Ces dignitaires religieux étaient réunis ce week-end dans la salle des actes de la commune de Lagdo dans le cadre d’un séminaire de renforcement de leurs capacités pour la promotion de la stabilité et du développement social au Cameroun. C’était à l’initiative de l’Association Al-Ikhlas pour la Culture islamique et le Développement social (AICIDS).
Ils sont tous imams et prédicateurs islamiques, venus de diverses localités de Lagdo situé dans le département de la Bénoué. Conscients de la valeur ajoutée de cette plateforme d’échange, ils ont écouté avec intérêt les différents exposés à la faveur du séminaire de renforcement de leurs capacités. Il s’agit d’une initiative de l’AICIDS. Solon Halidou Boubakary, participant, c’est une première dans l'arrondissement, « les rudiments que nous avons reçus vont nous donner de la valeur, de liberté d’expression et nous serons plus que jamais engager sur la bonne voie. Il est question pour nous de sensibiliser les fidèles sur le bien fondé de la cohabitation pacifique sans lequel aucun développement n’est possible », exprime-t-il.
Bien fondé
Le présent conclave était souhaité depuis plusieurs années. Elle permet ainsi à ces dignitaires religieux, à demeurer des dignes ambassadeurs de la religion islamique en prônant la tolérance, l’amour et la cohésion pacifique. « Il est question de leurs rappeler certaines choses qu’ils font dans la routine et leur dire de faire diffuser la vraie religion. Aujourd’hui vous savez les religions font face à de nombreux fléaux notamment les réseaux sociaux où l’on retrouve très souvent du n’importe quoi », conseille Kali Seini, secrétaire général de l’association.
Saïdou Bouba, le sous-préfet de l’arrondissement de Lagdo pour sa part, a saisi l’opportunité pour appeler les participants à capitaliser les enseignements reçus. Et à quelques jours du double scrutin législatif et municipal du 09 février 2020, ces imams et prédicateurs doivent aider les populations à promouvoir l’esprit de citoyenneté. « Les gens doivent aller s’exprimer. Les pouvoirs publics doivent savoir qu’ils expriment leur choix à travers les urnes en toute liberté. Pour cela ces imams et prédicateurs doivent faire comprendre aux populations l’importance d’éviter deux fléaux pendant cette période électorale. Il s’agit du désordre et de l’abstention », recommande l’autorité administrative.
Ce séminaire de deux jours, tenu à Lagdo a débouché sur d’importantes résolutions, lesquelles ont pour objectif commun faire en sorte que l’Islam continue d’être au service de la République pour un développement harmonieux.
Innocent D H
Si au Social democratic front les parlementaires à l’instar du Sénateur Jean Tsomelou on a une position mitigée sur la prorogation du mandat des conseillers municipaux, à l’Union des populations du Cameroun, c’est une décision a salué. Dans une interview accordée à Cameroon tribune le quotidien gouvernemental, l’Honorable Robert Bapooh Lipot affirme que cet acte du Président démontre sa bonne foi à vouloir que la stabilité revienne dans les régions en crise du pays.
« L'Upc par ma voix salue cette détermination du Chef de l'Etat, S.E. Paul Biya à faire du retour de la paix dans notre pays, une priorité majeure de son agenda. Les prorogations de mandat rentrent dans cette perspective. Au-delà de l'harmonisation du calendrier électoral, cet acte démontre que les questions sécuritaires et même la stabilité de notre pays tiennent à cœur le Président de la République », explique-t-il.
Pour le parlementaire, la prorogation du mandat des conseillers municipaux jusqu’au 20 février 2020, donne du temps à l’Upc d’arranger les problèmes qui le mine. Il faut souligner que depuis un bon moment, le parti du crabe fait face à d’énormes tensions. La dernière en date a trait à la suspension de Pierre Baleguel son poste de Secrétaire général du parti par Habiba Issa. Il a été suspendu pour malversations financières. Une sanction que le concerné a déclaré ne pas prendre en considération.
« Je reste et demeure le Secrétaire général de l’Upc. Je ne sais pas d’où sort Robert Bapooh Lipot. En plus Habiba Issa qui a présidé le Comité directeur dont les résolutions ont abouti à ma suspension, avait été suspendue du Comité directeur », déclare-t-il. Comme argument, Pierre Baleguel évoque la « résolution n°2 portant suspension temporaire du Comité directeur » de Habiba Issa, Comité directeur réuni en session extraordinaire le 28 août 2018.
Avec ce qui est sus présenté comme tension au sein du parti du crabe, on peut donc aisément comprendre le fait que Bapooh Lipot pense que le temps supplémentaire donné pour les élections municipales fera du bien à l’Upc. « Sur le plan interne, nous mettons en place des actions pour que l'UPC panse ses propres blessures bien avant les échéances électorales futures. Ce travail porte déjà des fruits, comme le témoignent plusieurs retours à nos côtés de certains de nos camarades qui ont compris les enjeux de l’heure, notamment Mme Habiba Issa et son bureau », ajoute-t-il.
Liliane N.