C’est l’hôpital militaire d’Ekounou qui a failli servir de théâtre à une action violente pensée par deux individus malveillants arborant la tenue du BIR
La morgue de l’hôpital militaire de Yaoundé à Ekounou accueille beaucoup de monde durant les jours prévus pour les cérémonies de levée de corps. Bien qu’ appartenant à l’armée, c’est un lieu que sollicitent également les populations civiles qui estiment que l’on traite bien les cadavres, dans cette institution.
Devant les personnes affligées, éplorées, il n’est véritablement pas évident de se poser des questions sur les personnes qui vous entourent. C’est dans ce lieu de recueillement que deux individus ont tenté de commettre leur forfait, ce 19 octobre 2018. Habillés aux couleurs des éléments du bataillon d’intervention rapide, ils ont voulu profiter de l’affluence de ce jour de levée de corps, pour tuer le maximum de personnes. Selon les informations données par celui qui a été arrêté avec en sa possession un sac contenant des grenades, du matériel pour bombe et bien d’autres objets, son complice et lui attendaient 12heures pour passer à l’acte.
C’est le comportement affiché par le présumé coupable qui a attiré l’attention des éléments du BIR, qui étaient présents sur les lieux. Il n’aurait été reconnu par aucun autre soldat appartenant à ce corps d’élites. Pressé de se présenter, il aurait tenté de prendre la fuite et c’est ainsi que le plan machiavélique a pu être déjoué.
Copieusement bastonné par quelques personnes, il serait passé aux aveux en affirmant que son complice qui porte l’autre sac a réussi à prendre la poudre d’escampette. Pour l’instant, il se trouve à la brigade d’ekounou, pour exploitation.
Il ne s’agit pas ici, d’un acte isolé. Dans un autre quartier de la ville aux sept collines, plus précisément à mvog ada, il y’à eu un autre incident, ce même vendredi. Un individu dont on ignore l’identité a tenté de poignarder un homme, au cours d’une discussion qui a mal tourné. Il a prétendu, selon les témoignages recueillis sur le lieu de l’accident qu’ils viennent de Bamenda et, qu’ils sont nombreux ici maintenant. Bientôt, on va entendre parler d’eux. Pendant que les gens s’empressaient autour du blessé, son agresseur a réussi à prendre la fuite et, les recherches entreprises pour lui mettre la main dessus, n’ont pas permis de le rattraper.
Il s’agit très certainement d’actes isolés qui n’ont rien en commun; cependant il n’en demeure pas moins que la vigilance à laquelle sont invités les habitants de la capitale politique camerounaise doit être permanente. Les réseaux sociaux sont inondés de messages qui laissent croire que nul n’est plus en sécurité, dans cette grande métropole.
Alerte Maximum
Les déplacements à l’intérieur du pays, depuis le début de cette année, suscitent beaucoup d’inquiétude, d’autant plus qu’il n’est pas évident d’identifier tous ceux qui ont quitté les deux régions anglophones, en proie à la crise sécuritaire, encore moins ceux qui, venant des régions du Nord, ou de l’Est Cameroun, affluent quotidiennement dans la ville aux sept collines.
Dans leur message, on lit leur ambition de frapper violemment le siège des institutions républicaines, en posant par tous les moyens, des actions d’éclats, avec des conséquences indescriptible afin de déstabiliser les camerounais. Ils espèrent ainsi amener les populations à perdre confiance à leur armée.
Fort heureusement, ils n’ont pas réussi à perpétrer leurs sombres desseins. Les mesures sécuritaires mises en place sont telles que Yaoundé demeure une ville imprenable. Les populations, conscientes et jalouses de la paix dans leur pays, restent en éveil.
L’armée n’est pas en reste. On serait tenté de croire que la perte de leurs camarades d’armes leur donne la hargne nécessaire pour solidifier leur engagement, celle de défendre, au prix du sacrifice suprême, cette terre qui les a vu naître.
Nicole Ricci Minyem
Les résultats de l’élection présidentielle camerounaise du 7 octobre sont attendus ce lundi 22 à 11h00, selon le ministre de l’Information, Issa Tchiroma Bakary. Le ministre s'exprimait lors d'une interview avec la chaîne française RFI.
Ses commentaires interviennent moins de 24 heures après le rejet par le Conseil constitutionnel de 18 requêtes introduites par des particuliers et des parties demandant l'annulation partielle ou totale du processus.
Le Conseil Constitutionnelle, l'organe judiciaire ultime en matière de contestation électorale, avait précédemment rayé 16 des 18 pétitions avant d'écouter les observations du principal parti d'opposition, le Front social démocrate, le SDF, et le Mouvement de la Renaissance camerounaise, le CRM, qui avaient été entendus.
Jeudi soir, après deux jours d'audience avec les représentants légaux des deux parties, le Conseil a décidé à l'unanimité que les cas étaient dénués de fondement et a par la suite rejeté les débats.
L'organisme électoral, ELECAM, et le parti au pouvoir, le RDPC, ont soulevé de fortes difficultés au cours de l'audience, affirmant que le vote du 7 octobre avait passé le test de la démocratie.
ELECAM a passé neuf candidats, dont le titulaire Paul Biya. Le candidat de 85 ans devrait être déclaré vainqueur du scrutin. Il obtiendra un mandat de sept ans qui prolongera son mandat à plus de quarante ans.
Selon la loi camerounaise, tous types d'outrages envers des citoyens camerounais que ce soit religieux, raciste, etc. sont complètements illégaux comme inscrit dans le code Pénal du Cameroun:
Code pénal - Article 152
Définition de l'outrage
(1) La diffamation, l'injure ou la menace faites soit par des gestes, parole ou cris proférés dans des lieux ouverts au public, soit par tout procédé destiné à atteindre le public, sont qualifiées d'outrage
Code pénal - Article 241
Outrage aux race et aux religions
(1) Est puni d'un emprisonnement de six (6) jours à six (6) mois et d'une amende de cinq mille (5000) à cinq cent mille (500 000) franc Cfa. celui qui commet un outrage, tel que défini l'article 152 du présent Code, à l'encontre d'une race ou d'une religion à laquelle appartiennent plusieurs citoyens ou résidents
Le Conseil constitutionnel camerounais a rejeté dans la nuit de jeudi à vendredi le dernier des 18 recours post-électoraux déposés après la présidentielle du 7 octobre, celui de l'opposant Joshua Osih du Social Démocratic Front (SDF), principal parti d'opposition.
«La requête de Joshua Osih recevable à la forme, mais rejetée sur le fond, car non justifiée et sans incidence sur la sincérité du scrutin», a déclaré son président, Clément Atangana, peu avant la clôture de l'audience consacrée au contentieux post-électoral, à 2h 00 vendredi.
«Il ressort du dossier (de procédure) et des débats que l'élection a eu lieu dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où il a été enregistré respectivement 32.729 et 57.084 votants», a tranché Clément Atangana, sur un total de plus d'un million d'électeurs inscrits. Le taux de participation dans ces régions est d'environ 5% pour le Nord-Ouest et 15% pour le Sud-Ouest.
Le candidat du SDF avait saisi cette institution pour demander l'annulation totale du scrutin, estimant notamment que l'élection n'a «pas eu lieu» dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en raison de la situation sécuritaire sur place.
Durant des heures de débats, les avocats du parti ont pourtant soutenu, exemples à l'appui, que les électeurs potentiels de ces zones ont été privés de leur droit de vote soit parce qu'ils s'étaient déplacés soit parce que l'insécurité ne leur permettait pas de sortir de chez eux le jour du vote.
«Le président national de mon parti, Ni John Fru Ndi, a eu sa maison détruite (dans son village de Baba II, dans le nord-ouest) et sa petite-sœur enlevée parce qu'il a voté, parce qu'il a bravé les mots d'ordre» des séparatistes, a rapporté, au cours des débats, Joshua Osih. «Les gens sont morts parce qu'ils voulaient aller voter le 7 octobre», a-t-il martelé, soulignant la plupart d'autres étaient «dans l'incapacité» de se rendre aux urnes.
Depuis mardi matin, le Conseil constitutionnel étudie les 18 recours déposés. Jeudi soir, il a rejeté celui de Maurice Kamto, qui avait revendiqué le 8 octobre la victoire à la présidentielle. Une autre requête de M. Kamto, dans laquelle il demandait la récusation de six membres du Conseil constitutionnel, les accusant d'être membres ou proches du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), avait déjà été déboutée mardi.
Le Conseil constitutionnel a jugé «Non fondée» la requête du candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Dans le détail, Maurice Kamto dénonçait: la répartition tardive et inégale des sommes prévues pour la campagne électorale (15 millions de FCFA) ; l’accaparement par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais de tous les espaces d’affichages réservés à la campagne ; la publication tardive de la liste des bureaux de vote.
Mais aussi le refus d’Elecam de retirer les bulletins de vote d’Akere Muna des bureaux de vote après son ralliement avec Maurice Kamto ; le votes multiples des militaires dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest n fronde contre le régime de Paul Biya depuis deux ans ; l’expulsion des représentants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun dans certains bureaux de vote.
Le Conseil constitutionnel a jugé que ces griefs n’ont pas été suffisamment justifiés. Me Emmanuel Simh, avaocat de Maurice Kamto, a déclaré être déçu de l’issue du procès. «On ne peut qu’être déçu, lorsqu’on a perdu un procès de ce niveau. Mais c’est la première fois que le Conseil statue en matière de contentieux électoral présidentiel et je pense que la décision rendue, mais Le juge constitutionnel n’a pas répondu à la question, si l’élection du 7 octobre a été crédible.
«Ce qui est sûr, a-t-il ajouté, on a bousculé nos adversaires, on a bousculé les habitudes, on a bousculé les aprioris pour démontrer que dans ce Cameroun, on pouvait défendre un dossier avec de bons avocats. La décision juridictionnelle a été rendue on s’y soumet naturellement».
Otric N.
Pour Maître Fidèle Djoumbissie, avocat et conseiller municipal du parti du candidat à l'élection présidentielle Maurice Kamto, le système électoral est fait pour le maintien de Paul Biya au pouvoir.
"La première réaction, c'est la déception pour sentiment d'insatisfaction pour ce conseil Constitutionnel qui a raté l'occasion de rentrer dans l'histoire. Une décision pareille qui conclut au rejet du recours en disant que les moyens ne sont pas fondés, c'est une décision qui ne rassure pas pour l'avancée de la démocratie dans notre pays" a commenté l'avocat.
Maurice Kamto pourrait alors saisir des juridictions internationales, annonce son avocat. "Si nous allons aux instances internationales, ce sera pour indiquer qu'il y a eu quelque chose qui se passe pas bien au Cameroun, et que la volonté populaire soit respectée"
Elle sera désormais visible et perceptible dans le cadre d’une association, dénommée: Association des clubs de football d’élites du Centre.
Fatigués de la déchéance que connaît le sport roi dans cette région, siège des institutions républicaines, les présidents des clubs de football, sous la houlette du maire Luc Assamba, ont décidé de lui apporter un souffle nouveau. Ils veulent que renaisse la passion des années antérieures, lorsque Les affiches des rencontres étaient perçues par les camerounais comme des derbys. Les années au cours desquelles les stades étaient pris d’assaut par une foule immense, enthousiaste et pressée de vivre des moments d’intenses émotions. Ils veulent revoir dans chaque footballeur, la fougue d’antan, qui laissait transparaître des étincelles au moment des rencontres.
Ces instants magiques qui ont permis aux clubs du Centre de disputer et de remporter des matchs sur le plan continental.
Fort de la longue expérience qu’ils ont acquise en tant que pratiquant et dirigeants, Luc Assamba et ses pairs ont posé les jalons de cette nouvelle dynamique, en s’appuyant sur quelques principes, tels que:
La création d’ une passerelle entre les clubs professionnels et les clubs amateurs, afin que les premiers attirent vers eux, les seconds pour que d’ici peu, l’on parle désormais de clubs de football. Ce qui va permettre la sauvegarde des talents dont regorgent le Cameroun.
La contribution, le suivi de même que l’encadrement des joueurs amateurs pour un management de proximité
La promotion du football ainsi que ses valeurs, représentées par l’éthique, la justice, le professionnalisme…
La consolidation du mérite
Le travail de l’aspect marketing qui intègre l’industrialisation du football
La mise sur pied d’une plateforme qui intègre les entreprises pour l’organisation des symposiums
La signature des conventions avec le Feicom ainsi que d’autres collectivités locales pour accompagner les clubs, comme cela se fait sous d’autres cieux ...
La présentation de l’Association des clubs de football d’élites du Centre s’est faite au palais polyvalent des sports à Yaoundé, sous le thème - Élites du Centre: Enjeux et Défis du Football Camerounais.
Autour de Luc Assamba, président de cette association, l’on a noté la présence du président de l’Union Sportive de Douala, Frank Happy, de Faustin Domkeu, président de New Star et bien d’autres.
Quelques réactions après la rencontre:
Alexandre Gaspard Owona – Renaissance de Ngoumou
Je pense que nous retenons une seule chose, c’est l’unité qui va désormais être le socle de toutes les actions que vont entreprendre les clubs du Centre. Nous voulons sortir de la gadoue et, il convient de nous relever. Nous sommes au niveau du siège des institutions et, comme l’a fait remarqué le maire dans la salle tout à l’heure, nous sommes comme la locomotive et tous les regards sont orientés vers nous. Mieux vaut tard que jamais et, nous sommes tous résolus à relever les défis qui nous interpellent.
Max Kome – Dragon Football Club
Merci de me prêter une oreille attentive. Nous, les promoteurs de football dans le Centre étions fatigués de rester presque inactifs. Las de regarder notre football déchu à cause de nombreux maux. Il nous fallait absolument agir pour que renaissent les émotions que nous avons partagé, lorsque nous étions plus jeunes. Et, je suis très très content aujourd’hui. Ce jour est à marquer d’une pierre blanche. Maintenant, nous nous devons tous de faire grandir l’association car, grâce à elle, nous serons armés pour relever les défis et trouver des solutions à nos problèmes.
Luc Assamba – Maire de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé I
Les clubs du Centre sont fatigués du contexte dans lequel ils évoluent aujourd’hui. Cette cérémonie ou alors, la création de cette association n’a rien à voir avec les élections qui se préparent à la Fédération Camerounaise de Football. Nous pensons à l’avenir de notre football, à l’avenir des clubs de cette région. Nous avons pour ambition de créer une saine émulation et tourner complètement la page de la souffrance. Nous voulons l’assainir, le rendre professionnel. Les clubs d’élites ne sont malheureusement plus nombreux. Une synergie d’actions doit donc être menée pour que l’on ne parle plus de clubs d’élites ou amateurs, mais de clubs de football. Et, nous en sommes capables.
Nicole Ricci Minyem
Madrid pourrait recevoir un match amical pour la prochaine trêve internationale. Le Brésil et le Cameroun pourraient s'affronter dans la capitale espagnole le 20 novembre.
Selon le journal espagnol 'AS', Madrid serait le prochain lieu de rencontre pour le match amical entre le Brésil et le Cameroun. Mais il ne reste que la deuxième option. Effectivement, apprend-on, le premier choix de la fédération brésilienne de football (CBF) était Paris car Neymar, sa star, serait supportée par tous les fans du PSG et du Brésil sans faire de déplacement. Le problème c'est que la France jouera ce même jour contre l'Uruguay.
En attente d'une confirmation officielle, le match se jouerait en territoire espagnol. Deux jours avant, la 'Roja' devra affronter la Bosnie dans le stade de Grande Canarie. Trois jours avant de jouer contre les 'Lions Indomptables', le Brésil jouera contre l'Uruguay à Londres.
Le Cameroun a toujours eu envie d’en découdre avec le Brésil et cela remonte à l’épopée des Lions Indomptables en Espagne en 1982. Il était question de se frotter contre cette grosse machine qui a fait éclore d’aussi grands noms du football mondial. Avec la panoplie technique des Abéga, Mbida et autres Mfédé et Jean-Louis Mama, le leadership des Kundé, Nkono, cette génération de joueurs se sentait capable d’en découdre au plus haut niveau. Sauf qu’à notre premier match officiel, le Cameroun n’a pas la forme des grands jours.
La génération de 1982 avait laissé la place à celle de 90 qui transmettait aussi le temoin à la future. C’est donc dans des conditions de préparation calamiteuses que le Brésil prendra l’ascendant sur le Cameroun à leur première rencontre officielle en Californie durant les matchs de groupe de la Coupe du Monde 1994. Puis le match amical de Curitiba rassurait quelque peu les auriverdes.
Les Lions se vengeront lors des quarts de finale des Jeux Olympiques 2000. Réduits à 9, les Lions Indomptables, par l’intermédiaire de Mbami, éclateront une équipe brésilienne, très confiante. Ronaldinho avait égalisé dans les arrêts de jeu pour répondre au but de Patrick Mboma de la 17e minute Avant que Modeste Mbami n’inscrive le but de la victoire sept minutes avant la fin de la prolongation.
Les Lions comptaient refaire le même coup lors de la coupe des confédérations de 2001 avant que les problèmes d’impréparation et la guerre des coachs ne plombent l’atmosphère. Samuel Eto’o marquera un but d’anthologie en 2003 en France pour conduire le Cameroun à une victoire marquante au Stade de France. Avantage donc au Brésil, 3 victoires contre 2.
Les confrontations Brésil-Cameroun
Otric N
Unité et intégration nationale, paix, solidarité, stabilité et émergence, sont quelques souvenirs que l’on garde des précédentes éditions de la Coupe du Cameroun organisée dans la cuvette de Mfandena. Et, Pierre Ismaël Bidoung Nkpwatt l’a relevé ce jour, en présidant la première réunion préparatoire à l’édition 2018. Les assises se sont déroulées dans la salle des conférences du département ministériel dont il a la charge.
Dans son allocution de circonstance devant les journalistes de la presse sportive et ses collaborateurs, impliqués dans les préparatifs de cette grande fête du mouvement sportif dans toutes ses composantes, le membre du gouvernement a relevé que la cérémonie de la clôture de la saison sportive, va se dérouler dans un contexte tout particulier.
A cause de la tenue quelque mois plus tard de la Coupe D’Afrique des Nations, un événement exceptionnel qui va placer le Cameroun au coeur de la sphère footballistique africaine et mondiale.
Elle survient aussi au moment où deux régions restent insidieusement en proie à quelques groupes armés qui ont pour ambition de mettre en mal l’unité, la cohésion, la paix sociale.
Or, le sport, dans son ensemble est un adjuvant qui contribue à fédérer les corps, les coeurs et les esprits. Il charrie l’espoir, les rêves et, demeure un véritable vecteur qui contribue entre autres à l’insertion socio économique des jeunes camerounais.
Il est donc important que des moyens soient mis à la disposition des athlètes, des équipes, des clubs issus des différentes disciplines sportives pour les rendre plus compétitifs.
L’État a consenti d’énormes sacrifices jusqu’à ce jour pour qu’aussi bien sur le plan national qu’international, le Vert- Rouge – Jaune rayonne en produisant des résultats plus qu’honorables et qui font la fierté de tous.
Pour le ministre des sports et de l’éducation physique, le bilan des athlètes force le respect ainsi que l’admiration parce qu’ils font partie des grands leaders du sport africain et mondial dans plusieurs disciplines.
Mais, ils peuvent faire mieux et, c’est pour cette raison que la cérémonie de clôture de la saison sportive 2018 ne doit pas sombrer dans la routine. Elle ne doit pas être une occasion de replâtrage des séquences déjà observées, encore moins de personnalisation des visions ou de praxis qui vont aboutir à des spectacles étriqués, pauvres en qualité technique, artistique, professionnelle. C’est l’occasion idoine de démontrer le savoir – faire ainsi que le savoir – être des camerounais, à travers une organisation originale de l’ensemble des activités programmées. La célébration de la coupe du Cameroun, doit être un événement spécial par son originalité, riche en innovations prestigieuses et belle par les contributions techniques multiformes immanentes à l’événementiel.
La réunion de ce jeudi ouvre la porte à de nombreuses autres concertations qui vont permettre le jour J, de réaffirmer une fois de plus la grande vertu du sport. Celle qui permet de développer la fraternité entre les peuples, tout en renforçant l’unité ainsi que la cohésion sociale...
La date n’est certes pas encore connue mais, Pierre Ismaël Bidoung Nkpwatt a instruit à ses collaborateurs, de travailler avec diligence, afin qu’au stade omnisports le jour dit, le mouvement sportif dans son ensemble partage avec le Chef de l’État, un moment inoubliable.
Nicole Ricci Minyem
C'était le 17eme recours mis en examen par le Conseil Constitutionnel. Au terme des débats qui ont duré trois jours, Clément Atangana et ses pairs jugent le recours "non justifié".
Il est presque 20h quand les membres du Conseil Constitutionnel font leur entrée dans la salle d'audience du Palais des Congrès de Yaoundé. Cela faisait déjà 2 heures que l'assistance attendait le verdict de l'affaire mis en délibéré pour 18h. Clément Atangana s'installe et appelle les parties au procès.
Statuant en matière électorale, à l'unanimité des membres, le Conseil va rendre sa décision.
Sur la forme, le Conseil juge recevable le recours du candidat Maurice Kamto.
Sur le fond, le Conseil va rendre ses sentences point après point selon les différents moyens utilisés par la défense du candidat Kamto.
Sur le premier moyen, concernant le financement tardif et inégalitaire des partis politiques, le Conseil va juger l'argument non fondé s'appuyant sur les reçus produits par Elecam présentant les sommes identiques perçues par chaque candidat ayant retiré son financement. Et sur la question du retard, le Conseil affirme que la loi ne précise pas de délai une fois que la liste des candidats est connue.
Sur le deuxième moyen, à propos de l'affichage durant la campagne, avec l'omniprésence inégalitaire des affiches du candidat Biya. Sur la question, Clément Atangana réemploi les arguments d'Elecam, arguant que l'organisme en charge de l'organisation de l'élection n'avait pas d'obligation légale de notifier les partis sur la disponibilité des espaces et des modalités d'affichage. Et déclaré non fondé les arguments du camp du MRC.
Sur le troisième moyen, au sujet de la violation de l'article 85 alinéa (1) du code électoral, fustigeant l'arrêté limitatif de liberté pris par le ministre de l'administration territoriale, le juge va demander en quoi cette décision de police administrative aura eu un incident sur le résultat des urnes. Et déclare non fondé le moyen.
Sur le quatrième moyen, le MRC signale la violation des dispositions de l'article 97 du code électoral traitant du délai de 08 jours avant l'élection pour l'affichage devant les bureaux de vote des listes des votants. Là dessus, Clément Atangana va rappeler au MRC qu'il existe une différence entre l'affichage des listes des bureaux de votes qui est concernée par ledit délai, et l'affichage des listes des votants qui peut se faire à tout moment. Une fois de plus le moyen est non fondé.
Sur le cinquième moyen, Maurice Kamto et ses avocats font savoir dans le recours que les bulletins du candidat étaient finis dans certains bureaux alors que le vote n'était pas terminé, en violation de l'article 102(2) du code électoral. A ce sujet, le Conseil va simplement dire "pas de preuves".
Sur le sixième moyen, concernant le maintient des bulletins du candidat Akere Muna dans les bureaux le jour du vote et pourtant celui-ci avait clairement signifié son retrait de la compétition en faveur du candidat Kamto. Pour le Conseil, non fondé.
Sur le septième moyen présenté par l'équipe du MRC, dénonçant le vote multiple effectué par des militaires dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest, en violation des dispositions de l'article 104 (2) du code électoral, le conseil va dire pas de preuves.
Sur le huitième moyen, Maurice Kamto fustige l'interdiction pour les huissiers de justice de travailler le jour de l'élection qui est un dimanche. Toutes choses qui rendent presque impossible la consignation des preuves de fraudes. Les actes d'huissier ainsi impossible de produire, difficile d'enregistrer des constats de cas de fraudes. Sur ce sujet, le Conseil Constitutionnel va se dérober pour signifier que le sujet est du ressort du juge judiciaire. Et se declare incompétent.
Sur le neuvième et dernier moyen du recours, parlant des représentants du MRC qui ont été violentés et chassés de certains bureaux de vote, le juge constitutionnel répond, pas de preuve.
Or tout au long de ces trois jours qu'aura duré l'examen du recours du MRC, des preuves abondantes ont été présentes pour étayer les différents arguments de droit. Des preuves dont la plus grande part provenait des procès verbaux compilés par la Commission Nationale de rececement général des votes. Il s'agit simplement de ce que le juge constitutionnel a choisi exprès d'ignorer des éléments qu'il avait pourtant déjà à sa disposition. Les sentences du Conseil Constitutionnel ne pouvant faire l'objet d'aucun recours, les débats sont clos.
Stéphane Nzesseu
Dans un communiqué publié lundi 15 octobre, le ministre délégué au ministère des Relations extérieures, Felix Mbayu, a déploré le battage médiatique sur la situation des filles camerounaises asservies au Koweït, qui, selon lui, devrait être protégé plutôt que de bénéficier d'une large couverture médiatique les exposant au danger des réseaux des trafiquants d’êtres humains.
Une déclaration contraire à l’opinion de ces dames qui, à leur arrivée à l’aéroport international de Douala le dimanche 14 octobre, ont remercié les médias d’avoir mis au premier plan leurs conditions de détresse pour aboutir à un résultat positif.
Dans une deuxième vidéo diffusée sur les médias sociaux, Tikum Sydonie et Elizerbert Nanje Wasse, deux des 12 filles camerounaises encore emprisonnées dans l'esclavage au Koweït, ont exprimé leur immense gratitude aux médias et aux personnes de bonne volonté pour leur soutien, qui, selon eux, porte des fruits.
Tikum Sydonie, qui est attendue au Cameroun prochainement, a déclaré que son vol et tous les autres arrangements nécessaires avaient été rendus possibles par une ONG dont elle n’a pas cité le nom.
De manière surprenante, le ministre a accusé des organisations non gouvernementales d'utiliser la situation de détresse des filles à des fins égoïstes. Elisabeth Nanje Wasse sur cette même vidéo a déclaré qu'on leur avait promis une aide, qui ne serait jamais arrivée, bien qu'elle n'ait pas précisé qui leur avait promis. Elle est allée plus loin pour remercier le grand public de l'avoir aidé au moment où ils avaient le plus besoin d'aide.
Cependant, il est allégué que les filles avaient tenté à plusieurs reprises de faire appel au gouvernement, sans succès, jusqu'au moment où la vidéo audacieuse, relatant leur calvaire, a été reprise par la presse.
Certaines familles affirment qu’elles ont déboursé beaucoup d’argent pour obtenir la libération de leurs progénitures. Ainsi, le gouvernement camerounais qui s’était engagé le 25 septembre 2018, en pleine campagne électorale à faciliter le retour de toutes les camerounaises en difficulté au Koweït au plus tard le 10 octobre, n’aurait donc pas tenu parole, une semaine après l’élection présidentielle du 07 octobre 2018.
Le ministère des Relations extérieures a condamné la situation et a promis d'amères journées aux trafiquants de réseau qui auraient extorqué de l'argent aux victimes en leur promettant de faux emplois à l'étranger. Il a ajouté que certains d'entre eux sont déjà tombés dans le filet de la loi.
Le gouvernement a également saisi cette occasion pour appeler les jeunes à faire preuve de vigilance et à éviter les invitations attrayantes d'un réseau de traite des êtres humains qui les incite à envisager une migration facile, couronnée d'emplois facilement disponibles à l'étranger.
Beaucoup pensent que le gouvernement devrait plutôt se concentrer sur les facteurs d'incitation et améliorer les chances de réussite des jeunes du pays, certaines filles étant diplômées.
Avec l’arrivée de huit de ces filles à l’aéroport international de Douala le dimanche 14 octobre 3018, environ 12 personnes se trouvent encore au Koweït, placées dans des conditions inhumaines.
Le gouvernement a annoncé qu'il travaillait sur un projet à grande échelle visant à rapatrier tous les Camerounais au Koweït.
Otric N.