Dans sa lettre de démission, le responsable de la stratégie du parti nationaliste explique qu’il lui est devenu moralement et politiquement insoutenable de militer davantage au sein de l’Union des populations du Cameroun sous l’actuelle direction.
L’Union des populations du Cameroun (UPC) vient de perdre une grosse pointure à la quelques mois du double scrutin législatif et municipal de février 2019. En effet, Charly Gabriel Mbock vient de rendre le tablier. Dans sa lettre de démission, celui qui a milité 27 ans durant au sein de l’UPC explique :
« J’ai l’honneur de vous faire connaître que malgré la fraternelle estime que nous nous témoignons, et pour diverses raisons que la pudeur et mon respect pour l’UPC m’empêchent d’exposer, il m’est devenu moralement et politiquement insoutenable de militer davantage au sein de l’Union des populations du Cameroun sous l’actuelle direction. En conséquence je vous présente ma démission avec effet immédiat ».
La lettre est adressé à Pierre Baleguel Nkot, secrétaire général de l’UPC. Charly Gabriel Mbock occupait le poste de chargé de la stratégie de l’Upc depuis le congrès unitaire de 2017. En attendant d’y voir plus clair, il n’est pas pour le moment établi que Charly Gabriel Mbock veuille rejoindre un autre parti.
Né au Cameroun, Charly Gabriel Mbock est Professeur à l’université de Yaoundé 1. Écrivain, anthropologue, directeur de recherche et homme politique, il a publié, entre autres, Quand saigne le palmier, 1978 (roman) ; Le monde s'effondre” de Chinua Achebe, 1978 (essai critique) ; Le soupçon, 1980 (nouvelle) ; La croix du cœur, 1984 (roman) ; Cameroun, l'intention démocratique, 1985 (essai politique) ; Cameroun : le défi libéral, 1990 (essai politique) ; Comprendre “Ville cruelle” d’Eza Boto, 1992 (essai critique).
Avant d’être membre de l’Upc, Charly Gabriel Mbock a milité au Social democratic front. Ce sont les deux partis qu’il a connus dans sa carrière politique.