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Victime d’abus sexuel à Dubaï et autres atrocités, la jeune dame avait été sauvée et avait pu regagner le Cameroun. Malheureusement, traumatisée par les sévices subis, elle n’aura pas survécu. 

 

Retour sur le pathétique témoignage qu’elle avait fait, auprès de nos confrères de la télévision nationale il y’a quelques mois, afin d’attirer l’attention de ceux et celles qui sont tentés par l’aventure et la recherche d’un eldorado

« Tout a commencé lorsque quelqu'un m’a remis le contact d’un monsieur qui est à Dubaï, un arabe. J’ai fait mes papiers, j’ai payé tout ce qu’il fallait pour voyager. Chose que j’ai pu faire et arrivée sur place, cet homme est venu me prendre et, c’est à ce moment après m’avoir saluée qu’il a pris mon passeport.  

Avant cela, j’ai causé pendant plus d’un mois avec cet arabe. Et, il m’a fait miroiter des choses qui, malheureusement se sont avérées fausses. J’étais certes au courant des campagnes de sensibilisation qui sont menées ici, mais, je dois avouer qu’au fil de nos échanges, il m’a convaincue et a réussi à faire taire toute suspicion en moi.

Le premier jour, il m’incite à appeler les membres de ma famille, afin de leur dire que je suis bien arrivée et quelques heures plus tard, il a complètement changé, c’était autre chose. Il faut dire que je n’ai pas pu trouver un emploi ici au Cameroun, je n’avais pas de travail, j’ai eu le Baccalauréat anglophone. Par ailleurs, j’ai fait l’hôtellerie et ce sont les nombreuses années passées à chercher un emploi qui m’ont poussée à saisir cette occasion, lorsqu'elle s’est présentée.

Lorsque j’ai été contactée, l’homme m’avait fait comprendre que je serais la secrétaire personnelle de ce monsieur, de l’arabe. C’est ce que j’ai commencé à faire. Par contre, je me suis rendue compte en ouvrant ses mails que c’est quelqu'un qui essayait par tous les moyens de convaincre les filles de venir travailler pour lui, en leur cachant qu’il est proxénète. En fait, il vendait les filles dans les maisons comme prostituée, comme des esclaves.

Moi par exemple, je n’avais que deux heures de repos par jour et entre temps, je devais me plier à toutes ses exigences, même sexuelles. Il lui est arrivé de me battre avec des ceintures plusieurs fois.

Je dois reconnaître ici que j’ai été obligée de convaincre les filles, de leur faire croire qu’il s’agissait d’un travail décent et, lorsqu'elles arrivaient, j’étais enfermée dans une chambre. Je n’ai jamais su où on amenait les filles qui arrivaient et, même quand je reprenais mon rôle, je n’avais pas le droit d’ouvrir la bouche, de tenter quoi que ce soit. Je me devais de faire uniquement ce qui m’était dictée. En cas de refus, c’est la bastonnade et, il est arrivé que cet arabe coupe la main de ceux qui étaient récalcitrants. Alors que je n’avais qu’une seule envie, rentrer dans mon pays, malgré le chômage que j’ai connu.  

En dehors du secrétariat que je faisais, il m’a obligé à dormir sur le sol, à côté de son lit. Cet homme avait une toux chronique et, il versait ses crachats dans un plastique que j’étais obligée de changer, de jour comme de nuit.

J’ai fait des fellations à cet arabe type et, il me violait en me pénétrant partout. Il m’a aussi obligée à manger ses excréments à plusieurs reprises. Je n’en pouvais plus.

Lire aussi : Migration clandestine : Le témoignage pathétique d’une camerounaise retenue en otage

Lorsque j’ai fui de cette maison, je me suis retrouvée en prison et, j’ai rencontré d’autres filles. Elles avaient parfois des blessures sur tout le corps, certaines étaient enceintes, sans savoir qui est le géniteur parce que ce sont les hommes de toute une famille, y compris des amis de cette famille qui abusaient d’elles.  

C’est par la Grâce de Dieu que j’ai pu m’enfuir. Lorsque j’ai été conduite en prison, je dois vous dire que la prison était mille fois mieux que ce que j’avais connu à mon arrivée à Dubaï.  

C’est vrai qu’entre temps, j’ai perdu mon papa. Malade, il n’avait pas pu donner l’argent que certains lui demandaient pour me faire revenir, en plus du fait que mon passeport était resté chez l’arabe qui abusait sexuellement de moi.   

Lorsque le Président de la République a envoyé l’avion pour nous prendre, les autres camerounais et moi, je me suis battue pour revenir. C’est un pasteur qui m’a fait partir à Dubaï. Depuis que je suis revenue, j’ai essayé d’entrer en contact avec lui mais, le numéro ne passe plus, il a déménagé mais, je ne sais plus là où il est. Et, c’est un autre élément qui m’a convaincue d’entreprendre ce voyage. Un pasteur, un homme de Dieu est quelqu’un qui suscite confiance, qui est comme une caution morale, malheureusement, j’ai été piégée.   

J’ai passé trois mois dans un enfer indescriptible et, il y’a des choses qu’il n’est pas évident pour moi de dire ici mais, c’est l’occasion pour moi, d’appeler les filles et même les garçons. Si vous avez l’opportunité de fréquenter, faites le en restant ici au Cameroun. Ils vont vous montrer de belles photos, de belles images, vous promettre de bons salaires et, vous vous direz que c’est l’occasion pour vous de venir en aide à votre famille mais, tout cela n’est que mirage.

Comme l’arabe ne parlait ni ne comprenait français, j’ai quelquefois pu envoyer des messages aux filles, pour les décourager de venir. Certaines m’ont écouté et d’autres pas. Il faut rester au pays, ces arabes sont des menteurs. Ils profitent parfois des situations de précarité que nous vivons pour nous promettre des choses qui n’existent nullement. C’est un cri de cœur que je lance, à l’endroit de tous ceux et celles qui veulent y aller et, c’est aussi pour cela que j’ai témoigné à visage découvert… ».

 

Nicole Ricci Minyem 

 

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La mise en place des mécanismes pour leur employabilité sur le plan national a fait l’objet durant deux jours, d’un atelier organisé à Yaoundé, par le Bureau Régional de l’Unesco, avec comme problématique majeure : « Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication ». Un projet financé par la Coopérative italienne pour le Développement

 

Selon un récent rapport du CNUCED, (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), « La migration est surtout une affaire d’hommes, mais la migration des femmes s’intensifie en Afrique, comme en témoigne le nombre croissant de femmes qui migrent pour travailler, suivre des études et profiter des possibilités des opportunités économiques qui s’offrent à elles. Les femmes représentent près de la moitié de tous les migrants internationaux en Afrique (47,1% en 2017)… ».

Malgré ce pourcentage important, la couverture des questions de migration dans les médias camerounais ne tient pas compte des différences entre les expériences des hommes et des femmes migrant(e)s, ce qui ne permet pas de refléter la réalité complexe sur le terrain, car les expériences des femmes en matière de migration sont très différentes par rapport à celles que vivent les hommes.

Or, le Cameroun est aussi bien un pays d’origine migratoire et une destination. D'ailleurs, entre janvier 2017 et septembre 2018, l’Organisation Internationale pour les Migrations, a observé un flux important de migrants au Cameroun : 1998 qui ont fait du Cameroun leur destination, tandis que 2181 sont partis du Cameroun pour d’autres destinations.

Malheureusement, de manière générale, la population n’a accès à l’information sur la question migratoire qu’à travers les médias internationaux et ce lors d’événement tragiques.

C’est au regard de ce qui précède que Le projet « Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication » a été pensé.

Globalement, il va permettre que soit mis en œuvre, dans plusieurs pays de d’Afrique une nouvelle approche qui va contribuer à affranchir les jeunes africains, de l’idée d’un départ à tout prix et à tous les prix en impliquant les médias.

Objectifs Spécifiques

Pendant deux jours, les journalistes et les jeunes ont réfléchi à :

Identifier les opportunités et les défis de l’emploi jeune 

La production soutenue des contenus médiatiques sur la valorisation des opportunités d’emploi jeunes ;

Accroître la résilience des jeunes, face au chômage et au sous-emploi ;

Identifier et définir le rôle des médias dans la promotion de l’emploi jeune au Cameroun

Inventorier quelques astuces pour une meilleure recherche d’emploi.

Formuler des recommandations à l’endroit des acteurs pertinents pour faciliter un meilleur accès des jeunes à un emploi décent

Thématiques

Elles étaient diverses, notamment : Marché de l’Emploi Jeune : Comment saisir les opportunités ? -  Créativité et Innovation par les Jeunes : L’opportunité de la Révolution Numérique en Afrique – Les Défis de l’Emploi Jeunes et leur Impact sur la Migration – La Place de la Jeune Fille dans les Solutions d’Emploi des Jeunes – Rôle des Médias et de la Communication dans le Processus de Valorisation de l’emploi Jeune au Cameroun…

Dans son allocution de circonstance, lors de la cérémonie d’ouverture, Ndombi Christian, Spécialiste de programme secteur Culture à l’Unesco a formulé le vœu que les jeunes camerounais cernent mieux les défis de l’emploi – qu’ils aient un accès plus équitable et régulier aux programmes nationaux d’employabilité jeune – qu’ils aient accès aux mécanismes de promotion des initiatives d »emploi jeune de manière spécifique …

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Des propositions sont faites dans le cadre d’un atelier organisé ce mercredi, par l’Unesco avec comme principal axe de réflexion : « Autonomiser les Jeunes en Afrique à travers les Médias et la Communication »

 

Contexte

L’immigration irrégulière fait chaque année, des milliers de victimes chez les personnes en provenance des pays d’Afrique. Les migrants irréguliers tentent souvent de rejoindre les côtes européennes à bord des embarcations maritimes de fortune, entraînant de nombreuses pertes en vie humaine, notamment par noyade. Une situation qui, selon les observateurs internationaux est principalement due aux contextes politico-économique des pays africains.  

 

Le Cameroun n’est pas exempt

Dans une étude publiée il y’a quelques années par l’OIM, les experts avaient estimé que la proportion des jeunes migrants camerounais dont l’âge varie entre 21 et 30 ans est la plus encline à la migration se situe autour de 26.99% de la population, soit 13.3% pour les filles et 13 ?69% pour les garçons. Des pourcentages qui ont certainement évolué au fil des ans.

Cameroun : Pays d’origine migratoire et destination

Entre janvier 2017 et septembre 2018, l’OIM a observé un flux important de migrants, notamment 1998 ont fait du Cameroun leur destination, tandis que 2181 sont partis du 237 national pour d’autres destinations.

Rôle des médias dans la problématique de la migration clandestine

Même si on déplore leur timidité dans le traitement des thématiques liées à cette problématique, il est important de relever que les professionnels de l’information sont parties prenantes dans le cadre de la sensibilisation. En faisant par exemple le choix, d’après les responsables de l’Unesco, des éditoriaux thématiques. Une approche qui va permettre aux jeunes qui, malgré tout décident de braver les risques, d’avoir à disposition des informations de qualité sur les notions élémentaires de la migration, mais plus encore, sur les dangers d’une telle aventure.

Par ailleurs, la non implication des médias participe et influe négativement à l’absence de la promotion des droits des femmes, au changement des opinions et des comportements…Les jeunes, comme les femmes, ne peuvent dès lors prendre des décisions rationnelles et, en temps opportun.

Ils restent confinés dans le conservatisme croissant des opinions publiques, décrites dans des rôles sociaux traditionnels et secondaires, et dans un langage stéréotypé et dévalorisant

Femmes et Migration

Dans le mouvement migratoire national comme point de départ d’une migration irrégulière, les femmes sont fortement impactées par certains paramètres tels que les réseaux migratoires préalablement installés en zone de destination ou de transit. Les plus mobiles se recrutent dans la tranche 25-29 ans. Les jeunes camerounaises se dirigent en priorité vers les pays qui ont un lien colonial avec leur pays : l’Angleterre et la France, faisant ainsi de l’Europe leur principale destination. Toutefois, le durcissement des conditions d’obtention des visas d’entrée dans l’Union européenne suscite la prospection d’autres zones d’accueil telles que l’Amérique et l’Asie, tout en relançant les destinations intra-africaines telles le Gabon, ou encore plus récemment la Guinée équatoriale.

Selon un récent rapport du CNUCED, « la migration est surtout une affaire d’hommes, mais la migration des femmes s’intensifie en Afrique, comme en témoigne le nombre croissant de femmes qui migrent pour travailler, suivre des études et profiter des possibilités des opportunités économiques qui s’offrent à  elles.

Les femmes représentent un peu moins de la moitié de tous les migrants internationaux en Afrique (47,1% en 2017). Malgré ce pourcentage important, la couverture des questions de migration dans les médias camerounais ne tient pas compte des différences entre les expériences des hommes et des femmes migrant(e)s, ce qui ne permet pas de refléter la réalité complexe sur le terrain, car les expériences des femmes en matière de migration sont très différentes par rapport à celles que vivent les hommes.

Objectifs

L’atelier de ce mardi, organisé dans l’une des salles des conférences du Djeuga hôtel avaient comme principales ambitions : - L’accès à l’information de l’opinion camerounaise et notamment des jeunes, sur les risques et les opportunités liés à la migration, à travers un contenu médiatique adapté qui répondrait à l’Objectif de Développement Durable 16 (cible 10) pour garantir l’accès du public à l’information - Le renforcement des capacités d’artistes pour la production de contenus musicaux et accroître l’accès des jeunes à l’information en lien avec la migration – Le Développement des capacités des médias indépendants, y compris des médias en ligne, sur la production des émissions de qualité en ce qui concerne les risques migratoires en Afrique (et les causes profondes de la migration irrégulière) tout en contribuant ainsi au renforcement et à la formation inclusive des journalistes de la région et à l’employabilité des jeunes ;

Il était question de : Sensibiliser les jeunes camerounais à leur droit d’accès à l’information liée à la migration et permettre à la majorité de la population jeune du pays d’être mieux informées sur les risques liés à la migration…

Dans la salle, l’on a noté la présence des représentants de certains départements ministériels, celui de l’ambassadeur de l’Unesco et, devant les jeunes venus de divers horizons, chaque prise de parole a été cet éveil à la conscience collective.

 

Nicole Ricci Minyem 

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01