Cette année, un appel pressant a été lancé vers les partenaires au développement, afin d’accompagner ces travailleuses infatigables dans la quête de leur épanouissement
Le Rôle des Partenaires au Développement
La 23ème édition de la journée mondiale de la femme rurale a été célébrée cette année, sous le thème : Autonomisation de la femme rurale à travers le développement des partenariats. Un thème qui entend inclure et construire sur des principes et des valeurs d’une vision commune, avec des objectifs communs qui placent les peuples, les nations au centre de tout.
Afin de mieux cerner le rôle des partenaires, il est peut-être important de redéfinir la notion de développement durable, qui comprend trois piliers essentiels, incontournables
La Société qui se doit de satisfaire les besoins en santé, en éducation, habitat, emploi, prévention de l’exclusion et l’équité
L’économie qui créée les richesses et améliore les conditions de vie matérielle
L’environnement pour la préservation de la diversité des espèces ainsi que des ressources naturelles et énergétiques.
Pour remplir ces exigences, la femme rurale doit pouvoir compter sur des partenariats tant sur le plan national qu’international, notamment le gouvernement, le secteur privé, la société civile, les ONG… La mutualisation des efforts avec ces derniers peut lui garantir le respect et la défense de ses droits les plus élémentaires, l’accès aux formations, à l’information, aux sources de financements et autres.
La femme rurale, en sus de ses potentialités va ainsi répondre aux besoins humains fondamentaux pour les générations actuelles et futures parce qu’avec le renforcement des capacités, elle est un véritable agent de changement.
Les Entraves rencontrées par la Femme Rurale et qui constituent un frein vers son épanouissement
Malgré l’importance du rôle joué par la femme rurale dans la sécurité alimentaire et son soutien aux mouvements en faveur de la démocratie, des droits de l’Homme et de la paix, elle est confrontée à de nombreux obstacles : la pauvreté, les pratiques culturelles néfastes, les violences, la pénibilité du travail due au caractère rudimentaire du matériel et des techniques agricoles utilisés, l’enclavement des zones de production, l’accès limité aux services sociaux de base, à la terre, aux crédits, aux intrants et autres facteurs de production, au terrorisme et conflits de toute sorte …
C’est la raison pour laquelle, dans son allocution de circonstance en ce jour de commémoration, Marie Thérèse Abena Ondoua, le ministre de la promotion de la femme et de la famille est longuement revenue sur la place que les femmes rurales occupent dans la société. Elles sont celles qui œuvrent à la base pour que s’opèrent les changements économiques et sociaux, favorables au développement durable. Ce sont elles encore, qui contribuent à la lutte contre la faim et la pauvreté, à travers la mise en valeur des champs individuels et / ou communautaires qu’elles réalisent.
Leurs actions ne se limitent pas à ce niveau. Marie Thérèse Abena Ondoua a aussi présenté la femme rurale comme cette maman, soucieuse du devenir de sa progéniture et, elle assume dès lors, toutes ses responsabilités dans l’éducation, l’encadrement, les payements des frais scolaires, rôle qui incombe à chaque parent.
Il est donc important aujourd’hui, selon le membre du gouvernement de marquer un temps d’arrêt et de procéder à une revue des problèmes auxquelles celles qui constituent la mamelle nourricière dans le monde font face, afin d’évaluer les mesures mises en œuvre pour y apporter des solutions. Toutes les parties prenantes se doivent par ailleurs d’identifier de nouvelles stratégies visant l’élimination des disparités ainsi que l’éradication des discriminations que ces dames subissent, pour parvenir à l’égalité des sexes en tant qu’exigences de la paix, de la justice sociale et aussi, du développement durable.
Nicole Ricci Minyem