L’évocation a été faite ce lundi, 06 mars 2020 au cours de l’audience qu’a accordé le premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute à l’ambassadeur d’Israël au Cameroun Isi Yanouka. Une opportunité qu’offre l’excellente coopération entre les deux pays dans la production locale des masques de protection pour barrer la voie au Covid-19.
Les statistiques actualisées au jour le jour par le ministère de la Santé publique camerounaise indiquent que le nombre de contaminés au Covid-19 dans le pays augmente très rapidement. De ce fait, se pose un impératif, la nécessité d’accentuer la riposte contre la propagation de cette pandémie. Dans cette démarche préventive, le port du masque reste indispensable parmi les mesures de barrières édictées par les pouvoirs publics. Enfin de semaine, le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie en a donné recommandation aux populations.
Le Cameroun est ainsi appelé à produire en grand nombre les masques de protection contre le Covid-19. Pour aider le pays dans cet effort, la Nation d’Israël a décidé d’apporter sa contribution. La bonne nouvelle a été rendue publique à l’issue de l’audience accordée par le premier ministre camerounais à l’ambassadeur d’Israël au Cameroun. Il en ressort que cette Nation amie du Cameroun va apporter son expertise à travers la production à l’école polytechnique de Yaoundé, de 400 masques par jour, via le centre d’impression de technologie en 3D.
Masques spéciaux
Concrètement, il s’agit de la fabrication des masques spéciaux pour infirmiers et médecins, précise Isi Yanouka, l’ambassadeur d’Israël au Cameroun qui se félicite de la contribution de son pays dans la réalisation de ce projet. L’usine de production va tourner 24h/24 et surtout assurer la fabrication ponctuelle de plusieurs équipements médicaux pour desservir la sous-région Afrique centrale, annonce le diplomate.
Selon les derniers chiffres du ministère de la santé publique en date du 07 avril 2020, le Cameroun a enregistré 27 nouveaux cas positifs, ce qui porte le chiffre à 685. Dans le même temps, le Minsante, Manaouda Malachie annonce de bonnes nouvelles avec 43 cas de guérison soit 11 à Laquintinie, 17 à l’Hôpital général de Yaoundé, 9 à Jamot et 6 à l’Hôpital central. A cet effet le Minsante félicite le personnel de santé pour son professionnalisme.
Innocent D H
Il s’agit d’un voyageur qui est parti de Douala. Il a fait escale à Yaoundé avant de continuer avec le bus de transport inter urbain Touristique Express. Le quidam se savait malade et avait fait le choix de fuir la quarantaine pour « aller mourir chez les siens » va-t-il fait savoir aux forces de l’ordres.
C’est aux portes de la ville de Meiganga, dans la région de l’Adamaoua, que le bus infecté a été intercepté par un barrage de police. Le bus est parti ce lundi de Yaoundé avec à son bord un passager qui venait de Douala et qui avait l’ambition d’aller dans le septentrion camerounais, dans son village pour y passer ses derniers jours, et avoir la chance d’être inhumé sur les terres de ses ancêtres. Le bus était déjà dans le petit village de Nandeke, à l’entrée de Meiganaga. Le passager suspecté d’être atteint de coronavirus a avoué avoir fui un lieu de quarantaine où il était en observation après son retour d’un pays étranger.
Une fois que les autorités ont mis la main sur le bus, ils ont demandé que le bus retourne sans autre forme de procès, avec tous ses passagers, sur la ville de Yaoundé. Cet après-midi de lundi, le préfet du département du Mbéré a personnellement fait le déplacement jusqu’à ce bus de transport. Il était accompagné par une bonne partie des responsables administratifs du département, mais aussi des forces de maintien de l’ordre et les responsables des municipalités environnantes.
Ils n’ont pas pris de risque inutile. Il fallait à tout prix renvoyer les 50 passagers du gros porteur à Yaoundé. Question de ne pas mettre en danger les populations du septentrion. Ce que les autorités ont fait dans un premier temps, c’est de désinfecter les passagers et leurs bagages, le véhicule et toutes les personnes intervenantes par les soins des agents spécialisés du service d’hygiène de la Mairie de Meinganga.
De l'eau a été remise aux infortunes compagnon de voyage de ce passager dont le comportement est tout simplement inqualifiable. Sur ordre du Préfet du Mbéré, le véhicule a été renvoyé manu militari sur Yaoundé avec une escorte de Gendarmes mis avec diligence à la disposition des forces de défense par le Commandant de Compagnie de la Gendarmerie (COCOM). Ils ont aussi utilisé le pickup de la Mairie dans le convoi. De cette façon, le Mbéré s’est constitué en barrière à cette maladie. Il est bon que toutes les autorités redoublent ainsi de vigilance pour limiter la propagation de ce virus.
Stéphane NZESSEU
Finalement, le 06 Avril restera un jour particulier dans la vie politique du Cameroun. Ce 06 Avril 2020, la ville de Yaoundé connaît un certain nombre de situation qui font craindre que la ville soit comme sur une poudrière. Entre rumeur de divers ordres, et tensions autour d’une vraisemblable succession au sommet de l’Etat en cours de préparation. C’est la peur au ventre que certains citoyens de la vile au sept collines vaquent à leurs occupations ce lundi 06 Avril.
06 Avril 1984 – 06 Avril 2020, voici 36 ans que le Cameroun est passé à côté d’un coup d’Etat militaire qui d’une manière o d’une autre a laissé une empreinte indélébile dans la suite de l’histoire politique et militaire de notre pays. Comme un oiseau qui vient chaque année au même endroit se nourrir ou se reproduire, ainsi procède cette date dans l’esprit de ceux qui ont été aux premiers rangs de cette crise évitée de justesse : les habitants de Yaoundé.
Ceux-ci en ce 06 Avril 2020 sont pris comme entre plusieurs frayeurs. La première, c’est les péripéties autour de la vie ou de la mort du Chef de l’Etat. Voici deux semaines que les rumeurs courent sur l’état de santé du Président de la République. Certains camerounais ont vite fait de déclarer Paul BIYA mort. Leur seul argument, son silence depuis le début de la crise sanitaire. Alors que tous les chefs de gouvernement du monde se sont exprimés et ont parlé à leur peuple. Même la Reine d’Angleterre dont la parole est tellement précieuse a pris la parole. Et ce pour la 5e fois seulement en 68 ans de règne. Comme pour souligner la gravité de la situation. Mais au milieu de toute cette situation de panique, Paul BIYA est absent.
Et ce flou sur la vie ou la mort du Président de la République est la cause d’une autre peur qui plombe l’ambiance sur la capitale en ce 06 Avril 2020. Notamment celle de la transition à la tête du pouvoir. Pendant que certains camerounais ont déjà désigné Franck BIYA comme successeur dynastique de son père. Alors que d’autres disent que des forces tapis dans l’ombre luttent pour garder l’équilibre constitutionnelle. Et c’est certainement ce cafouillage qui a certainement donné un certains crédits à cette rumeur de déstabilisation au sein de l’armée camerounaise. Ce qui peut tout aussi se comprendre après les modifications faites au sommet de l’armée (à l’Etat-major) par un décret signé du chef de l’Etat.
Ajouté à toute cette instabilité, le coronavirus qui ne vient pas pour arranger les choses. Un 06 Avril sur des braises en somme.
Stéphane NZESSEU
Selon le Capitaine de Frégate, Cyrille Serge Atonfack Guemo, Chef Division de la Communication au Ministère de la Défense, il n’y a pas eu des échauffourées au Quartier général à Yaoundé.
Des personnes non identifiées ont fait circuler dans les réseaux sociaux, un message dans lequel, on suit une voix de femme affirmer que le Quartier général à Yaoundé serait en ébullition. Dans cet audio, il est dit que les échauffourées proviennent du fait d’un mécontentement de militaires pour des raisons multiples. En sa qualité de Chef Division de la Communication au Ministère de la Défense (Mindef), le Capitaine de Frégate, Cyrille Serge Atonfack Guemo indique qu’il n’en est rien de tel.
« Depuis quelques heures circule sur la blogosphère un enregistrement audio contenant des propos décousus d’une voix féminine affirmant que le quartier Général qui abrite la Brigade éponyme serait en ébullition. Il n’en est rien. Absolument rien. Cette énième campagne de désinformation portée par les ennemis de la République aux desseins inavoués est vouée, tout comme les précédentes, à un cuisant échec. Les femmes et hommes de cette unité vaquent sereinement à leurs occupations quotidiennes, avec dévouement, honneur et Fidélité. Comme dans toutes les casernes de la cité capitale, ainsi que sur tout le sanctuaire national », peut-on lire dans le démenti du Chef Division de la Communication au Mindef.
Profitant de cette mise au point, le Capitaine de Frégate, Cyrille Serge Atonfack Guemo fait également savoir à l’opinion, que contrairement à ce que la rumeur dit, le Quartier général de Yaoundé n’est pas contaminé au virus du Covid-19.
« Dans le même registre, une autre rumeur vicieusement entretenue sur la toile laisse à penser que la Brigade du quartier Général serait considérablement atteinte par le COVID-19. Là encore, il n’en est rien. Rien du tout. Les mesures barrière prescrites par l’Organisation mondiale de la Santé et le Ministère de la Santé sont ici rigoureusement respectées. Outre leurs missions régaliennes, les Forces de Défense et de sécurité sont fortement engagées dans la lutte contre le COVID-19, aux côtés du Ministère de la Santé et des autres entités étatiques concernées par cette pandémie mondiale », peut-on lire dans le démenti.
Liliane N.
Les 82 enfants sortis de la rue sont actuellement en observation. Après cette phase d’observation, ils vont devoir réintégrer leur famille.
82 enfants qui vivaient dans les rues de la capitale, y ont été retirés par des éléments du Ministère des Affaires sociales (Minas). Ils ont été conduits dans trois Centres des Affaires sociales de Yaoundé. L’opération de retrait de ces enfants de la rue a eu lieu le 01er avril 2020. Elle a été suivie par Pauline Irène Nguele le chef du département ministériel suscité. Celle-ci a encouragé ces enfants qui passent actuellement une phase d’observation. Ladite phase devra conduire à leur insertion sociale, au retour dans leur domicile.
« Une nouvelle page s'ouvre pour vous. Vous avez l'opportunité de construire un nouveau projet de vie. Il faut être sérieux dans ce que vous allez faire. Nous allons être avec vous tous les jours pendant trois mois pour qu'au sortir de là, vous ayez quelque chose à faire dans votre vie. Soyez engagés et n'ayez pas peur. Bonne chance ! », a déclaré le Ministre.
En attendant qu’ils regagnent leur domicile, un programme qui va les empêcher de s’ennuyer a été mis sur pied. Il est dit qu’ils seront reçus toute la journée de lundi à samedi dans des différents centres d'écoute. Là-bas, ils pourront se rafraîchir et s'alimenter. Ils prennent part à une variété d'activités sportives, ludiques et d'éveil. A côté de cela, il y a des soins pour ceux qui sont malades ou ont besoin d'une cure de désintoxication.
Selon le Minas, il s’agit d’une action expérimentale. Elle leur permettra, en fonction de leurs situations individuelles, de se retirer au bout d'un certain temps volontairement et durablement de la rue.
Liliane N.
Luc Messi Atangana a donné 48 heures aux habitants des zones marécageuses pour déguerpir.
Luc Messi Atangana le Maire de ville de Yaoundé a fait une descente sur le terrain le 31 mars 2020. Il s’est rendu à Yaoundé 3 et Yaoundé 4. Lors de cette descente, il a pu constater que les zones marécageuses généralement considérées comme domaine de l’Etat, sont occupées par des populations.
Au quartier Efoulan lac par exemple, Luc Messi Atangana a vu qu’un garage a été aménagé dans une de ses zones marécageuses. L’autorité a sommé toutes ces personnes de quitter ces lieux. Il les a donnés 48 heures pour s’en aller de là. Sur ce délai qui paraît si court, le Maire de ville de Yaoundé indique qu’il l’a choisi parce que ces occupants des espaces marécageux avaient déjà été avertis par la Communauté urbaine.
A titre de rappel, il faut noter qu’il s’agit là, des premières actions de Luc Messi Atangana devenu Maire de ville de Yaoundé le 03 mars 2020. Il a déjà aussi sommé les conducteurs des taxis qu’il a appelés à se mettre en règle. Il leur avait donné 7 jours pour le faire. Et la sommation prenait effet à partir du 17 mars dernier. En réunion avec les syndicats et fédérations des transports routiers urbains et interurbains, il avait indiqué qu’il souhaitait que le Cameroun présente une image attrayante.
Il avait alors demandé que les chauffeurs de taxis doivent « rafraîchir la peinture de leurs taxis, d’une couleur jaune et sans fantaisie ». Qu’ils doivent remplacer « les éléments détériorés tels que les pare-brises, phares, clignotants, rétroviseurs, les monte-vitres devront être remplacés ». Luc Messi atangana a précisé que tout chauffeur qui ne respectera pas ces règles verra son véhicule être conduit à la fourrière.
Il n’y a pas que les occupants des zones marécageuses et les taximen qui ont été sommés par le Maire de ville de Yaoundé. Il y a également les occupants de l’emprise de la voirie urbaine qui ont été sommés, de libérer les lieux.
Liliane N.
L’annonce est faite par Luc Magloire Mbarga Atangana le Ministre du Commerce.
Selon le communiqué de presse du Ministre du Commerce (Mincommerce) parvenu à notre rédaction, des marchés d’approvisionnement de proximité seront organisés dans la ville de Douala, dès ce 1er avril jusqu’au 4 avril 2020. Pour ce qui est de Yaoundé la capitale, ce sera du 02 au 05 avril. Dans le communiqué, Luc Magloire Mbarga Atangana précise que ces marchés sont organisés «dans le cadre de la mise en oeuvre des très hautes instructions du Chef de l’Etat relatives à la régulation des flux des consommateurs dans nos marchés au titre de la lutte contre la propagation de la pandémie de Coronavirus».
Trois sites ont été retenus à Douala pour abriter ces marchés. Il y a le Parcours vita, Snec Ndokoti et le Commissariat 9ème arrondissement à Deido. A Yaoundé, les sites retenus sont l’Esplanade du stade Omnisports, le Camp sic-mendong en face de la gendarmerie, Odza après la station Neptune et la Sous-préfecture de Nsam-Efoulan. Le Mincommerce fait savoir que les ménages pourront s’approvisionner dans ces marchés en produits vivriers et saisonniers.
La viande de bœuf avec os y sera vendue à 2000 FCFA le kilogramme à Yaoundé et à Douala à 2300 FCFA. La viande de boeuf sans os sera commercialisé à 2500 FCFA le kilogramme dans la capitale et à Douala à 2800 FCFA.
«En ce qui concerne les villes dans lesquelles la Mirap dispose déjà des points de vente permanents sous la forme de magasins témoins, en l’occurrence Bertoua, Ebolowa, Garoua, Maroua et Ngaoundéré, ces espaces restent ouverts au public tous les jours de 8heures à 17 heures», précise le Mincommerce.
Liliane N.
Le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé indique qu’il y a aussi 19 tests douteux qu’il va falloir refaire.
Comme à l’accoutumée, le Dr Malachie Manaouda Ministre de la Santé (Minsante) tient la population informée sur le nombre de personnes présentes au Cameroun et qui sont touchées par le Coronavirus. Dans un tweet de ce matin de 31 mars 2020, il annonce que le pays enregistre désormais 193 cas. On est passé de 142 à 193. La raison étant qu’il y a eu des tests effectués sur les voyageurs placés en quarantaine dans des hôtels de la ville de Yaoundé. Ils étaient 91. Et 51 sont positifs. Il y a 19 cas douteux. Et 24 ne sont pas porteurs du virus du Covid-19.
La pandémie du Coronavirus semble donc gagner du terrain dans la ville de Yaoundé. Il faut rappeler que la semaine dernière, Jean Claude Tsila le Préfet du département du Mfoundi avait été obligé de mettre en garde à vue des prostituées qui allaient courtiser les voyageurs mis en quarantaine. Les résultats de leur test n’étant pas encore connu, il y a lieu de s’interroger sur ce que pourrait devenir la ville de Yaoundé, si ces belles de nuit ont été en contact avec ceux de 51 voyageurs testés positifs au virus du Covid-19.
Toutefois, il faut dire que les autorités notamment le Minsante, semble plus préoccupé par la ville de Douala. Car il a été décidé qu’une opération de traque de personnes susceptibles d’avoir le Coronavirus aura lieu dès le mois prochain dans la capitale économique. Douala a reçu plusieurs voyageurs venant des pays touchés par la pandémie et qui sont entrés au pays avant le 17 mars 2020. Ceux-là sont allés en famille sans aucune précaution. Les agents de santé communautaire qui vont être mobilisés pour cette opération, feront du porte à porte dans l’ensemble des quartiers de la ville.
Liliane N.
Ce fonds de solidarité va recevoir toutes les contributions possibles qui seront par la suite utilisées pour assumer les dépenses liées à la riposte du Coronavirus.
C’est hier que l’opinion a appris que Paul Biya le Président de la République a décidé de créer un fonds de solidarité qui va servir dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Coronavirus. La création de ce fonds vient sûrement du fait que les dépenses liées à cette pandémie sont énormes.
Il y a de cela une semaine où l’opinion a été tenue informée de ce que coûte un patient souffrant du virus du Covid-19. C’est en moyenne 4 millions de FCFA qui sont dépensés pour un seul cas suspecté et placé en quarantaine, rapportent des sources. Et cet argent est déboursé par les pouvoirs publics.
Le Pr Pierre Joseph Fouda qui est le Directeur de l’Hôpital central de Yaoundé a fait des précisions sur ce que peut coûter la prise en charge d’un patient du Coronavirus. Il faut souligner que sa formation sanitaire fait partie de celles qui accueillent les malades du Coronavirus dans la ville de Yaoundé.
Selon le Professeur, un patient coûte environ 300 mille FCFA toutes les 24h, pour ce qui est de sa prise en charge. « Au bas mot, l’État camerounais débourse au moins 4 200 000 FCFA afin que le patient atteint de Coronavirus recouvre la santé. J’exclu dans cette enveloppe globale, les frais d’alimentation et de la literie qui ont offerts gratuitement... », déclare-t-il.
Le fonds de solidarité aujourd’hui créé sera sans nul doute d’un grand apport dans la lutte à mener contre la pandémie. Il va recevoir toutes les contributions et permettre d’assumer les dépenses liées à la riposte contre le COVID 19. La Crtv rapporte que “le confinement des passagers des vols du 17 mars à Yaoundé et Douala a coûté jusqu’ici 630 millions de FCFA”.
En rendant public l’annonce de la mise sur pied du fonds sus mentionné, le Dr Malachie Manaouda qui fait généralement un point de presse quotidien, a souligné que les aspects scientifiques n’échappent pas à l’urgence de la coordination des actions.
Liliane N.
Que ce soit à l’hôpital Central de Yaoundé ou alors à l’hôpital général aucune information ne filtre par rapport à l’évolution de la maladie sur les cas recensés
C’est un Mardi pluvieux, sombre et la tristesse se lit sur le visage de tous ceux qui arpentent les couloirs de ces deux hospices. Après avoir passé le test du coronavirus pour se rassurer de son état de santé et peut être avoir accès au site où sont confinés les personnes mises en quarantaine, on se voit opposé une fin de non recevoir parce qu’en pleine forme.
On est certes rassuré mais il n’est pas question d’aller plus loin dans les investigations. On apprend juste qu’à l’hôpital Central « un site a été aménagé pour accueillir afin d’accueillir tous ceux qui font la maladie. Ils sont en quarantaine et reçoivent les soins de santé adéquats… ».
Un garde malade retrouve un groupe de personnes qui discutent de cette pandémie et montrent l’un des derniers tweets du ministre de la Santé Publique. Dans ce message, le Dr Manaouda Malachie annonce le « premier décès du COVID – 19 au Cameroun. Il s’agit du patient 3 qui venait d’Italie déjà très touché par la maladie… ».
Pendant que nous y sommes, on voit arriver de nombreuses personnes et dans les discussions, on se rend compte qu’il s’agit des proches des personnes qui étaient confinées dans un aéroport au Kenya et qui sont arrivés ce matin. Pas moyen de les contenir car tous grognent et manifestent leur colère. Ils ne comprennent pas qu’on leur interdise de voir les membres de leurs familles respectives afin de prendre des nouvelles, ce d’autant plus que les images diffusées sur les réseaux sociaux n’avaient rien de rassurant.
« Ils seront mis en quarantaine pendant quatorze jours et si tout va bien, chacun va repartir chez soi… ».
Comme une confidence, une infirmière travaillant à la Fondation Chantal Biya nous fait savoir qu’ « il y a au bas mot, 500 personnes qui sont atteintes au Cameroun. Elles sont réparties dans tous les hôpitaux notamment Yaoundé et Douala ».
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A l’hôpital général c’est quasiment la même ambiance. Nous apprenons en plus que « le personnel de la cathédrale y est confiné ».
A ce niveau également la psychose règne. On a comme l’impression que même les médecins ont peur d’en parler. C’est comme une maladie honteuse qu’on ne peut évoquer qu’en petit comité avec des « initiés ».
Une attitude quand même incompréhensible parce que ces informations en compte gouttes ne font pas prendre aux populations l’ampleur de la situation. Ces dernières continuent de vaquer tranquillement à leurs occupations, en affirmant à tout vent que « cette maladie est une chose de blancs et il faut seulement qu’ils restent avec leur saleté chez eux. Nous avons des écorces et autres décoctions qui nous mettent à l’abri de cette histoire et tous ces gens qui viennent de là bas viennent mourir ici… ».
Nicole Ricci Minyem