Les deux forfaits ont été commis le 02 janvier 2020, soit 48 heures après le discours de fin d’année de Paul Biya le Président de la République.
Dans l’un de ses articles parus dans son édition du 9 janvier 2020, le quotidien Le Jour affirme que la «guerre n’est pas finie dans le NoSo (Nord-Ouest et Sud-Ouest, Ndlr) ». Le journal fait cette affirmation, suite aux évènements qui se sont produits dans la région du Nord-Ouest, juste 48 heures après l’adresse de fin d’année à la nation du Chef de l’Etat. Il se trouve que dans la journée du 2 janvier 2020, le dénommé Abanda Ndi Godlove alias Ndi Baba, opérateur économique dans la région suscitée, a été assassiné par des séparatistes.
La victime a été kidnappée le 31 décembre 2019, au village NgieNjap dans le département du Donga- Mantung. Le Jour précise que les hommes armés auteur de son enlèvement, sont présumés faire partie «de la milice séparatiste Adf». Conduit par ses ravisseurs au village Lull, la dépouille d’Abanda Ndi Godlove a été retrouvée criblée de balle vers la Ceac de Bonchup-Wat. Elle a été transportée et déposée à la morgue à Nkambe. L’opérateur économique a été inhumé le lundi 6 janvier 2020 à sa résidence au quartier Queens Valley, à quelques encablures de l'école Convention baptiste du Cameroun à Nkambe.
Rang Gilbert Ngong, enseignant de formation a eu plus de chance que l’opérateur économique susmentionné. Il n’a pas perdu sa vie. Mais il s’est vu charcuter les doigts par des séparatistes. Celui qui est aussi Délégué départemental de l'Education de Base de la Menchum a été arrêté par des combattants séparatistes dans la localité de Bafut. Il se rendait alors à Wum. Une source du quotidien Le Jour révèle que pour être libéré, les séparatistes lui ont demandé la somme de 3 millions de Fcfa. Ses proches et ses relations sont parvenu à collecter la somme de 500.000 F. N’étant pas du tout satisfait du montant reçu, les ravisseurs du Délégué ont vu bon de charcuter ses doigts. A l’heure actuelle, la victime qui a fini par être relâchée, reçoit des soins intensifs dans une formation sanitaire.
Liliane N.
Le chef du village de Babungo a été sauvé par ses sujets.
Sans l’intervention des populations du village Babungo, le Fon Zofoa Ndofoa Aboubakar serait à l’heure actuelle entre les mains des séparatistes. Ceux-ci ont pénétré le palais royal et ont voulu l’enlever. C‘était le 5 janvier 2020. La tentative de kidnapping a échoué parce que les populations ont bravé la peur. Ils se sont opposés aux sécessionnistes qui ont fini par prendre la poudre d’escampette. L’autorité traditionnelle fière de sa population a appelé celle-ci à rester sur ses gardes.
Depuis qu’il a publiquement condamné les actions des Amba boys, Fon Zofoa Ndofoa Aboubakar est devenu une cible que les séparatistes veulent abattre. L’autorité traditionnelle a récemment fait une vidéo dans laquelle, il menace ces derniers. Il leur avait donné un ultimatum de 24 heures. Il avait condamné le kidnapping de certains de ses sujets. En demandant le relâchement des personnes de sa communauté kidnappées, Fon Zofoa Ndofoa Aboubakar a indiqué que dans le cas où les Amba boys continueraient avec leurs exactions, leurs proches seront dénigrés. En le faisant, Fon Zofoa Ndofoa Aboubakar a déclaré la guerre entre lui et les séparatistes ouverts.
Il faut dire que dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, il n’y a pas beaucoup d’autorités fussent-elles traditionnelles ou administratives qui arrivent à s’opposer publiquement aux séparatistes. Dans la région du Sud-Ouest, c’est le défunt Maire de Buea Patrick Ekema Esunje qui l’avait fait. L’autorité aujourd’hui sous terre, avait appelé la population à boycotter l’opération ville morte instaurée toutes les semaines par les sécessionnistes. Le défunt Maire avait initié des récompenses pour tous ceux qui ne se plient pas aux ordres des séparatistes. Il donnait par exemple un bon de carburant aux chauffeurs de taxis et de motos.
Lire aussi : Crise anglophone : Le chef traditionnel Babungo donne un ultimatum de 24 heures aux séparatistes
Liliane N.
Le Fon Zofoa Ndofoa Aboubakar de Babungo demande aux séparatistes de cesser les kidnappings des populations.
Le Fon de Babungo est mécontent. Et il n’a pas caché son mécontentement face aux activités des séparatistes dans la région du Nord-Ouest. Il a décidé de ce fait de donner un ultimatum de 24 heures à ces derniers. Il leur a demandé de libérer tous ceux qu'ils détiennent en captivité. En fait il se trouve que plus de 18 de ses sujets ont été enlevés par les sécessionnistes. Fon Zofoa Ndofoa Aboubakar, dans l’enregistrement qu'il a fait, a tenu à condamner cet acte. Pour montrer sa colère, l’autorité traditionnelle s’est faite enregistrer torse nu.
Il s’est adressé aux séparatistes dans sa langue maternelle. Prononçant des avertissements sévères, le Fon Zofoa Ndofoa Aboubakar s’est opposé aux activités de ceux-ci dans sa communauté. Il a indiqué qu’il va refuser l’accès dans sa communauté, à toute personne qui continuerait à commettre des actes, qui mettent en mal la population. Il a menacé de dénigrer les membres des familles des séparatistes de son village, dans le cas où ceux-ci continuaient de garder les membres de la communauté en captivité et dans un lieu secret.
Il faut rappeler qu’en 2019, les séparatistes ont procédé à des kidnappings des populations. Les élèves, les enseignants, les autorités administratives, municipales et même des chefs traditionnels ont été enlevés. Dans certaines communautés, les séparatistes ont été accusés d'utiliser toutes sortes de méthodes pour pousser les populations à respecter l’opération baptisée "ville morte", le boycott scolaire, leurs demandes d'argent et de marchandises.
Liliane N.
Fai Ndishangong le chef du village de Jikenjem reçoit à l’heure actuelle des soins.
Selon nos sources, les séparatistes en veulent à Fai Ndishangong le chef du village de Jikenjem, dans la région du Nord-Ouest. Leur ressentiment à l’endroit de l’autorité traditionnelle, ils l’ont manifesté par une attaque perpétrée dans sa chefferie. Ladite attaque a eu lieu dans la nuit du 6 au 7 décembre 2019. D’après nos sources, ils sont arrivés tout en étant lourdement armés.
Après avoir ouvert le feu sur lui, ils ont pris la clé des champs. Le chef a été blessé au niveau des blessures. Les populations alertées par les cris, sont venues lui prêter main forte. Ce sont elles qui ont conduit l’autorité traditionnelle dans un centre hospitalier du coin où il est pris en charge. Les nouvelles venant de là au sujet de son état de santé ne sont pas du tout réjouissantes.
De nos sources, on apprend que Fai Ndishangong est dans le collimateur des séparatistes, du fait de sa proximité, sa collaboration avec le gouvernement. Pour elles, cette thèse est logique parce qu’avant l’attaque qui l’a conduit sur un lit d’hôpital, le chef a reçu de nombreuses menaces de mort.
Fai Ndishangong est donc une cible des groupes séparatistes comme l’a été Patrick Ekema Esunge le défunt Maire de Buea. Celui-ci n’a jamais caché sa collaboration avec l’administration centrale. Le Maire Ekema a toujours porté haut la position du gouvernement. Cette position qui consiste à dire que la question de la sécession du pays n’est pas possible. La défunte autorité municipale s’est illustrée par une lutte acharnée contre les villes mortes. Généralement connu sous l’appellation de Ghost Town, elle vise un arrêt d’activités de toutes sortes dans les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Ekema faisant preuve d’une opposition vive à cela, a toujours appelé les populations à défier les groupes séparatistes.
Toutefois, cette attaque du chef du village de Jikenjem remet à l’ordre du jour, la question de la protection des autorités traditionnelles, administratives.
Liliane N.
Pour Mgr Cornelius Fontem Esua, Archevêque de la province ecclésiastique de Bamenda, ce sera la preuve de la bonne foi du gouvernement.
Mgr Cornelius Fontem Esua, archevêque de la province ecclésiastique de Bamenda s’est exprimé en ce moment où, le Cardinal Christian Tumi conduit la caravane de paix dans les régions anglophones. Prenant part à la rencontre tenue à la salle de conférence du Ministère de l’Economie, de l’aménagement du territoire et de la planification (Minepat) à Up Station par Bamenda, le prélat a adressé une demande au gouvernement. Il faut préciser que cette rencontre a été organisée en prélude à la descente sur le terrain, de l’équipe du Cardinal dans la région du Nord-Ouest.
Mgr Cornelius Fontem Esua a déclaré «je vais supplier que nous commençons à utiliser d’autres stratégies, l’une d’elle est de mettre fin à la violence; violence dans toutes les directions. Nous sommes victimes des violences des deux directions». Convaincu que la violence provient tant du côté des groupes armés que du gouvernement, le prélat souhaite qu’il soit le premier à tendre la main aux sécessionnistes. «Il doit être le premier à brandir la branche d’Oliver à ces jeunes belligérants et agir constamment sur cette branche d’Oliver », a-t-il déclaré.
A titre de rappel, la caravane de paix actuellement conduite par le Cardinal Tumi, fait suite aux assises du Grand dialogue national. Son but est de présenter et de faire comprendre aux populations des régions anglophones, les recommandations de ces assises. Le Cardinal au cours d’une réunion tenue avec Adolphe Lele Lafrique le gouverneur du Nord-Ouest, a indiqué que son équipe et lui allaient sur le terrain les mains vides. Hormis les recommandations du dialogue, ils n’avaient pas grand-chose à présenter aux populations.
Toutefois, il a indiqué au cours d’une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, qu’il s’agit pour eux de promouvoir la paix et l’amour.
Liliane N.
Sans l’intervention du Bir, le cortège du Préfet Quetong Anderson Kongueh aurait roulé sur des mines posées par les séparatistes.
Quetong Anderson Kongueh le Préfet de Ngoketunjia et quatre autres autorités administratives ont de justesse échappés à la mort. Les faits remontent à la semaine dernière. Ils ont été sauvés d’un piège tendu par les séparatistes, grâce au professionnalisme du Bataillon d’intervention rapide (Bir). Le Préfet de Ngoketunjia devait prendre part avec les autres autorités à l’installation de Forbi Enoh Fritz le nouveau Sous-Préfet de Balikumbat. Ils étaient donc à bord d’un cortège constitué d’une trentaine de personnes. Parmi ces personnes, il y avait les éléments du Bir et l’un de leur Commandant dont nous préférons garder l’identité. Ceux-ci sont venus pour assurer la sécurité du Préfet suscité, d’Abale Simon le Sous-Préfet sortant de Balikumbat, Nkenemo Michaelle nouveau Sous-Préfet de Ndop et madame Akimen l’ancien Sous-Préfet de Ndop.
Il se trouve donc que cette délégation est partie de la résidence du Préfet de Ndop pour regagner Balikumbat, où la cérémonie d’installation devait avoir lieu. Les autorités administratives ont été installées dans un véhicule blindé. Et elles avaient au total 29 kilomètres de route non bitumée à parcourir. Seulement durant le trajet l’ensemble du cortège a noté l’absence des gens dans les routes. Tout était désert. Pas d’habitant, encore moins de véhicule. En fait les séparatistes avaient décrété leur journée ville morte. Et les populations par crainte de représailles se sont pliées à l’interdiction de vaquer à leurs diverses occupations.
Après avoir fait 15 minutes de route, le cortège sera arrêté par le Commandant susmentionné. C’était au niveau du village Bamali. Il se trouve que ledit Commandant avait en fait détecté des mines enterrées sous la voie. Il a donc demandé aux éléments du Bir sous son commandement d’entrer en brousse à 200 m de chaque côté de la route. Il leur a demandé d’avancer en recherchant les fils rouges qui mènent aux mines posées sur la route.
Suivant les instructions de leur Commandant, les éléments du Bir ont été attaqués par les séparatistes cachés dans la brousse. Durant l’échange des tirs, les sécessionnistes ont fait sauter deux mines. Toutefois, il y aura eu plus de peur que de mal. Et ces derniers ont fini par prendre la poudre d’escampette.
Liliane N.
Les autorités traditionnelles de ce département de la région du Sud-Ouest, affirment être disposées à soutenir ceux des sécessionnistes qui reviendront à de bons sentiments.
Les chefs traditionnels du département de Lebialem ont échangé avec Joseph Dion Ngute le Premier Ministre. Conduit par le président des autorités traditionnelles dudit département, le Sénateur Nembo Lekunze Andreas, ils ont indiqué leur vœu de voir la paix revenir dans leur zone d’habitation et de commandement. Et pour que cela soit possible, ils ont souligné la nécessité de voir les séparatistes déposer les armes. Aussi, ils ont profité de cette rencontre avec le chef du gouvernement, pour lancer un appel de paix en direction des sécessionnistes.
Prenant la parole au nom de ses homologues, le Sénateur Nembo Lekunze Andreas a déclaré que les autorités traditionnelles demandent une énième fois aux séparatistes de sortir de la brousse, de laisser les armes et le combat. Il n’a pas manqué de saluer ceux des sécessionnistes qui l’ont déjà fait. Ceux-là, convient-il de le préciser, se trouvent à l’heure actuelle, dans les centres de désarmement, démobilisation et réintégration mis sur pied par décret présidentiel. Des centres qui sont sous l’autorité de Faï Yengo Francis, nommé par le Chef de l’Etat, coordonnateur du Comité national de désarmement, démobilisation et réintégration. Dans les centres sus mentionnés, on compte déjà selon Faï Yengo Francis, près de 300 ex-combattants de la nation.
Pour revenir à la rencontre qui a eu lieu le lundi 14 octobre 2019 dans les services du Premier Ministère, il faut noter que l’un de ces messages forts, porte sur le démenti que les autorités traditionnelles du Lebialem ont fait sur un quelconque soutien qu’elles apporteraient aux sécessionnistes. Parlant toujours au nom de ses homologues, le Sénateur Nembo Lekunze Andreas a indiqué que les chefs traditionnels sont témoins de l’insécurité générale qui prévaut, le harcèlement et les actes barbares qui sont perpétrés par leurs propres fils et filles. Il a affirmé que les chefs promeuvent les pensées républicaines. Il a ajouté qu’ils sont pour la paix, l’unité du Cameroun et l’unité du peuple du département de Lebialem.
Liliane N.
Il s’agit d’une menace venant de l’actuel porte-parole de l’Etat virtuel d’Ambazonie, Chris Anu. Celui-ci fait savoir qu’au cas où leurs pressions ne produisent pas les résultats attendus, ils institueraient un verrouillage indéfini dans les régions anglophones du Cameroun.
L’actuel porte-Parole de l’Etat virtuel d’Ambazonie Chris Anu a déclaré dans un enregistrement audio qui a tourné en boucle sur les médias sociaux dimanche 06 octobre dernier. Selon la teneur de l’enregistrement, Chris Anu indique que les choses seraient difficiles dans les jours à venir, car « les circonstances difficiles exigent des actions difficiles ».
Ensuite, il a regretté que le grand dialogue national n’ait pas permis d’une part la libération d’une dizaine de dirigeants séparatistes, celle des anglophones détenus à travers le pays pour des crimes liés à la crise actuelle, d’autre part.
La menace de Chris Anu
Dans le même enregistrement audio, l’on apprend que le bouclage dans les régions anglophones du pays va débuter trois semaines après le jour de sa déclaration. Pour le dirigeant séparatiste, le dialogue était une forme de « provocation ». « Nous donnons 3 semaines aux autorités camerounaises pour se ressaisir et libérer sans condition tous les détenus ambazoniens. Comme ils l’ont fait aux prisonniers politiques, dans un bref délai (…) Sinon, le gouvernement provisoire déclarera une fermeture totale indéfinie du territoire appelé Ambazonie. Toutes les frontières avec le Cameroun français seront complètement fermées », a déclaré Chris Anu dans l’enregistrement audio.
Ces menaces, couplées à la persistance des villes mortes dans les régions anglophones, surviennent juste quelques jours après la clôture des assises du Grand dialogue national et des mesures d’apaisement du chef de l'Etat. Ce qui suscite une préoccupation majeure, celle de savoir si la crise sociopolitique qui faisait l'objet de ce rassemblement historique a effectivement été résolue.
Innocent D H
Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l'Union africaine (UA) a dévoilé la posture de la prestigieuse organisation dont il conduit, suite importantes mesures d'apaisement du climat sociopolitique prises par le Chef de l'Etat Son Excellence Paul Biya. Référence est ainsi faite, à la libération de certains détenus séparatistes et la cessation des poursuites contre des opposants du Mrc.
Le tchadien Moussa Faki Mahamat, Président en exercice de la Commission de l'UA « se félicite des mesures d’apaisement prises par le Président Paul Biya notamment la libération de prisonniers et la cessation de poursuite judiciaires », apprend-on de sources bien informées.
En outre, il « salue la tenue du Grand Dialogue National au Cameroun consacré à la recherche de solutions à la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ». Moussa Faki Mahamat dans le même ordre d'idée invite « à une mise en oeuvre effective de ses résolutions ».
La Commission de l'UA par l'entregent de son Président appelle par ailleurs toutes les composantes de la Nation camerounaise, tant de l’intérieur que de la diaspora, à saisir cette opportunité historique pour œuvrer, dans un esprit de compromis à la préservation de la paix, la stabilité, la concorde et l’unité nationales, gages d'un développement harmonieux.
En rappel, le Président de la République Paul Biya avait convoqué un Grand dialogue national dans son adresse à la Nation du 10 septembre 2019. Dialogue qui a eu lieu du 30 septembre au 04 octobre et a permis de regrouper des acteurs de toutes les sphères de la Société camerounaise autour d'une même table sur des questions engageant la vie de la Nation. Le président Biya, avant même la fin des assises a pris des actes dans le sillage de l'apaisement. Il a décidé de l'arrêt des poursuites contre 333 séparatistes, jeudi dernier. Un jour après Paul Biya, va plus loin en décidant d’accorder la liberté à Maurice Kamto et 102 autres membres du Mrc.
Innocent D H
Le leader du National Democratic Institute for International Affairs a été remplacé à la présidence de la commission dédiée à la reconstruction.
Le porte-parole du Grand Dialogue National l’a annoncé mardi 1er octobre, lors d’un point de presse en mi-journée. « La commission chargée de plancher sur la reconstruction est présidée par Dr Chris Fomunyoh (…) En l’absence de l’intéressé et afin d’éviter tout retard ou blocage, les membres de cette commission ont élu Pr. Simon Munzu pour présider les travaux », a déclaré George Ewane à la presse.
Les raisons de son absence n’ont pas officiellement été données. Mais le porte-parole suppose que ce serait lié à ses connivences avec les groupes séparatistes anglophones. « Nous connaissons tous les prises de position ouvertes [de Chris Fomunyoh, ndlr] en faveur du blocage », a lancé le porte-parole du Grand Dialogue National.
Cependant, selon nos informations, le concerné est actuellement au Niger où il tient une conférence internationale. Il a d’ailleurs été reçu le 1er octobre par la plus haute personnalité de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Le Président Mahamadou Issoufou.
Fomunyoh, selon des informations de la présidence nigérienne, tient dès ce 02 octobre 2019 à Niamey, une Conférence internationale sur « le constitutionalisme et la consolidation de la démocratie en Afrique ». Une rencontre qui se tiendra en présence d’anciens Chefs d’Etat du continent.
Selon Eco Matin, dans les autres commissions du Grand Dialogue National, les observateurs déplorent la prépondérance de personnalités, qui n’ont pas toujours favorisé la résolution de la crise depuis le début. La commission intitulée « Bilinguisme, diversité culturelle et cohésion sociale », est présidée par Joshua Osih, député SDF qui n’est pas séparatiste, mais plutôt fédéraliste, est considéré comme un anglophone modéré. On y retrouve Pierre Moukoko Mbonjo, et Ama Tutu Muna, Peter Mafany Musonge, ou Bello Bouba Maigari, tous de hauts cadres du parti au pouvoir.
La commission chargée de favoriser le retour des réfugiés et des personnes déplacées, est présidée par le Cardinal Christian Tumi. Il a tenté plusieurs fois d’organiser une conférence générale des anglophones pour résoudre la crise. Il est secondé par Elvis Ngolle Ngolle, ancien ministre de la Faune et de la Flore. Ils travaillent avec quatre membres du gouvernement : Paul Atanga Nji, de l’Administration territoriale, Pauline Irène Nguene, des Affaires sociales, Grégoire Owona, du Travail et de la sécurité sociale et Manaouda Malachie, de la Santé publique.
Dans la commission de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants, Beti Assomo, ministre de la Défense, sert de courroie de transmission au Pr Saibou Moussa, qui sera assisté par des personnalités moins connues de la scène comme Ngalla Gerard, Samy Kumbo, Fung Ivo, etc. Avec environ 80% de membres, les autres commissions n’échappent pas à l’omniprésence des pontes du Régime en place.
Otric N.