Le retrait de ces 162 enfants de la rue s’est fait grâce à une opération pilote initiée par le Ministère des Affaires sociales.
L’opération pilote d’observation et de suivi des enfants de la rue (EDR) lancée le 1er avril 2020, porte déjà ses fruits. Grâce à elle, on compte d’avril 2020 jusqu’à nos jours, 162 enfants qui ont été retirés de la rue. Ceux-ci ont été conduits et mis en examen dans les centres sociaux. Après observation, ceux âgés de plus de 18 ans ont été ramenés dans leurs familles respectives. 40 ont été transférés à l’Institut de Betamba, situé dans le département du Mbam et Kim, dans la région du Centre. Cependant, selon Henry Nyambi III Dikosso le Directeur de la Solidarité nationale au Ministère des Affaires Sociales, il y a 17 d’entre eux qui ont fugué et sont revenus à Yaoundé au Centre d’écoute de transit où ils continuent d’être en observation.
Le quotidien Le Jour dans son édition parue ce 9 février 2021 en kiosque, fait savoir que les objectifs poursuivis par cette opération étaient de «mettre en place les conditions pour le retrait des EDR, puis leur observation dans les centres d’accueil à travers le confinement pendant trois mois. L’objectif était aussi de protéger les enfants de la rue contre les effets néfastes du Covid 19. Il était question pendant la période d’observation, de voir les comportements déviants des EDR, et travailler avec eux pour les amener à se déconditionner de la rue et mettre un terme à la consommation des stupéfiants comme la drogue».
Les enfants qui ont été sortis de la rue, ceux qui ont souhaité retourner à l’école, ceux qui ont voulu monter des projets générateurs de revenus et ceux qui suivent des sessions de formation dans divers domaines d’activités ont bénéficié d’un appui financier.
Liliane N.
La vingtième année de la convention relative aux droits de l'enfant de la rue signée avec l'appui de l'UNESCO vient d'être commémoré.
Le Cameroun s'est joint le 26 novembre dernier à la communauté internationale pour célébrer la journée mondiale de l'enfant de la rue. En effet, pour célébrer le 20e anniversaire de la Convention relative aux droits de l'enfant signée en 1989, l'UNESCO organise la journée des enfants des rues.
À cette occasion, l'UNESCO organise un séminaire sur les enfants de la rue. De nombreuses associations luttent en faveur des enfants des rues, que ce soit en Amérique Latine ou en Asie, qu'elles soient ou non-confessionnelles. Leur action de terrain permet de réaliser un véritable travail de fourmi en faveur des enfants, de leur éducation, de leur sécurité, allant parfois jusqu'à une véritable renaissance des liens sociaux et familiaux.
Après, la Seconde Guerre mondiale, l’histoire des droits de l’enfant connaît plusieurs étapes clés suite à la création de l’ONU qui succède à la Société des Nations.
1948 : déclaration universelle des droits de l’homme, qui stipule que "la maternité et l’enfance ont droit à une aide et à une protection spéciale".
1959 : L’ONU adopte la Déclaration des droits de l’enfant, qui reconnaît l’enfant comme sujet de droits.
1979 : Année Internationale de l’Enfant (AIE). L’AIE permet aux droits de l’enfant de commencer à se concrétiser dans de nombreux pays.
1989 : Le 20 novembre, la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) est adoptée à l’unanimité par l’Assemblée générale de l’ONU. En 54 articles, ce texte énonce les droits civils, économiques, sociaux et culturels de l’enfant.
La Convention des Nations Unies est entrée en vigueur en Belgique le 15 janvier 1992 suite à l’adoption d’une loi et de décrets d’approbation des différentes entités fédérées. Le décret d’approbation a été adopté par la Communauté française le 3 juillet 1991.
L’article 42 de la Convention est libellé comme suit : "Les États parties s’engagent à faire largement connaître les principes et les dispositions de la présente Convention, par des moyens actifs et appropriés, aux adultes comme aux enfants".
Marcel Ndi