Les réformes engagées au sein de cet organisme au mois de juin dernier, ont abouti aux cours du conseil d’administration de l’association africaine des institutions de formation au soutien à la paix (APSTA), dont les travaux se sont déroulés du 13 au 15 octobre 2018 à Yaoundé. Le secrétariat exécutif a été confié à Jean Eudes Biem.
Les résolutions suivantes ont été prises
L’apsta accepte pleinement l’offre du gouvernement de la république du Cameroun d’abriter le secrétariat exécutif à titre permanent à Yaoundé
L’apsta a adopté une constitution révisée qui reflète son nouveau statut, en tant qu’organisation internationale panafricaine, avec un siège établi à titre permanent à Yaoundé au Cameroun.
Considérant l’arrivée à échéance de la période intérimaire, une période de transition de six mois commence à compter du 15 juin 2018
Etant donné que le poste de secrétaire exécutif est occupé de façon rotative et sur une base régionale pour une période de trois ans, la première phase de rotation est confiée au Cameroun suivant la période de transition
L’assemblée générale de l’apsta présente au gouvernement de la république du Cameroun a émis le vœu que ce dernier fasse les diligences nécessaires pour accélérer la mise à la disposition de l’apsta, le soutien financier promis dans les textes en vigueur
L’assemblée générale va renvoyer la version amandée du mémorandum d’entente au gouvernement de la république du Cameroun ainsi qu’au Président de la République
La nécessité d’opérer dans des environnements asymétriques et la transition, la protection des civils font partie des « grands problèmes » communs à toutes les opérations de maintien de la paix déployées à ce jour, dans les 16 institutions membres. La violence à grande échelle à laquelle ont eu à faire plusieurs missions et les échecs notables essuyés en matière de prévention de la violence contre les civils en 2016, ont mis en exergue les difficultés concrètes des mandats de protection des civils.
Cette dernière n’a pas forcément besoin de stratégies coercitives. Une bonne stratégie doit intégrer des éléments de prévention et des initiatives non militaires telles que les mesures d’alerte précoce, la gestion des crises, la médiation, la reconstruction des infrastructures, la promotion des activités économiques et l’établissement de programmes soucieux de l’égalité entre les sexes.
Cette protection doit être un effort concerté qui exige un appui politique renforcé, de la part du Conseil de sécurité, des principales parties à un conflit et du gouvernement hôte. Sur le terrain, elle nécessite une synergie renforcée entre les composantes militaire, police et civile. Le défi fondamental tient au fait que le personnel de maintien de la paix doit bien souvent contenir des flux imprévisibles de déplacés sans les budgets nécessaires. En conséquence, il faut des mesures spécifiques pour assurer une mise en œuvre holistique de la résolution 1265 (1999) du Conseil de sécurité.
Les assises de Yaoundé ont permis de constater qu’il existe une parfaite convergence de vues entre les organisations parties prenantes de l’Association africaine des institutions de formation au soutien à la paix, sur l’impératif de bâtir une organisation forte et cohérente, capable de répondre aux importants défis sécuritaires qui interpellent collectivement les différents Etats.