Du grand « aplaventrisme ». Réduits à mendier la clémence des autorités, certains animateurs dirigés par Billy Show se mettent à genoux et supplient comme des enfants, le « démiurge » Samuel Mvondo Ayolo et sa « Isis ».
C’est dans un communiqué au bas duquel figure le cachet de l’organisation Intermédia, qu’on lit les paroles implorant la mansuétude du Directeur du Cabinet Civil de la Présidence de la République. Ils disent précisément : « Le réseau des communicateurs indépendants de l’Audiovisuel (Intermedia) présente ses excuses à Monsieur MVONDO AYOLO, Ministre Directeur du Cabinet Civil et à son épouse, pour les propos malveillants qui ont été tenus à leur endroit par certains membres de notre réseau. Nous nous engageons à prendre des mesures internes, afin qu’à l’avenir de tels comportements ne soient plus récurrents. Nous prions Monsieur le Ministre et son épouse, de recevoir les meilleurs vœux de nos membres pour cette année qui commence et d’accepter l’expression de notre très haute considération. »
Ce qu’il faut savoir, c’est que le patron d’intermédia, Billy Show n’est nul autre que le neveu du Directeur du Cabinet Civil. Entouré d’autres acteurs des médias de la ville de Yaoundé, ils ont pris sur eux de « demander pardon au couple AYOLO ». Les informations à notre disposition ne permettent pas de savoir avec précision si cette demande de pitié se fait avec l’accord de Martinez Zogo, le journaliste impliqué. Martinez Zogo qui a été présenté au procureur de la République ce matin après son arrestation et son incarcération dans les geôles du SED.
Martinez Zogo, de son nom Zogo Zogo Martin, est un animateur radio et Chef de chaîne d’Amplitude FM 103.0 mhz. Depuis quelques semaines, l’animateur s’en était pris au Directeur du Cabinet Civil de la Présidence de la République du Cameroun. L’un des dossiers sur sa table était cette fameuse décision d’achat d’un immeuble bâti dans le quartier Bastos à Yaoundé, avec la complicité du Directeur de la CNPS. En plus de cette question, le disciple de J. Remy Ngono a choisi d’extrapoler, en sortant de ses missions d’informations et de dénonciations pour tenir des propos que le couple Ayolo a qualifié de diffamatoire. D’ailleurs, la démarche adoptée par les animateurs d’Intermédia démontre que d’une manière ou d’une autre l’homme de média est coupable.
Le couple Mvondo AYOLO retirera-t-il sa plainte ? S’il ne le fait pas, ce sera le début d’une longue procédure judiciaire et le début d’un très long séjour pour Martinez Zogo dans les cellules de la République.
Stéphane NZESSEU
Le parti de l’égalité des chances à tous y est poussé par les magistrats de la Chambre Administrative de la Cour Suprême.
La décision n’est pas encore actée. Les dirigeants du SDF attendent la décision définitive de la Chambre Administrative de la Cour Suprême qui devrait tomber au cours de cette journée de mardi 21 janvier 2020. Mais déjà, la tension est vive. Les responsables et les militants qui suivaient jusqu'à hier soir dans les travaux de la Cour Suprême sont outrés par ce qui se dessine sous leurs yeux. Une injustice à nul autre pareil.
A l’annonce des listes retenues par Elecam pour la compétition électorale de février 2020, le SDF avait vu sa liste de candidats pour la commune de Yaoundé 6e rejetée. Tout naturellement, le parti du 26 Mai 1990 a contesté la décision d’Elecam devant le tribunal administratif pour la région du Centre à Mendong à Yaoundé. Au cours du contentieux préélectoral, le tribunal administratif a rétabli le SDF dans ses droits. Tout était terminé puisque Elecam qui était fautif dans l’affaire n’a pas fait appel de la décision du Tribunal administratif. Seulement, à la surprise de tous, c’est le RDPC qui pour ce dossier relève appel de la décision du Tribunal Administratif du Centre.
Comment comprendre que le RDPC qui n’est pas cité dans le dossier, qui n’était pas partie au procès au niveau du Tribunal administratif se retrouve subitement à faire appel d’une décision qui par principe ne la concerne. De « Jure », cette décision devrait tout naturellement être déclarée irrecevable et l’affaire classée. Malheureusement, les juges de la Cour Suprême traînent à dire cette décision qui ne devrait même pas prendre 30 minutes de leur temps. L’hésitation curieuse du juge de la Chambre Administrative donne de s’interroger sur la justice qui sera rendue. Les juges ont tellement hésité qu’ils ont renvoyé leur décision, devant être rendue hier après-midi, à ce mardi.
Fort de ce qui se dessine, le SDF est clair, si la justice par cet acte d’injustice frustrait le parti de Ni John Fru Ndi, il n’aurait plus d’autres choix que de se retirer de cette compétition. De plus, cette décision de boycott qui ne concernera que la région du Centre peut être le prétexte pour un boycott national par le SDF. Une situation qui serait plutôt catastrophique pour la démocratie camerounaise.
Stéphane NZESSEU
Ces 2/3 de jeunes basés dans la capitale sont trouvés dans les classes de Première et Terminale.
En conduisant un travail portant sur les jeunes, 12 chercheurs ayant mené l’enquête Pichnet, entendez par là, Projet d’investissement en capital humain 2019, ont révélé que pour la seule ville de Yaoundé, 2/3 de cette couche sociale consomme de l’alcool. Le 10 janvier 2020 à Yaoundé, les résultats préliminaires des travaux de ces chercheurs ont été restitués. « L’Organisation mondiale de la santé reconnait que plus de ¼ des jeunes de 15 à 19 ans consomment de l’alcool dans le monde. 5% de la charge morbide dans le monde est attribuable à la consommation d’alcool, 4% de décès évitables sont liés à l’alcool », a déclaré Marcial Teda, chercheur. Et en parlant spécifiquement des données relatives au Cameroun, Marcial Teda a indiqué que « sur 5037 élèves de Premières et Terminale enquêtés par Pichnet dans la ville de Yaoundé, plus de 2/3 ont déjà eu à consommer de l’alcool ; 15% parmi eux en consomment régulièrement, les garçons un peu plus que les filles… ».
Les chercheurs ont aussi enquêté sur la consommation des drogues. Le chercheur Arnaud Ngam A Kiben, sur la base des données de l’enquête Pichnet, indique que la moitié des jeunes enquêtés consommait de la drogue. « Pascal Fouda Essama qui s’est intéressé à l’impact des violences émotionnelles sur les performances scolaires selon le genre a, pour sa part, remarqué que « les jeunes garçons qui éprouvent des sentiments amoureux non-réciproques ont de moins bonnes performances ; ceux qui sont exposés au manque de respect du fait de leur jeunesse ont de bonnes performances scolaires que ceux qui le sont moins», ajoute-t-il.
En conduisant cette enquête qui a abordé 13 thématiques dans la vie des jeunes comme celles sus évoquées, ces chercheurs espèrent pouvoir changer les choses grâce aux études faites. L’actualité de l’heure au Cameroun, étant marquée par ces scènes de violence dont les auteurs sont des jeunes. Comprendre donc ce qui peut provoquer cet état de chose est important, dans la prise de décisions.
Liliane N.
Les faits se sont déroulés vers 3h dans la nuit de mercredi à jeudi à Ngoa-Ekellé. Pendant près de trois heures de temps, les habitants ont lynché leur pillard qui aurait emporté la somme de 43.000 F CFA et des téléphones.
La nuit n'a pas du tout été calme dans cette ruelle du quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé. Un jeune homme a été pris en flagrant délit de vol dans une boutique a été copieusement molesté par les riverains. L'alerte a été donnée quelques minutes avant 3h. Le présumé voleur venait d'être appréhendé par deux hommes qui l’ont observé pendant près d’une heure de temps.
Récit de Christian, le lanceur d’alerte du jour : « Il est d’abord venu sillonner chez nous (pointant une bâtisse à quelques pâté de maisons, ndlr) mais j’étais à l’escalier en haut. Il ne m’a pas vu. Quand il est parti, je suis monté appeler mon voisin. Il est maintenant venu rôder ici. Nous l’observions de loin. Il manipulait la porte et quand faisait du bruit, il fuyait pour se cacher dans le noir à l’intersection en haut. Il réussit à entrer et ressort quelques minutes plus tard, prend la même intersection où il se cachait. Comme il ne sortait pas, mon voisin a démarré la voiture et on a contourné pour le coincer là bas ».
La brutalité survient près de 30 min après son arrestation lorsque l’un des gérants de la boutique déclare ne pas retrouver les téléphones et la somme approximative de 43.000 francs. C’est avec un morceau de latte que commence la torture. Le jeune homme avoue être rentré dans cette boutique mais aucun mot sur l’issue des objets perdus. Son complice les aurait emportés d’après lui.
Dans un élan de vengeance, chacun des voisins présents y reconnaissait son détrousseur. « Vous volez tout. On ne peut rien laisser dehors et retrouver le matin : chaussures, récipients, tout jusqu'aux babouches. Maintenant, comme si ça ne suffisait pas, vous passez le temps à balayer les boutiques des gens ? »
La séance de bastonnade prend fin à 5h. Un gendarme passant par là, s’arrête et prend l’affaire en charge. Trente minutes plus tard, il est conduit à la brigade par des collègues dépêchés sur les lieux.
Depuis la veille des fêtes de fin d'année, les opérations de vol se multiplient dans ce secteur. Christian, le veilleur, a été victime il y a quelques jours. Son domicile a été visité à plusieurs reprises et plusieurs objets et de l’argent ont été emportés. Il s’est alors engagé dans une veille justicière, question de retrouver ces rôdeurs.
« Je ne suis pas de ceux qui dorment quand on les vole. Depuis deux jours je veille. Je n’arrivais pas à fermer l’œil tout en sachant que les gars continuent d’opérer. J'ai parcouru tous les secteurs de ce quartier aujourd'hui, contrôlé tous ceux que j'ai rencontrés », déclare-t-il. Il faut croire que son sacrifice n’a pas été vain et qu’il pourra désormais avoir du répit.
Il est question de redorer les lettres de créances de ce secteur, afin qu’il intègre le processus de développement souhaité par le Président de la République mais qui malheureusement, tarde à se faire ressentir dans le quotidien des usagers
Et pour donner un cachet peut être plus solennel à ces assises, c’est le premier ministre, chef du gouvernement, qui a ouvert les travaux ce Lundi dans la salle des conférences de l’hôtel de ville de Yaoundé.
« Modernisation de la Fonction Publique Camerounaise : Etat des lieux, défis et perspectives » est le thème central retenu pour encadrer le rendez vous de Yaoundé et, les participants, venus de différents points du triangle national, ont été invités à réfléchir sur les problématiques telles que :
- Fonction Publique : Historique, règles et principes »
- Quelles ressources humaines pour l’atteinte des ODD et de l’émergence : le nouvel agent public camerounais »
- Quels outils pour la modernisation de la Fonction Publique»
- Fonction Publique : logiques de déconcentration et de décentralisation
Contexte
Dans une interview accordée à nos confrères de la presse gouvernementale, Joseph Le, interrogé sur l’importance du colloque de Yaoundé ainsi que sur le choix de ce thème, a affirmé qu’« Il est question de matérialiser la promesse faite par le Président de la République en Novembre 2018, en relevant que l’objectif de l’émergence doit être érigé en grande cause nationale, qui mobilise l’ensemble des Camerounais afin de faire du Cameroun, un pays moderne et socialement avancé… ».
Les agents du service public comme ceux du secteur privé ont un rôle important à jouer
Jusqu'à ce jour, les employés de la Fonction Publique Camerounaise du moins dans leur grande majorité ont semblé faire preuve d’attentisme, d’inertie, d’immobilisme. Ils sont devenus des grands (es) hommes /femmes d’affaires, tournant le dos au fil des années à l’éthique de même qu’aux valeurs qui encadrent les fonctions qui leurs incombent.
Au-delà de l’indisponibilité de ces fonctionnaires, les dessous de table pour l’avancement des dossiers apparaissent comme le moindre mal, sans compter du chantage, de l’extorsion dont certains sont passés maîtres dans l’art. Les malversations sont incomptables sans oublier la condescendance et le mépris que certains affichent, faisant passer l’usager comme un être inférieur…Installés derrière les bureaux, ils ont tôt fait d’oublier qu’ils ne sont que des serviteurs/servantes de leur pays et de leurs concitoyens.
La marche de la fonction publique au Cameroun aujourd'hui remet en mémoire, les chansons de l’un des titres à succès de Ndedi Eyango : « Chez nous tout le monde est patron, qui est donc planton ? Chacun se dit grand, qui est donc petit ? Chacun arrive à son heure et fait ce qu’il veut, menace à son tour… ».
Un colloque pour résorber tous ces problèmes ?
Les assises de Yaoundé, qui vont très certainement s’achever par la présentation des vœux au ministre de la Fonction Publique, pourront – elles au-delà des discours, permettre que les agents publics et privés renouent avec l’éthique qui sou tend le soubassement de leur métier, afin de hisser les fondements de la Fonction Publique Camerounaise, et inciter les agents à se tourner résolument vers la recherche et la satisfaction de l’intérêt général ?
Objectif visé par le colloque de Yaoundé
De manière générale, Joseph Le, a entre autres affirmé que les participants sont invités à « opérer une lecture critique des textes, des formalités et procédures en vigueur au sein de la Fonction Publique Camerounaise, dans une perspective de gestion harmonieuse et rationnalisée des ressources humaines de l’Etat. Il est par ailleurs important pour chacun, de valoriser la contribution du secteur public au processus de développement…
Nicole Ricci Minyem
Il y a quelques mois un document circulait sur les réseaux sociaux trahissant une transaction entre la CNPS et l’actuel Directeur du Cabinet Civil de la présidence de la République. Une transaction aux allures de braderie des biens de l’Etat. Après cette tempête, une nouvelle publication en circulation tend à polir le Directeur du Cabinet Civil tout en brocardant le Directeur de la CNPS et son épouse.
L’on se souvient très bien que ce scandale financier est parti d’un rapport faisant état d’une résolution du Conseil d’Administration de la Caisse Nationale e Prévoyance Sociale réuni en session extraordinaire le 28 novembre 2018 à Yaoundé. De ce texte, il ressortait que le Conseil d’Administration de la CNPS autorise le Directeur Général à céder au prix de 650 millions de francs, à Monsieur Mvondo Ayolo Samuel, l’immeuble bâti sis au quartier Bastos acquis par acte notarié 8167 en mars 1987. Un document qui porte effectivement la signature de la présidente du Conseil d’Administration Mme MOHAMADOU née BILITTE HAMAN DJODA (en poste depuis le 13 novembre 2017).
Seulement, les nouvelles révélations d'aujourd'hui tendent à démontrer qu’il s’agit d’un coup du couple MEKULU, qui sentant la balance pencher en leur défaveur après le décès de l’ancien DCC (Martin Belinga Eboutou), ont voulu acheter la conscience du nouveau collaborateur du Chef de l’Etat en lui offrant une maison à Bastos sur le dos des retraités. Ce document nous apprend que « le DCC MVONDO AYOLO, informé de ce cadeau empoisonné, le déclinera proprement en se vantant d'être au service de politique de "rigueur et de moralisation" du Chef de l'Etat ». Les rédacteurs de cet autre pamphlet ne mettent pas de gants pour aller contre le Directeur Alain MEKULU MVONDO et son épouse HORTENSE ASIM ABISONE. En plus de les accuser de tous les noms, ils estiment que ce sont ces deux personnes qui auraient de leurs propres poches financer l’achat de cette maison.
Ce qui choque dans cette affaire, c’est la méchanceté qui habite nos dirigeants. Comment comprendre qu’un bien faisant partie du patrimoine des retraités, si l’on considère que la CNPS n’est que la banque à eux dédiée, comment comprendre que l’argent des retraités camerounais soit aussi facilement vendangé ? Les cotisations de toute une vie, bradées par ceux qui devraient en prendre soin. Et de 2018 à ce jour, aucune poursuite judiciaire pour permettre aux camerounais de voir claire dans cette opération digne des séries Siciliennes. Une propriété de 3000 m2 bâti, située dans un quartier résidentiel haut de gamme comme Bastos vendus sur injonction au prix de 650 millions. Ça il faut le faire.
Stéphane NZESSEU
Le quartier Olembé abritera la nouvelle gare à Yaoundé. A la fin des travaux, l'espace de 2.5 hectares va accueillir les voitures des agences de voyages installées dans les quartiers Etoudi, Tongolo et Manguiers.
C’est depuis le mois de décembre 2019 que les travaux ont été lancés sur le site de construction de la nouvelle gare routière de Yaoundé, au quartier Olembé. Les travaux devraient être terminés en mars 2020. Sur le terrain, au lieudit «entrée mosquée», des Caterpillars sont visibles. Grâce aux allers-retours de ces engins, le sol est progressivement aplani et recouvert de gravier.
A la Communauté urbaine de Yaoundé, l’on renseigne que pour la construction de ce nouvel espace, il est prévu des espaces aussi bien pour les agences de voyages ayant des moyens que pour les petits transporteurs : « des halls d'embarquements, des espaces pour garer leur bus doivent être aménagés. Des plateformes pour les petits transporteurs qui desservent les petites localités ou qui travaillent individuellement seront construits ».
Des aires d’attentes et de repos sont prévues pour les grumiers qui ne sont pas autorisés à traverser la ville à une certaine heure. Il est également envisagé une petite aire pour la vente en gros ; une plateforme pour le stockage des matériaux et des vivres frais. C’est sur cette aire que devraient se faire les échanges entre les grossistes, les producteurs et les revendeurs.
Il est aussi prévu un bâtiment pour l'hébergement. Des aires de restauration sont aussi prévues. Des galeries marchandes pour vendre tout ce qui accompagne l’activité de transport. Les voyageurs y pourraient retrouver des produits de première nécessité. La société de transports et d'équipements collectifs de Yaoundé (Stecy SA) et le Bus rapide transit (Brt) devaient y être délocalisés.
C’est depuis 2012 que des études ont été effectuées pour la construction de ce nouvel emplacement. En 2020, de nouveaux aménagements sont prévus. Ils doivent prendre en compte l’élargissement de la gare routière proprement dite. Les principaux modules devraient rester. Des modifications concernent beaucoup plus l’augmentation de la capacité des aires de stationnement.
Au terme des travaux, les agences de voyages devront automatiquement rejoindre ce nouveau site. D’ailleurs, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé a déjà informé les concernés. En effet, dans un communiqué signé le 23 décembre 2019, Gilbert Tsimi Evouna demande aux responsables d’agences de voyage de prendre les dispositions nécessaires en collaboration avec les services techniques compétents de la municipalité pour leur délocalisation sur la plateforme d’Olembé.
Pour l’heure, aucun responsable ne s’est rendu auprès des services techniques, révèle le Dr Jean Patrick Mfoulou du service des transports et de la circulation à la Cuy. «Les activités ont véritablement repris ce jour (06 janvier), nous croyons que dans les jours avenirs, ils viendront s’enquérir de ce communiqué. Pour le moment, nous sommes dans la phase de sensibilisation, d’information, des réunions de concertation se tiendront également», expose-t-il.
Liliane N.
Les motos taxis de Yaoundé ne sont plus dans les zones de confinement. Ils sont revenus aux attitudes et aux limites d’avant les interdictions de la communauté urbaine. Finalement, la lutte des agents de la communauté urbaine a été très violente, mais pas efficace du tout.
Carrefour Coron à Yaoundé ce mardi matin. Juste au niveau du carrefour en prenant l’embranchement qui va vers le quartier Ekounou, ils sont bien présents. A califourchon sur leurs engins, les conducteurs des motos taxis attendent les clients. Rodrigue A. est un moto taximan dont c’est la ligne. Il ne se souvient même plus depuis combien de temps ils ont à nouveau franchi les limites imposées par les forces de l’ordre. « Les gendarmes nous ont dérangé pendant deux semaines ici. Mais on leur disait que c’était la perte de temps, ils ne croyaient pas. Ils sont où maintenant ? (…) Ils nous interdisaient d’arriver jusqu’au carrefour Coron et même qu’on ne pouvait pas aller à Mvog Atangana Mballa et Mvog Mbi. »
Effectivement, les benskineurs avaient été confinés à l’entrée de la garde présidentielle située à une centaine de mètre du carrefour Coron. A ce moment, une escouade de gendarmes se postait et empêchait aux benskineurs d’aller au-delà des limites. Pour notre chers Rodrigue « Aujourd’hui nous pouvons aller dans toutes les directions comme cela se faisait avant les jours de confinement. Leur affaire là c’était le feu de paille. » Seulement, il faut reconnaître que les motos ne peuvent pas franchir le carrefour Mvog Mbi en toute quiétude. Les agents de la communauté urbaine ont choisi de se dissimuler au sein de la population tout autour des grands carrefours tel Mvog Mbi, la Poste Centrale et autres pour le moment venu, sauter comme de beaux lions sur les conducteurs de moto.
La circulation des conducteurs de moto a été circonscrite aux entrées des quartiers où les taxis de ville ne peuvent pas avoir accès. De plus le centre-ville et les quartiers résidentiels sont interdits à la circulation de ces motos. Mais à la réalité des faits, toute cette rigueur n’est valable qu’en journée. Une fois la nuit tombée, puisque les agents de la communauté urbaine ne sont plus là, la ville devient un no-mans-land, à la merci des benskineurs. Une situation qu’on retrouve aussi les samedis après-midi et les dimanches. Toutes choses qui donne à s’interroger sur la stratégie mise en place par la communauté urbaine pour assainir la salubrité dans la circulation dans la ville de Yaoundé.
Lire aussi : Crise des mototaximen : Les accrochages se poursuivent
Stéphane Nzesseu
Les faits remontent à la nuit du 1er au 2 janvier 2020. Les auteurs de cet acte restent non identifiés.
Depuis la nuit du 1er au 2 janvier 2020, les abonnés de la Cameroon telecomunications (Camtel) font face à des perturbations. La cause de ces perturbations réside à l’acte de vandalisme posé sur les équipements de l’entreprise. Judith Yah Sunday Achidi, en sa qualité de Directeur général (Dg) de Camtel a signé un communiqué pour présenter à l’opinion nationale, ce qui s‘est passé au moment où, les camerounais célébraient la traversée de la nouvelle année.
« Dans la nuit du 1er au 2 janvier 2020, des équipements de la société, situés dans la zone du quartier Nlongkak à Yaoundé, ont été victime d’un acte de vandalisme. Des individus y ont mis le feu, provoquant ainsi un sinistre qui prive les abonnés des services. Le Directeur général de Camtel rassure l’opinion publique que ses équipes sont à pied d’œuvre pour le rétablissement diligent du service dans les plus brefs délais. Camtel s’excuse auprès de ses clients pour les désagréments occasionnés », peut-on lire dans le communiqué de Judith Yah Sunday Achidi.
Il se trouve que l’entreprise de télécommunication n’est pas à son premier acte de vandalisme. Camtel devient coutumier de ce genre d’attaques. Par le passé, l’entreprise a parfois fait face à des scènes de sabotages. Et elles ont toujours eu un impact négatif sur la qualité des services qu’elle propose à sa clientèle. Les auteurs de cette récente attaque n’ont pas été identifiés, comme ceux des précédents actes de sabotage. La situation présentée amène à s’interroger toutefois sur la sécurité qui prévaut autour des installations et des équipements de la Camtel. En plus de se mettre à l’œuvre pour arranger son réseau aujourd’hui perturbé, il serait peut-être aussi judicieux, que des mesures sécuritaires soient pensées pour éviter d’autres désagréments qui pourraient survenir.
Liliane N.
Un incendie s’est déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi dans le célèbre marché de l’arrondissement de Yaoundé 4e.
Il est environ 23 heures quand des alertes se font entendre dans les encablures du quartier Ekounou. Des flammes ravagent les comptoirs du marché. Le feu lèche avec une plus grande facilité les installations des commerçants, facilité par le type de construction des boutiques des marchands au marché Ekounou. Des constructions en bois et en autres matériaux provisoires très sensibles aux flammes. En un temps records les flammes ont dévorées une quantité importante de boutiques ainsi que de leurs contenus.
Une fois de plus, c’est la mauvaise qualité des installations électriques qui est mis en cause. Des installations anarchiques qui après juste un court-circuit entraîne ce type de catastrophe à laquelle on a assisté la nuit dernière au quartier Ekounou. Ce qui est choquant dans cette histoire, c’est que depuis un certain temps des marchés se consument dans plusieurs villes du pays, et à chaque fois c’est la mauvaise installation électrique qui en est la cause. Mais curieusement aucune mesure n’est prise dans les autres marchés qui ne sont pas encore touchés pour éviter que le pire y arrive aussi. Une fois de plus et une fois de trop, les commerçants sont dans le désarroi. Des boutiques de vêtements partis en fumée, des vivres consumés, d’autres articles divers sont aussi passés dans le feu. En attendant le bilan chiffré, on peut dire qu’il n’y a pas eu de perte en vie humaine.
Il faut tout de même saluer la promptitude des sapeurs-pompiers de Mimboman qui sont venus combattre les flammes. A défaut de sauver ces boutiques qui sont mal construites et en matériaux provisoires, les sapeurs-pompiers ont pu stopper les flammes avant que celles-ci ne touchent les câbles électriques de Haute Tension qui passent par là. La catastrophe aurait été bien plus grave que ce à quoi nous assistons en ce moment. Ils ont également pu circonscrire et maîtriser l’évolution des flammes, question de limiter les dégâts. L’heure est depuis ce matin à l’appréciation des dégâts et au recensement des marchands sinistrés. Ceux qui sont assurés pourront commencer les procédures pour se faire rembourser. Mais combien sont-ils ?
Cet incendie survient en plein pendant les fêtes de fin d’année. Or, c’est à cette occasion que les commerçants font le plein des marchandises pour engranger le maximum de chiffre d’affaires. C’est dire combien les pertes financières seront importantes. Pour le moment il n'y a pas d'électricité dans tout le quartier d'Ekounou et des quartiers environnants qui dépendent de sa provision en énergie électrique.
Stéphane NZESSEU