Après le retrait de leurs différentes listes pour les municipales et législatives du 09 Février 2020, les remous que l’ingérence du ministre de l’Administration a causé au sein de ce parti historique, et enfin les décisions du Conseil Constitutionnel il faut dire que le moral des militants et sympathisants sont au plus bas.
C’est peut être la raison pour laquelle Me Simon Kack Kack a initié cette correspondance
« Bonjour chers camarades de l'Union des Populations du Cameroun (UPC), la déculottée que nous venons de subir lors du contentieux préélectoral a indubitablement porté un sérieux coup au moral de plusieurs d'entre vous ; mais cet échec politico judiciaire ne doit guère dynamiter votre engagement militant au sein du seul Parti indépendantiste de notre pays.
Je puis vous assurer la main sur le cœur que l'âme immortelle du pays Camerounais ne mourra guère comme l'ont projeté certains esprits malveillants, opportunistes et antipatriotes Je puis vous dire avec force et vigueur qu'une nouvelle ère s'ouvre dès à présent pour l'UPC dont la première bataille est la restauration de la légalité et la légitimité en son sein. Celle ci passe inéluctablement par une stratégie qui consiste à rappeler partout besoin est que le Gouvernement de la République n'a aucun droit de s'ingérer dans les affaires intérieures des Partis politiques en nommant des dirigeants.
Il serait plus qu'impératif de faire comprendre à ceux qui ont eu l'outrecuidance de s'immiscer dans la gouvernance de l'UPC que depuis la création de notre Parti le 10 avril 1948, ses pères fondateurs lui ont donné le statut et la nature d'un Parti de masse. Il en résulte que c'est la base militante qui détient le pouvoir en son sein et elle l'exerce par l'entremise du Congrès qui confère la légalité et la légitimité aux hauts dirigeants du Parti. Il ne revient donc pas sous quelque prétexte que ce soit à un Ministre de la République de désigner le Secrétaire Général de l'UPC.
La restauration de notre légalité et notre légitimité a déjà commencé sous tous ses aspects. Je profite donc de cette tribune pour inviter tous les camarades à rester fermes dans leurs convictions militantes et surtout d'éviter d'aller en hibernation ou en villégiature chez les vendeurs d'illustrations qui polluent notre microcosme politique dans le seul but de conduire l'UPC à sa dernière demeure. Ne perdez pas de vue que la période que nous traversons en ce moment est une zone de turbulence qui avait été prévue dans les propos prémonitoires du Mpodol… ».
N.R.M
Selon le Pr. Messanga Nyamding, l’Union des populations du Cameroun (UPC) ne devrait plus exister dans la mesure où, il a atteint son double objectif à savoir : l’indépendance du Cameroun et sa réunification. En outre, l’homme politique s’engage à barrer la voie de la victoire au PCRN pour l’élection du 09 février prochain.
Le Pr. invite les militants de l’UPC à rejoindre le Rdpc pour faire bloc dans le cadre des élections locales du 09 février 2020. Messanga Nyamding était invité sur une station de radio à Yaoundé ce week-end. Pour l’homme politique, ce parti ne devrait plus exister car ayant atteint ses deux objectifs à savoir : l’indépendance du Cameroun et sa réunification. Il lance d’ailleurs, « comme vous êtes des éternels bébés venez au RDPC, nous allons vous donner le biberon ».
Le cas de Cabral Libii
Cabral Libii, le président du PCRN est également pris pour cible par Messanga Nyamding. L’enseignant de diplomatie à l’Institut des relations internationales du Cameroun(IRIC), n’est manifestement pas content de l’instruction du Parti camerounais pour la réconciliation dans son Nkam Natal. Il rappelle que, le leader nationaliste Um Nyobe, le père fondateur de l’UPC avait été assassiné par les « nordistes ». Nyamding voit donc mal « comment Cabral Libii qui, lui-même originaire de ce département, peut-il avoir l’outrecuidance, de se liguer avec les fossoyeurs de l’UPC qui, de surcroît, ont mis à mort son leader ? ».
L’homme politique dit non au PCRN
C’est un engagement solennel que prend l’enseignant, celui de faire une tournée de sensibilisation dans les différentes circonscriptions de ce département. Finalité de sa démarche, décourager les populations à ne pas voter en faveur du parti de Cabral Libii lors du double scrutin de 2020.
Innocent D H
Une fois de plus, les dirigeants du « Parti historique » ont démontré qu’ils ne sont pas dignes de l’héritage dont ils se prévalent. Alors que le double scrutin de Février 2020 se profile à l’horizon, ceux qui prétendent être les dépositaires de l’idéologie défendue par Ruben Um Nyobe, Ernest Ouandje, Félix Moumié etc ont, de part leur comportement, souillé la mémoire de leurs illustres devanciers.
La lecture de Serge Aimé Bikoi, Journaliste
« L'Union des Populations du Cameroun (Upc) a, à nouveau, ravivé ses querelles intestines cette semaine. En l'espace de trois jours, trois communiqués de presse ont été rendus publics par trois figures, toutes membres de l'Upc. Pierre Baleguel Nkot a, le week-end dernier, à l'issue de la réunion du bureau du comité directeur, tenue à Boumyebel, le 22 décembre 2019, décidé du boycott des élections législatives et municipales du 9 février 2020 si les listes de l'Upc ne sont pas réhabilitées. Cette décision n'a pas rencontré l'assentiment de Habiba Issa et de Robert Bapooh Lipot, qui ont, tour à tour, battu en brèche les résolutions de la réunion du comité directeur.
Le parti historique n'a pas encore fini de dérouler le scénario de la conflictualisation des rapports de pouvoir entre ses leaders. Depuis des décennies, le parti de Um Nyobe a servi à l'opinion publique nationale et internationale le factionnalisme à travers la construction des clans d'acteurs qui se prévalent toujours d'être le porte-parole du parti. Après la mort d'Augustin Fréderic Kodock, ancien Secrétaire général de l'Upc, bien d'acteurs s'étaient positionné pour continuer l'œuvre de l'âme immortelle du peuple camerounais. Mais malheureusement, tous étaient, viscéralement, opposés.
Feu Pierre Sende, Robert Bapooh Lipot, Basile Louka, Félix Zogning, Bernard Ouandji, feu Adolphe Papi Ndoumbe, Jean Bahebeck avaient, chaque fois, affiché une division manifeste au point où le ministre de l'Administration territoriale (Minat) de l'époque, René Emmanuel Sadi, avait réuni cinq leaders de factions dissidentes. Histoire de ne pas participer au double scrutin législatif et municipale du 30 avril 2013 en rangs dispersés.
A la faveur de l'agrégation de ces ailes différentes upécistes, le parti historique s'était présenté à cette élection avec des listes consensuelles. L'union faisant la force, l'Upc a, au terme de cette échéance électorale, remporté 3 sièges de députés, 7 mairies et près de 200 conseillers municipaux sur l'étendue du triangle national. Au lendemain du déroulement de ce double scrutin, il était question, pour le parti historique, d'organiser un congrès ordinaire en 2015.
Question d'élire le bureau du comité directeur et d'aplanir toutes les divergences entre les acteurs. C'est au cours de ces assises que Bapooh Lipot avait joué aux abonnés absents de manière délibérée puisqu’il y était, dûment, convié. Pourtant, les quatre autres factions avaient participé et avaient, en dépit de certaines turbulences, élu Victor Onana président national du parti et Basile Louka, Secrétaire général.
Quelques années plus tard, il y a eu d'autres cas de scission animés et perpétués par d'autres figures à l'interne. Toute chose ayant entraîné le clash entre Onana et Louka pour des problèmes de gestion des ressources pécuniaires du parti. A l'époque, le président du bureau du comité directeur avait suspendu le patron administratif, B. Louka, le Secrétaire national à la communication, Charlie Gabriel Mbock, et son adjoint, Jean Marie Nouga, à cause des fautes gestion de la manne financière du parti. En 2017, des assises du congrès ordinaire de l'Upc s'étaient tenues à Yaoundé et avaient été sanctionnées par l'élection de Habiba Issa, présidente nationale, et Pierre Baleguel Nkot, Sg.
Malgré tout, l'actuel ministre de l'Administration territoriale (Minat) s'est permis, à l'approche de la présidentielle du 7 octobre 2018, de désigner Bapooh Lipot Sg. Pourtant, au plan juridique, aucun individu-fût-il membre du gouvernement- n'a le droit de s'immiscer dans les affaires internes au parti ce d'autant plus que c'est une association privée. C'est donc une imposture juridique que de coopter un individu comme mandataire d'une formation politique donnée. Chose curieuse après la présidentielle, le Minat a réhabilité Baleguel Nkot. Occasion, pour certains analystes, de se poser la question savoir ce qui justifie les décisions et les contre-décisions du Minat.
Au bout du compte, Baleguel Nkot et Bapooh Lipot ont présenté des listes concurrentes pour le double scrutin législatif et municipal du 9 février 2020. Mais ces listes ont été rejetées par Elecam. Lors du contentieux pré-électoral, cinq listes du parti historique ont été retenues, dont quatre déposées par Baleguel à Wouri-Est, dans la haute Sanaga, dans le Mfoundi et dans la Sanaga Maritime. Seule une liste de Bapooh a été retenue dans le Wouri-Sud.
Jusque-là, il apparaît que la liste du Sg nommé et celles listes du Sg élu ont été acceptées après examen des recours au conseil constitutionnel et dans les tribunaux administratifs des régions camerounaises. Tout compte fait, à certains moments, l'administration joue un rôle positif, en rassemblant les factions dissonantes; et à d'autres moments, cette administration joue un rôle négatif, en cooptant et en désignant un individu, qui sème le jeu trouble aux dépens du parti. L'administration est, décidément, un caillou dans la chaussure de l'Upc… ».
N.R.M
Visiblement les responsables de l’UPC n’ont pas digéré les décisions du Conseil Constitutionnel. Décision annulant la liste UPC dans le Nyong Ekelle. La faction que dirige Pierre Baleguel Nkot s’est réuni ce dimanche à Boumnyebel pour dire sa colère face au complot qui vise la destruction pure et simple du parti historique.
Le Bureau du Comité Directeur de l’UPC élargi aux responsables des sections, s’est réuni ce dimanche 22 décembre 2019 à Boumnyebel. Une série de résolutions fortes ont été prises à la suite des assises.
La première décision : l'UPC renonce à participer aux élections du 09 février 2020 si ses listes injustement écartées de la compétition ne sont pas rétablies.
Il faut dire qu’il n’y a qu’une seule liste injustement écartée par le Conseil Constitutionnel. Car au cours du contentieux préélectoral, l’avocat de l’UPC n’a pas prouver que les candidats du Mbéré ont verser leur caution en bonne et due forme. Pour défaut de cautionnement, cette liste a tout simplement été rejetée. L’autre liste rejetée est celle du Nyong Ekelle. Dans ce cas, les deux factions de l’UPC ont déposé des listes et tombent sous le coup de la loi qui interdit qu’une même formation politique se fasse concurrence dans une même circonscription. Donc, l’UPC demande que la liste du Nyong Ekelle soit rétablie. Ce qui n’est pas concevable quand on sait que les décisions du Conseil Constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours.
La deuxième décision : l'UPC exige le départ du gouvernement du ministre Paul Atanga Nji pour avoir causé la controverse au sein du parti. Le parti pointe un doigt accusateur sur le ministre Atanga Nji comme le principal responsable de ce qui arrive aujourd’hui. En tant que garant de la régulation de la vie politique au Cameroun, le ministre a contribué à semer du trouble dans le parti. Atanga Nji à la veille de l’élection présidentielle d’Octobre 2018, avait pris sur lui de nommer Robert Bapooh Lipot comme Secrétaire Général de l’UPC alors que des congrès du parti avaient désignés Pierre Baleguel Nkot. Et chose curieuse, le ministre Atanga Nji en personne a donné le document de « prise d’acte » qui implique reconnaissance officielle de statut de représentant du parti.
La dernière résolution : L'UPC tient le Président de la République du Cameroun et le gouvernement pour responsables de la crise socio politique qui pourrait subvenir avec ces mesures qui visent la disparition de l'UPC.
Stéphane NZESSEU
L’union des populations du Cameroun était devant les juges du Conseil constitutionnel ce jeudi soir à la faveur de l’audience de règlement du contentieux préélectoral. Faisant face au rejet de toutes ses listes par Elecam pour des motifs de présentation de deux listes concurrentes dans une circonscription électorale, les cadres du parti du crabe espéraient que ce serait l’occasion pour le Conseil Constitutionnel de trancher définitivement sur qui est le véritable Secrétaire Général de l’UPC entre Pierre Baleguel Nkot et Robert Bapooh Lipot.
Depuis la brumeuse décision du Ministre de l’administration territoriale de « nommer » à la veille de l’élection présidentielle un Secrétaire Général dans un parti politique organisé, l’UPC nage en eau trouble. Le crabe n’arrive pas à retrouver ses repères dans cet océan de confusion sur le nom du véritable représentant légal du parti rouge. Est-ce Pierre Baleguel Nkot comme décidé par le dernier Congrès du parti qui s’est tenu en Août 2017 à Yaoundé. Ou alors, l’honorable Bapooh Lipot qui se réclame Secrétaire Général de par sa mandature acquise en 2012. Chacune des parties campe sur ses positions. Et c’est fort de ces postures que chacun de son côté a investi des listes pour le compte des élections à venir.
Le Conseil renvoie les deux parties dos-à-dos.
Au lieu de dire le droit et de trancher définitivement la question en décidant qui est du côté de la légalité, le Conseil constitutionnel a choisi de couper la poire en deux et de reconnaître les deux Secrétaires Généraux comme tous deux patrons de l’UPC. Ainsi, pour le Conseil Constitutionnel, le conseil Electoral et pour le Ministère de l’Administration Territoriale, un même parti politique peut avoir deux directoires différents.
Et les juges constitutionnels ont traduit cet état de fait en validant les listes de la première faction, celle de pierre Baleguel Nkot dans les circonscriptions du Wouri Est, du Mfoundi, de la Sanaga Maritime et de la Haute Sanaga. Et au même moment, le Conseil valide la liste de l’autre faction conduite par Robert Bapooh Lipot dans le Wouri Sud. Maintenant pour ce qui est de la circonscription dans laquelle les deux parties sont en compétition, le Nyong Ekelle, au lieu de dire qui devrait y être conduit, le Conseil choisit le déni et annule tout simplement les deux listes dans la circonscription.
Or c’est l’instance suprême à même de dire le droit en matière de régulation du fonctionnement des partis politiques. Lorsqu’une organisation n’a plus de voie de recours interne pour régler un conflit et que toutes les solutions amiables sont épuisées, c’est la justice qui reste le dernier recours pour harmoniser la vie des organisations sociales. Et en pareille occurrence, si le Conseil Constitutionnel qui a la compétence de sa propre compétence se déclare incompétent, c’est dire qu’il n’y a que Dieu lui-même pour trancher cette affaire.
Stéphane NZESSEU
Les débats autour de qui a la légitimité de se présenter aux élections au nom de l’UPC a été au cœur des échanges devant le Conseil Constitutionnel durant la majeure partie de la soirée du jeudi 19 décembre. Deux factions étaient aux prises devant le juge constitutionnel : la faction représentée par Baleguel Nkot Pierre et celle portée par Bapoh Lipot Robert.
Les deux factions ont déposé des listes dans plusieurs circonscriptions électorales dans le cadre de législatives du 09 février 2020. Alors que la faction dirigée par Pierre Baleguel Nkot a investi des candidats dans les circonscriptions du Wouri Est, du Mfoundi, du Mbéré, de la Haute Sanaga et de la Sanaga Maritime. Mais aussi dans le Nyong Ekelle. Et c’est justement dans cette dernière circonscription que les deux factions sont concomitamment en compétition. Et c’est du fait de cette compétition simultanée d’un même parti que l’organe qui organise les élections a fait le choix de rejeter purement et simplement les deux listes de l’UPC sur l’ensemble du territoire national. De ce fait, les deux factions se trouvent disqualifiées du processus électoral.
Au cours du procès devant le juge constitutionnel, les deux parties ont posé des recours pour se revendiquer la légitimité, mais surtout la légalité de sa posture de Secrétaire Général de l’UPC. Dans cette affaire, le Conseil électoral d’Elecam se dit incompétent pour connaître du fonctionnement interne des partis politiques. Elecam se veut être à équidistance de tous les partis politiques et ne se voit pas en train de choisir un parti politique au détriment d’un autre. Car opérer ce choix serait dire implicitement que l’une des factions est celle qui est légale par rapport à une autre.
Le MINAT accusé de Ponce Pilatisme
Les différentes parties de l’UPC accusent le Ministère de l’administration territoriale de jouer à la politique de l’autruche car elle est l’instance habileté à préciser quelle est le responsable de tel ou tel parti politique. Selon les dispositions légales en vigueur, c’est le Minat qui est chargé de la régulation des partis politiques au Cameroun. Et d’après les faits présentés par les deux parties, Elecam semble avoir reconnu les deux factions de l’UPC.
Dans son argumentation, la partie Bapot Lipot a présenté toutes les reconnaissances officielles, les courriers de félicitations de la Présidence de la République, du fait de sa participation aux travaux du Grand Dialogue National en tant que représentant de l’UPC. Or, il faut rappeler que l’honorable Bapot Lipot a été élu au cours du Congrès du parti en 2012. Et entre temps, il y a eu deux Congrès de l’UPC après celui qui donné élection de Bapot Lipot. Notamment en 2014 et en 2017. Et c’est au cours du Congrès de 2017 que Baleguel NKOT va être élu en remplacement de Mr Basile LUKA précédemment élu. A la suite de cette élection, Pierre Baleguel Nkot a reçu la prise d’acte du ministère de l’administration territorial. Le problème, c’est que ces deux parties ont déposé deux listes dans la circonscription du Nyong Ekelle et le Conseil Électoral devrait trancher dans cette situation.
Stéphane NZESSEU
Dans sa lettre de démission, le responsable de la stratégie du parti nationaliste explique qu’il lui est devenu moralement et politiquement insoutenable de militer davantage au sein de l’Union des populations du Cameroun sous l’actuelle direction.
L’Union des populations du Cameroun (UPC) vient de perdre une grosse pointure à la quelques mois du double scrutin législatif et municipal de février 2019. En effet, Charly Gabriel Mbock vient de rendre le tablier. Dans sa lettre de démission, celui qui a milité 27 ans durant au sein de l’UPC explique :
« J’ai l’honneur de vous faire connaître que malgré la fraternelle estime que nous nous témoignons, et pour diverses raisons que la pudeur et mon respect pour l’UPC m’empêchent d’exposer, il m’est devenu moralement et politiquement insoutenable de militer davantage au sein de l’Union des populations du Cameroun sous l’actuelle direction. En conséquence je vous présente ma démission avec effet immédiat ».
La lettre est adressé à Pierre Baleguel Nkot, secrétaire général de l’UPC. Charly Gabriel Mbock occupait le poste de chargé de la stratégie de l’Upc depuis le congrès unitaire de 2017. En attendant d’y voir plus clair, il n’est pas pour le moment établi que Charly Gabriel Mbock veuille rejoindre un autre parti.
Né au Cameroun, Charly Gabriel Mbock est Professeur à l’université de Yaoundé 1. Écrivain, anthropologue, directeur de recherche et homme politique, il a publié, entre autres, Quand saigne le palmier, 1978 (roman) ; Le monde s'effondre” de Chinua Achebe, 1978 (essai critique) ; Le soupçon, 1980 (nouvelle) ; La croix du cœur, 1984 (roman) ; Cameroun, l'intention démocratique, 1985 (essai politique) ; Cameroun : le défi libéral, 1990 (essai politique) ; Comprendre “Ville cruelle” d’Eza Boto, 1992 (essai critique).
Avant d’être membre de l’Upc, Charly Gabriel Mbock a milité au Social democratic front. Ce sont les deux partis qu’il a connus dans sa carrière politique.
En tenant sa réunion politique, l’Union des populations du Cameroun a parlé entre autres des sujets ayant trait au grand dialogue national, la crise dans les régions anglophones et sa gestion.
L’Union des populations du Cameroun (Upc) salue haut et fort la motivation et la détermination de Paul Biya le Président de la République, à préserver la souveraineté du peuple camerounais. Le parti dont le bureau s’est récemment réuni, a rendu public un communiqué porté à l’attention de l’opinion nationale. Dans ledit communiqué, il est mentionné que l’Upc félicite Paul Biya « pour la fermeté de son engagement à sauvegarder la souveraineté du peuple camerounais, l’unité et l’intégrité du Cameroun, dans la gestion de la crise qui prévaut dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ».
Ayant accordé une place de choix au sujet du Grand dialogue national, l’Upc n’a pas manqué de saluer la convocation de cet évènement, qui vise à trouver des solutions à la crise qui paralyse les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, depuis déjà trois années. D'ailleurs, l’Honorable Robert Bapooh Lipot, Secrétaire général de ce parti qui a été convié comme d’autres personnalités politiques à assister aux assises du Grand dialogue national, parlant du discours de Joseph Dion Ngute a déclaré au terme de la première journée, « la référence faite par le Premier ministre en rapport avec l'histoire, la mémoire politique de cette nation nous rassure quant à la volonté du gouvernement de tout faire pour que la paix soit sauvegardée dans ce pays ».
Lire aussi : L'Undp et l'Udc saluent la présence des ex-combattants de la nation au grand dialogue national
Au cours de sa réunion politique, l’Upc a également fustigé les accusations portées contre l’armée. Le parti par la voix de son Sg a pointé du doigt « les dernières sorties de Mediapart » qui selon lui, vise à « saper l’orgueil du peuple camerounais que représentent le BIR et les forces camerounaises en général ».
Liliane N.
Si au Social democratic front les parlementaires à l’instar du Sénateur Jean Tsomelou on a une position mitigée sur la prorogation du mandat des conseillers municipaux, à l’Union des populations du Cameroun, c’est une décision a salué. Dans une interview accordée à Cameroon tribune le quotidien gouvernemental, l’Honorable Robert Bapooh Lipot affirme que cet acte du Président démontre sa bonne foi à vouloir que la stabilité revienne dans les régions en crise du pays.
« L'Upc par ma voix salue cette détermination du Chef de l'Etat, S.E. Paul Biya à faire du retour de la paix dans notre pays, une priorité majeure de son agenda. Les prorogations de mandat rentrent dans cette perspective. Au-delà de l'harmonisation du calendrier électoral, cet acte démontre que les questions sécuritaires et même la stabilité de notre pays tiennent à cœur le Président de la République », explique-t-il.
Pour le parlementaire, la prorogation du mandat des conseillers municipaux jusqu’au 20 février 2020, donne du temps à l’Upc d’arranger les problèmes qui le mine. Il faut souligner que depuis un bon moment, le parti du crabe fait face à d’énormes tensions. La dernière en date a trait à la suspension de Pierre Baleguel son poste de Secrétaire général du parti par Habiba Issa. Il a été suspendu pour malversations financières. Une sanction que le concerné a déclaré ne pas prendre en considération.
« Je reste et demeure le Secrétaire général de l’Upc. Je ne sais pas d’où sort Robert Bapooh Lipot. En plus Habiba Issa qui a présidé le Comité directeur dont les résolutions ont abouti à ma suspension, avait été suspendue du Comité directeur », déclare-t-il. Comme argument, Pierre Baleguel évoque la « résolution n°2 portant suspension temporaire du Comité directeur » de Habiba Issa, Comité directeur réuni en session extraordinaire le 28 août 2018.
Avec ce qui est sus présenté comme tension au sein du parti du crabe, on peut donc aisément comprendre le fait que Bapooh Lipot pense que le temps supplémentaire donné pour les élections municipales fera du bien à l’Upc. « Sur le plan interne, nous mettons en place des actions pour que l'UPC panse ses propres blessures bien avant les échéances électorales futures. Ce travail porte déjà des fruits, comme le témoignent plusieurs retours à nos côtés de certains de nos camarades qui ont compris les enjeux de l’heure, notamment Mme Habiba Issa et son bureau », ajoute-t-il.
Liliane N.