Le Cameroun est de plus en plus confronté à de nombreux défis, notamment les crises climatique, énergétique, alimentaire, sanitaire, économique, financière …
Une situation qui interpelle toutes les couches de la société, invitées dès lors à mener des actions responsables, qui à plus ou moins long terme, vont changer la donne.
C’est sous ce prisme que l’on pourrait placer le Forum sur l’Economie Verte, organisé pendant deux jours, au palais polyvalent des sports de Yaoundé. Les participants, réunis sous l’égide du ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature, ont réfléchi à l’élaboration d’un modèle équitable, qui va répondre aux besoins urgents de développement (lutte contre la pauvreté et protection de l’environnement).
Les axes de réflexion soumis à leur attention portaient notamment sur : La mise en place d’un cadre réglementaire, qui va permettre d’orienter les investissements vers des activités soucieuses de l’environnement et socialement inclusive – l’Orientation des dépenses publiques afin que surviennent celles qui vont contribuer à booster le choix des populations vers une consommation plus saine. Des éléments qui ensembles, peuvent être un catalyseur pour une transition vers une économie verte.
Contexte
L’économie verte s’inscrit dans la logique des réflexions en cours sur les modèles « d’économies durables » qui se proposent de conjuguer à la fois croissance, développement sociétal et protection des ressources naturelles. Dans cette perspective, l’économie verte a été définie comme une nouvelle approche permettant de revisiter les modèles économiques traditionnels de croissance. Si sa définition a suscité des débats et controverses, cette nouvelle approche est affichée de plus en plus clairement comme une solution pertinente pour mobiliser le secteur privé dans l’atteinte des objectifs du développement durable. Alors que le continent africain se trouve à la croisée des défis et des potentiels d’actions, il est intéressant de s’interroger sur l’opportunité que représente l’économie verte pour cette région.
Partout dans le monde, elles sont nombreuses, les organisations qui se sont engagées dans la mise en œuvre de la Grande Transition, qu’il s’agisse de la transition énergétique, de la transition urbaine ou de la mise en mouvement d’une société plus humaine, plurielle et solidaire, porteuse de paix et respectueuse des biens communs de l’humanité.
L’engagement des autorités politiques camerounaises, à promouvoir le développement durable, dans une perspective d’éradication de la pauvreté et de l’émergence économique a conduit, faut–il le rappeler, à l’adhésion du pays au Partenariat pour l’Action en Faveur d’une Economie Verte il y a quelques années.
Nicole Ricci Minyem