Le cadre politique fait cette sortie aux micros de nos confrères de Abk. Une radio locale de la capitale économique du Cameroun.
Emmanuel Nkom est connu pour sa grande gueule. Ce jeudi, il réagit à l'actualité au Cameroun sur Abk radio, ceci en posture d'invité de la matinale. Depuis le début de la constitution des listes de candidatures pour les élections locales de 2020, on assiste à des plaintes diverses. Certains candidats accusent les autorités de refuser de signer les documents. Dans cette mouvance, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) est au premier plan.
Dans tous les coins et recoins du pays ils se plaignent du comportement des sous-préfets. Depuis ce jeudi, une vidéo fait le tour de la toile à ce sujet. On y découvre le Pr Fogue, trésorier du Mrc dans une rixe avec un individu devant une sous-préfecture. Pour Emmanuel Nkom, cette attitude est irresponsable.
« Le Pr Fogue a le droit de défendre sa boutique mais pas le droit de salir la République. Les autorités procèdent aux contrôles avant de signer les documents et pour le cas de ces élections locales, les autorités ne vont pas déroger à la règle. L'administration n'est pas un organe du Rdpc », clame ce dernier sur Abk radio. Une posture qui contraste avec les réalités du terrain. Dans le fond, les militants du Mrc ne sont pas les seuls à se plaindre du jeu trouble des sous-préfets. Le parti de Cabral Libii dénonce aussi cette attitude.
Chemin faisant il en profite pour jeter quelques fleurs au vieux lion, président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais. « Au Rdpc, nous avons la chance d'avoir un homme comme Paul Biya. Si vous allez à une élection, acceptez les résultats d'avance, même si vous êtes perdant », commente le banquier à la retraite.
Un pied de nez aux militants du Mrc, qui contestent la victoire de Biya à la présidentielle d'octobre 2018. L'homme politique croit ainsi que la posture du parti de Maurice Kamto en ce moment entre dans cette lancée. Montrer aux yeux du monde que l'administration est à la solde du pouvoir, conclusion, même signer un document relève de la magie.
N.O
La grande fête du pagne baptisée « Le Pagne en folie », se tiendra du 07 au 14 décembre 2019 à la Fondation Muna (Yaoundé). Ce sera une nouvelle occasion de partager les savoir-faire et d’ouvrir des perspectives sur ce secteur, qui contribue à forger l’identité africaine dans le monde entier.
Placé sous le thème « Le pagne connecté », la 5ème édition, « Le Pagne en folie » a l’intention de sortir des sentiers battus, d’aller au-delà de ce qui se fait en Afrique en termes de modernisation et d’adaptation du pagne aux usages du quotidien et aussi d’associer l’univers du textile et la technologie.
Expliquant le concept « le pagne connecté » les promoteurs de cet évènement, indiquent qu’il va permettre d’ouvrir les perspectives de l’industrie du textile camerounais mais aussi de bien d’autres domaines.
Pour eux, le pagne dans le cas de figure, permet, à l’aide de micro-capteurs situés dans le tissu du vêtement, de décrocher un appel, de modifier la couleur du tissu, d’analyser différents paramètres tels que les mouvements, la température corporelle, la tension, l’activité pulmonaire et cardiaque, mais aussi de mesurer la distance parcourue, le nombre de pas, le nombre de calories dépensées, etc. « Ce concept novateur devrait impulser des réflexions et, pourquoi pas, des recherches devant aboutir à l’optimisation du secteur et à l’émergence d’autres concepts associant le textile et la technologie », indiquent-ils.
Ainsi, le textile connecté est un marché qui a de l’avenir. Et, « Le Pagne en folie » se donne pour objectif de proposer des champs à explorer pour les prochaines années. A côté de l’ouverture sur la technologie, Le Pagne en folie rend un hommage à Elizabeth Fri Muna, de regrettée mémoire, à travers une exposition photo. Il est question de raviver le souvenir d’une ambassadrice du pagne dans les hautes sphères de l’Etat du Cameroun.
Notons que, depuis quelques années déjà, « Le Pagne En Folie » représente au Cameroun le carrefour des amoureux de textile et d’artisanat africains. Le pagne, principale ressource de cette exposition-vente, autrefois confiné à son rôle vestimentaire, a apposé sa marque sur les accessoires de mode, les objets de décoration… Chaque décembre, l’événement rassemble des designers qui ont choisi de valoriser l’identité africaine et de promouvoir les richesses dont notre continent regorge.
Le programme de cette 5ème édition
Samedi 07 décembre 2019 14h : Conférence-débat « Le Pagne connecté : enjeux et opportunités ».
Intervenants : Thomas MBOA/Représentant Cicam/Fabricant artisanal de textile
Modération : Irène Fernande EKOUTA
15h30 : Inauguration et visite des expositions-
Cocktail 15h30-19h : Conseils-expositions-ventes Dimanche 08 décembre 2018 10h : Ouverture des expositions
10h-19h : Conseils-expositions-ventes.
Amateurs et amoureux du textile et de l’artisanat africain, allez redécouvrir le tissu pagne façonné sous toute ses formes. C’est l’occasion de renouer avec la tradition tout en restant moderne. C’est aussi l’opportunité d’offrir et s’offrir des articles originaux en qualité et en quantité à des couts adaptés à toutes les bourses...
Danielle Ngono Efondo
C'est en prélude à la rencontre très bientôt des chefs d'État de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique Centrale (Cemac), le temps d'un sommet extraordinaire.
Ce mercredi 20 septembre 2019, Alamine Ousmane Mey donne le ton. Le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, préside cette 34ème session ordinaire du Conseil des Ministres de l’Union économique des Etats d’Afrique centrale (UEAC).
Sous forme de tradition, cette rencontre qui se tient dans la capitale camerounaise ce 30 novembre, est un peu précurseur de la Conférence des chefs d'État de la Cemac. Elle a lieu à l'hôtel Hilton de Yaoundé. Le communiqué qui annonce cette session des ministres éclaire la lanterne de plus d'un.
On apprend alors que Alamine Ousmane Mey, remplace M, Doubragne à la tête du Conseil des Ministres de l'Ueac. C'est en cette qualité de président du Conseil qu'il préside les travaux de Yaoundé ce mercredi. Naturellement le ministre camerounais est aux côtés de Louis Paul Motaze, le ministre des finances camerounais.
Par ailleurs, ce Conseil des ministres, intervient après la tenue du comité Inter-États réuni à Yaoundé le 31 octobre au 02 novembre 2019. Ce Conseil de ministre a pour mission première la validation des résolutions adoptées par les membres de l'instance technique. Ici aussi on passe en revue le projet de budget. Il est évalué en recettes et dépenses à 88 milliards de FCFA.
Après cette rencontre, on annonce en fin de cette semaine l'arrivée des chefs d'État de la Cemac. Il s'agit de Idriss Déby Itno du Tchad, de Denis Sassou-Nguesso du Congo, Ali Bongo Ondimba du Gabon, Faustin-Archange Touadéra de la République Centrafricaine et Teodoro Obiang Nguema de la Guinée équatoriale. Ils répondent à l'invitation de Paul Biya, président de la République du Cameroun et président en exercice de la Cemac.
Une équipe de contrôle du ministère de l’Eau et de l’Energie est aux trousses des trafiquants depuis deux semaines dans des points stratégiques à Yaoundé et ses environs.
Des contrôleurs de fraude du ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee) ont interpellé en fin de semaine dernière à Yaoundé, un camion transportant près de 10.000 L de carburant. En provenance du dépôt pétrolier de la Scdp au quartier Efoulan, le camion a fait un détour dans une concession située à l’arrière du dépôt où il a été surpris par l’équipe de contrôle en train de « siphonner les quantités de carburant dans sa cuve », révèle l’un des contrôleurs dans les colonnes de Cameroon Tribune.
Selon le récit du journal, incapable de justifier sa présence en ce lieu réputé pour la vente illicite de carburant et de surcroît les réservoirs descellés, le chauffeur a été sommé de reconduire son camion vers le dépôt, escorté par une dizaine de gendarmes du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale (Gpign). Le camion était censé livrer du carburant à une station service au Nkoabang, apprend-on d’un autre transporteur. Au terme de plus d’une heure de discussion entre les responsables du dépôt, le chauffeur et les éléments de la brigade de contrôle, le camion a été immobilisé.
«Nous attendons la décision de notre hiérarchie. Pour l’instant le camion ne sortira pas», annonce le sous directeur chargé des contrôles des fraudes énergétiques au Minee, qui a rejoint l’équipe au dépôt.
Cette interpellation intervient dans le cadre d’une campagne mobile de répression initiée par le ministère il y a une dizaine de jours dans la ville. Plus tôt le matin, l’équipe s’est rendue à Nkometou, et la veille, elle était en opération à Awae village. « Nous avons découvert près d’une quarantaine de magasins de stockage de carburant détournés à Awae. Nous avons saisi les bidons et interpellé les magasiniers », révèle Bertin Mathieu Fodjeu, président national des associations syndicales des droits de consommateurs, membre de l’équipe de contrôle.
En deux semaines, des descentes ont été effectuées à Nkometou, Nomayos et Awae village, des localités situées aux différentes sorties de la ville de Yaoundé. Pour chacune de ces descentes, les équipes ont saisi des dizaines de bidons contenant du carburant issus dusiphonage de camions citernes et de l’essence frelatée. « Lorsque les camionneurs sortent des dépôts ils s’arrêtent dans ces villages pour siphonner leur cuve. Certains se contentent de réduire quelques litres et d’autres en plus de réduire, ils y rajoutent du pétrole et d’autres substances chimiques », poursuit-il.
Ces opérations initiées par le Minee visent à réduire les trafics de carburant dans les stations et s’étendra dans d’autres villes du pays.
N.O
La scène se déroule dans un quartier populaire de Yaoundé, Tongolo, où est située la gare routière pour les agences de voyage en direction des régions de l’ouest. Un taximan qui attendait les passagers a reçu une bastonnade légendaire, un peu par sa faute aussi.
Il est 5h ce samedi matin. Les premiers bus de transport de l’agence Général Express Voyages viennent d’arriver en provenance de Bafoussam, capitale de la région de l’Ouest Cameroun. Les premiers passagers débarquent et attendent que les soutes à bagages soient ouvertes pour qu’ils regagnent leurs domiciles. De l’autre côté de la route, en face de l’agence de voyage, les conducteurs de taxi ont stationné nombreux. Parmi eux, un chauffeur hautain et imbus de sa personne.
Ce dernier, qui avait mal garé son véhicule de couleur jaune, en laissant une bonne partie de la voiture sur la chaussée, occasionnait un bouchon qui grandissait. Au même moment, un bus de l’agence veut sortir du terminal pour poursuivre sa route. Le bus en question va laisser les passagers à l’agence de Biyem Assi. Seulement, le taximan ne veut écouter personne, et refuse de faire déplacer son véhicule pour laisser passer tout le monde. Il va donc s’engager des discussions entre lui et les chargeurs qui lui demandent avec insistance de déplacer son véhicule. Chose qu’il refuse de faire.
Les chargeurs vont se débrouiller autant que possible à dégager la circulation. La situation sera pour un moment décantée. Mais les insultes et les paroles désobligeantes avaient commencé à fuser de part et d’autres. Le taximan, d’un âge respectable a choisi de ne pas se laisser faire. Malgré qu’il fût seul dans son parti, il s’est mis à couvrir d’injures les chargeurs ainsi que d’autres badauds qui sillonnaient dans le coin. Pendant une vingtaine de minutes les esprits vont s’échauffer. Le taximan avait deux passagers à bord de son véhicule. Et ceux-ci, en plus de certains passants, exhortaient le chauffeur à cesser l’affront avec ces garçons. Des jeunes à la réputation bien violente. Les mots qui ont mis le feu aux poudres, c’est quand le chauffeur dit aux badauds « si vous voulez venez à deux, je vais finir avec vous ».
Lire aussi : Crise des mototaximen : Les accrochages se poursuivent
A ces mots, les badauds vont l’assaillir. Ils ne seront pas deux, mais une douzaine à se ruer sur lui avec des coups de poings pour le violenter. Pendant près de 5 minutes, il sera battu par le nombre important de jeunes qui par solidarité se sont acharnés sur le malheureux chauffeur. Les autres taximen étaient présents et n’ont rien fait estimant que celui-ci a refusé de les écouter depuis le début, du fait de son orgueil. C’est le patron des chargeurs de l’agence Général Voyage qui viendra à son secours avec beaucoup de difficultés, avec 'aide de certains vendeurs de la zone. Il parviendra néanmoins à convaincre ces garçons d’arrêter de le bastonner. Il sortira de là avec des blessures graves sur la tête et certaines parties de son corps, des parties fortement bosselées sur le visage et une hémorragie. Il a été de toute urgence conduit à l’hôpital.
Stéphane NZESSEU
Le Cameroun est de plus en plus confronté à de nombreux défis, notamment les crises climatique, énergétique, alimentaire, sanitaire, économique, financière …
Une situation qui interpelle toutes les couches de la société, invitées dès lors à mener des actions responsables, qui à plus ou moins long terme, vont changer la donne.
C’est sous ce prisme que l’on pourrait placer le Forum sur l’Economie Verte, organisé pendant deux jours, au palais polyvalent des sports de Yaoundé. Les participants, réunis sous l’égide du ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature, ont réfléchi à l’élaboration d’un modèle équitable, qui va répondre aux besoins urgents de développement (lutte contre la pauvreté et protection de l’environnement).
Les axes de réflexion soumis à leur attention portaient notamment sur : La mise en place d’un cadre réglementaire, qui va permettre d’orienter les investissements vers des activités soucieuses de l’environnement et socialement inclusive – l’Orientation des dépenses publiques afin que surviennent celles qui vont contribuer à booster le choix des populations vers une consommation plus saine. Des éléments qui ensembles, peuvent être un catalyseur pour une transition vers une économie verte.
Contexte
L’économie verte s’inscrit dans la logique des réflexions en cours sur les modèles « d’économies durables » qui se proposent de conjuguer à la fois croissance, développement sociétal et protection des ressources naturelles. Dans cette perspective, l’économie verte a été définie comme une nouvelle approche permettant de revisiter les modèles économiques traditionnels de croissance. Si sa définition a suscité des débats et controverses, cette nouvelle approche est affichée de plus en plus clairement comme une solution pertinente pour mobiliser le secteur privé dans l’atteinte des objectifs du développement durable. Alors que le continent africain se trouve à la croisée des défis et des potentiels d’actions, il est intéressant de s’interroger sur l’opportunité que représente l’économie verte pour cette région.
Partout dans le monde, elles sont nombreuses, les organisations qui se sont engagées dans la mise en œuvre de la Grande Transition, qu’il s’agisse de la transition énergétique, de la transition urbaine ou de la mise en mouvement d’une société plus humaine, plurielle et solidaire, porteuse de paix et respectueuse des biens communs de l’humanité.
L’engagement des autorités politiques camerounaises, à promouvoir le développement durable, dans une perspective d’éradication de la pauvreté et de l’émergence économique a conduit, faut–il le rappeler, à l’adhésion du pays au Partenariat pour l’Action en Faveur d’une Economie Verte il y a quelques années.
Nicole Ricci Minyem
Selon le journal Kalara, elle accuse la microfinance d’avoir érigé sur son parking un building qui obstrue la visibilité et une servitude qui mène à leur immeuble commercial.
Oui à la destruction de l’imposant immeuble siège de La Régionale. C’est du moins, le grand souhait d’une famille à Yaoundé. Cette famille, propriétaire d’un immeuble à usage commercial, accuse l’établissement financier d’avoir érigé sur son terrain « un building qui obstrue non seulement sa visibilité mais aussi une servitude. Elle souhaite la destruction du bâtiment ». Ecrit le journal Kalara.
« Eric Martial Tuemgne Simo, Raoul Fokam Simo, Léontine Simo et autres, tous membres de la succession Simo Michel font feu de tout bois pour atteindre cet objectif. A l’ouverture du jugement de l’affaire le 05 novembre dernier au Tribunal administratif de Yaoundé, leur avocat invite les juges à aller constater de visu les désagréments que la construction de cet immeuble leur a occasionnés ». Poursuit le journal Kalara.
Selon le journal juridique, la famille Simo en veut pleinement au ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf). Dans des transactions, ce ministère délivre un titre foncier à La Régionale, sur un site qui sert de parking aux locataires et résidents de leur immeuble depuis plus de 40 ans.
« Pour ne rien arranger, La Régionale y érige un building qui masque totalement sa visibilité. Au passage, obstrue l’accès à ses bâtiments et côtoie allègrement le domaine public routier, un bien inaliénable. Elle réclame l’annulation de ce titre de propriété, domaine routier. Au soutien de cette démarche, les plaignants racontent que leur père a acquis son terrain à Nlongkak en 1974 et y a construit un immeuble sachant qu’il a devant lui, une route qui dessert son bâtiment. Après son décès, ils constatent qu’un immeuble est en train d’être édifié à cet endroit ». Poursuit le journal.
La famille prend des renseignements. Elle découvre que l’occupation de l’espace par La Régionale se fonde sur une vente immobilière. Cette vente est consentie par un certain Nengue Jean-Marie. Ceci devant Me Pierre Firmin Ada. En 2014, à l’époque des faits, il est notaire à Yaoundé. C’est d’ailleurs ce dernier qui génère le titre foncier, n°0353/Mfoundi au profit de l’entreprise.
Quelques mois après, confient, les héritiers Simo, le délégué départemental des Domaines du Mfoundi fait un constat. Après investigations il voit que le titre foncier muté au profit de La Régionale s’est opéré sur le domaine public routier appartenant à tous les Camerounais. Il propose alors au ministre le retrait du titre foncier. Ces avec ces éléments que les Simo saisissent le ministre. Il ordonne lui aussi, une enquête pour clarification de la situation.
Le préfet du Mfoundi dirige la commission d’enquête. Cette commission exige le retrait du titre foncier en précisant que toutes transactions sur ledit espace est à proscrire puisqu'il relève du domaine public routier. La Communauté urbaine de Yaoundé (CUY) a elle aussi, abonde dans le sens du retrait. C’est une affaire à suivre.
L’administration camerounaise ne peut dire avec certitude combien de moto circulent sur le territoire camerounais, encore moins combien de citoyens exercent sur les routes de la République. Une première difficulté qui rend quasi impossible toute ambition de maîtrise de ce secteur d’activité en expansion.
Comment se fait il qu’on retrouve autant de motos dans les rues des principales villes du Cameroun ? D'où viennent-elles ? Difficile de savoir. Un haut gradé de la police nous a avoué que la majorité des motocycles qui entrent dans nos centres urbains y parviennent de manière frauduleuse. C’est par la contre bande que des commerçants véreux acheminent ces engins en pièces détachées vers certains lieux bien connus de la capitale (le quartier Briqueterie par exemple). D'après lui, les agents de la gendarmerie et de la police postés sur les routes du Cameroun n’ont pas toujours les ressources pour contrôler le flux des marchandises qui sillonnent nos grands axes routiers.
La filière de distribution de ces motos remonte jusqu'au Nigéria voisin. C’est dans les villes de ce pays voisin que les marchands camerounais vont s’approvisionner. Là-bas les motos sont mises en pièces détachées dans des cartons. Les acheteurs empilent les cartons par dizaines sur une autre moto qui va servir au transport. Une fois le chargement effectué, les motos vont s’engager dans la savane, en empruntant des voies détournées. Contournant la douane et la gendarmerie. Des contrebandiers sont souvent pris avec leurs cargaisons. Mais les hommes en tenue sont de plus en plus impuissants face à la maîtrise du terrain par les bandits, ainsi que leur dextérité dans la conduite de leur opération.
Une fois entré dans les villages du septentrion par ces voies complexes, ces commerçants d’un autre genre vont user de subterfuge pour acheminer leurs marchandises jusque dans les grandes villes. Le plus souvent, ces cartons de motos en pièces détachées sont dissimulés dans des camions qui descendent avec des cargaisons d’aliments (oignons, arachides…), ciment et autres. Une fois dans les centres urbains, ces motos sont assemblées et mis en vente sur le marché.
Lire aussi : Invasion du centre-ville par les motos-taxis: La phase de la répression débute ce jour à Yaoundé
Pour contrer ces contrebandiers il faut avoir le bon renseignement. Sinon, il est impossible d’envisager de décharger toutes les cargaisons qui montent ou qui descendent pour vérifier ce qui peut se cacher en dessous. A défaut, il faudrait mettre à la disposition des agents sur les routes ou aux postes de péages des scanner pour s’assurer de l’intégrité des chargements.
La lutte contre la prolifération des mototaxis devrait commencer par le contrôle de la filière d’approvisionnement, et réduire à sa plus simple expression la contrebande.
Stéphane NZESSEU
Militant de premier rang du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, Thierry Biassi est fervent défenseur de l’idéal social que prône le parti dont il est membre. Par ailleurs, voici plus de 20 ans qu’il est régulièrement consulté comme expert des questions sociales dans la plupart des médias de la capitale politique. De la même étoffe que des jeunes acteurs politiques tels Cabral Libiih, Bibou Nissack et Serge Espoir Matomba, il croit fermement en ses chances de remporter la municipalité de Yaoundé 4e.
Mr Biassi pourquoi visez vous la Mairie de Yaoundé 4e ?
J’aimerai vous remercier de l'opportunité que vous m'offrez de m'exprimer sur ma candidature comme conseiller municipal à la mairie de Yaoundé 4. J’ai décidé de me lancer à Yaoundé 4 parce que c est dans cette circonscription que Je peux justifier de mon lieu de logement. Et C est à Yaoundé 4 que je milite pour le compte de mon parti.
Yaoundé 4e est considéré comme un bastion du Rdpc. Depuis 1992, aucun parti de l'opposition n'a jamais eu de représentant au sein de ce conseil municipal. Comment pensez-vous renverser cet état de chose ?
Aucun parti de l opposition n a jamais eu de représentant parce que le RDPC n a jamais eu d'adversaire dans cet arrondissement. Il a toujours fait cavalier seul. Et malgré ça. C est avec 52% seulement que l'exécutif communal actuel a été élu aux dernières échéances. Donc dire que c'est le bastion du RDPC. C'est aller très vite en besogne. Il vaut mieux attendre les prochaines élections.
Si votre principal adversaire politique peut présenter son bilan pour sa réélection. Vous, que pensez vous proposer aux populations ?
Pour l'instant nous finalisons les dossiers de candidature. Le moment venu, nous vous présenterons notre projet pour Yaoundé 4. Mais rassurez-vous. C est un projet futuriste très intéressant qui s'appuie sur la vision du MRC et de son idéologie. Je peux déjà vous dire que , Nous avons mis un accent particulier sur les questions d'adduction en eau potable , d'électricité et surtout d aménagement des routes qui restent encore et malheureusement une préoccupation majeure pour les populations de Yaoundé 4.
Mr Biassi, peut on s'attendre à ce que Mr Maurice Kamto batte campagne à vos côtés pour remporter la mairie du lieu du siège du parti ?
Bien évidement. nous souhaitons que MAURICE KAMTO président national du MRC nous soutienne dans cette bataille pour la mairie de Yaounde 4. Il ne faut pas non plus ignorer qu'il y a 360 communes au Cameroun dans lesquelles le MRC pourrait être parti prenante. Il ne sera donc pas évident pour lui de soutenir tous les candidats. Il essayera sans doute en fonction de sa disponibilité de nous prêter main forte dans la conquête de Yaoundé 4 qui abrite quand même le siège du parti.
Stéphane NZESSEU
Les autorités font le constat selon lequel, les conducteurs de moto continuent de circuler en plein centre-ville.
Le 07 novembre 2019, Naséri Paul Bea le Gouverneur de la région du Centre a tenu une réunion avec les représentants des organisations syndicales et associations de motos-taxis, les autorités administratives et municipales, ainsi que les Forces de maintien de l'ordre. Au cours de cette réunion qui portait sur la régulation du secteur des motos-taxis, il a été noté que les engins à deux roues, continuaient de rouler en plein centre-ville de la capitale. Pourtant depuis le 12 janvier 2012, un arrêté conjointement signé par le Préfet du Mfoundi et le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé leur interdit l’accès à cet espace. Il convient de préciser que ledit arrêté encadre même leur circulation.
Le constat ayant donc été fait que c’est en toute impunité, que les motos-taxis continuent de circuler sur les axes qui leur sont interdits, il a été convenu lors de la réunion susmentionnée, que la répression est nécessaire. La date du mardi 12 novembre 2019 a été arrêtée comme étant le début de cette phase de répression. Intervenant sur les antennes du Poste national hier, le Gouverneur de la région du Centre, l’a une fois de plus indiqué. Les organisations syndicales de motos-taxis de leur côté, doivent également mobiliser leurs membres. Ferdinand Fongang, en sa qualité de président du Groupement des associations et syndicats des motos-taxis du Cameroun a précisé que la sensibilisation est faite depuis fort longtemps.
A titre de rappel, selon le plan de circulation dressé par les autorités, les motos-taxis doivent éviter les axes suivants : Place d’Awae (Carrefour Mvog-Mbi, Carrefour Olezoa), le Boulevard de la réunification (Place de Melen, Carrefour Emia), Place Elig-effa (Gare routière de Yaoundé-Ouest, Messa), Place de droits de l’homme (Sous-préfecture de Tsinga, Roind-point Bastos, Carrefour Bastos), Place Tongolo (Carrefour Etoudi, Hôpital général, Hôpital gynéco obstétrique), Stade Omnisport (Quartier Mfandena, Carrefour Olibiya, Carrefour Coron).
Et pour les voies principales interdites, il y a Yaoundé I (Route Emana-Messa assi-Olembe ; Route Marché Etoudi-Hôpital général, Rue Noa Tsogo, Rue manguier); Yaoundé II (Boulevard Jean Paul II, Route du Mont Febe-Ambassade de Grèce, Rond-point Febe, Rue Flamenco, Rue Nana Tchokonté-Marché Mokolo-Madagascar).
Liliane N.