Le thème de cette édition est : « La biodiversité, une source de préoccupation à la fois urgente et existentielle ».
Une thématique qui, comme lors des années précédentes, vise à sensibiliser et encourager les gouvernements, les entreprises et autres parties prenantes à concentrer leurs efforts sur l’environnement.
En prononçant son allocution de circonstance ce Mardi, dans la salle des conférences du département ministériel dont il a la charge, Hele Pierre – ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable a retenu trois notions : « Environnement – Nature - Biodiversité. Ces trois notions sont liées : la biodiversité est dans l’environnement, l’environnement est dans la nature. Le tout constitue un grand ensemble… ».
C’est cet ensemble qui fait depuis quelques années, selon le membre du Gouvernement, « l’objet d’une grande préoccupation à l’échelle mondiale, en raison des menaces qui pèsent à la fois sur la biodiversité, l’environnement et de manière générale sur la nature, dont de nombreuses espèces florales et fauniques sont menacées d’extinction…
Cette réalité à l’échelle planétaire mérite que l’on jette au niveau national un regard sur l’état de l’environnement au Cameroun, ses menaces, les actions menées ou à envisager pour inverser la tendance à la destruction que l’on peut observer.
En effet, L’exploitation du dernier rapport sur l’état de l’environnement au Cameroun en cours d’édition, nous indique que l’environnement de notre pays subit de sérieuses atteintes d’origine naturelle ou anthropique, tels que les changements climatiques, les inondations, la sècheresse, la désertification, la déforestation, les pollutions multiformes, l’érosion côtière et fluviale : Avec de nombreuses conséquences sur le bien-être des populations et l’économie du pays ».
Le Cameroun, pays du Bassin du Congo qui constitue l’un des poumons de l’humanité n’a pas encore atteint la côte d’alerte. Mais il est urgent d’agir et de prendre dès maintenant des mesures pour assurer à notre pays et aux générations futures un avenir heureux et durable.
A cet effet, le gouvernement a jusqu’ici entrepris diverses actions en faveur de la protection de son environnement, avec l’aide de ses différents partenaires. Ces actions s'insèrent selon Hele Pierre « dans la vision d’un Cameroun Vert, prôné par le Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, dont les orientations sont matérialisées à travers différents outils de planification, et traduites sur le terrain par un certain nombre de projets et d’activités…
Mais tout cela demeure encore insuffisant d’où la nécessité pour tous, entreprises, communautés, sectoriels, populations, de conjuguer et mutualiser nos efforts pour garantir à notre pays un environnement sain.
L’environnement est la base de notre existence, notre maison commune. Notre responsabilité individuelle et collective en faveur de sa protection et de sa restauration est plus que jamais requise. Il est donc nécessaire de prendre conscience que : Protéger l’Environnement est bien une affaire de tous et de chacun ».
La Journée de Mondiale de l’Environnement intervient quelques jours seulement après la Journée Internationale de la Biodiversité (JIB) dont le thème cette année était : « Nos solutions sont dans la nature », en rapport avec la crise sanitaire que traverse le Cameroun.
Nicole Ricci Minyem
Une thématique qui cadre avec la crise sanitaire qui sévit dans le monde à l’heure actuelle et qui démontre, au fil des semaines que les solutions pour en venir à bout se trouvent dans la nature.
Et c’est dans la même logique que le Cameroun s’est joint au reste du monde, pour commémorer cette édition. Aucune manifestation publique n’a été prévue ce jour. Cependant, Hélé Pierre, ministre de l’Environnement, de la protection de la Nature et du Développement durable tient à faire passer ce message : La biodiversité, grâce à sa forte variété des êtres vivants sur la terre, reste la solution thérapeutique idoine, qui devrait être exploitée par la médecine mondiale, afin d’en venir à bout de cette pandémie.
Un message partagé par la Directrice Générale de L’Unesco
« Cette année, alors qu’une pandémie sans précédent frappe le monde depuis plusieurs semaines, ces journées offrent l’opportunité de rappeler une nouvelle fois que seule une démarche transversale et ambitieuse peut permettre de construire un avenir plus durable du point de vue écologique.
De ces trois piliers, c’est sans doute la question de la biodiversité qui a été la plus évoquée au cours de ces dernières semaines de confinement généralisé. Le repli vers la sphère intime et la désertion de la plupart des espaces publics ont temporairement brouillé le partage de l’espace entre l’être humain et les autres espèces. On a ainsi vu des animaux inhabituels déambuler en ville, des espaces naturels entiers être réinvestis par des espèces qui ne se cachaient plus pour nicher et se perpétuer.
En sortant des marges invisibles à laquelle on la condamne habituellement, la nature a pendant un temps semblé reprendre son territoire. En nous donnant à voir dans un temps limité ce que nous peinons habituellement à percevoir, cette parenthèse confinée nous a rappelé, par contraste, ce que le Rapport mondial de la Plate-forme scientifique intergouvernementale sur la biodiversité et les services éco systémiques (IPBES), publié il y a un an à l’UNESCO, disait déjà: le monde du vivant s’efface et les maladies infectieuses proliféreraient sur cette disparition.
Cette disparition nous menace directement: le tissu vivant qu’est la biodiversité ne nous est pas étranger, de lui dépendent notre alimentation, notre santé, notre bien-être.
Cette pandémie doit donc nous engager à nous penser dans ce tissu d’interdépendances et à nous mobiliser plus encore afin de nous détourner de la trajectoire destructrice dans laquelle nous sommes engagés.
Des solutions existent. L’UNESCO les recense, les analyse et surtout les fait connaître: une rencontre en ligne aura ainsi lieu ce 22mai, pour faire entendre tous les savoirs, toutes les connaissances qui s’élaborent aux quatre coins du monde, au sein du Réseau mondial des réserves de biosphère, des sites du patrimoine mondial, du réseau global UNESCO ou dans des communautés autochtones qui ont tant à nous apprendre sur un autre rapport au vivant.
En cette Journée internationale de la diversité biologique, formons donc le vœu que cette crise sanitaire donne une impulsion décisive à la protection de la biodiversité et faisons plus que jamais nôtre cet aphorisme d’Édouard Glissant, «agis dans tonlieu, pense avec le monde ».
En rappel, la biodiversité au Cameroun est riche car, elle se situe au 4ème rang africain pour la flore et au 5ème rang pour la faune. Elle est abondante et caractérisée par une diversité d’espèces florales et fauniques.
Nicole Ricci Minyem
Instituée par les Nations-Unies, cette journée vise à sensibiliser les citoyens de la planète sur la nécessité de protéger la diversité biologique. Dans le Nord, zone à écologie fragile, le Gouvernement par le biais du ministère de l'environnement et de la protection de la nature mène des actions salutaires.
"Notre biodiversité, notre nourriture, notre santé". C'est sous ce thème que s'est célébrée ce mercredi 22 avril 2019, la journée internationale de la biodiversité. Consacrée par les Nations-Unies, c'est une journée au cours de laquelle, les citoyens du monde sont invités à comprendre l'importance d'assurer la protection de la biodiversité dans toutes ses composantes pour les générations futures.
L'autre pan de cette journée et non le moindre, c'est celui de vulgariser la convention sur l'utilisation durable des ressources naturelles et la protection des ressources dites génétiques.
Dans la région du Nord, plusieurs actions sont à mettre à l'actif du Gouvernement à travers le ministère de l'environnement, de la protection de la nature et du développement durable, afin de mieux protéger la biodiversité dans cette zone à écologie fragile.
Pour le délégué régional par intérim de l'environnement et de la protection de la nature pour le Nord Presly Ngah : "la région du Nord est spécifiquement appelée à célébrer cette journée, car on se rend compte qu'elle est trop sensible surtout en matière du changement climatique dû aux variations du climat. Le changement climatique a beaucoup d'effets sur la biodiversité qui renvoie aux variétés de vie, les plants, les animaux par exemple. Il y a certaines espèces qui ne peuvent pas survivre au-delà de certaines températures", dit le délégué régional. Il précise par ailleurs que dans la région du Nord, des espèces sont en voie de disparition que ce soit au niveau de la faune, ou de la flore. Il y a notamment le phénomène du braconnage qui fait détruire de nombreuses espèces animales dans nos parcs nationaux.
Innocent D H