Selon le journal Kalara, elle accuse la microfinance d’avoir érigé sur son parking un building qui obstrue la visibilité et une servitude qui mène à leur immeuble commercial.
Oui à la destruction de l’imposant immeuble siège de La Régionale. C’est du moins, le grand souhait d’une famille à Yaoundé. Cette famille, propriétaire d’un immeuble à usage commercial, accuse l’établissement financier d’avoir érigé sur son terrain « un building qui obstrue non seulement sa visibilité mais aussi une servitude. Elle souhaite la destruction du bâtiment ». Ecrit le journal Kalara.
« Eric Martial Tuemgne Simo, Raoul Fokam Simo, Léontine Simo et autres, tous membres de la succession Simo Michel font feu de tout bois pour atteindre cet objectif. A l’ouverture du jugement de l’affaire le 05 novembre dernier au Tribunal administratif de Yaoundé, leur avocat invite les juges à aller constater de visu les désagréments que la construction de cet immeuble leur a occasionnés ». Poursuit le journal Kalara.
Selon le journal juridique, la famille Simo en veut pleinement au ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf). Dans des transactions, ce ministère délivre un titre foncier à La Régionale, sur un site qui sert de parking aux locataires et résidents de leur immeuble depuis plus de 40 ans.
« Pour ne rien arranger, La Régionale y érige un building qui masque totalement sa visibilité. Au passage, obstrue l’accès à ses bâtiments et côtoie allègrement le domaine public routier, un bien inaliénable. Elle réclame l’annulation de ce titre de propriété, domaine routier. Au soutien de cette démarche, les plaignants racontent que leur père a acquis son terrain à Nlongkak en 1974 et y a construit un immeuble sachant qu’il a devant lui, une route qui dessert son bâtiment. Après son décès, ils constatent qu’un immeuble est en train d’être édifié à cet endroit ». Poursuit le journal.
La famille prend des renseignements. Elle découvre que l’occupation de l’espace par La Régionale se fonde sur une vente immobilière. Cette vente est consentie par un certain Nengue Jean-Marie. Ceci devant Me Pierre Firmin Ada. En 2014, à l’époque des faits, il est notaire à Yaoundé. C’est d’ailleurs ce dernier qui génère le titre foncier, n°0353/Mfoundi au profit de l’entreprise.
Quelques mois après, confient, les héritiers Simo, le délégué départemental des Domaines du Mfoundi fait un constat. Après investigations il voit que le titre foncier muté au profit de La Régionale s’est opéré sur le domaine public routier appartenant à tous les Camerounais. Il propose alors au ministre le retrait du titre foncier. Ces avec ces éléments que les Simo saisissent le ministre. Il ordonne lui aussi, une enquête pour clarification de la situation.
Le préfet du Mfoundi dirige la commission d’enquête. Cette commission exige le retrait du titre foncier en précisant que toutes transactions sur ledit espace est à proscrire puisqu'il relève du domaine public routier. La Communauté urbaine de Yaoundé (CUY) a elle aussi, abonde dans le sens du retrait. C’est une affaire à suivre.
Quatre employés de la microfinance la Régionale sont soupçonnés d’avoir mis en place un système de fraude ayant permis le retrait frauduleux de 508 millions de FCFA des caisses de La Régionale.
Au Tribunal de Grande Instance (TGI) du Mfoundi où l’affaire est enrôlée, la prochaine audience est fixée au 21 mai 2019. Elle tournera autour de l’audition des autres témoins de l’accusation. La dernière audience tenue le 16 avril, a connu le passage devant la barre d’Alexandre Komje, le directeur général adjoint (DGA) de La Régionale.
Il est le premier témoin de l’accusation à être entendu dans cette affaire qui oppose ladite microfinance à quatre de ses ex-employés, ainsi qu’un client. Il s’agit, renseigne l’hebdomadaire Kalara en kiosque le 29 avril 2019, de Moukouri Mpondo, ex-chef du département contrôle permanent ; Roger Ayongwa, ancien chef d’agence du Mfoundi ; Xavier Belibi Nomo, sous-directeur de la comptabilité et Evariste Ngassa Yamake, chef département informatique. M. Nsangou Njile, également mis en cause, était quant à lui, client de La Régionale.
Ils sont poursuivis pour abus de confiance aggravée, introduction et suppression sans droit des données informatiques. A l’exception de M. Ayongwa, tous les autres accusés sont écroués à la prison centrale de Kondengui. Ils sont accusés d’avoir, entre 2013 et 2017, mis sur pied un système qui permettait des retraits frauduleux effectués à la caisse et au niveau des guichets automatiques.
« En effet, le premier mode opératoire consistait pour le gang à créer normalement un compte en déposant 10 000 FCFA exigés. Par la suite, un montant de 20 millions de FCFA était transféré dans ledit compte qui donnait lieu à un retrait effectué par les membres du gang. Les retraits litigieux se faisaient à la caisse ou au guichet automatique à travers les cartes magnétiques créées pour les besoins de la fraude. Une fois l’argent entièrement retiré, le compte était ensuite supprimé dans le fichier informatique de la microfinance », rapporte le journal Kalara.
S’agissant du client, M. Nsangou, il a été découvert que le compte d’épargne créé à son nom, subissait des retraits supérieurs au montant épargné. De cette manière, 508 millions de FCFA ont été retirés des caisses de La Régionale. La supercherie a été mise en lumière grâce au travail de l’expert Delta qui a créé le logiciel que l’entreprise utilise.
Selon les dires du DAG de La Régionale, M. Komje, les accusés auraient tenté de corrompre l’archiviste pour que ce dernier détruise les pièces se rapportant aux comptes querellés. Mais ces derniers plaident non coupables.
Source : Actu Cameroun