements asymétriques et la transition, la protection des civils font partie des « grands problèmes » communs à toutes les opérations de maintien de la paix déployées à ce jour, dans les 16 institutions membres.  La violence à grande échelle à laquelle ont eu à faire plusieurs missions et les échecs notables essuyés en matière de prévention de la violence contre les civils en 2016, ont mis en exergue les difficultés concrètes des mandats de protection des civils.

Cette dernière n’a pas forcément besoin de stratégies coercitives. Une bonne stratégie doit intégrer des éléments de prévention et des initiatives non militaires telles que les mesures d’alerte précoce, la gestion des crises, la médiation, la reconstruction des infrastructures, la promotion des activités économiques et l’établissement de programmes soucieux de l’égalité entre les sexes. 

Cette protection doit être un effort concerté qui exige un appui politique renforcé, de la part du Conseil de sécurité, des principales parties à un conflit et du gouvernement hôte.  Sur le terrain, elle nécessite une synergie renforcée entre les composantes militaire, police et civile. Le défi fondamental tient au fait que le personnel de maintien de la paix doit bien souvent contenir des flux imprévisibles de déplacés sans les budgets nécessaires.  En conséquence, il faut des mesures spécifiques pour assurer une mise en œuvre holistique de la résolution 1265 (1999) du Conseil de sécurité.

Les assises de Yaoundé ont permis de constater qu’il existe une parfaite convergence de vues entre les organisations parties prenantes de l’Association africaine des institutions de formation au soutien à la paix, sur l’impératif de bâtir une organisation forte et cohérente, capable de répondre aux importants défis sécuritaires qui interpellent collectivement les différents Etats.

Nicole Ricci Minyem

 

 

 

 

L’oiseau a vu le caillou

 

Les camerounais, cela leur est reconnu, sont ingénieux et créatifs. Tempérés dans leur comportement, ils n’ont pas leur pareil pour sortir de leurs esprits alertes, des propos d’une certaine pertinence, propos dont la simplicité dans la plupart des cas, est inversement proportionnelle à la perspicacité qui les caractérises et ce, même au plus fort de moments troubles. Oui, au moment où les chantres de la haine et de la division s’efforcent à conquérir cœurs et esprits en distillant leurs litanies insipides et nauséeuses , au moment où certains partagent des tracts incitants d’autres à aller jouer leurs vies à pile ou face tandis qu’eux sont bien planqués, au moment où l’on parle de « cargaisons d’armes saisies » là-bas, un camerounais, quelque part dans son coin lâche tout naturellement : « les camerounais n’ont pas de problème de vivre ensemble, ils ont un problème de manger ensemble ».

Le sous-entendu ici nous semble clair et à moins d’avoir les yeux bridés et/ou de vivre dans une autre réalité, beaucoup de choses peuvent lui être concédées, sans pour autant nier les efforts colossaux fournis en haut lieu pour améliorer le quotidien de la plupart d’entre nous. Malheureusement, ces efforts sont souvent amoindris. Entre ceux qui mettent sans état d’âme et tout naturellement les fonds à eux confiés  à sac, les rapaces qui ne laissent rien passer tant qu’ils ne se sont pas attribués « leur part » dans les ressources ne leur appartenant pas et menant grand train de vie… ; comment ceux, plus nombreux, souvent intellectuellement outillés eux aussi et qui tirent « l’autre-là » par la queue ne se sentirons pas frustrés, délaissés ? Qui peut leur dénier l’envie de voir s’améliorer leurs quotidiens, de manger à leur faim ?

Les camerounais comme l’a dit notre penseur anonyme n’ont pas de problème de vivre ensemble et je souscris à cela. J’en veux pour preuve, le fait de n’avoir jamais été au courant de la moindre rixe ayant opposé deux individus et fondée exclusivement sur leurs appartenances tribales. J’en veux pour preuve de n’avoir jamais entendu parler d’un conflit opposant deux camerounais de confession religieuse différente quand on sait que se côtoient au quotidien dans ce pays, chrétiens, musulmans, animistes… J’en veux pour preuve les mariages inter-ethniques qui sont légions et enfin,  j’en veux pour preuve, le fait que les mets traditionnelles ne soient plus exclusifs à une tribu, car ici, il est quotidiennement fréquent de tomber sur un plat de « Mbol » de l’Est chez un Baganté de l’Ouest, un plat de « Ndole » Sawa chez un Mbororo du Nord et le meilleur plat du Cameroun, un « Bongo’o Tchobi » des Nsa’a chez un Bulu du Sud… aussi simplement dit, voilà la réalité des faits.

Revenant sur le manger ensemble et les quelques difficultés y relative relevées plus haut,  Pour certains malgré tout, le coupable est désigné. Ne s’agissant pas pour moi dans ce cadre de jouer les avocats de qui que ce soit, peut-être la petite anecdote à suivre permettra à certains de mettre un peu d’eau dans leur « Matango ».

Il y’a de cela plus d’une dizaine d’années, je fus agent enquêteur pour l’Institut National de la Statistique (INS) dans le cadre de l’enquête PETS (Public Expenditures and Tracking Survey). Il s’agissait pour nous d’aller collecter des données qui allaient permettre  de voir dans quelle mesure les fonds mis en amont parvenaient à leurs destinataires en aval et ce dans les domaines de la santé et de l’éducation. Précision, Il ne s’agit pas pour moi ici de divulguer le secret statistique encadré par la loi n° 91/023 du 16 décembre 1991. Ceci étant, le plus important pour moi lors de cette enquête ne fut pas les chiffres que j’eus à enregistrer mais les confidences en off  lorsque nous nous interrogions sur le délabrement avancé de certaines structures malgré les déclarations des uns et des autres d’avoir reçu les fonds nécessaires pour remédier à ces états de fait. Tout le monde accusait tout le monde d’avoir retenu quelque chose. Je me souviens particulièrement de cette dame qui m’avait dit « mon fils, je vais te dire la vérité, je m’en fou, je vais en retraite dans  six mois : on ne m’a pas donné tout l’argent, j’ai fait ce que j’ai pu avec ce que j’ai eu… » Nous ayant donné le montant qu’elle avait effectivement reçu, nous dûmes passer la nuit là-bas parce que le chef SAAF devait trouver des justificatifs pour que les montants coïncident malgré le fait que nous lui ayons dit qu’il ne s’agissait pas d’un contrôle et qu’en aucun cas, compte tenu de la loi sus-évoquée il ne pouvait être poursuivi. Il rétorqua, en me regardant droit dans les yeux : « Mon fils, non petit frère, on ne peut pas presser les noix sans que l’huile ne reste sur les mains. Si demain, le ministre de la justice demande qu’on mette à sa disposition ces questionnaires on va refuser ? » Je répondis oui et lui eut un sourire en secouant la tête.  Plus encore, c’est la confidence d’un directeur d’école primaire quelque part dans le Nord Makombe qui me bouleversa au plus haut point. Jeune comme nous, nous ne pûmes nous empêcher de déplorer son sort. Ce dernier nous confia lors de la réception qu’il nous avait offert que pour aller chercher son paquet minimum, il dépensait 25000 FCFA de transport et qu’on lui remettait presque toujours 24000 FCFA, dix Bics rouges, dix bleus, dix crayons et quelques cahiers.

Des exemples comme ceux-là sont légions et dans divers secteurs. Je redemande alors : à qui la faute ? Sans attendre de réponses, je voudrai nous exhorter, lorsque nous sommes devant nos miroirs, à savoir voir les monstres que la plupart de  nous sommes. Naturellement des mesures les drastiques doivent être prises pour corriger cela.

C’est un truisme, C’est sur des frustrations avérées ou supposées comme certaines décrites ici que certains surfent pour pousser d’autres à commettre des actes allant dans le sens contraire de leurs intérêts réels. Comme l’autre de la bible, ils viennent susurrer aux oreilles : tu souffres, non ? Regarde, les autres mangent et pas toi. Les 100 – 100 francs que tu gagnes là c’est rien, ce n’est pas ton niveau. Il faut tout casser, tout bruler, tu auras plus après. N’ai pas peur, je suis derrière toi… la suite on la connait : Côte d’ivoire, Lybie, Nord-Ouest, Sud-Ouest…

En Libye, ils étaient « pénards », on leur a vendu la démocratie et les droits de l’homme… En Côte d’Ivoire, on leur a vendu le respect de la démocratie… s’agissant de ce pays frère en particulier, je sais ce que certains me diront mais rétorque d’ors et déjà que moi lion, roi de ma savane, je préfère aller à la chasse de mon gibier quitte à rentrer bredouille certains jours, que d’être enfermé dans un zoo [grassement]  nourri et où j’ai plus de chance de finir empaillé ou comme une descente de lit.

« Ton Kung-fu est lent » est  une expression camerounaise que j’aime bien. Son explication est relativement simple : le temps mis par le maitre « X » pour déployer son secret a permis au maitre Shaolin de l’analyser et de préparer sa contre-attaque ; il ne peut donc pas être pris au dépourvu. Une autre que j’aime plus encore est « : l’oiseau a vu le caillou ». Compreneur comprend !

 

 

La saison 2018 à la fédération camerounaise de taekwondo s'est achevée le 13 octobre dernier avec les finales de la coupe du Cameroun de la discipline. C'est le gymnase 1000 de l'INJS qui a abriter la compétition.


Près d'une centaine d'athlètes et d'amateur du taekwondo se sont donné rendez-vous samedi 13 octobre 2018 au gymnase de l'Institut National de la Jeunesse et des Sports. En provenance de six (06) régions du pays, 10 équipes étaient enregistrées pour ces finales. 85 athlètes repartis dans les catégories dames et messieurs. Et pas moin de 16 officiels pour encadrer la compétition.

Au terme des combats, chez les messieurs le classement affiche par équipe,

- 1er ELEGANCE PRESSING

- 2e DONKEL PALDAM de Yaoundé

- 3e HYPOFOBO

Et dans la catégorie des dames,

- 1er DONKEL PALDAM de Yaoundé

- 2e HYPOFOBO

- 3e MKS de Yaoundé.

Parmi les 85 athlètes présents, deux se sont illustrés par leurs prouesses. Notamment, Bidzono Sandrine de DONKEL PALDAM de Yaoundé chez les dames et Zouga Ebanga de Hilton de Yaoundé.

Le taekwondo est un art martial d'origine Sud-Coréenne. Il signifie litteralement, la voie du pied et du poing. Le taekwondo, dont le nom a été proposé en 1955 par le général Choi Hong Hi, est le fruit de la fédération progressive, à partir des années 1950, après l'occupation japonaise de la Corée, de différentes écoles d'arts martiaux coréennes qui enseignaient le karaté. Sa création et son développement sont intimement liés à la promotion du nationalisme étatique coréen. L'unification n'est cependant pas complète car deux grandes fédérations cohabitent encore, l'International Taekwon-Do Federation (ITF), qui revendique actuellement 50 millions d'adhérents, et la Fédération mondiale de taekwondo (FMT), qui a popularisé auprès de plus de 80 millions de personnes une pratique du taekwondo moins axée sur la self-défense et plus sur le sport de combat, interdisant notamment les coups de poing au visage.

Le pratiquant de taekwondo est appelé un taekwondoïste (et ce, même si le terme d'origine est taekwondoin). La salle d'entraînement est appelée un dojang. Il est possible de pratiquer le taekwondo quel que soit son âge. En tant que sport, il fait travailler l'endurance et la souplesse et augmente la force physique.

Le taekwondo se distingue des autres arts martiaux, surtout dans sa forme, par le haut degré de spécialisation de ses pratiquants en techniques de coups de pieds bien plus que dans d'autres techniques, par les nombreuses protections utilisées lors des compétitions de combat ainsi que par le fait que, depuis qu'il a été inclus au programme des Jeux olympiques d'été en 2000, c’est le seul sport olympique de combat autorisant les frappes avec le pied.

C'est une discipline en pleine expansion au Cameroun. Et de nombreuses compétitions votent le jour pour davantage développer cet art dans notre pays. C'est le devoir que s'est donné l'équipe que dirige le président Édouard Tchoquessi et son Secrétaire Général Simon Nzeus. Évidemment, avec l'appui des pouvoirs publics et des amoureux du taekwondo.

 

Stéphane Nzesseu

Le Projet de développement de l’élevage (Prodel), financé à hauteur de 60 milliards de francs CFA par la Banque mondiale, va consacrer une enveloppe totale de 10,4 milliards de francs CFA à 26 communes des trois régions septentrionales du Cameroun.

Si huit communes ont été chaque fois retenues dans le Nord et l’Adamaoua, ce sont dix communes qui bénéficieront des financements du Prodel dans la région de l’Extrême-Nord, dont le secteur de l’élevage a été lessivé par les attaques de la secte islamiste nigériane Boko Haram.

En effet, selon les statistiques de la Banque mondiale, depuis l’année 2013, Boko Haram a volé aux éleveurs de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, un volume de bétail d’une valeur globale de 3 milliards de francs CFA. Les estimations du ministère de l’Elevage, elles, placent l’élevage en tête des secteurs d’activité ayant le plus subi les conséquences de la guerre contre Boko Haram au Cameroun, avec pas moins de 65% (54,8 milliards de francs CFA) des pertes globales.

Le Prodel apparait donc comme une bouffée d’oxygène, qui devrait permettre de booster l’activité d’élevage dans la partie septentrionale du Cameroun. Ce projet cible, apprend-on officiellement, environ 120 000 ménages d’éleveurs, les pasteurs, les organisations des éleveurs, environ 20 000 opérateurs économiques et entreprises privées de petite et de moyenne taille, les services publics et privés d’appui à l’élevage, et les prestataires des services œuvrant dans les chaines de valeur de l’élevage (bovin-lait, bovin-viande, les petits ruminants, porcs, volailles et miel) dans les zones d’intervention du projet.

Pour mettre le PRODEL sur pied, le gouvernement de la République du Cameroun a sollicité  le concours de la Banque mondiale. Elle a consenti à débloquer une enveloppe de 100 millions de dollars US, soit environ 60 Milliards de FCFA.

D’après le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPIA), ces fonds iront essentiellement  aux producteurs et pasteurs, aux femmes et aux jeunes affectés  par le manque de moyens de production. Dans les détails, quatre composantes sont couvertes par le PRODEL: l’amélioration de l’accès et de la fourniture des services de l’élevage, l’amélioration de la productivité des systèmes de production pastorale, l’accès aux marchés ainsi que l’appui au développement des chaines de valeurs.

Pour la Banque mondiale, le PRODEL s’inscrit dans la vision du gouvernement camerounais de développer une agriculture de deuxième génération et de professionnaliser le secteur agricole. Ce projet devra contribuer à renforcer la résilience des  éleveurs et des pasteurs face aux changements climatiques, booster la création d’emplois et améliorer les revenus des principaux bénéficiaires à la base.

A travers le Prodel, qui projette d’impacter 600 000 personnes dans le monde pastoral, il sera question de connecter chaque éleveur à un établissement financier. L’objectif étant de pouvoir satisfaire autant que faire se peut les besoins de financements des acteurs agro-pastoraux, dans le cadre du développement de leurs activités.

En définitive, il est question pour le gouvernement de la République du Cameroun, de faire du PRODEL non pas un projet de subsistance, mais un projet économiquement rentable pour l’ensemble des acteurs de la filière élevage au Cameroun.

Otric N.

Il manque un véritable buteur de race aux lions indomptables depuis quelques années maintenant. Un buteur de l'envergure d'un Samuel Eto'o ou d'un Patrick Mboma. Et pourtant il est bien sous nos yeux, l'homme qui fera l'affaire. L'international camerounais François Feupa.


Meilleur buteur de son championnat depuis trois saison d'affilée, François Feupa a dû s'habituer à ce qu'on l'appelle "le bombardier". Avec une fourchette de 15 à 20 buts par saison, François à graver son nom en lettre d'or dans le championnat de première division d'Oman. Le dossard 9 du club La Orubah est un jeune lion indomptable. Après avoir connu quelques sélections avec les U20 et le U23, il attend patiemment le moment opportun pour défendre les couleurs de l'équipe nationale fanion.

Il débute sa carrière en 2007, au sein de AS Kadey. Un club de Batouri, dans la région de l'Est, qui évoluait à cet époque en Elit Two du championnat camerounais. Au cours de cette saison, il marque 10 buts et finis meilleur passeur du championnat avec plus de 12 passes décisives. L'année suivante, il sera pris dans les rang de Levant FC, un club de Bertoua qui animait les débats au sein du tournoi régional de football. Cette saison, il terminera avec 9 buts à son compteur malgré les différentes difficultés que connaîtra le championnat.

C'est en 2012 que le jeune François Feupa s'envole pour les milieux professionnel. Il déposé ses valises à Oman. Ou le club Al bashaer sera le premier à l'accueillir. Il va marquer dans un premier championnat 10 buts pour 20 matchs. Une fois ses repères trouvés, il ne va plus s'arrêter de marquer des buts. Il va faire parler sa puissance de frappe, sa vivacité, sa vélocité pour faire la différence année après année. Les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas pour "le bombardier", 15 , 17 , puis 22 buts inscrits. Rappelons que le championnat de football professionnel d'Oman se joue en 20 matches.

Au cours de la saison 2014 - 2015, François Feupa que ses coéquipiers ont choisi d'appeler Frank Parapara, va être recruté par le club de Bahla. Cette année la, l'équipe avait besoin de monter en première division. " Le bombardier " a pesé de tout son poids pour porter le club au triomphe. Il va inscrire pas moins de 18 buts. Son club sera sacré champion, et François, meilleur joueur et meilleur buteur de tous les deux championnats (1ere et 2e division).

Son palmarès n'affiche que des trophées de meilleur buteur. En 2015, 2016 et 2017, il sera le "best scorer" du championnat d'Oman. Transféré pour le championnat professionnel d'Arabie Saoudite depuis cette saison, au sein du club La Orobah FC, après la première journée du championnat, il a déjà ouvert son compteur de but. Une véritable perle cet attaquant.

Alors que l'équipe nationale de football du Cameroun manque de manière criard un bon " finisseur", un véritable renard des surfaces, François Feupa apparaît comme étant une belle alternative, une solution plausible au problème.

Stéphane Nzesseu

Cette année, un appel pressant a été lancé vers les partenaires au développement, afin d’accompagner ces travailleuses infatigables dans la quête de leur épanouissement

 

Le Rôle des Partenaires au Développement

La 23ème édition de la journée mondiale de la femme rurale a été célébrée cette année, sous le thème : Autonomisation de la femme rurale à travers le développement des partenariats. Un thème qui entend inclure et construire sur des principes et des valeurs d’une vision commune, avec des objectifs communs qui placent les peuples, les nations au centre de tout.

Afin de mieux cerner le rôle des partenaires, il est peut-être important de redéfinir la notion de développement durable, qui comprend trois piliers essentiels, incontournables

  • La Société qui se doit de satisfaire les besoins en santé, en éducation, habitat, emploi, prévention de l’exclusion et l’équité

  • L’économie qui créée les richesses et améliore les conditions de vie matérielle

  • L’environnement pour la préservation de la diversité des espèces ainsi que des ressources naturelles et énergétiques.

Pour remplir ces exigences, la femme rurale doit pouvoir compter sur des partenariats tant sur le plan national qu’international, notamment le gouvernement, le secteur privé, la société civile, les ONG… La mutualisation des efforts avec ces derniers peut lui garantir le respect et la défense de ses droits les plus élémentaires, l’accès aux formations, à l’information, aux sources de financements et autres.

La femme rurale, en sus de ses potentialités va ainsi répondre aux besoins humains fondamentaux pour les générations actuelles et futures parce qu’avec le renforcement des capacités, elle est un véritable agent de changement.

 

Les Entraves rencontrées par la Femme Rurale et qui constituent un frein vers son épanouissement

Malgré l’importance du rôle joué par la femme rurale dans la sécurité alimentaire et son soutien aux mouvements en faveur de la démocratie, des droits de l’Homme et de la paix, elle est confrontée à de nombreux obstacles : la pauvreté, les pratiques culturelles néfastes, les violences, la pénibilité du travail due au caractère rudimentaire du matériel et des techniques agricoles utilisés, l’enclavement des zones de production, l’accès limité aux services sociaux de base, à la terre, aux crédits, aux intrants et autres facteurs de production, au terrorisme et conflits de toute sorte …

C’est la raison pour laquelle, dans son allocution de circonstance en ce jour de commémoration, Marie Thérèse Abena Ondoua, le ministre de la promotion de la femme et de la famille est longuement revenue sur la place que les femmes rurales occupent dans la société. Elles sont celles qui œuvrent à la base pour que s’opèrent les changements économiques et sociaux, favorables au développement durable. Ce sont elles encore, qui contribuent à la lutte contre la faim et la pauvreté, à travers la mise en valeur des champs individuels et / ou communautaires qu’elles réalisent.

Leurs actions ne se limitent pas à ce niveau. Marie Thérèse Abena Ondoua a aussi présenté la femme rurale comme cette maman, soucieuse du devenir de sa progéniture et, elle assume dès lors, toutes ses responsabilités dans l’éducation, l’encadrement, les payements des frais scolaires, rôle qui incombe à chaque parent.

Il est donc important aujourd’hui, selon le membre du gouvernement de marquer un temps d’arrêt et de procéder à une revue des problèmes auxquelles celles qui constituent la mamelle nourricière dans le monde font face, afin d’évaluer les mesures mises en œuvre pour y apporter des solutions. Toutes les parties prenantes se doivent par ailleurs d’identifier de nouvelles stratégies visant l’élimination des disparités ainsi que l’éradication des discriminations que ces dames subissent, pour parvenir à l’égalité des sexes en tant qu’exigences de la paix, de la justice sociale et aussi, du développement durable.

Nicole Ricci Minyem

 

 

 

Depuis près de 30 ans, le Cameroun n'a plus connu une exécution de la peine de mort. Pourtant loin d'être tombée en désuétude, la condamnation à mort reste en vigueur.

Dans le cadre de la prolongation des activités de la 16ème Journée mondiale contre la peine de mort célébrée sous le thème « Les conditions de vie dans le couloir de la mort », le Réseau des avocats camerounais contre la peine de mort (RACOPEM) continue sa mobilisation auprès des autorités camerounaises pour l’abolition pure et simple de la peine capitale.

Ce réseau indique que 225 personnes sont condamnées à mort au Cameroun. Sur la base de ces chiffres, le RACODEM souligne que la région de l’Extrême-Nord compte 117 détenus condamnés à la peine capitale. Il s’agit essentiellement des membres de la secte terroriste Boko Haram qui a commis beaucoup d’atrocités dans cette partie du pays au cours des cinq dernières années aussi bien à travers des incursions armées qu’à travers des attentats suicides.

Une situation qui fait «du Cameroun le 5ème pays dans le monde en terme de condamnation à la peine capitale», a déploré Me Nestor Toko, président du RACOPEM.

Bien que le Cameroun n’ait pas connu d’exécution des condamnés à mort depuis 1997, ces associations de défense des droits humains se mobilisent pour l’abolition pure et simple de la peine de mort.

A cet effet, l’association Justice impartiale créée en 2014 vient à de lancer le projet « Education des jeunes à l’abolition de la peine de mort au Cameroun ». visant à impliquer les jeunes dans la mobilisation de lutte contre la peine capitale.

19 pays africains ont aujourd’hui aboli la peine de mort. Le Cameroun qui compte un grand nombre intellectuels au monde ne l’a pas encore fait. Selon Transparency International, il faut absolument que le Cameroun suive, montre la voix pour abolir la peine de mort.

Au Cameroun, les mécanismes en matière des droits humains établissent catégoriquement que les tribunaux militaires ne doivent pas être autorisés à prescrire la peine de mort. Le comité des droits de l’homme des Nations unies a quant à lui indiqué que «dans le cas de procès qui aboutissent à une condamnation à mort, le respect scrupuleux des garanties d’un procès équitable est particulièrement important» et que toute condamnation à la peine capitale prononcée à l’issue d’un procès inique constitue une violation du droit à la vie et à un procès équitable».

«La peine de mort dans notre Code pénal, est une sanction. Et cette sanction est prononcée par les juridictions. C’est ce que prévoit la loi. S’agissant d’une sanction, je ne sais pas si elle est rétrograde ou si elle ne l’est pas. Dans notre société, on donne toujours l’impression que les droits de la défense sont supérieurs au droit du pays», a justifié le ministre de la Justice Laurent Esso lors d’une communication gouvernementale en 2016.

«Dans le Code pénal, la peine de mort concerne l’assassinat essentiellement. Vous avez, c’est vrai, une loi contre le terrorisme, mais elle est spéciale. Je ne vois pas en quoi cette loi est rétrograde. Si on ne prononce pas cette sanction, qu’est-ce qu’on en ferait donc ? Il y a l’emprisonnement à vie ; tout le monde a droit à la liberté. Donc, les juridictions ne seront pas en mesure de prononcer une peine d’emprisonnement puisque c’est une privation de la liberté. Et la liberté est considérée comme étant une valeur.

A quoi serviraient donc les juridictions qui ne peuvent pas prononcer les sanctions prévues par la loi pénale ? La sanction a ce que l’on appelle un caractère dissuasif», analysait alors le Garde des Sceaux.

Otric N.







Sunday, 05 June 2022 11:01