Le sieur Chiebe Ramy Boy, pris la main dans le sac dans un domicile privé, au lieu dit Ndjon Assi (quartier périphérique de la ville aux sept collines, a eu la vie sauve grâce à l’intervention des éléments de la gendarmerie qui ont réussi à l’extraire des mains de la population résolue à en découdre avec lui
Selon les témoins ayant vécu la scène, le jour pointait à peine à l’horizon, ce 1er Août que le quartier a été réveillé par les cris de détresse lancés par une dame, qui a trouvé un inconnu dans sa maison.
Prise de panique, elle s’est mise à pousser des cris stridents qui n’ont laissé personne indifférent et c’est ainsi que les gens ont accouru. Une vague humaine qui a effrayé le présumé voleur car, pris de panique, il a tenté de prendre la poudre d’escampette, « en franchissant un mur de cinq mètres », comme le révèle l’un des riverains.
Un projet qu’il n’a pu mener à son terme car, nombreux sont ceux qui lui sont tombés dessus, avec la folle volonté de lui ôter toute envie de recommencer ; en tenant compte du fait qu’il sorte vivant des mains des « justiciers », car si certains voulaient l’amener devant les forces de maintien de l’ordre, les autres voulaient à tout pris lui donner la leçon ;
« Pourquoi vous nous empêchez de le fouetter. Envoyez le dehors. On doit le fouetter correctement…C’est un jeune du quartier. On le connait bien. Je crois que c’est le même gars qu’on a tabassé il y a quelques jours en route, toujours pour des coups de vol. Il a repris. Les brouettes, chaussures et les barres de fers disparaissent constamment au quartier…».
La détresse doublée à la déception d’une mère
Certaines âmes de « bonne volonté » ont tôt fait d’informer la mère de Chiebe Ramy Boy qui, accouru sur les lieux a essuyé moult quolibets de la part de ceux qui sont ses voisins depuis des années. Sans aucune considération pour sa personne, certains n’ont pas manqué de lui dire qu’elle « coule les larmes de crocodile parce qu’elle a accouché et élevé qui nuit aux nobles citoyens… ».
D’autres lui ont aussi dit « qu’elle a toujours couvert ses frasques de voleurs, malgré les multiples cris d’alarme donnés par les voisins, victimes de Chiebe Ramy Boy… ».
Le présumé voleur a été conduit à la brigade de Messassi même si ses victimes pensent que cette arrestation n’est qu’un feu de paille : « A cause de la position de Censeur dans un lycée de la place, nous savons qu’il ne va pas mettre beaucoup de temps là bas. L’argent et les relations de sa mère vont jouer et il reviendra nous narguer…Ce n’est pas la première fois ».
Nicole Ricci Minyem
Selon l'agence de presse Anadolu Agency, les 4 gendarmes ont été tués dans la nuit de lundi 24 mai au mardi 25 mai 2021, dans la localité de Lassin située dans le département de Bui, au Nord-Ouest.
Le confrère Anadolu Agency rapporte que quatre de nos gendarmes ont été tués dans la nuit du 24 au 25 mai 2021, par des séparatistes à Lassin au Nord-Ouest. Et le confrère Cameroon Info net précise que cette information relayée par cette agence de presse a été confirmée par le patron de la région suscitée Adolphe Lele Lafrique.
«Vers 02h00 (heure locale), l’un des chefs des groupes armés séparatistes, le nommé General No Pity (sans pitié) a attaqué la brigade de Lassin située dans le département de Bui, région du Nord-Ouest .Quatre gendarmes ont été tués et des armes emportées par les terroristes sécessionnistes», a confié le gouverneur du Nord-Ouest Adolphe Lele Lafrique à Anadolu Agency.
Il faut noter que les 4 gendarmes ne sont pas les premiers à perdre la vie dans des événements en rapport avec la crise anglophone. L’armée aussi paie le lourd tribut de cette crise qui a commencé en fin 2016 par des revendications corporatistes. Aujourd’hui, on observe qu’il n’y a plus que les groupes armés connus sous l’appellation de séparatistes qui sévissent dans les deux régions anglophones du pays. Il y a également les bandits de grand chemin qui profitent de la situation.
Pour revenir aux pertes en vies humaines qu’enregistre l’armée dans ce conflit, on se rappelle qu'en mars dernier, cinq membres des Forces de sécurité et quatre civils ont été tués dans la localité de Galim, à quelques encablures de la frontière qui sépare les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest.
En janvier, ce sont 3 gendarmes, 1 policier et 2 civils qui ont été tués dans l’attaque d’un poste de contrôle à Matazem, une petite bourgade de la region de l'Ouest, située à quelques encablures de Bamenda.
Liliane N.
Pour donner plus de poids à cette assertion, l'organisation de défense des droits de l'homme affirme avoir « documenté vingt six (26) cas de détention au secret et, de disparition forcée au centre de détention du Secrétariat d'Etat à la Défense entre janvier 2018 et janvier 2019, dont 14 cas de torture. Les cas sus cités concernent des « séparatistes » anglophones ou des personnes suspectées de l'être. Parmi eux, dix étaient des leaders du gouvernement par intérim de l'ambazonie autoproclamé »…
« Des gendarmes et d'autres forces de sécurité au Secrétariat d'État à la défense ont pratiqué de graves passages à tabac et des quasi-noyades pour obtenir des aveux », affirme encore l'Ong dans sa publication.
La réalité des faits
Depuis le début de la crise dans les régions du Nord et du Sud ouest, ceux qui se font appelés « séparatistes » anglophones dans ce pays à majorité francophone, disent militer pour la création d'un état indépendant au nom d'ambazonie.
Et, pour parvenir à leur fin, ils ne lésinent devant aucun moyen. D'après le témoignage de Kouoh Yacinthe, installé dans un quartier de la ville de Yaoundé et joint ce matin au téléphone, « il est clair que les ONG comme Human Rights Watch prennent faits et causes pour ces personnes qui assassinent impunément les pauvres populations. Vous n’avez pas vraiment idée de la barbarie que nous avons vécue là bas et, je peux vous assurer que n’eut été la présence des forces de défense et de sécurité, c’est que c’est plus grave. Quand vous me parlez de ce rapport de Human Rights Watch, je veux moi, qu’ils aillent vivre là bas. Sans aucune protection, sans cette armée. A ce moment, s’ils reviennent en vie, je pourrais mieux discuter de ce qu’ils affirment…Ces gens préfèrent mourir au lieu de se rendre et, si les enquêtes peuvent permettre de stopper cette barbarie, moi, je continue à encourager les gendarmes, les forces de défense et de sécurité… ».
L’Organisation des Nations Unies, qui a également commis un rapport il y’a quelques jours, mentionne le déplacement forcé de plus de 530.000 personnes, obligées de fuir leur domicile et de trouver refuge dans les autres régions camerounaises et même à l’étranger.
Nicole Ricci Minyem