Afin de mieux cerner les contours des différentes problématiques que pose leur implémentation réelle dans le processus de réhabilitation de l’identité socio culturel du Cameroun, L’Unesco a décidé d’accompagne le processus.
C’est à travers un atelier ouvert ce Jeudi, dans la salle des Conférences de cet organisme. Un cadre d’échanges idoine pour les experts et praticiens qui, pendant deux jours, vont réfléchir sur les meilleures stratégies et options devant sous – tendre, l’élaboration et la mise en œuvre d’une pertinente politique du bilinguisme et du multiculturalisme au Cameroun.
Contexte
L'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture a à ce jour, recensé environ 3000 langues en danger, dont plusieurs en situation critique et 230 langues complètement éteintes depuis 1950. Et avec la perte de ces dernières, disparaissent des patrimoines inappréciables de l’humanité.
Le Cameroun, encore appelé Afrique en miniature, se caractérise par une grande diversité linguistique, constituée d’un enchevêtrement de langues des familles nigéro – congolaise, nilo – saharienne, bantoue et afro – asiatique (chamito – sémitique). Si tous les camerounais parlent l’une de très nombreuses langues nationales (239), selon Charles Binam Bikoî, Secrétaire Exécutif du Cerdotola, « Il n’est pas possible de s’adresser à tous dans l’une de ces langues. Dans une certaine mesure, cette lacune est comblée par quelques langues véhiculaires comme l’ewondo, le douala, le bassa, le bakweri, le bulu, le pidgin english… ».
Et pourtant, l’Union Africaine n’a de cesse de recommander à ses membres, l’’élaboration et la mise en œuvre des politiques linguistiques. Ces dernières visent à garantir l’utilisation des langues nationales dans le processus de développement de la nation, aux côtés des langues officielles. Tout en promouvant leur sauvegarde, car elles véhiculent et perpétuent les cultures de même que les identités des peuples.
Il est important de relever que les politiques linguistiques et pratiques éducatives, contribuent aussi à la réalisation des objectifs de développement durable, dont celui relatif à l’éducation (UN2030) et, l’Agenda 2063 de l’Union Africain : « L’Afrique que nous voulons » et, dans le cadre de l’atteinte des objectifs de développement national portés par le DSCE et le PND en vue de l’atteinte de l’émergence 2035.
Le Programme
Il est composé par des ateliers aux thématiques diverses portant notamment sur : Le Partage des Options de Politiques Linguistiques et Bonnes Pratiques en la Matière (Politique Linguistique du Cameroun : Etat des lieux, leçons, défis et perspectives – Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme : Situation et Stratégie…) - Partage sur les Choix et les Pratiques de Gestion des Langues au Cameroun – Partage sur une Ebauche des Axes stratégiques de la Politique Linguistique et du Cadre de Mise en Œuvre Inclusif – Les langues d’Instruction au Cameroun …
Nicole Ricci Minyem