La mise en place des mécanismes pour leur employabilité sur le plan national a fait l’objet durant deux jours, d’un atelier organisé à Yaoundé, par le Bureau Régional de l’Unesco, avec comme problématique majeure : « Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication ». Un projet financé par la Coopérative italienne pour le Développement
Selon un récent rapport du CNUCED, (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), « La migration est surtout une affaire d’hommes, mais la migration des femmes s’intensifie en Afrique, comme en témoigne le nombre croissant de femmes qui migrent pour travailler, suivre des études et profiter des possibilités des opportunités économiques qui s’offrent à elles. Les femmes représentent près de la moitié de tous les migrants internationaux en Afrique (47,1% en 2017)… ».
Malgré ce pourcentage important, la couverture des questions de migration dans les médias camerounais ne tient pas compte des différences entre les expériences des hommes et des femmes migrant(e)s, ce qui ne permet pas de refléter la réalité complexe sur le terrain, car les expériences des femmes en matière de migration sont très différentes par rapport à celles que vivent les hommes.
Or, le Cameroun est aussi bien un pays d’origine migratoire et une destination. D'ailleurs, entre janvier 2017 et septembre 2018, l’Organisation Internationale pour les Migrations, a observé un flux important de migrants au Cameroun : 1998 qui ont fait du Cameroun leur destination, tandis que 2181 sont partis du Cameroun pour d’autres destinations.
Malheureusement, de manière générale, la population n’a accès à l’information sur la question migratoire qu’à travers les médias internationaux et ce lors d’événement tragiques.
C’est au regard de ce qui précède que Le projet « Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication » a été pensé.
Globalement, il va permettre que soit mis en œuvre, dans plusieurs pays de d’Afrique une nouvelle approche qui va contribuer à affranchir les jeunes africains, de l’idée d’un départ à tout prix et à tous les prix en impliquant les médias.
Objectifs Spécifiques
Pendant deux jours, les journalistes et les jeunes ont réfléchi à :
Identifier les opportunités et les défis de l’emploi jeune
La production soutenue des contenus médiatiques sur la valorisation des opportunités d’emploi jeunes ;
Accroître la résilience des jeunes, face au chômage et au sous-emploi ;
Identifier et définir le rôle des médias dans la promotion de l’emploi jeune au Cameroun
Inventorier quelques astuces pour une meilleure recherche d’emploi.
Formuler des recommandations à l’endroit des acteurs pertinents pour faciliter un meilleur accès des jeunes à un emploi décent
Thématiques
Elles étaient diverses, notamment : Marché de l’Emploi Jeune : Comment saisir les opportunités ? - Créativité et Innovation par les Jeunes : L’opportunité de la Révolution Numérique en Afrique – Les Défis de l’Emploi Jeunes et leur Impact sur la Migration – La Place de la Jeune Fille dans les Solutions d’Emploi des Jeunes – Rôle des Médias et de la Communication dans le Processus de Valorisation de l’emploi Jeune au Cameroun…
Dans son allocution de circonstance, lors de la cérémonie d’ouverture, Ndombi Christian, Spécialiste de programme secteur Culture à l’Unesco a formulé le vœu que les jeunes camerounais cernent mieux les défis de l’emploi – qu’ils aient un accès plus équitable et régulier aux programmes nationaux d’employabilité jeune – qu’ils aient accès aux mécanismes de promotion des initiatives d »emploi jeune de manière spécifique …
Nicole Ricci Minyem
Des propositions sont faites dans le cadre d’un atelier organisé ce mercredi, par l’Unesco avec comme principal axe de réflexion : « Autonomiser les Jeunes en Afrique à travers les Médias et la Communication »
Contexte
L’immigration irrégulière fait chaque année, des milliers de victimes chez les personnes en provenance des pays d’Afrique. Les migrants irréguliers tentent souvent de rejoindre les côtes européennes à bord des embarcations maritimes de fortune, entraînant de nombreuses pertes en vie humaine, notamment par noyade. Une situation qui, selon les observateurs internationaux est principalement due aux contextes politico-économique des pays africains.
Le Cameroun n’est pas exempt
Dans une étude publiée il y’a quelques années par l’OIM, les experts avaient estimé que la proportion des jeunes migrants camerounais dont l’âge varie entre 21 et 30 ans est la plus encline à la migration se situe autour de 26.99% de la population, soit 13.3% pour les filles et 13 ?69% pour les garçons. Des pourcentages qui ont certainement évolué au fil des ans.
Cameroun : Pays d’origine migratoire et destination
Entre janvier 2017 et septembre 2018, l’OIM a observé un flux important de migrants, notamment 1998 ont fait du Cameroun leur destination, tandis que 2181 sont partis du 237 national pour d’autres destinations.
Rôle des médias dans la problématique de la migration clandestine
Même si on déplore leur timidité dans le traitement des thématiques liées à cette problématique, il est important de relever que les professionnels de l’information sont parties prenantes dans le cadre de la sensibilisation. En faisant par exemple le choix, d’après les responsables de l’Unesco, des éditoriaux thématiques. Une approche qui va permettre aux jeunes qui, malgré tout décident de braver les risques, d’avoir à disposition des informations de qualité sur les notions élémentaires de la migration, mais plus encore, sur les dangers d’une telle aventure.
Par ailleurs, la non implication des médias participe et influe négativement à l’absence de la promotion des droits des femmes, au changement des opinions et des comportements…Les jeunes, comme les femmes, ne peuvent dès lors prendre des décisions rationnelles et, en temps opportun.
Ils restent confinés dans le conservatisme croissant des opinions publiques, décrites dans des rôles sociaux traditionnels et secondaires, et dans un langage stéréotypé et dévalorisant
Femmes et Migration
Dans le mouvement migratoire national comme point de départ d’une migration irrégulière, les femmes sont fortement impactées par certains paramètres tels que les réseaux migratoires préalablement installés en zone de destination ou de transit. Les plus mobiles se recrutent dans la tranche 25-29 ans. Les jeunes camerounaises se dirigent en priorité vers les pays qui ont un lien colonial avec leur pays : l’Angleterre et la France, faisant ainsi de l’Europe leur principale destination. Toutefois, le durcissement des conditions d’obtention des visas d’entrée dans l’Union européenne suscite la prospection d’autres zones d’accueil telles que l’Amérique et l’Asie, tout en relançant les destinations intra-africaines telles le Gabon, ou encore plus récemment la Guinée équatoriale.
Selon un récent rapport du CNUCED, « la migration est surtout une affaire d’hommes, mais la migration des femmes s’intensifie en Afrique, comme en témoigne le nombre croissant de femmes qui migrent pour travailler, suivre des études et profiter des possibilités des opportunités économiques qui s’offrent à elles.
Les femmes représentent un peu moins de la moitié de tous les migrants internationaux en Afrique (47,1% en 2017). Malgré ce pourcentage important, la couverture des questions de migration dans les médias camerounais ne tient pas compte des différences entre les expériences des hommes et des femmes migrant(e)s, ce qui ne permet pas de refléter la réalité complexe sur le terrain, car les expériences des femmes en matière de migration sont très différentes par rapport à celles que vivent les hommes.
Objectifs
L’atelier de ce mardi, organisé dans l’une des salles des conférences du Djeuga hôtel avaient comme principales ambitions : - L’accès à l’information de l’opinion camerounaise et notamment des jeunes, sur les risques et les opportunités liés à la migration, à travers un contenu médiatique adapté qui répondrait à l’Objectif de Développement Durable 16 (cible 10) pour garantir l’accès du public à l’information - Le renforcement des capacités d’artistes pour la production de contenus musicaux et accroître l’accès des jeunes à l’information en lien avec la migration – Le Développement des capacités des médias indépendants, y compris des médias en ligne, sur la production des émissions de qualité en ce qui concerne les risques migratoires en Afrique (et les causes profondes de la migration irrégulière) tout en contribuant ainsi au renforcement et à la formation inclusive des journalistes de la région et à l’employabilité des jeunes ;
Il était question de : Sensibiliser les jeunes camerounais à leur droit d’accès à l’information liée à la migration et permettre à la majorité de la population jeune du pays d’être mieux informées sur les risques liés à la migration…
Dans la salle, l’on a noté la présence des représentants de certains départements ministériels, celui de l’ambassadeur de l’Unesco et, devant les jeunes venus de divers horizons, chaque prise de parole a été cet éveil à la conscience collective.
Nicole Ricci Minyem
Un divorce brutal entre Londres et l'Union européenne affecterait de manière significative les conditions d'accès au marché britannique des pays en voie de développement comme des pays développés», estime la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced) dans cette étude.
Le marché britannique représente environ 3,5% du commerce mondial et le Royaume-Uni a importé l'an dernier quelque 680 milliards de dollars (604 milliards d'euros) de marchandises en provenance du reste du monde, selon le document. Plus de la moitié de ces exportations proviennent des pays européens, qui risquent ainsi, en cas de «no deal», de perdre près de 35 milliards de dollars, selon le rapport
Le Royaume-Uni est un important partenaire commercial pour de nombreux pays émergents, dont les exportations ont bénéficié jusqu'à présent de conditions très favorables d'accès au marché britannique, grâce notamment aux régimes préférentiels de l'UE, relève la Cnuced.
Le Brexit n'est pas seulement une question régionale
Dans le scénario du «no deal» – donc sans période de transition pour négocier d'éventuels accords bilatéraux –, la Turquie serait deuxième derrière l'UE sur la liste des perdants, avec des exportations vers le Royaume-Uni amputées de 2,4 milliards de dollars. Suivraient la Corée du Sud, la Norvège, l'Islande, le Cambodge et la Suisse, selon le rapport.
« Le Brexit n'est pas seulement une question régionale», a commenté Pamela Coke-Hamilton, responsable de la division Commerce international à la Cnuced, dans un communiqué. « Quand le Royaume-Uni aura quitté ses 27 partenaires de l'Union européenne, cela altérera la capacité des pays n'appartenant pas à l'UE d'exporter vers le marché britannique », a-t-elle ajouté.
Mais si Londres quitte l'UE sans accord pour protéger ses actuels partenaires commerciaux, cela « augmenterait la compétitivité relative de grands pays exportateurs comme la Chine ou les Etats Unis », a analysé Pamela Coke-Hamilton. En effet, selon les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), un pays ne peut accorder un traitement préférentiel à un partenaire commercial et doit appliquer les mêmes taxes à tous, excepté en cas d'accord commercial.
La Chine pourrait ainsi empocher 10,2 milliards de dollars supplémentaires d'exportations vers Londres, et les Etats-Unis 5,3 milliards. Le Japon pourrait espérer voir ses exportations vers le Royaume-Uni gonfler de quelque 4,9 milliards de dollars, et la Thaïlande, l'Afrique du sud, l'Inde, le Brésil, la Russie, le Vietnam sont aussi susceptibles d'engranger des gains, selon la Cnuced.
Nicole Ricci Minyem